La nuit était calme et l'eau encore chaude. Rien qui ne pouvait laisser présager le pire. Mais alors que tout le monde profitait d'une nuit reposante, un grondement sourd se fait entendre, venant de la terre et faisant trembler le sol, réveillant petit à petit tout le monde. Au début, rien ne se passe à part ce grondement. Puis soudainement le niveau de l'eau monte, monte encore et encore, une grande vague s'approchant. Il reste peu de temps pour se mettre à l'abri et évité d'être emporté. La lune est cachée cette nuit, les étoiles ne vous protégeront pas. Il est temps d'agir, si vous ne voulez pas finir noyé dans ce ras de marée.
Hors RP:
Et l'évent débute dès à présent ! Une inondation est en train de se dérouler sur le territoire, comment réagissez-vous ? Il faut sauver les chatons, s'assurer que personne n'est blessé et trouver un endroit sûr pour terminer la nuit. Au petit matin, les territoires auront complètement changé, vous pouvez déjà le voir avec les descriptions des camps et celles des territoires ! Profitez de ce rp pour réagir à la catastrophe durant cette terrible nuit, et tous vos rps suivants se dérouleront sur ces nouveaux territoires ! Amusez-vous ! Comme ce rp se passe dans le camp, tout le monde peut participer, même les chatons ! (et faites un résumé de vos actions comme pour les assemblées pour faciliter la lecture de chacun, on essayera de le tenir à jour autant que possible)
Résumé des actions : - Boule de Menthe passe sa tête par l'entrée de la pouponnière et regarde la rivière approcher - Etoile Polaire réveille ceux qui ne l'ont pas déjà été, et donne ses directives à Fragments d'Onyx pour l'évacuation du camp - Autour des Cimes réveille Nuage d'Automne et Œil d'Herbe avant de constituer une petite réserve de plantes et de sortir de sa tanière, alerte et blasé, à la recherche de ses soeurs - Valse des Embruns réveille sa sœur, Chant des Ruisseaux. Elle vérifie la tanière des Anciens avant de rejoindre Autour des Cimes et les autres Guérisseurs - Fragments d'Onyx suit les indications d'Etoile Polaire et va récupérer Boule de Menthe pour la sortir du camp. Elle la confit à son père avant de retourner dans le camp aider ceux qui pourraient en avoir besoin - Bave d'Escargot se réveille en panique. Et il continue de paniquer à tel point qu'il reste planté sans rien faire. - Nuage Calme rejoint Bave d'Escargot et se met à paniquer à ses côtés - Légende Guerrière rejoint Etoile Polaire, et se propose pour s'assurer d'un chemin sûr entre le camp et la Grotte aux Murmures. Elle propose/impose à Gouffre du Soleil de l'accompagner et sort du camp en courant. - Etoile Polaire secoue Bave d'Escargot et Nuage Calme, avant d'échanger avec Légende Guerrière. Elle surveille l'évacuation - Ombre du Passé refuse de suivre bêtement les autres, vérifie la pouponnière, puis demande à Fragments d’Onyx ce qu’il faut faire - L'intervention d'Etoile Polaire réveille Bave d'Escargot qui obéit et encourage Nuage Calme à le suivre pour sortir du camp. - Nuage Calme réussi à se calmer et se colle à Bave d'Escargot pour sortir du camp - Boule de Menthe tente de retrouver son frère, mais décide d'observer des hauteurs d'un arbre l'évacuation, mais elle se retrouve bloquée !
Boule de Menthe Réservé.e.
Date d'inscription : 10/07/2024 Nombre de messages : 217
Je ne voulais pas vraiment dormir, mais quand morphée m’attrapa finalement je me laissais glisser tendrement dans ses bras en ronronnant de la chaleur de ma mère et de mon frère. Ce que je n’avais pas prévue c’était d’être réveillée par un grondement. Pendant un instant je crue que c’était Flot, mais finalement quand le sol se mit à trembler, je levais la tête les yeux encore bouffie de sommeil. Je me levais et passais la tête par l’entrée de la pouponnière. Mes yeux s’écarquillèrent devant la montée des eaux de la rivière. Je sautillais sur place en criant :
« - Maman, Flot venait voir la rivière est sortie de son nid ! Elle fonce vers nous ! »
Je ne comprenais pas vraiment ce que ça signifiait et tous ce que j’y voyais c’était que la rivière pouvait sortir de son nid et se mouvoir hors des sentiers battus. Et rien que cela m’émerveillait au plus haut point. Je voulais vraiment m’en approcher pour la sentir. Comment faisait-elle ça ? Pourquoi la terre gronder ? Comment cela était-il même possible ? La Terre n’avait-elle pas assez mangé comme parfois Flot quand il commençait à avoir faim ?
