Alors que tout le monde se reposait, blottit les uns contre les autres sous le ciel étoilé d'une nuit encore chaude, un grondement se fait entendre. Petit à petit, tout le monde se réveille pour sentir le sol vibrer sous vos pattes. Un grondement sourd sort de la terre et vous sentez la terre se dérober partiellement sous vos pattes. Les territoires changent, et la lune est cachée en cette nuit. Les étoiles ne vous protégeront pas. Il est temps d'agir, si vous désirez ne pas être enseveli sous la terre de cet effondrement du sol !
Hors RP:
Et l'évent débute dès à présent ! Un tremblement de terre est en train de se dérouler sur le territoire, comment réagissez-vous ? Il faut sauver les chatons, s'assurer que personne n'est blessé et trouver un endroit sûr pour terminer la nuit. Au petit matin, les territoires auront complètement changé, vous pouvez déjà le voir avec les descriptions des camps et celles des territoires ! Profitez de ce rp pour réagir à la catastrophe durant cette terrible nuit, et tous vos rps suivants se dérouleront sur ces nouveaux territoires ! Amusez-vous ! Comme ce rp se passe dans le camp, tout le monde peut participer, même les chatons ! (et faites un résumé de vos actions comme pour les assemblées pour faciliter la lecture de chacun, on essayera de le tenir à jour autant que possible)
Résumé des actions : - Aurore Boréale garde son sang-froid, réveille ceux qui ne le sont pas et se rend dans la pouponnière pour évacuer les chatons - Rêverie du Loir sort du camp avec les premiers rescapés et cherche un endroit sûr où le Clan pourrait s'enfuir pour être en sécurité - Envolée des Nymphes se précipite vers la pouponnière pour aider à évacuer les chatons - Faucon d'Argent accuse Rêverie du Loir d'avoir lâchement fuit le camp - Nuage Rêveur prend conscience de la situation, il appelle Saule Pleureur et Nuage Florissant avant de finalement rapidement rejoindre la pouponnière pour aider à son tour. - Nuage Cendré voit Rêverie du Loir se disputer avec Faucon d'Argent et tente d'indiquer aux autres la bonne direction - Rêverie du Loir s'énerve et crache au visage de Faucon d'Argent avant de prendre la tête de la procession en direction des Jardins de Pommiers, aux côtés de Nuage Cendré - Rameau d'Olivier cherche son père ; il le retrouve, les pattes arrière piégées sous un éboulement. Rameau d'Olivier n'arrive pas à le sortir de là et appelle à l'aide. - Silence d'Été réveille Myriade de Libellules et lui dit de sortir avant de se précipiter vers la pouponnière. Voyant que tous les chatons sont pris en charge, il décide de vérifier qu'il ne reste personne et finit par aller aider Rameaux d'Olivier - Faucon d'Argent laisse Rêverie du Loir partir, et retourne au camp pour proposer son aide à Aurore Boréale - Aurore Boréale sort du camp et confie le chaton à Rêverie du Loir
Aurore des Constellations Intéressé.e.
Date d'inscription : 07/04/2024 Nombre de messages : 576
Un grondement sourd déchira le calme de la nuit. Aurore Boréale, habituée à se réveiller au moindre son insolite, ouvrit aussitôt les yeux. Sans vraiment savoir ce qui l’avait réveillé, elle faisait confiance à ses sens et savait que c’était un danger potentiel. Les yeux rivés sur la lune voilée par d’épais nuages, elle tendit l’oreille. Un deuxième bruit se fit entendre, mais ce n’est qu’au troisième que la guerrière se redressa. Il se passe quelque chose d’anormal ! Elle sentit le sol trembler imperceptiblement sous ses pattes, puis de manière plus forte, jusqu’à ce que cela devienne une certitude qu’un événement terrible était en train de se produire. Autour d’elle, les fourrures remuaient, les museaux inquiets se pointaient vers le ciel, les premiers miaulement affolés retentissaient tandis que le sol commençait à s’affaisser sous leurs pattes.
« Réveillez-vous, tous ! hurla Aurore Boréale au milieu du brouhaha ambiant, sans se préoccuper du fait que ce n’était sans doute pas à elle de donner des ordres. Le plus important était de mettre tout le monde en sécurité, et vite. Évacuez le camp ! Aidez les plus faibles ! »
Joignant le geste à la parole, la femelle grise se précipita à tâtons vers la pouponnière. La terre glissa sous ses pattes et elle bondit de côté juste à temps pour éviter de tomber et d’être ensevelie. Elle se glissa dans le buisson d’ajoncs sans se préoccuper de sa longue fourrure qui s’accrochait aux plantes.
« Brume d’Hiver, Boule de Jaspe, Petit Pyrope, Petite Améthyste, Petit Topaze, Petit Saphir, vous allez bien ? Venez vite, la terre tremble et le sol s’écroule, il faut sortir ! »
Aurore Boréale marqua un instant d’hésitation, réfléchissant à toute vitesse malgré l’urgence du moment. Sortir, oui mais pour aller où ? Ils ne savaient pas la cause ni la source des grondements et ils risquaient d’aggraver leur situation en tentant de s’enfuir. Elle haussa les épaules et étouffa une quinte de toux à cause de la poussière. Ils n’étaient pas encore hors du camp, ils aviseraient lorsqu’ils y seraient. Pour l’instant, le sol meuble du cercle de terre semblait être une proie idéale pour les éboulements, il fallait qu’ils s’enfuient.
« Dépêchez-vous ! » pressa-t-elle en attrapant un chaton au hasard par la peau du cou et en se dirigeant vers la sortie, avant d’encourager les autres à la suivre d’un mouvement de queue.
HRP :
Aurore Boréale garde son sang-froid, réveille ceux qui ne le sont pas et se rend dans la pouponnière pour évacuer les chatons
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Ombre des Chouettes Chouette Admin
Date d'inscription : 30/06/2019 Nombre de messages : 2558
Si on est honnête, Loir n'a pas entendu le grondement originel. Il dormait à poing fermé, et il faut l'avouer, son sommeil a toujours été plutôt lourd. Cependant, l'agitation de ses camarades, et les cris de sa petite sœur le réveillèrent rapidement. Que se passait-il ?
Le sol semblait doucement être en train de s'effriter sous leurs pattes, et Loir comprit l'urgence de la situation en quelques secondes seulement. S'ils ne bougeaient pas rapidement, ils allaient tous être enseveli par la terre, comme si cette dernière essayer de les manger ! Sautant sur ses pattes, et grimaçant de se lever aussi vite, le matou roux rejoint le centre du camp.
Il fallait s'enfuir, mais où ? Remarquant qu'Aurore Boréale prenait déjà les choses en main en réveillant et donnant des ordres, il n'avait pas à s'inquiéter pour ça. Elle pouvait gérer, avec les autres guerriers qu'il voyait commencer à s'affairer, la situation. La grande question était où aller. Si le sol s'effondrait, cela voulait dire qu'ils n'étaient en sécurité nul part. Si on ne pouvait même pas faire confiance à ce qu'on a sous les pattes, comment étaient-ils censés survivre et s'enfuir ?
Sortant du camp au pas de course, suivant les premiers évacués, Loir scrutait l'horizon. Où pouvaient-ils aller ? Il voyait le sol bouger et s'effondrer partout, ils devaient prendre une décision. Ils ne pouvaient pas juste rester à l'entrée du camp, avec le risque que les effondrements continuent !
Des arbres, ils avaient besoin d’arbres. Les racines des arbres retiendraient la terre non ? Ça empêcherait de s’effondrer et leur permettraient d’être en sécurité ! Se tournant en direction des pommiers au nord de leur territoire, sa décision fût prise. Ils devaient aller dans cette direction. Avec un peu de chance, ça leur assurerait un peu de sécurité.agora
Résumé:
Loir sort du camp avec les premiers rescapés et cherche un endroit sûr où le Clan pourrait s'enfuir pour être en sécurité
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Best Ship aka le Choupy:
Appel du Loup Accro.