Ton sommeil est profond, en cette douce nuit. Tu es partie te coucher avec la satisfaction de savoir chaque tâche effectuée, chaque guerrier repu, et chaque chaton en bonne santé. Tout va bien au sein du Clan de la Rivière. Peut-être trop bien pour durer, mais cette pensée pessimiste, tu as préféré l'écarter un court instant de ton esprit. Toi qui aimes tant posséder le contrôle sur toute situation... Autant dire que tout cela ne va pas te plaire. Un mauvais pressentiment te réveille et t'envahit dès lors qu'un grondement se met à faire trembler la terre. Encore à moitié endormie, tu penses d'abord à un orage. Mais, les orages se trouvent dans le ciel, et non sous vos pieds. Tu n'as jamais ressenti une telle chose, et ce genre de variable inconnue n'est pas bon signe à tes yeux. Sans prendre le temps de t'étirer, tu te lèves donc, te dirigeant vers l'entrée de ta tanière. La lune est camouflée par les nuages, ce qui réduit un peu ta visibilité sur le camp. Toutefois, tu réalises bien que quelque chose est différent. Le clapotis de l'eau, d'ordinaire si doux à tes oreilles, semble bouleversé. Curieuse, tu t'approches alors du centre du camp, souhaitant étudier de plus près ce phénomène. Mais... Aurais-tu posé une patte dans l'eau, par mégarde ? Un regard dirigé vers le sol te permet alors de constater que la rivière semble sortie de son nid habituel. Rapidement, tu sens les flots caresser de plus en plus la fourrure de tes membres. Un peu d'eau n'est pas bien dangereuse, mais le niveau semble ne pas cesser de monter ! Tu ne sais pas pourquoi, ni quoi exactement, mais quelque chose de terrible s'apprête à s'abattre sur vous.
Sous cette réalisation, tu pousses un feulement enragé, te pressant à l'entrée de la tanière des guerriers. Certains sont déjà réveillés, mais peut-être pas conscients de la situation. « Réveillez-vous ! Le camp va être inondé ! » Le ton à la fois directif et pressant de ta voix ne leur laissera ne leur laissera pas de doute quant à l'urgence de la situation. « Fragments d'Onyx, je veux que tu t'assures que tous les chatons, les reines et les anciens soient accompagnés hors du camp et jusqu'à ce que nous soyons en sécurité. » ordonnes-tu à ta lieutenante dès qu'elle croise ta route. Tu n'aimes pas trop déléguer, surtout pas dans des situations aussi intenses, mais cela restera le plus efficace. De ton côté, tu vas t'arranger pour guider tout le monde en direction d'une zone plus sécuritaire. Où ? Difficile à dire. Votre territoire n'est pas réputé pour ses hauteurs. Mais, commencer par vous éloigner de ce qui semble être la source de cette vague dévastatrice te parait être un bon début. « Nous partirons en direction de la Grotte aux Murmures, dès que tout le monde sera prêt. » Il est hors de question d'abandonner quelqu'un ici. D'ici peu, ce camp sera aussi praticable que la rivière, et malheureusement tous vos camarades ne sont pas, ou plus en mesure de nager. Tu espères rassurer tes camarades de part le sang froid que tu affiches, mais celui-ci est mélangé à la rage et à la frustration qu'impose cette situation. Vous allez devoir tout laisser... et tout reconstruire. Tout ce que vous pouvez faire, est de vous protéger les uns les autres afin de limiter les dégâts.
Spoiler:
Polaire réveille ceux qui ne l'ont pas déjà été, et donne ses directives à Onyx pour l'évacuation du camp.
Autour des Cimes Bavard.e.
Date d'inscription : 03/10/2022 Nombre de messages : 813
Autour des Cimes, malgré toutes ses mésaventures, ne s'était jamais qualifié de malchanceux, ni même de guignard. Cette façon pessimiste de voir les choses était loin de faire de l'ombre à son éternel enthousiasme. Certes, sa vie avait basculé un moment ou un autre, mais l'apitoiement n'avait jamais été dans ses cordes. Pourtant, le grondement qui le réveilla en sursaut eut tôt fait de plomber son humeur. Par les étoiles, pour une fois qu'il était parvenu à fermer ses yeux pendant les premières jeunesses de la nuit... Peinant à chasser les brumes d'un sommeil qui s'était annoncé réparateur, il patienta quelques instants avant qu'un nouveau bruit, cette fois-ci loin de lui être inconnu, ne vienne ébranler définitivement son repos. Les paroles d'Etoile Polaire le cueillirent avec une douceur toute relative, et il aurait sauté sur ses pattes si ces dernières n'étaient pas engourdies par la position qu'il avait pris pour dormir.
... Non, apparemment, il n'avait pas le droit au bonheur.
« Poisse, poisse, poisse ! » Depuis quand leur camp était en proie à la montée des eaux ? Depuis quand la Rivière craignait la rivière ? Le guérisseur froissé se hissa avec difficulté sur ses membres encore raides et du bout de sa truffe, il houspilla Nuage d'Automne avant de s'avancer en claudiquant vers son ancien apprenti pour voir s'il n'était pas encore éveillé. Le retard de son corps était rattrapé par l'avance de son cerveau, déjà en train de réfléchir aux quelques plantes qu'il avait le temps de prendre. Avec l'aisance née de l'habitude, il constitua un petit ballot de toiles d'araignées dans lequel il jeta une poignée de baies de genièvre, un paquet de feuilles de grande camomille et quelques branches de thym. Il vérifia du coin de l'œil que ça bougeait du côté des plus jeunes, puis il fit deux autres ballots similaires, dans lesquels il rajouta des racines de pissenlit et un peu d'achillée.
Quand il se précipita dehors, ce fut pour être accueilli par une myriade de vaguelettes aussi innocentes qu'agréables, mais loin d'être à leur place. Mystifié, Autour des Cimes marqua un temps d'arrêt avant de parcourir du regard le camp. Son esprit pour l'instant imperméable au sentiment d'urgence qui se dégageait des guerriers et apprentis courant devant lui, il leva les yeux au ciel, remarquant l'absence de l'astre nocturne. Le matou brun leva - de façon figurée - les yeux au ciel, cette fois-ci par dépit, des herbes plein la gueule : « Cha prochaine fois, penchez à prévenir hm ? » avant de s'avancer avec précaution sur la surface de plus en plus meuble de l'îlot, bien décidé à croiser le chemin de ses sœurs.
Autour des Cimes réveille Nuage d'Automne et Œil d'Herbe avant de constituer une petite réserve de plantes et de sortir de sa tanière, alerte et blasé, à la recherche de ses soeurs.
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Merci à lulu et sil pour le codage de la signa, et à idy pour le vava de mésange !
Dernière édition par Autour des Cimes le Lun 18 Nov 2024 - 22:07, édité 1 fois
Valse des Embruns Réservé.e.
Date d'inscription : 21/12/2015 Nombre de messages : 289
Valse des Embruns s’était endormie rapidement, bercée par la respiration régulière de sa jumelle. Cependant, un tremblement la réveilla en sursaut. Elle redressa la tête, cherchant à comprendre ce qui pouvait bien se passer. Son corps tout en entier lui disait que quelque chose n’allait pas. Pourtant, rien ne semblait se passer après ce grondement. Jusqu’à ce que la voix de leur meneuse lui parvienne. À l’entente du mot « inondation » la membre du Corps de Génie se redressa d’un seul mouvement. D’un coup de queue dans la tête, elle réveilla Chant des Ruisseaux. Elle n’avait pas le temps pour plus de douceur.
Malgré la mauvaise humeur de sa jumelle, Valse la sortit hors de la tanière. Elle cherchait du regard leur sœur aînée. Elle finit par l’apercevoir un peu plus loin. La rouquine était soulagée, ses deux sœurs étaient dehors. Elle remarqua alors plusieurs Guerriers et Apprentis se précipiter vers la Pouponnière pour venir en aide aux chatons et aux Reines. Il y avait l’air d’avoir suffisamment de monde, elle n’avait pas besoin d’y aller. La femelle décida alors de rejoindre son frère. Autour des Cimes avait du mal à nager depuis son accident.
Sur le chemin, Valse des Embruns vérifia que la tanière des Anciens était bien vide. Elle n’était pas certaine que les paroles d’Etoile Polaire aient été entendues. Une fois la vérification effectuée, elle fonça vers l’antre des Guérisseurs. Elle tomba sur son frère et le reste des Guérisseurs qui tentaient de fuir leur tanière.
« ‒ Autour des Cimes ! » Le héla-t-elle. « Vous avez besoin d’aide ? Tu veux que je transporte quelque chose ? » Lui demanda-t-elle.
Le sol devenait de plus en plus boueux avec la montée des eaux. Pour la rouquine, ce n’était pas trop un souci. Elle était plus à l’aise dans l’eau que sur terre. Mais elle savait qu’Autour des Cimes et Œil d’Herbe avait du mal à nager. Elle voulait donc savoir si elle pouvait les aider d’une quelconque manière.
Valse des Embruns réveille sa sœur, Chant des Ruisseaux. Elle vérifie la tanière des Anciens avant de rejoindre Autour des Cimes et les autres Guérisseurs. Elle leur demanda s’ils ont besoin d’aide.
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Fragments d'Onyx Habitué.e.
Date d'inscription : 29/12/2023 Nombre de messages : 700
Fragments d’Onyx se réveilla en sursaut, tous les sens en alerte, la fourrure hérissée en pointe sur son dos - Est-ce qu’on nous attaque ? Ses yeux écarquillés par la peur passèrent sur chacun des membres de sa famille adoptive, réveillés par le bruit assourdissant en même temps qu’elle, cherchant désespérément à comprendre qu’est-ce qu’il se passait. La femelle calico s’extirpa tant bien que mal de la tanière familiale, sous ses pattes la terre était secouée dans tous les sens, la menaçant de basculer à tout moment. Dehors, dans l’obscurité de la nuit, le chaos commençait à faire rage. L’odeur de la terreur flottait dans l’air alors que chacun émergeait d’un lourd sommeil, déjà devenu un lointain souvenir. Le cri d'alarme d’un chaton, Boule de Menthe, résonna au-dessus du grondement émergeant de la terre - La rivière fonce sur nous ? Puis une voix encore plus forte, ponctuée d’urgence et d’autorité la tira de la vue des flots menaçants, Étoile Polaire, la meneuse du Clan de la Rivière lui hurlait des directives à suivre - Aujourd’hui sonne mon premier jour où les lourdes responsabilités de lieutenante vont peser sur mes épaules, je dois protéger mon clan, au péril de ma vie, chacun d’entre eux doivent survivre S’attardant quelques instants à la vision d’horreur qui s’offrait à elle, Fragments d’Onyx observa les eaux noires et tumultueuses s’avancer dangereusement vers le camp, telle une vague de noirceur s’abattant sur le commun des mortels. La lieutenante s’ébroua, tentant de chasser la peur tenace qui s’accrochait à sa peau : son clan avait besoin d’elle. Son clan, sa responsabilité.