Date d'inscription : 22/11/2016 Nombre de messages : 2898
Envolée des Nymphes ne se souvenait pas de sa chute, celle qui lui avait brisé les côtés, immobilisé une patte et offert les cicatrices qui orneraient son dos à vie. Elle ne se souvenait plus de comment c’était exactement arrivé, et encore moins de la sensation du vide sous ses pattes, de ce que c’était de tomber. Mais cette nuit-là, il lui sembla s’en souvenir. C’est une sensation de chute qui la réveillé, lui forçant à ouvrir violemment les yeux, reprenant son souffle comme si elle avait échappé à une noyade. Le sol avait bougé. Mais c’était impossible. Sûrement un rêve idiot, une invention de son cerveau. Elle s’en convainc en observant les respirations paisibles de ses camarades, d’Echo des Dryades et de Foudre Noire qui dorment, toutes proches. Lève les yeux vers le ciel, cherchant à se rassurer à la vue des étoiles. Mais c’est un voile d’obscurité sans la moindre lumière qui lui répond. Et un grondement sourd, comme une alarme qui retentit dans la nuit, avant que le sol ne tremble à nouveau. Non. Il ne tremble pas seulement. Il se dérobe.
Partout, des hurlements paniqués s’élèvent. La guerrier calico saute sur ses pattes, cherchant à se repérer parmi la cohue. La pouponnière est pleine de chatons, certains apprentis sont également très jeunes. Heureusement, la tradition de dormir à la belle étoile rendait l’évacuation bien plus simple que s’ils devaient vider toutes les tanières. Voyant que Rêverie du Loir se dirige déjà vers la sortie du camp avec une file de félins, elle se tourne vers Echo des Dryades.
« Je vais voir ce qu’il en est des chatons, je te retrouve plus loin ! »
Sois prudente. Après un dernier regard, elle se hâte vers la pouponnière en évitant çà et là les pentes et brèches formées par les grondements et attrape une boule de poils au hasard en imitant Aurore Boréale, le plus important est qu’ils sortent tous vite.
Ce faisant, dérapant, courant contre la montre, elle lutte contre la peur. Et plus que tout, la question, pesante. Comment ? Pourquoi ? Était-ce la fin du monde ?
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Merci Lulu pour le code de la signature. Cataries, Naru, Mid, Sabrou, Color, Fea, Oeillet, Luny & Laë, Cloud, WolfToast
Étoile Polaire Connaisseur.euse.
Date d'inscription : 13/08/2023 Nombre de messages : 1041
Le grondement sinistre avait réveillé la guerrière en sursaut, le poil hérissé. De l'orage ? Faucon d'Argent détestait tant le bruit du tonnerre. C'était ridicule, elle le savait, mais elle ne pouvait s'en empêcher. Toutefois, elle comprit bien vite qu'elle n'était pas la seule à éprouver cette terreur. Les autres guerriers s'éveillaient autour d'elle, et la chatte sombre réalisa que la terre se mouvait sous eux. D'un bond, elle se remit sur ses pattes, voyant déjà ses camarades s'agiter, filer dans tous les sens. Elle reconnut la voix d'Aurore Boréale, qui sommait déjà à tous de se préoccuper des plus faibles. Là dessus, Faucon d'Argent n'allait pas la contredire. Le sol du camp ne ressemblait déjà plus à ce qu'il était. Cet endroit n'était pas sécuritaire, encore moins pour les plus jeunes ou les plus vieux d'entre eux. Le coeur battant, elle tenta d'aviser Foudre Noire du regard. Il y avait tellement de silhouettes mouvantes autour d'elle, que la guerrière peinait à trouver celle de sa soeur. Sans doute que la guerrière tigrée était déjà dans l'une des tanières, en train d'essayer d'aider un ancien ou un chaton à sortir. Pour en faire de même, elle commença à se diriger vers la tanière des anciens aux côtés de quelques guerriers. Mais, elle s'interrompit en voyant une autre forme familière quitter le camp. Elle n'avait jamais apprécié le mâle à la fourrure rousse, et ses poils s'hérissèrent d'autant plus lorsqu'elle comprit que cet incapable était en train de partir.
Comment pouvait-il leur tourner le dos ainsi ? Il y avait encore tellement de monde à évacuer, et il était le chef. Le chef devait être le dernier à quitter le camp en cas de danger. Serrant les dents et plaquant ses oreilles en arrière, Faucon d'Argent se pressa pour le suivre. Elle avait toujours su Rêverie du Loir paresseux. Mais, lâche ? Elle n'avait pas été jusqu'à lui attribuer ce défaut dégradant. « Rêverie du Loir ! » rugit-elle alors en le rattrapant, le foudroyant du regard, griffes ressorties comme si elle se trouvait face à un guerrier ennemi. Mais cette nuit là, leur seul ennemi était bien la force de la nature, il serait bête de l'oublier, n'est-ce pas ? « Comment peux-tu quitter le camp ainsi ? Nous venons à peine de commencer l'évacuation ! Te sens-tu si incapable d'aider les autres, que tu préfères leur tourner le dos ?! » L'accusation est forte, poussée par la tension, la colère et toute la peur amenées par cette terrible nuit. À cet instant, Faucon d'Argent se sent dans son bon droit de confronter le meneur. Elle a la sensation qu'il a voulu les abandonner, alors que toute l'aide possible est nécessaire au camp. Il ne leur a pas dit un mot, pas donné un sol ordre, préférant les laisser s'organiser entre eux comme si cette responsabilité ne reposait pas sur ses épaules.
Spoiler:
Faucon d'Argent accuse Rêverie du Loir d'avoir lâchement fuit le camp.
Nuage Rêveur Curieux.euse.
Date d'inscription : 31/10/2023 Nombre de messages : 426
Un grognement d'inconfrot s'était échappé de la gorge de Nuage Rêveur. Il avait commencé à battre des paupières, plutôt agacé d'être tiré de son sommeil. Il n'eut qu'à peine le temps de réaliser que le grondement qui avait été en partie responsable de son émergement de ses rêves était en réalité bien plus qu'un camarade un peu trop bruyant.
Ce qui avait achevé de le faire totalement sortir de ses rêveries étaient les cris des membres du clan. Quelque chose n'allait pas. Définitivement. Finalement, le jeune chat se redresse probablement plus vite qu'il ne l'ait jamais fait. Comme si la mort était à ses trousses. Ce qui, en regardant l'état actuel du camp, n'était peut-être pas si éloigné de la vérité.
Nuage Rêveur n'avait jamais vraiment été du genre à prendre des initiatives. Et encore moins du genre à se lancer le premier dans quoi que ce soit. Dormir avait toujours figuré en tête de liste de ses priorités. Mais, pour ce qui était certainement la première fois de sa vie, le concept même de fatigue semblait ne plus exister.
Il fallait agir.
N'attendant - ou n'entendant - finalement pas vraiment de réponse du guérisseur et de son autre novice, il espéra simplement que les deux pourraient se débrouiller de leur côté. Il avait confiance en son mentor, quant à sa jeune camarade, si elle restait avec lui, tout irait forcément pour le mieux. Son regard capte rapidement Envolée des Nymphes qui se précipite en direction de la pouponnière. Nuage Rêveur n'attend pas avant de l'imiter pour la rejoindre elle et Aurore Boréale. « Je vais vous aider. Plus on sera, mieux ce sera pour transporter les plus jeunes. » Et surtout, plus efficace.
Il attrape ainsi à son tour l'une des petites boules de poils pour aider à accélérer le mouvement.
Ce serait presque un jour à marquer d'une pierre blanche. Le feignant apprenti guérisseur du clan qui se propose de lui-même à aider. Ce serait presque risible si la situation ne semblait pas si cauchemardesque.
Résumé:
Nuage Rêveur prend conscience de la situation, il appelle Saule Pleureur et Nuage Florissant avant de finalement rapidement rejoindre la pouponnière pour aider à son tour.
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Eclat de Tonnerre Réservé.e.
Date d'inscription : 05/07/2024 Nombre de messages : 122
Nuage Cendré fut tiré de son sommeil par un grondement. Il se retourna et plaqua ses oreilles contre son crâne pour tenter de se rendormir, mais le bruit ne cessait pas. Définitivement réveillé, il se leva pour tenter de déterminer la source du bruit. A ce moment un second grondement se fit entendre, plus fort que le précédent et la terre se mit à trembler sous ses pattes.
L’apprenti se demandait encore ce qu’il devait faire lorsqu’une guerrière leur hurla d’évacuer le camp. Comprenant rapidement qu’il fallait obéir, se leva. Il donna quelques coups de pattes pour achever d’éveiller ceux qui tardaient à saisir la situation avant de se tourner vers la pouponnière. Il s'aperçut cependant que plusieurs chats s’occupaient déjà des plus jeunes, il ne ferait sans doute que les gêner en allant là bas. Il préféra donc filer vers la sortie.