Suivant les ordres de sa cheffe, Fragments d’Onyx se précipita pour sauter par-dessus l’écoulement d’eau qui séparait son ilôt de celui de la pouponnière. Le plus important, avant les autres membres du clan, était les chatons. Ces petits êtres démunis face au monde, innocents et étant le visage de l’avenir du clan, ils étaient les premiers à mettre à l'abri. Elle passa la tête à l’intérieur de la pouponnière tandis que l’eau commençait déjà à monter dans les îlots, soulevant les tanières de roseaux. A l’intérieur, quelques chatons se faisaient récupérer par leur mère affolée, la femelle calico échangea un hochement de tête entendu avec Brume des Sables et ressortie de la pouponnière. Sans laisser le temps à la petite chatonne de quatre lunes, celle-ci saisit Boule de Menthe par la peau du coup, l’arrachant à sa contemplation des flots arrivant à toute vitesse sur le Clan de la Rivière. Son ventre rasant le sol tellement elle se dépêchait, elle traversa le camp à toute vitesse, parvenant tant bien que mal à ne pas tomber malgré les secousses du sol, s’engouffrant parmi les autres membres du clan par la sortie. Une fois à l’extérieur, elle marqua une halte, déposant la précieuse femelle entre ses pattes avants. L’évacuation semblait bien se dérouler, elle aperçut les fourrures familières de ses frères ainsi que de son père, puis sentie une vague de soulagement lorsqu’elle aperçut le poil blanc de son apprentie, Primerose des Nuages. Derrière elle, les autres membres de la Rivière prennent le chemin de la Grotte aux Murmures, comme indiqué par Etoile Polaire.
Apercevant le père de Boule de Menthe, Ruisseau Tempétueux, la féline reprit la petite par la peau du cou et la confia à son père. Il fallait qu’elle retourne à l’intérieur du camp, s'assurant que tout le monde parvenait bien à retrouver son chemin jusqu’à la sortie. Son instinct lui hurlait de faire demi-tour, de s’échapper avec le reste de ses camarades.Mais sa place était près de ceux qui avaient besoin d’elle, elle était née pour ça, être à la tête de ce clan et les guider même au cœur des plus grandes catastrophes.
Lune 1217
Spoiler:
Fragments d'Onyx suit les indications d'Etoile Polaire et va récupérer Boule de Menthe pour la sortir du camp. Elle la confit à son père avant de retourner dans le camp aider ceux qui pourraient en avoir besoin.
Un craquement brutal. Terrifiant. Voilà ce qui le tire de son sommeil en plein milieu de la nuit. Ses yeux grands ouverts, sa fourrure - pourtant toujours humide - est hérissée le long de son échine et sa queue semble avoir doublé de volume. Il ne comprend pas ce qu'il se passe. La seule information qui arrive à son esprit est la peur. Et celle-ci était bien facile à reconnaître. Il était en plein dans un cauchemar.
Il aurait néanmoins préféré être réveillé par un cauchemar qu'il aurait fait plutôt que par un cauchemar ô combien trop réel. La Rivière semblait vouloir tout balayer sur son passage. Et chaque seconde qui passait faisait enfler le niveau de l'angoisse qui montait dans le corps de Bave d'Escargot. L'eau en crue semblait foncer sur le camp. Elle allait tout détruire. Tout emporter sur son passage. Et rien ne pourrait la contrôler et encore moins l'arrêter.
Ses yeux étaient écarquillés et il semblait s'être totalement figé sur place. Incapable de reprendre ses esprits pour bouger. « On va tous mourir. » avait-il soufflé une première fois. « On va tous mourir ! » répétait-il maintenant avec plus de force. Ses yeux n'arrêtaient pas de faire des allers-retours frénétiques dans tous les sens.
C'était une certitude. La Rivière elle-même allait les avaler. Et tous les tuer.
Et malgré ses regards dans tous les sens, il ne semblait même pas réellement voir les allers-retours pressés des autres membres du clan qui s'afféraient à évacuer le camp. Tout ce qu'il voyait était la destruction imminente de tout ce qu'il connaissait.
« On va tous mourir... »
Résumé:
Bave d'Escargot se réveille en panique. Et il continue de paniquer à tel point qu'il reste planté sans rien faire.
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Ombre des Chouettes Chouette Admin
Date d'inscription : 30/06/2019 Nombre de messages : 2558
Nuage Calme n'avait pas totalement comprit ce qu'il s'était passé. Pendant un instant, tout allait bien et elle dormait tranquillement aux côtés de sa fratrie dans la tanière des apprentis. L'instant d'après, le chaos éclatait dans le camp.
Sans savoir comment, Nuage Calme se retrouva au centre du camp, à voir les vagues s'acharner contre leurs tanières et l'agitation tout autour d'elle, sans savoir quoi faire. Pourquoi le clan des Etoiles s’acharnait sur eux comme ça ? N'avaient-ils pas déjà suffisamment souffert avec la Horde, il y a quelques lunes de cela ?
Alors qu'elle marchait d'un pas hésitant, sans vraiment voir ses alentours, elle se heurta à un guerrier à la fourrure particulièrement humide. Qui répétait encore et encore la même chose.
« N-Non... »
Elle écarquillait des yeux effarés et terrifiés en entendant ces paroles.