Une fois en dehors du camp, il s’arrêta, ne sachant pas où aller. En observant les alentours, il aperçut la silhouette de Rêverie du Loir. Leur chef devait savoir où aller. Nuage Cendré se dirigea vers lui, s’apprêtant à le suivre, lorsqu’une guerrière à l’air furieuse coupa la route du chat roux, lui reprochant de ne pas être resté au camp.
Le jeune apprenti les regarda, indécis. Il hésitait à intervenir pour les arrêter, mais il n’était pas certain que s’impliquer dans la dispute soit une bonne idée. Surtout en ce moment, où la priorité était de fuir le camp. Il fallait que quelqu’un leur montre un endroit sûr avant que la terre ne s’effondre totalement. Nuage Cendré se décida, et s’adressa aux guerriers les plus proches. “Rêverie du Loir à indiquer qu’il faut qu’on aille par là. Venez !”
Nuage de Cendré, partit dans une direction qui lui semblait être celle du jardin des pommiers. Il n’était pas certain que ce soit réellement cet endroit où Rêverie du Loir voulait aller, mais il n’avait pas le choix. Ils devaient quitter cet endroit.
résumé:
Nuage Cendré voit Reverie du Loir se disputer avec Faucon d'argent et tente d'indiquer aux autres la bonne direction
Ombre des Chouettes Chouette Admin
Date d'inscription : 30/06/2019 Nombre de messages : 2558
Si on demande à n'importe qui dans la forêt, la réponse sera toujours la même. Rêverie du Loir est un chat très, trop calme. Flegmatique au possible et qu'il est difficile d'énerver. Après tout, comment un flemmard peut être s'agacer, ça demande bien trop d'énergie.
Mais en cet instant, Rêverie du Loir était particulièrement contrariée envers Faucon d'Argent. Si ce n'est furieux. Alors que leurs camarades étaient en danger et qu'ils n'avaient pas le moindre endroit sûr où se mettre, comment osait-elle l'accuser de vouloir juste s'enfuir et ne penser qu'à sa peau ? Peut-être qu'il n'était pas le chat le plus démonstratif de sa loyauté et de son sérieux, mais ça ne faisait pas de lui un lâche.
La fourrure hérissée et les oreilles aplaties par la colère, Loir lui cracha littéralement au visage.
« Et toi, comment oses-tu dire de telles sottises ? Je suis fatigué que tu remettes constamment mes actions en question, et doute de tout ce que je fais constamment ! Nous ne sommes pas en sécurité ici, le sol continue de s'effondrer même en dehors du camp, regarde autour de toi ! Il nous faut un endroit en sécurité, alors JE m'en suis chargé parce qu'au lieu de crier au loup envers mes camarades comme tu le fais, au moins Aurore Boréale s'occupe de l'évacuation et j'ai confiance en elle pour s'en occuper. Alors maintenant, rends-toi utile au lieu de constamment remettre en question ma parole, parce que justement, je te rappelle que je ne suis pas un chef comme dans les autres clans, je suis un porte-parole de tous les guerriers. »
Là-dessus, Rêverie du Loir se retourna, fouettant au passage le visage de Faucon d'Argent de sa queue avant de rejoindre les chats qui avaient déjà évacué et qui se dirigeaient vers les pommiers justement. Loir les regarda surpris, avant de comprendre en échangeant quelques paroles que c'était Nuage Cendré qui leur avaient indiqué la route. Parfait, l'apprenti avait la tête sur les épaules et avait suivi son regard. Haussant la voix pour être entendu malgré les grondements de l'effondrement, Loir entama la route vers le Jardin de Pommiers.
« Nous serons en sécurité aux Jardin de Pommiers ! Que tout le monde s'y dirige le plus rapidement possible, et restons en groupe ! Il ne faut personne de tout seul, faites attention où vous mettez les pattes. »
S'approchant de l'apprenti qui avait commencé à guider le chemin et se mettant en tête de la procession en direction des pommiers, Loir lui adressa un petit sourire.
Loir s'énerve et crache au visage de Faucon d'Argent avant de prendre la tête de la procession en direction des Jardins de Pommiers, aux côtés de Nuage Cendré ANGERY LOIR Ça arrive pas souvent
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Best Ship aka le Choupy:
Rameau d'Olivier Curieux.euse.
Date d'inscription : 20/12/2018 Nombre de messages : 391
Ces dernières lunes, Rameau d’Olivier avait du mal à s’endormir. Ce n’était la faute de personne, seulement la sienne ; il ne pouvait s’empêcher de repenser à la bataille qui avait eu lieu au camp de la Horde. Les scènes de ce jour-là passaient en boucle dans sa tête, lorsque le chat bicolore se retrouvait seul avec ses pensées… Ce qui avait souvent lieu la nuit. Mais il n’osait pas se lever et faire un tour pour se remplir la tête d’autres pensées, de peur de réveiller ses camarades bien endormis. Cette nuit-là, ça ne faisait pas exception ; Rameau d’Olivier s’était couché dans son nid, entouré des autres guerriers, et il ne parvenait pas à trouver le sommeil. Il essaya tout de même de fermer les yeux, espérant que le sommeil vienne… Il rouvrit ses yeux en grand, lorsqu’un grondement se fit entendre. Il releva la tête, se demandant s’il n’avait pas rêvé, mais d’autres chats semblaient avoir été réveillés. Que se passait-il ? La terre se mit à trembler, et Rameau d’Olivier se leva d’un bond ; tous ses camarades se réveillaient à présent, autant en alerte que lui. La voix d’Aurore Boréale le fit réagir, et courir en direction de la pouponnière, mais il constata que plusieurs chats s’y rendaient déjà pour aller aider les chatons. Rameau d’Olivier s’arrêta net, regardant à droite, à gauche, cherchant quelqu’un qui aurait besoin d’aide. Il vit une partie de ses camarades sortant du camp, et pensa à les suivre… quand soudain, quelque chose le frappa.
Où était son père ?
Il paniqua, le cherchant partout du regard. Il courut dans le camp, l’appelait, et finit par le voir ; la terre s’était affaissée sous ses pattes, et ses pattes arrière étaient piégées sous l’éboulement. Rameau d’Olivier tenta de le libérer, mais rien à faire ; il n’avait pas assez de force. Il sentit la panique le gagner, et se mit à crier désespérément :
« À l’aide ! Venez m’aider !! »
Résumé :
Rameau d'Olivier cherche son père ; il le retrouve, les pattes arrière piégées sous un éboulement. Olivier n'arrive pas à le sortir de là et appelle à l'aide.
Chronologie • Demandes de liens & RPs Couleur paroles : Olivier : lightslategray ou lightgrey Muflier : adeterminer ou onvoitpaslautrecouleur (oui c'est vraiment le nom des couleurs de Muflier) Arachnée : darkslateblue Chaos : chaos
Alors qu’il courait dans la lande, la terre trembla sous ses pattes et il dû sauter sur le côté pour éviter le trou qui venait de se former. Pfiou, il l'avait échappé belle. Sans se soucier de quoique ce soit, Silence d’Été reprit sa course sous les rayons brûlant du soleil. Puis un deuxième tremblement de terre. Comme avant, il sauta pour éviter de se faire avaler. Décidément, il ne pouvait pas être tranquille ! Et alors que la terre tremblait une troisième fois, il se mit à entendre un cri. Non, des cris. Beaucoup de miaulements effrayés lui rentrèrent dans la tête comme s'ils étaient les siens. Pourtant il n'y avait personne autour de lui… et ce n'était pas lui qui criait.
Il ouvrit les yeux dans un sursaut et la première chose qu’il vit fut les silhouettes de ses camarades qui couraient dans tous les sens. Encore barbouillé, il fallut que la terre sur laquelle il était couché se mette à bouger pour qu’il soit enfin bien réveillé. Il faut qu’on sorte d’ici. Il secoua Libellule qui dormait près de lui jusqu'à ce qu’elle soit elle aussi debout et lui dit - ordonna ? - de sortir de là au plus vite avant de bondir vers la pouponnière.