« Ça n'est pas possible, on ne peut pas mourir comme ça ! »
Paniquant toujours plus, Nuage Calme sentait ses forces l'abandonnée, figée sur place de terreur. Les vagues étaient toujours plus hautes, et elle ne pouvait pas détacher son regard du guerrier à ses côtés qui déclamait toujours les mêmes paroles. On va tous mourir ? Les larmes aux yeux, Calme ne pouvait pas se résoudre à bouger. Elle ne voulait pas mourir…agora
Résumé:
Nuage Calme rejoint Bave d'Escargot et se met à paniquer à ses côtés
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Best Ship aka le Choupy:
Ombre des Chouettes Chouette Admin
Date d'inscription : 30/06/2019 Nombre de messages : 2558
Légende Guerrière ne dormait pas encore quand le Grondement se déroula. Elle était bien trop excitée à l'idée d'essayer de traquer de nouveaux ragondins avec son frangin et espérait pouvoir l'inciter à partir en secret durant la nuit. Sa tentative ne marcha pas, mais la laissa suffisamment éveillée pour réagir.
C'était pour ça que dès que le grondement retentit, elle fut hors de la tanière, à chercher l'origine du son. Et que rapidement, elle comprit l'ampleur de la catastrophe. Il y avait tant à faire, aider à évacuer, réveiller ses camarades, Légende ne savait pas trop où donner de la tête. La guerrière finit par se rapprocher d'Étoile Polaire, afin d'avoir des instructions et une direction à suivre. Et à l'entente des mots de sa cheffe, une idée lui vint.
« Etoile Polaire ! Je vais aller en direction de la Grotte aux Murmures pour m'assurer que le chemin est sûr ! »
Vu la catastrophe, la route risquait d'être dangereuse. Elle ne pouvait pas y aller seule comme ça sinon ça risquait d'être coton. Et pas question d'abandonner ses camarades dans le besoin en les lâchant alors qu'ils ont besoin d'un endroit sûr ! La guerrière bicolore voyait déjà les chatons et les anciens commencer à être évacuer.
« J'y vais avec euh... Avec Gouffre du Soleil ! On revient dès que le chemin est sûr, promis ! »
Elle avait aperçu le guerrier qui s'était également approché, c'était l'occasion parfaite ! A deux, ils pouvaient y arriver sans risque. En plus, c'était un guerrier sérieux Gouffre du Soleil, on pouvait compter sur lui.
« Aller vite ! En avant ! »
Sans demander son reste, la guerrière fonça vers la sortie du camp. Ils n'avaient pas de temps à perdre, toute seconde qui passait était une seconde de plus où leurs camarades étaient en danger. Ça ne pouvait pas durer, ils avaient une tâche à accomplir !agora
Résumé:
Légende Guerrière rejoint Etoile Polaire, et se propose pour s'assurer d'un chemin sûr entre le camp et la Grotte aux Murmures. Elle propose/impose à Gouffre du Soleil de l'accompagner et sort du camp en courant.
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Best Ship aka le Choupy:
Étoile Polaire Connaisseur.euse.
Date d'inscription : 13/08/2023 Nombre de messages : 1041
L'évacuation se poursuit efficacement. Tu vois Fragments d'Onyx s'affairer pour appliquer tes directives. Tu vois Autour des Cimes et les autres guérisseurs s'échapper de leur tanière, tandis que des guerriers s'engouffrent dans toutes les autres pour vérifier que personne n'est laissé derrière. Toutefois, tu crains que toute cette organisation, toute cette vitalité, ne soit pas suffisante. L'eau monte si rapidement, qu'elle caressera bientôt tes flancs. Si vous ne partez pas dans les prochaines minutes, la situation pourrait devenir bien plus catastrophique. Même pour des nageurs aguerris comme vous, des eaux trop agitées peuvent représenter un danger. Tu n'as jamais entendu parler d'un guerrier du Clan de la Rivière qui se serait noyé, et tu préfères simplement éviter d'inaugurer ce genre de fait divers dans l'histoire de votre clan ! En quelques regards, tu inspectes à nouveau chaque partie du camp, voulant être sûre de n'avoir rien oublié. Rien, ni personne. C'est là que ton regard s'arrête sur deux silhouettes plantées au milieu du camp. Bave d'Escargot et Nuage Calme. Tes yeux se plissent légèrement, alors que tu te demandes ce qu'ils peuvent bien faire comme ça. Rien ne semble obstruer leur passage. Ce que tu peux noter, toutefois, est la terreur qui semble traverser leurs corps.
Dans un soupir agacé, tu les rejoins alors en quelques bonds dans la rivière débordante. C'est là que tu l'entends. On va tous mourir. Tes sourcils se froncent. Cherche t-il à répandre la panique, alors que tous les autres font de leur mieux pour évacuer à temps ? Apparemment, la fille de Mélodie Lumineuse a été embarquée dans cette folie. « Personne ne va mourir. » déclares-tu d'une manière qui défie quiconque de te contredire, venant te planter à quelques centimètres du guerrier. Tu le savais émotif, mais à ce point .. ? Enfin, l'heure n'est pas à l'analyse de sa personnalité. « Emmène Nuage Calme hors du camp. Dépêche toi ! » Ta voix s'est faite plus cinglante, cette fois. Si le guerrier est vraiment paralysé par la peur, cela pourra au moins le ramener à la réalité. Le mouvement de l'eau te fait ensuite comprendre qu'un de tes camarades approche. Légende Guerrière. Au moins à elle, tu peux lui faire confiance, pour ne pas rester plantée comme une moule sur son rocher. « Nous en aurons bientôt terminé ici. Il ne nous restera qu'à atteindre une zone sécuritaire... » déclares-tu tout en réfléchissant à la suite des événements, consciente que la guerrière attend des directives. Celle-ci prend finalement l'initiative d'aller inspecter les environs de la Grotte aux Murmures avec l'un de ses camarades. Tu hoches la tête, jugeant cette idée pertinente. Au moins, vous saurez où mettre les pattes une fois en route.
Tu repars donc en quête d'un camarade en quête d'assistance ou de directives, ou plutôt, tu continues de surveiller avec attention l'évacuation, gardant un oeil sur Bave d'Escargot pour t'assurer qu'il s'exécute bien. D'un autre côté, tu jettes des regard à l'horizon, te demandant combien il vous reste de temps avant que le plus gros de l'inondation ne vous atteigne.
Spoiler:
Polaire secoue Bave d'Escargot et Nuage Calme, avant d'échanger avec Légende Guerrière. Elle surveille l'évacuation.
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Spoiler:
Merci à Aë pour cette sublime création **
Aurore des Constellations Intéressé.e.
Date d'inscription : 07/04/2024 Nombre de messages : 576
De l’eau, de l’eau, de l’eau partout ! Ombre du Passé bondit sur ses pattes dans un feulement, réveillé autant par l’agitation de son clan que par les grondements du sol et la sensation de mouillé sur sa fourrure. Sans écouter les ordres qui fusaient dans tous les sens, il se fraya un passage jusqu’à l’entrée de la tanière des guerriers et resta un instant figé devant le spectacle qui s’étendait sous ses yeux.
L’onde noire avait envahi les moindres recoins de l’archipel d’îlots où le clan de la Rivière avait élu domicile. Sombre, presque gluante sous les reflets sinistres de cette nuit sans lune, elle avait de quoi pétrifier d’effroi n’importe qui, même un félin habitué à la nage depuis tout petit. Justement, Ombre du Passé aperçut deux silhouettes qui restaient côte à côte, observant le spectacle d’un air paniqué. Revenu de son instant de surprise, le guerrier poussa un juron. Tout le monde devait participer à l’évacuation du camp si l’on voulait sauver un maximum de chats ! Le félin tigré s’approcha en soulevant des gerbes d’eau et reconnut Bave d’Escargot et Nuage Calme. J’ai toujours su que c’était des lâches, ceux-là ! Espèce d’imbéciles, évidemment que vous allez crever si vous restez plantés là !
« Personne ne va mourir. » déclara une voix impérieuse près d’Ombre du Passé à la seconde où il allait leur râler dessus. Surpris, il se retourna et vit Étoile Polaire toiser Bave d’Escargot avec sévérité. Un peu déçu d’avoir perdu une occasion de rabrouer quelqu’un, le guerrier renifla et se détourna. Visiblement, sa cheffe avait la situation en main et n’avait pas besoin de lui.
Ombre du Passé se remit à avancer dans l’eau, mi-pataugeant, mi-nageant, et tourna le dos à Nuage Calme et Bave d’Escargot. Enfin, il n’allait pas bêtement suivre les autres alors qu’il y avait une inondation dans le camp ! C’était idiot, certains avaient sans doute besoin d’aide. Il jeta un coup d’œil vers la pouponnière. Fragments d’Onyx en avait émergé quelques instants auparavant, tenant Boule de Menthe dans sa gueule, mais cela ne coûtait rien de vérifier si tous les occupants avaient été évacués.
Bravant le danger, Ombre du Passé continua à fendre les flots de ses larges épaules, même s’il devait s’arc-bouter et planter ses griffes dans le sol afin ne pas se faire emporter par le courant. Quelle honte, pour son clan, de se faire piéger par l’eau dans son propre camp ! Le guerrier serra les dents en repensant aux soi-disant ancêtres qui les surveillaient des étoiles, et continuaient à se faire aduler de tous même si ils ne levaient jamais une griffe pour les défendre. Les nombreuses catastrophes qui jonchaient leurs vies n’avaient-elle pas suffi à convaincre les chats de Valeemar de l’incapacité de leurs aïeuls à les protéger ?
Toujours grommelant, le félin atteignit la pouponnière et regarda à l’intérieur. Entre ses yeux plissés pour se protéger des éclaboussures et l’obscurité qui régnait dans la tanière, il ne voyait pas grand-chose, mais il n’aperçut personne à l’intérieur. Ombre du Passé haussa les épaules et fit demi-tour. Même si l’idée de fuir tout de suite lui avait paru stupide, il n’était pas suicidaire pour autant. Si l’on n’avait pas besoin de lui, il n’allait pas rester faire trempette pour le plaisir ! L’eau montait vite et le mâle se pressa pour regagner le reste de son clan. Il l’avait presque atteint quand il heurta une fourrure familière. Avec le brouhaha ambiant et sa truffe remplie d’eau, il n’avait pas perçu sa présence.