Quand il vit que ses adelphes étaient déjà pris en charge, il sentit une boule se former dans sa gorge. Pendant un instant, il ne faisait plus confiance à personne pour prendre soin de SA famille, de sa mère, de son frère et de ses sœurs. Puis il croisa le regard de Nymphes. Il lui faisait confiance à elle, son ancienne mentor. Ils n’avaient pas besoin de lui ici. « Tout le monde dehors, dépêchez vous ! Je vais m'assurer qu’il ne reste personne. » Il était rapide et agile, il s’en sortirait. Sans se soucier des épines d’ajoncs, il écrasa l’entrée de la pouponnière, espérant que d’autres chats qui passerait par la comprendraient qu’elle était vide.
En faisant marche arrière, Silence vit Rameaux d’Olivier qui trainait au milieu du camp. Qu'est-ce qu'il faisait encore là lui, il voulait se faire tuer ? Alors qu’il s’apprêtait à le cingler, Olivier appela à l’aide et le brun vit, juste derrière lui, la silhouette de son père à moitié enseveli sous terre. Merde ! Sans réfléchir plus que ça, Silence se précipita pour aller l’aider.
« Tire le ! » lui dit-il tandis qu'il se mit à gratter la terre qui avait enseveli son aîné. Mais il avait des pattes trop fines, et chaque morceau de terre qu’il enlevait était aussitôt remplacé par plus de terre glissant depuis le haut de l’éboulis. Malgré tout, il ne s'arrêta pas de creuser, se sommant d’aller plus vite malgré ses coussinets déchirés et ses muscles en feu. Il ne pouvait laisser personne derrière.
*Silence réveille Myriade de Libellules et lui dit de sortir avant de se précipiter vers la pouponnière. Voyant que tous les chatons sont pris en charge, il décide de vérifier qu'il ne reste personne et finit par aller aider Rameaux d'Olivier.*
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Cloud's pack:
Merci à Aërith, Noska, Runa et Moussy pour leur créations ! Et merci à Dr Lulu pour la signature
La Venimeuse et le Silence:
Il faut, autant qu'on peut, obliger tout le monde : On a souvent besoin d'un plus petit que soi. De cette vérité deux fables feront foi, _______Tant la chose en preuves abonde. _______Entre les pattes d'une Venimeuse, Un Silence sortit de terre assez à l'étourdie. La Reine des animaux, en cette occasion, Montra ce qu'elle était, et lui donna la vie. _______Ce bienfait ne fut pas perdu. _______Quelqu'un aurait-il jamais cru _______Qu'une Venimeuse d'un Silence eût affaire ? Cependant il avint qu'au sortir des forêts _______Cette Venimeuse fut pris dans des rets, Dont ses rugissements ne le purent défaire. Sire Silence accourut, et fit tant par ses dents Qu'une maille rongée emporta tout l'ouvrage. _______Patience et longueur de temps _______Font plus que force ni que rage.
Merci Givrou pour ce cadeau
Étoile Polaire Connaisseur.euse.
Date d'inscription : 13/08/2023 Nombre de messages : 1041
La peur, la tension et l'incompréhension ne faisaient jamais bon ménage. Peut-être que Faucon en faisait les frais, mais elle ne s'en rendait pas exactement compte à cet instant précis. Elle ne voyait que ce qu'elle souhaitait : c'est à dire de voir Loir faire un faux pas. Sa décision de le confronter sur le moment n'était sans doute pas très judicieuse, mais sa colère l'y poussa, interrompant le rouquin dans son avancée à l'opposée du camp. Pour la première fois, elle le vit réellement en colère. Chez lui qui était si nonchalant d'ordinaire, c'était plutôt étonnant. Mais, la guerrière ne s'y attarda pas de trop. Après tout, si le rouquin se mettait dans un tel état, c'était peut-être car elle venait de toucher une corde sensible. Voilà qui serait satisfaisant en un sens... même si Faucon aurait préféré se tromper cette fois-ci. Ce qui fut moins appréciable en revanche, fut la réponse de Loir. Le poil de la guerrière sombre se hérissa d'autant plus. Comment osait-il ? Elle avait de bonnes raisons de douter de lui, et s'il ne voyait pas pourquoi, alors il était incapable de se remettre en question. Peut-être qu'il agissait bien cette fois-ci, mais ça ne rattrapait pas tout. Lorsqu'il se retourna, lui fouettant le museau de sa queue, Faucon laissa échapper un grognement. Ce matou était peut-être un porte parole, mais il n'était pas le sien. De toute façon, ce titre ne représentait pas grand chose à ses yeux.
Toutefois, il avait raison sur un point : il fallait effectivement inspecter les alentours pour trouver une zone sécuritaire. Alors, qu'il aille s'installer en sécurité, Faucon allait retourner au camp pour voir si de l'aide était nécessaire. Elle pouvait reconnaitre avoir eu tord de perdre son temps ici... mais pas assez pour l'avouer à haute voix. « Tu as raison... Il est préférable qu'Aurore Boréale s'en occupe... » répondit-elle alors qu'il s'éloignait, le ton mauvais. Au moins, son amie pourrait gérer l'évacuation bien mieux que d'autres. Ainsi, elle tourna les talons pour retourner au camp, sa colère s'atténuant peu à peu. Avait-elle vraiment raison, dans tout ça ? S'était-elle montrée injuste ? Malgré son ressentiment envers la démocratie et celui qui était à sa tête, la brune avait toujours à coeur de ne pas perdre de vue ce qui comptait réellement. Ses griffes se plantèrent dans le sol, arrachant des touffes d'herbes derrière chaque foulée. L'avait-elle oublié ? Elle secoua la tête, préférant se focaliser sur leur problème actuel : la catastrophe qui les frappait. Déboulant dans le camp en ruines, elle repéra la fourrure grise d'Aurore. Soulagée de la savoir saine et sauve, elle se pressa vers elle. « Besoin d'aide ? » Elle avait la sensation que cette évacuation allait leur donner le sentiment de durer une éternité...
Spoiler:
Faucon d'Argent laisse Rêverie du Loir partir, et retourne au camp pour proposer son aide à Aurore Boréale.
Aurore des Constellations Intéressé.e.
Date d'inscription : 07/04/2024 Nombre de messages : 576
Au moment où Aurore Boréale atteignait l’entrée de la pouponnière avec les chatons, elle aperçut Envolée des Nymphes et Nuage Rêveur venus lui donner patte-forte. Que le Clan des Étoiles soit loué ! Elle avait peur d’être obligée de faire marcher les petits jusqu’à l’entrée du camp, ce qui était une très mauvaise idée étant donné leur jeune âge. La guerrière attendit que les autres attrapent chacun un chaton, puis jeta un coup d’œil circulaire pour vérifier qu’ils n’oubliaient personne. C’est bon !
Aurore Boréale sortit de la pouponnière et avança prudemment vers la sortie. Elle aurait voulu aller plus vite, mais il valait mieux ne pas se précipiter et s’en tirer plutôt que courir se jeter dans un trou. Elle aperçut vaguement Rameau d’Olivier creuser pour tenter de libérer son père. Elle ne pouvait pas aller l’aider. Pas maintenant.. Les yeux braqués droit devant elle, la gorge irritée par la poussière, ignorant le vacarme des cris et du sol qui s’effondrait, la guerrière s’appliqua à marcher à pas de velours et à résister à son instinct qui la poussait à s’enfuir en courant. Soudain, une ombre émergea de la poussière. Le soulagement envahit Aurore Boréale quand elle reconnut Faucon d’Argent.
« Besoin d'aide ? » demanda la guerrière sombre.
Quelque chose dans la voix de son amie poussa Aurore Boréale à s’arrêter. Le regard fuyant mais rebelle, la queue battant le sol et les poils encore hérissés de Faucon d’Argent prouvaient qu’elle était contrariée. Bizarre, est-ce qu’elle s’est disputée avec quelqu’un ?
« Faucon, je suis contente de te voir saine et sauve, dit prudemment la chatte grise en posant le chaton qu’elle avait dans la gueule. Quoi qu’il soit arrivé, ce n’est pas le moment d’en parler. Elle va bien et c’est l’essentiel. Moi je n’ai pas besoin d’aide, mais je veux bien que tu ailles donner un coup de patte à Rameau d’Olivier.. »
Aurore Boréale désigna de la queue le guerrier qui s’affairait, paniqué, autour du chat enseveli.