« Fragments d’Onyx ? Ah, tu tombes bien.. Je peux faire quelque chose ou je rejoins les autres pour évacuer le camp ? »
D’habitude, Ombre du Passé détestait qu’on lui donne des ordres, mais la situation était exceptionnelle. La lieutenante avait sans doute une meilleure connaissance de la situation que lui, et ce serait stupide de ne pas lui demander son avis. De là à savoir si le guerrier allait respecter les instructions qu’il allait recevoir.. cela dépendrait de la pertinence des consignes en question.
Résumé :
Ombre du Passé refuse de suivre bêtement les autres, vérifie la pouponnière, puis demande à Fragments d’Onyx ce qu’il faut faire
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Nuage Rêveur Curieux.euse.
Date d'inscription : 31/10/2023 Nombre de messages : 426
Il n'y avait rien qui pourrait être plus terrifiant et dramatique que ce qui se déroulait ses ses yeux. Qu'est-ce qui pourrait bien être pire que de voir son foyer, tout ce que l'on avait toujours connu, être détruit, avalé par les flots ?
Le seul point positif, si l'on pouvait trouver ne serait-ce qu'un seul point positif à tout cela, était que dans l'état actuel des choses, dans leur malheur recouvert par l'eau, il ne devrait pas y avoir de feu. Voilà bien quelque chose qui aurait certainement achevé l'état déjà bien avancé de terreur dans lequel était plongé Bave d'Escargot. Le feu semblait être le pire des démons. Ou tout du moins l'était-il avant d'imaginer qu'une telle chose puisse se produire. Encore heureux que les deux ne s'étaient pas alliés pour tourmenter le clan.
Elle semblait bien loin l'époque de l'apprenti aventurier et courageux. Tout ce qui restait de cet Escargot là était sans aucun doute sa coquille dans laquelle il se cachait à chaque chose qui pouvait bien lui faire peur. Et, à vrai dire, une vraie coquille dans laquelle il aurait réellement pu se terrer lui manquait cruellement.
Et tout à son observation catastrophé des évènements qui déchiraient le camp, il ne se rendit pas tout de suite compte qu'il avait été rejoint. En fait, il ne réalisa la présence de Nuage Calme uniquement lorsque sa voix paniquée se joignit à la sienne. Et comment aurait-il seulement pu rassurer la jeune chatte alors qu'il était lui-même paralysé par la peur et plus que dépassé par la situation ?
Nouvelle voix. Plus franche cette fois. Etoile Polaire. Personne n'allait mourir avait-elle clamé avec force. Mais cela avait suffit pour décrocher les yeux du guerrier de l'enfer de la situation pour les faire se tourner vers la cheftaine blanche. Elle lui avait ensuite ordonné de faire sortir l'apprentie paniquée hors du camp. Et à cela, Bave d'Escargot avait alors hoché plusieurs fois de la tête.
Légende Guerrière était arrivée pour parler avec leur chef et c'est ce moment que choisit Bave d'Escargot pour se tourner vers Nuage Calme. « Euh ouais. on y va. Viens ! » Avec un peu de chance, l'extérieur du camp serait dans un état moins terrifiant...
Il avait même essayé d'adresser un sourire à la jeune chatte. pas sûr d'être convainquant, ni même rassurant. Ou simplement d'être un sourire, mais il avait essayé tout de même. Une ondulation de la queue pour l'encourager à le suivre, puis le guerrier se dirigea vers la sortie du camp. Maintenant, plus qu'à espérer.
Résumé:
L'intervention d'Etoile Polaire réveille Bave d'Escargot qui obéit et encourage Nuage Calme à le suivre pour sortir du camp.
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Ombre des Chouettes Chouette Admin
Date d'inscription : 30/06/2019 Nombre de messages : 2558
Calme se noyait dans des pensées terrifiantes, tétanisées par les paroles et la panique de Bave d'Escargot. Etaient-ils tous condamné à mourir maintenant ? Avec sa fratrie, ils avaient survécu au kidnapping de la Horde, tout ça pour mourir noyé par le Bassin du Soleil qui semblait avoir décidé de les submerger en pleine nuit ?
La lune était cachée, le Clan des Etoiles ne se souciaient-ils pas d'eux ? Voulaient-ils juste que le Clan de la Rivière disparaisse dans les bras de l'océan, sans leur laisser la moindre chance de voir la lumière du jour un peu plus longtemps ? Son cœur battait la chamade et ses pensées se mélangeaient. Son souffle se coupait, respirant à trop vive allure et lui donnant le tournis. Son esprit s'embrouillait et elle avait l'impression de faire un malaise, se collant à la fourrure humide et poisseuse de Bave d'Escargot pour ne pas tomber.
Et soudainement, une voix claqua, résonant dans son esprit malgré le chaos qui y régnait. "Personne ne va mourir".
Tournant la tête vers la voix, Nuage Calme aperçu Etoile Polaire. La chatte blanche étincelante rayonnait presque malgré la sombre nuit, son pelage reflétant les environs et lui donnant un semblant d'espoir dans tout ce chaos. Ils n'allaient pas mourir, ils allaient s'en sortir ?
Petit à petit, ses battements de cœur commencèrent à ralentir, alors que la jeune apprentie essayait de reprendre le contrôle de son souffle. Tout allait peut-être s'arranger, il fallait juste qu'elle respire un coup. Fermant les yeux et essayant de reprendre le contrôle de son corps, Nuage Calme ne remarqua pas immédiatement que la cheffe s'était approchée pour donner des ordres à Bave d'Escargot.