« Je vais confier ce chaton à Rêverie du Loir, il s’occupera de lui, ajouta-t-elle. Je reviens dès que possible. »
Pleine d’une énergie nouvelle, Aurore Boréale se remit à trottiner tout en lançant des ordres pour l’évacuation aux chats qui passaient. Un instant après, elle atteignait la foule de chats qui attendaient devant le camp. La guerrière chercha des yeux la fourrure rousse de Rêverie du Loir et se fraya un passage vers lui. Après Faucon d’Argent, son frère était encore celui en qui elle avait le plus confiance, sans compter qu’il avait toujours été proche des chatons de Brume d’Hiver. Il était le candidat tout désigné à qui confier le petit.
« Tiens, lui lança Aurore Boréale en poussant du museau la boule de poils qu’elle avait emporté. La pouponnière est évacuée, Brume d’Hiver, Nuage Rêveur et Envolée des Nymphes portent chacun un chaton. Et ici ça va ? Tu as compté si tout le monde est là ? »
Aurore Boréale comptait de toute façon retourner dans le camp, mais si Rêverie du Loir savait déjà qui manquait à l’appel, cela lui ferait gagner un temps précieux. Chaque seconde perdue pouvait marquer la mort d’un chat.
HRP :
Aurore Boréale sort du camp et confie le chaton à Rêverie du Loir.
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Constellation des Dryades Intéressé.e.
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Écho des Dryades se souvient de ce doux rêve, accompagné des effluves rassurantes des êtres les plus chers à son cœur. Envolée des Nymphes, sa tendre petite sœur somnolait à ses côtés, la nuit apaisant finalement ses nombreuses cicatrices et douleurs. Et de l'autre flan, y séjournait la belle Foudre Noire. La calico ne saurait dire quels sentiments elle éprouvait à l'égard de la tigré, ce qui faisait néanmoins sens, était que tout cela était bien plus que de l'amitié. Peut-être que sa sœur s'en doutait, elle avait été amusée, parfois à faire des allusions sur leurs mères. Et elle n'avait pas tout à fait tort.
Mais ce sommeil d'or et ces douces pensées furent rapidement stoppés par le réveil en sursaut de la chatte. Elle n'aurait su dire la provenance de ce choc, mais elle n'était pas la seule à l'avoir ressenti. Ce n'est qu'après avoir relevé la tête quelques secondes, qu'elle sentit le sol vrombir sous ses coussinets. Et son sang ne fit qu'un tour. Le peu de tanières que possédait le Clan du Vent sembla bouger sous ordre de ces sols colériques, menaçant de s'écrouler sur les plus fragiles d'entre eux. Elle frissonna, pensant immédiatement à la pouponnière. Mais sa sœur fut la plus rapide. Elle était vive, digne héritière du Vent malgré sa cécité. Et en informa immédiatement la plus grande. « Fais attention à toi. » fut son murmure, comme une sœur inquiète pour la plus jeune. La tricolore la vit rejoindre Aurore Boréale et Nuage Rêveur, confirmant bien là que les chatons et son adelphe seraient en sécurité.
Sa mission à elle, résidait autre part.
Foudre Noire n'était plus dans son nid depuis longtemps, elle la chercha du regard quelques secondes, inquiète. Puis elle se rassura, sur ses compétences guerrières et son courage. Comme tant d'autres, elle devait déjà aider à l'évacuation du camp et elle en ferait de même. C'est ainsi qu'elle pensa aux anciens, et surtout à Voyage Ambré qui y séjournait. Malgré sa nature d'étranger, il ne méritait pas de finir écrasé par la voûte du terrier. Alors, elle prit les devants, et s'élança dans la direction de la tanière.
Et dans sa course, elle sentit des vibrations et... Le vide.
Elle se sentit tomber, chuter de quelques centimètres ou mètres... Elle ne saurait le dire. Rien ne sortit de sa gueule, si ce n'est un petit cri de stupeur. Car le sol l'avait dévoré.
La chute fut violente, un peu douloureuse si on en croyait les quelques gouttes de sang poisseuses qui salissait son museau blanc. À cela s'ajoutait ce poid monstre qui l'écrasait toujours plus au fond du trou, ne lui laissant là qu'un étroit espoir de s'en sortir : qu'on lui vienne en aide.
Écho des Dryades a écrit:
Écho des Dryades chute dans un trou s'étant ouvert sous ses pattes. — Interaction réservée à Foudre Noire !
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Écho des Dryades s'exerce en #67A483
Rameau d'Olivier Curieux.euse.
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Rameau d’Olivier fut reprit d’un regain d’espoir, lorsqu’il vit Silence d’Été se précipiter vers lui pour l’aider, et il le remercia d’un signe de tête. Sans hésitation, le guerrier gris et blanc lui obéit, et attrapa son père par la peau du cou pour le tirer. Derrière, le félin au pelage brun grattait la terre pour tenter de libérer le prisonnier de l’éboulement, mais ça n’avait pas l’air de fonctionner. Plus il en enlevait, et plus il y en avait. Rameau d’Olivier continua de tirer ; il lui sembla que son père glissa sur une petite distance, mais ensuite, plus rien. Il était vraiment coincé… Le guerrier plus âgé grimacé, il semblait que ses pattes arrière le faisaient souffrir… Il poussa un soupir, avant de prendre la parole :
« Laissez-moi ici, sauvez votre peau plutôt que la mienne ! Je ne veux pas que vous vous retrouviez ensevelis tous les deux, par ma faute… - Non ! »
Rameau d’Olivier avait lâché la peau du cou de son père. Sa queue battait l’air vivement.
« Il est hors de question de te laisser ici ! » lança-t-il, l’air déterminé.
L’abandonner ici ? Le souvenir de sa mère décédée récemment lui criait de ne pas le laisser. Il ne pouvait pas le perdre, pas maintenant ! Rameau d’Olivier sauta aux côtés de Silence d’Été, et il se mit à son tour à creuser. À deux, ça avait l’air de mieux avancer, même si la terre continuait à rouler, inlassablement. Ses pattes le faisaient déjà souffrir, ses griffes étaient en sang, mais il était hors de question de s’arrêter ! Cette fois-ci, ce fut lui qui demanda à son camarade d’essayer de tirer son père hors de l’éboulement. Est-ce que ça marcherait, cette fois-ci ?
Résumé :
Rameau d’Olivier refuse d’abandonner son père ; il se met à creuse aux côtés de Silence d’Été, avant de lui ordonner de prendre sa place pour tirer son père hors de là.
Chronologie • Demandes de liens & RPs Couleur paroles : Olivier : lightslategray ou lightgrey Muflier : adeterminer ou onvoitpaslautrecouleur (oui c'est vraiment le nom des couleurs de Muflier) Arachnée : darkslateblue Chaos : chaos
Les ténèbres avaient chassé la lumière depuis des heures, imposant une obscurité quasiment totale sur le Camp endormis. Foudre Noire se retournait encore et encore dans sa litière, ne parvenant pas à atteindre le sommeil tant convoité. Elle était pourtant si fatiguée, ses pattes étaient encore douloureuses de la veille, elle voulait plus que tout s’endormir. Mais comme chaque soir, ses yeux restaient grands ouverts dans la pénombre, incapable de trouver le repos. Elle finit par se lever, délicatement pour ne pas réveiller ses camarades, eux déjà bien loin de Valeemar. Elle s’arrêta un instant, posant ses yeux sur Echo des Dryades, son corps se soulevant au rythme de sa respiration. Si les deux félines s’étaient beaucoup rapprochées dernièrement, Foudre Noire était incapable de comprendre leur relation. Elles sentaient toutes les deux que le lien qui les unissait était spéciale, différent, qu’il n’avait pas la même saveur que les autres amitiés. Elle profita un instant de cette vue rassurante, avant de s’éloigner, abandonnant sa litière encore chaude. La guerrière tigrée enjamba sa sœur, Faucon d’Argent, endormis près d’Aurore Boréale. Elle ne put s’empêcher de lancer un regard méprisant à celle-ci, avant de sortir de la tanière des guerriers et apprentis la queue bien haute.
Dehors, un calme pesant régnait. Le camp d’habitude si actif en journée, était tombé dans un lourd silence. D’épais nuages noirs recouvraient le ciel, cachant la lune et les étoiles. C’était une nuit particulièrement sombre, et sa noirceur accueillit Foudre Noire chaleureusement, qui traversa le camp en trottinant furtivement. Elle s’arrêta au niveau de Jaguar des Ombres, montant la garde à la sortie du camp, lui indiquant qu’elle partait se dégourdir les pattes. Elle laissa la sentinelle derrière elle, et se mit à courir dans la lande, prenant la direction de la Falaise aux Mouettes. Un endroit qu’elle appréciait particulièrement, le son des vagues avaient le don de calmer son esprit. Alors que la féline du Vent entamait le sentier qui la mènerait jusqu’à sa destination, un grondement sourd transperça la paix ambiante. Foudre Noire se plaque sur le sol, tous les sens en alerte, son pelage hérissé sur son dos. Ses yeux fous de peur cherchèrent l’origine du grognement, elle tournait sur elle-même, sans voir aucun ennemi près d’elle. L’incompréhension la gagna alors qu’elle recula de quelques pas, où était le danger ? Elle s’apprêtait à emprunter le chemin retour vers le campement, quand sa patte arrière s’enfonça dans le sol, arrachant un cri à la guerrière. Elle tomba sur le sol, puis gratta frénétiquement de ses pattes avant la bruyère, tentant désespérément de se tirer en-dehors de la fissure. Qu’est-ce qu’il se passait ? Usant de toute sa puissance, elle se hissa dans un grognement sur la terre ferme. La respiration haletante, elle regarda, médusée, le sol se mettre à trembler avec une force insoupçonnée, comme si endormis depuis des lunes et des lunes, la terre prenait soudainement vie. Des crevasses se formaient de part et d’autres de la lande, Foudre Noire resta un instant immobile, observant impuissante le territoire qu’elle avait toujours connu se faire déchirer. Puis elle banda ses muscles, et sauta au-dessus du gouffre dans lequel elle avait failli plonger et se mit à courir à travers la lande. Si le Camp s’ouvrait en deux, ses camarades étaient eux-aussi en danger ! Elle courut du plus vite qu’elle le pouvait, tout en tentant de garder son équilibre et de ne pas tomber dans les failles, la tâche était difficile et lui demandait toute sa concentration. Cette nuit particulièrement noire ne l’aidait pas à s’orienter.
Après un périple qui lui parut comme l’éternité, elle finit par atteindre le camp. Lorsqu’elle pénétra dans l’enceinte du Vent, le chaos régnait déjà en maître sur les lieux. Des chats couraient dans tous les sens, d’autres hurlaient ou tentaient de sauver leur peau, ou encore celle du voisin. Foudre Noire n’aurait jamais cru un jour, se retrouver sous la menace mortelle de la terre elle-même. Des chats se mirent à la bousculer, sortant par là où elle rentrait. La fourrure de Rêverie du Loir, le Maître de la Parole rentra en contact avec sa propre fourrure, et elle croisa le regard de celui qui était censé être leur lumière dans la nuit, celui qui était censé s’assurer que tout le monde sortait bien du camp sain et sauf. Pourtant, il était l’un des premiers à s’enfuir. Ses yeux se rétrécirent en deux fentes alors qu’elle se jeta sur le sol tremblant du camp, à la recherche de sa sœur. Elle allait de tanière en tanière, cherchant le pelage si particulier de Faucon d’Argent, il fallait absolument qu’elle sache si elle allait bien ! Mais alors que Foudre Noire s’apprêtait à retourner chercher sa soeur vers la sortie du camp, un pelage blanc attrapa son regard. Une fourrure blanche, puis une queue rousse légèrement teintée d’un marron particulièrement foncé, puis plus rien. Le souffle de la guerrière se bloqua dans sa gorge alors qu’elle réalisa ce à quoi elle venait d’assister : Echo des Dryades venait de tomber dans une crevasse ! Son cœur s’emballa dans sa poitrine alors qu’elle se propulsa en avant, se stoppant sur le bord du trou, cherchant de ses yeux le pelage si familier de la femelle qui lui était si chère. Après un instant qui lui parut s’étirer à l’infini, elle finit par apercevoir une tâche blanche, recouverte quasiment totalement par des pierres. Elle tenta de garder son sang froid, s’empêchant de plonger cœur et âme dans le gouffre. Il fallait qu’elle réfléchisse, il fallait qu’elle lui vienne en aide sans elle-même se mettre à danger. Un chat à sortir de là, c’était possible, deux ? Pas sûre.
Après quelques instants de réflexion, Foudre Noire contourna la crevasse, se faisant bousculer au passage. Elle trouva un endroit où elle pourrait atteindre une corniche légèrement plus basse, qui lui permettrait de descendre sans avoir à sauter. Elle prit une grande inspiration, tentant de calmer sa panique intérieure. Elle regarda la sortie, si elle le voulait, elle pourrait s'enfuir et se mettre à l'abri. Mais quelle guerrière, quelle amie elle serait si elle agissait ainsi ? Non, il fallait qu’elle le fasse. Un regain de confiance se déploya en elle quand elle aperçut au loin Faucon d’Argent, se disputant avec colère. Elle allait bien, elle n’était pas en danger imminent, elle n’avait pas besoin d’elle. Il fallait qu’elle essaye, il fallait qu’elle descende dans l’effondrement et qu’elle risque sa vie au péril de celle d’Echo des Dryades.
Les griffes de ses pattes arrières bien enfoncées dans le sol, bien campée sur son arrière train, Foudre Noire commença à descendre ses pattes avants en direction de la corniche. Elle retint son souffle quand elle se laissa glisser le long du mur de terre, faisant glisser des pierres dans son passage qui chutèrent quelques longueurs de queue plus bas. Il fallait à tout prix qu’elle garde son équilibre, si elle tombait, cela pourrait lui être fatal. Le sol toujours tremblant ne l’aidait absolument pas dans sa quête, alors qu’elle tentait de descendre progressivement dans ce qui semblait être d’anciens terriers, tunnels ? Une fois de plus, elle eut l’impression que sa descente lui prit des lunes et des lunes. C’était sans aucun doute la nuit la plus longue de toute son existence. Un rocher chuta, passant non loin de sa tête, son cœur rata un battement alors qu’elle se força à continuer, faisant barrage à son instinct qui lui hurlait de s’échapper de ce trou. Elle finit par atteindre le corps enseveli de son amie, de grosses pierres l'empêchait de bouger, elle ne voyait pas sa tête, que la fourrure de son dos.
“Dryades ? Dryades ! Tu m'entends ?!”
Seul le fracas du tremblement de terre lui répondit, alors qu’elle se mis à dégager une à une les pierres qui maintenaient la féline calico prisonnière de la terre. Foudre Noire s’arrêta un instant, collant son oreille contre le ventre de sa camarade, elle sentait encore son cœur battre. Le soulagement l’envahit alors qu’elle continua sa dure tâche, dégageant une à une les pierres. Elle finit par choper Echo des Dryades par la peau de son cou, et la tira hors du sol de façon définitive. Elle se mit à lécher frénétiquement le visage de la belle, son esprit priant pour qu’elle soit consciente. Elle ne pourrait pas la sortir de la crevasse par sa seule force, il fallait qu’elle puisse se déplacer un minimum si elles voulaient s’en sortir ! La féline tigrée savait que, si Dryades ne se réveillait pas, elle serait incapable de l’abandonner ici bas. Les condamnant toutes les deux aux étoiles. Son souffle se ralentit, alors qu’elle attendait tout signe d’éveil de son amie.
“Réveille-toi ma belle, il faut que tu te réveilles ! Il faut qu’on sorte d’ici… Je n’y arriverais pas seule, j’ai besoin de toi…!”
Lune 1217
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Petite Foudre - Nuage Foudroyant - Foudre Noire
Constellation du Cosmos Connaisseur.euse.
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Sujet: Re: [EVENT lune 1217] - Vent Jeu 10 Oct 2024 - 21:25
Petite Passion
FEAT - Clan du Vent
Je rêve. Je rêve que je suis en train de chasser avec ma Maman, maintenant âgée. Je sens l'odeur agréable de la souris, je m'élance vers elle et l'attrape ! Victoire ! J'ai ma première proie. Je me retourne et la montre fièrement à ma mère. Mais elle n'est plus là. Je lâche la souris morte de ma gueule et me lance à sa recherche, je ne sais plus où je suis. Je suis perdu !
Un bruit tonitruant résonne alors dans la pouponnière, me tirant de mon affreux cauchemar. Je me retourne en boule autour de moi même, serré contre le ventre chaud de ma Maman et je la vois, les oreilles dressées, le regard tourné vers l'extérieur de la pouponnière. Ses yeux reflètent sont inquiétude. A ce moment là, je me rend compte que ce qui se passe n'est pas normal. La terre qui vient de trembler confirme mes peurs. Ma mère s'affole et je commence à m'inquiéter aussi. Je me colle contre Petite Noisette, qui est tout près de moi et je regarde ma mère. Je n'ose pas bouger, j'ai trop peur que le sol tremble à cause de moi et que tout le monde finisse engloutit par le sol. Les vibrations venues de sous moi ne me réconforte pas du tout et je dois prendre sur moi pour ne pas avoir encore plus peur. Mais en fait je suis tétanisé. Je ne respire presque plus. Un voile commence à recouvrir les yeux et je ne vois presque plus rien, la fatigue est tentante mais j'essaie de secouer la tête mais mes membres sont tout engourdis, je ne peux plus bouger alors j'attends, j'attends que ma mère me dise quoi faire ou me rassure, ou que quelqu'un m'aide, m'emporte pour me sauver.
Lune 1217
HRP:
Petite Passion se réveille et est tétanisé, il attend que quelqu'un lui dise quoi faire pour être sauver
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Tempête ✪ Herbe:
Étoile de Venin Habitué.e.
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Sujet: Re: [EVENT lune 1217] - Vent Sam 19 Oct 2024 - 19:55
Grondement
Silence d’Été continuait de creuser inlassablement, essayant d’ignorer ses griffes qui lui faisaient désormais souffrir le martyr. Son travail semblait être en vain. Quand le père d'Olivier parla, le brun hésita une seconde, une demi seconde. Est-ce qu'ils devaient se résoudre à le laisser là ? Sa famille l'attendait dehors, il devait s’assurer qu’ils se portaient bien. Peut-être qu’il ne serait pas le seul, ce soir, à se retrouver sans père.
Mais Olivier était déterminé et vint l’aider, sans sourciller. Silence revint à la raison et se remit à creuser. Il était guerrier désormais, ce n’était plus lui qu’on protégeait, mais lui qui devait protéger les autres. Ils y arriveraient. Ou perdrait la vie en essayant.
Quand le guerrier gris lui dit de tirer à son tour, Silence se dépêcha de sauter vers le vétéran pris au piège. L’attrapant par la peau du coup, il se mit à tirer de toutes ses forces. D’abord, ses pattes arrière se mirent à glisser sur le sol, sans qu’il n'arrive à reculer. Il continua néanmoins de tirer, encore, et encore, jusqu'à ce que ses coussinets soient à vif et que, d’un seul coup, le père d’Olivier se retrouve libre. Sa voix étouffée s'éleva dans l’air. “Je l’ai!”
Il le tira en arrière, l’éloignant de l’éboulement avant de le lâcher doucement au sol, épuisé de son effort. “Tu peux marcher ?” demanda-t-il au guerrier. Est-ce qu’il était blessé ? Sûrement. Malheureusement, cela devrait attendre.
Silence d'Ete échange de place avec Rameaux d'Olivier et arrive à sortir son père de le sous l'éboulement. Il le tire en sûreté et lui demande s'il peut marcher.
@clan du vent + LUNE 1217
(C) PATR.ONUS
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Rameau d'Olivier Curieux.euse.
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L’effort des deux guerriers finit par porter ses fruits ; Silence d’Été, au prix d’un ultime effort, fit sortir le père de Rameau d’Olivier de sous l’éboulement qui l’avait à moitié enseveli. Son fils bondit dans sa direction, inspectant l’état de ses pattes arrière ; elles étaient en sang, mais elles bougeaient encore. Il n’avait pas été paralysé. Rameau d’Olivier soupira de soulagement, mais se ressaisit ; même si son père n’était plus dans ce pétrin, ils n’étaient pas sortis d’affaire pour autant. La terre continuait de trembler… À la question du guerrier brun, le père de Rameau d’Olivier se tourna vers ses pattes pour les regarder, l’air peu sûr de lui. Il tenta de se tenir sur ses pattes arrière ; il grimaça, et glissa au sol immédiatement après.
« Je peux essayer. » répondit-il alors, les crocs serrés. « Mais, je vais vous ralentir… »
Rameau d’Olivier échangea un regard avec Silence d’Été, puis il se tourna vers son père.
« Je vais te soutenir. »
Il affichait toujours un air déterminé, mais sa voix flancha un peu. Il avait peur de ne pas y arriver… Il regarda à nouveau le guerrier brun.
« Tu veux bien encore m’aider… ? »
S’il voulait quitter rapidement le camp, ça risquerait de trop le retarder… Rameau d’Olivier se rapprocha de son père et se colla à côté de lui, espérant qu’il réussisse à l’aider.
Résumé :
Les pattes arrière du père de Rameau d’Olivier sont blessées et il du mal à marcher. Olivier demande son aide à Silence d’Été une nouvelle fois.
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Sujet: Re: [EVENT lune 1217] - Vent Sam 9 Nov 2024 - 17:56
the end.
FT. Cosmos Foudroyant
Kyrielle de Mélopées dormait profondément. Elle rêvait de papillons, de vastes étendues verdoyantes, de vagues ruisselantes ; elle ne savait pas très bien. Elle rêvait comme on le faisait quand le sommeil nous avait enveloppé jusqu’au bout : confusément, de façon floue, comme si une brume enveloppait les images et que même le réveil ne pouvait permettre de les rattraper. Elle ne savait pas que cette nuit allait être sa dernière.
Le sol se mit à trembler. La première fois, cela la réveilla à peine ; c’était bien là la preuve de la profondeur de son sommeil. La deuxième fois fut si puissante que ses griffes s’enfoncèrent inconsciemment dans le sol meuble, comme pour s’accrocher à la vie. Elle sortir de sa torpeur immédiatement. Que se passait-il ? Quelle était cette vague de panique qui ensevelissait le camp ? Les cris s’élevaient déjà dans la nuit sans lune, l’obscurité était telle qu’il aurait été difficile de voir où l’on mettait les pattes même si la terre ne s’était pas déchirée sous ces dernières. La femelle blanche tourna rapidement la tête, la gueule ouverte, la respiration rapide ; où se trouvait Eros ?
Les deux n’étaient pas encore autorisés à dormir dans la même tanière, au vu du passé du brun. Kyrielle de Mélopées fut prise d’une panique qui ne la quitterait plus jusqu’à son dernier souffle. Son souffle fut coupé par une troisième vague de tremblements ; tout le monde se dirigeait déjà vers la sortie du camp, visiblement dirigés par Rêverie du Loir. Mais la guerrière ne pouvait pas partir tout de suite : il lui fallait trouver Eros. Pitié, pas une deuxième fois, pensa-y-elle à l’idée de l’avoir perdu de nouveau. Elle ne pouvait tout simplement pas le cautionner. Elle ne partirait pas sans lui.
« EROS ! » hurla-t-elle, pleine de désespoir. La raison n’était plus de mise. Toute logique l’aurait menée à s’enfuir au plus vite, avant que le sol ne l’engouffre, avant que le ciel ne lui tombe sur la tête. Cœur d’Obsidienne aurait-il été là, peut-être aurait-il pu la raisonner. Mais Kyrielle de Mélopées ne le voyait pas aux alentours ; ce n’était pas comme si elle le cherchait activement, après tout. Elle n’avait d’yeux, de pensées, que pour Eros, et pour l’image effroyable de son corps déchiré sous une pierre qui s’imposait à elle comme un mauvais augure. Non. Je ne te laisserai pas, cette fois-ci.
Alors là où les autres fuyaient le camp, la femelle s'y enfonçait plus encore. Peut-être Eros avait-il fui dans la direction opposée. C’était ce qu’elle pensait. Elle se dirigea vers la source du chaos, là où les tremblements étaient plus forts encore ; l’amour l’aveuglait. Elle ne voyait personne aux alentours, personne pour la sauver si quelque chose venait à mal se passer. Et ce fut le cas.
Un énième tremblement secoua la terre, plus violemment que toutes les fois précédentes. Kyrielle de Mélopées perdit l’équilibre, et dans un cri d’effroi, vit ses pattes se dérober sous elle et se coincer dans une des crevasses nouvelles. Elle était coincée. Elle pourrait appeler à l’aide, tenter de se déloger, mais le seul nom qui lui venait en tête était celui du mâle qui avait, encore une fois, disparu de sa vie. « EROS ! EROS ! » hurla-t-elle sans s’arrêter, jusqu’à ce que sa gorge semble s’enflammer sous l’effort. Le fracas alentours réduisit ses cris à de simples sifflements, et la terre ne cessait de trembler. Bientôt, elle se retrouverait totalement ensevelie.
Kyrielle de Mélopées continua de crier, malgré la douleur. Elle ne sentait plus ses pattes ; la terre semblait les avoir emprisonnées au point d’en couper l’irrigation sanguine. S’il était incapable pour elle de se libérer, l’énorme rocher qui se trouvait un peu en amont sembla se servir du chaos pour se déloger de sa prison millénaire. Il commença à rouler vers elle. Doucement, puis porté par la puissance des tremblements.
Il n’y avait plus rien à faire.
Le regard effaré de la femelle blanche s’embua de larmes chaudes. Cette chaleur, jamais plus elle ne la ressentirait. C’étaient là ses derniers moments, ses dernières paroles. Bientôt, le rocher la rencontrerait, d’une manière bien moins douce que celle dont la guerrière et le domestique l’avaient fait, tant d’années auparavant. Eros…
« Eros, pardonne-moi. »
Le rocher sembla attendre qu’elle puisse finir sa dernière phrase, puis n’attendit plus. Il se fracassa là où le haut du corps de Kyrielle de Mélopées s’était trouvé quelques secondes auparavant à peine, et continua son chemin. Ce chemin, il n’était pas terminé pour lui ; celui de Kyrielle de Mélopées venait de prendre fin.
• • • • •
Tandis qu'elle se perdait dans ses pensées désolantes, un petit bruit la fit sursauter. Une branche venait de craquer d'un ton sec. Elle avait récemment appris que le poids d'une petite proie ne pouvait faire craquer que de petites brindilles, et comprit donc immédiatement qu'elle n'était plus seule. Un chat était dans les parages et, visiblement, elle ne le connaissait pas.
« Qui va là !? cria-t-elle, sans pouvoir dissimuler l'inquiétude dans sa voix tremblante. — Pardon, pardon ; je ne te veux pas de mal. »
Un félin sortit des ombres. Il était plus grand qu'elle, et bien plus dodu. Bien qu'il soit moins musclé, il était évident qu'il pourrait la plaquer au sol bien vite. L'odeur qui s'émanait de lui était inconnue à la jeune apprentie, et cela l'empêchait de baisser complètement sa garde. D'où pouvait-il donc bien venir ?
« Je m'appelle Eros. Mes bipèdes habitent pas trop loin d'ici, et je m'ennuyais chez moi. J'ai voulu sortir explorer. Je ne voulais pas te faire peur, désolé..! »
Mélopée Nuageuse jaugea son nouvel interlocuteur. Ses bipèdes ? Un chat pouvait-il posséder des bipèdes ? Étaient-ils... gentils, parfois ? Ne représentaient-ils pas seulement la destruction et la haine ? Et puis c'était quoi ce prénom, Eros !? Elle ne répondit d'abord rien, encore en train de débattre s'il lui fallait continuer cette discussion ou s'enfuir avant qu'il ne soit trop tard.
« Euuuh, généralement, c'est à ce stade-là de la discussion que tu me dis comment toi, tu t'appelles... »
Après quelques moments de doute, Mélopée Nuageuse finit par décider que le grand matou n'avait rien d'agressif. Elle baissa donc légèrement sa garde et se détendit un peu, ses muscles commençaient à lui faire mal.
« Je m'appelle Mélopée Nuageuse, dit-elle calmement. — Woaaaah, c'est beaucoup trop long comme prénom ! Tes bipèdes devaient avoir de l'imagination le jour où ils t'ont ramenée chez eux... ou bien ils t'aimaient pas beaucoup ! »
Mélopée Nuageuse fronça les sourcils. Vexée, elle cracha : « Je n'ai pas de bipèdes, moi ! Je n'appartiens à personne ! — Ok, ok madame la ronchonne ! répondit Eros avec un petit rire. Reste que c'est beaucoup trop long pour moi, alors j'vais t'appeler Mélo. »
HRP : Kyrielle de Mélopées rend son dernier souffle, écrasée violemment par un rocher. Ses dernières pensées sont pour l’amour de sa vie.
Petite Améthyste était profondément endormie, au chaud contre le ventre de sa mère et blottie contre sa fratrie. Elle ne put entendre l’horrible déchirement du sol mais sentit comme tout le monde la brutale secousse qui le précéda. Elle cligna des yeux plusieurs fois, déboussolée et jeta des regards alentours afin de comprendre ce qui se passait. Sa mère regardait vers l’entrée de la pouponnière, oreilles pointées vers l’avant et une expression inquiète sur le visage. Soudain, une guerrière bondit à l’entrée et le chaos s’abattît dans la tanière. Brume d’Hiver se leva précipitamment, envoyant valser ses chatons hors du tapis de mousse.
- Aïe! miaula d’indignation la chatonne blanche et rousse en roulant sur le sol froid et… vibrant.
Vibrant? La petite n’était peut-être pas très vieille mais elle avait suffisamment vécu pour savoir qu’un sol n’était pas censé tremblé avec autant d’intensité. Rien avoir avec les vibrations qu’elle ressentait lorsque les membres de son clan se déplaçaient autour d’elle. Les secousses étaient brutales et profondes.
- Maman? La terre est malade? s’alarma Petite Améthyste.
Mais si on lui répondit, elle fut incapable de lire sur les lèvres de qui que ce soit. On la poussa vers l’extérieur sans ménagement, au beau milieu du branle-bas de combat qu’était devenu le camp. De larges crevasses dessinaient des rigoles sur le sol auparavant lisse de la clairière. Le sol tremblait constamment, les chats s’agitaient en tout sens, l’odeur de la peur empestait l’atmosphère l’empêchant de se reposer sur ses sens pour comprendre ce qu’il se passait et s’orienter pour sortir de là. Bien vite, Petite Améthyste se retrouva à l’écart de sa mère et sa fratrie. Elle héla leur noms, priant pour que sa mère ou son frère aîné, Silence d’Été, s’aperçoive de son absence et vienne l’aider. Hélas, personne ne semblait l’entendre par-dessus le brouhaha ambiant. La chatonne paniqua et commença à trottiner aléatoirement dans le camp, cherchant à attirer l’attention des guerriers allant et venant à toute vitesse. Une énième secousse, plus brutale que les précédentes, fit perdre l’équilibre à la petite, qui s’écrasa sur le sol. Alors qu’elle relevait la tête, elle aperçut une guerrière une patte visiblement coincée dans une crevasse. Personne ne semblait apercevoir la jolie chatte au pelage clair alors qu’elle semblait avoir besoin d’aide. Oubliant sa propre peur, Petite Améthyste se hissa de nouveau sur ses pattes et commença à s’avancer vers le félin mal en point malgré le sol instable. Malheureusement, elle ne fut pas assez rapide. Un énorme rocher finit sa route pile à l’endroit où la chasseuse se trouvait auparavant.
Petite Améthyste écarquilla les yeux, sentit son estomac se retourner alors qu’un cri de désespoir lui déchirait la gorge:
- Noooooooon!!!
Prise de panique face à la scène trop violente pour une chatonne de son âge, la petite recula précipitamment sans regarder, les yeux embués de larmes. Son arrière train commença alors à basculer dans le vide et elle comprit son erreur: dans sa précipitation, elle avait foncé droit dans une crevasse assez large pour l’engloutir! Alors qu’elle glissait peu à peu, ses pattes arrières s’agitant dans le vide dans une vaine tentative de trouver une prise, elle planta les griffes de ses membres antérieurs dans le sol, stoppant momentanément sa chute.
- A l’aide! haleta-t-elle.
Petite Améthyste sera les crocs, s’accrochant de toutes ses forces. Elle ne tiendrait pas longtemps ainsi. Il fallait seulement qu’elle s’accroche jusqu’à ce quelqu’un la remarque et vienne lui filer un coup de patte. En espérant que ce ne soit pas trop tard…