Ce fut seulement quand le guerrier se tourna vers elle que Nuage Calme comprit qu'on lui parlait. D'un pas hésitant, elle se colla à Bave d'Escargot et le suivi. Sa fourrure était humide, presque poisseuse mais à cet instant, la jeune apprentie avait besoin de réconfort.
Impossible de savoir où était sa mère, sa fratrie ou même son mentor. Peut-être qu'ils étaient déjà sortis du camp ? En tout cas, pas question de s'éloigner, ne serait-ce que d'un pas de Bave d'Escargot tant qu'ils ne seraient pas en sécurité !
« M-Merci de rester avec moi... Tu vas pas me laisser toute seule, n'est-ce pas ? »agora
Résumé:
Nuage Calme réussi à se calmer et se colle à Bave d'Escargot pour sortir du camp
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Best Ship aka le Choupy:
Boule de Menthe Réservé.e.
Date d'inscription : 10/07/2024 Nombre de messages : 217
Tu n‘étais pas du genre à faire des bêtises, non bien au contraire… Tu étais toujours sage. Mais voilà ta curiosité avait tendance à te mettre dans des situations improbables et pour l’heure la tête brulée qu’était ton frère. Tu l’avais vue se faufiler entre les pattes des vôtres pour se dirigeais vers un lieu qui t’étais inconnu. Tu l’avais perdu de vue et l’euphorie de la panique ambiante te prenait aussi à la gorge. Tu avais beau être courageuse, cela ne voulait pas dire que tu ne savais pas l’importance de ce mouvement de foule que connaissait le clan de la rivière. Tu t’élanças à sa poursuite, en silence pour ne pas te faire prendre, ni être distancé.
Mais voilà, la vie n’est jamais simple et tu avais perdu ton frère. Tu ne voyais même plus, ne serait-ce que le bout de sa fourrure ou de sa queue. Tu t’en inquiétas, tu ne savais pas par où aller, ni par où il était parti. Tu continuas ton cheminement, puis une idée te vint en tête. Tu sautas sur un arbre à l’écorce tendre et tu y montas au plus haut que tu le pouvais. Tu étais proche de votre ancien camp, qui était quasiment plongé sous les eaux de la rivière en colère. Tu expiras devant le spectacle que tu avais devant les yeux. Cela te fit peur, très peur. Tu voyais les guerriers se débattre et tenter de fuir en aidant le plus de personnes possibles.
Personne ne te savait ici, et c’était tous aussi bien, tu pouvais ainsi observer les manœuvres des uns et des autres. Tu restas pendant un certain temps encore, puis tu te décidas de redescendre sur la terre ferme… Mais tu ne savais pas descendre, déjà la montée avait été périlleuse alors la descente… Tu t’accrochas au tronc, avec la sensation que tu aller basculer d’un instant à l’autre. Tu ne savais pas quoi faire… Tu aurais aimée appeler à l’aide, mais si tu le faisais cela voudrait dire que tu aller avoir de belle remontrance. Tu regardas vers le sol et ta vision se floutas, tu accrochas tes griffes plus profondément dans l’écorce en te serrant aussi fort que possible sur la branche. Un gémissement sortie de tes lèvres.
Le ciel sans lune n'aide pas à dormir. Voilà une des réflexions que le jeune guérisseur s'était faite au cours de sa vie, a chaque ciel sans lune, le sommeil ne le gagne pas. Et a chaque ciel sans lune, il fait semblant de dormir. Alors qu'il réfléchit tranquillement à sa journée de demain, à Tempête Blanche et à son expéditions prévu pour aller chercher des graines de pavot, un grondement sourd retentit dans tout la camp ! Abasourdi, Oeil d'Herbe reste couché au sol et ne parvient pas à sa lever. Hein ? Pourquoi je peux pas me lever ?! Ouch ! Ma tête ! marmonne le guérisseur. Un aux de tête violent le prend rapidement au dépourvu. C'est alors qu'apparaît Autour des Cime, l'intimant à se réveiller. Il se lève péniblement, un battement sourd cogne au niveau de ses tempes. Il manque de s'écrouler à tout instant. Il se dirige d'un pas mal assuré vers l'entrepôt - le nom qu'il a donné à l'endroit où il range les plantes - et réussit à prendre une petite graine de pavot. Il n'a pas conscience de ce qu'il se passe dehors qu'il s'effondre. J'espère que quelqu'un va me voir... j'espère surtout que Tempête Blanche et le clan vont bi... Le fil de ses pensées s'arrêtent net. Il s'est évanoui, une fièvre lui torturant la tête.
Oeil d'Herbe est pris d'un violent maux de tête et peine à se lever, il n'a pas prit conscience de ce qui se trame dehors puis s'effondre au sol, fiévreux.
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Tempête ✪ Herbe:
Autour des Cimes Bavard.e.
Date d'inscription : 03/10/2022 Nombre de messages : 813
Le sol sous ses pattes se désagrégeait de plus en plus vite, laissant ça et là apparaître le miroitement de l'eau alors qu'il aurait dû être caché. Malgré son amour des bains, Autour des Cimes n'en avait prévu aucun ce soir, aussi commença-t-il à avancer avec précaution, ses yeux rivés sur les amas de plantes aquatiques qui se disloquaient. Chaque pas s'annonçait plus incertain que le précédent mais il ne perdait rien de sa concentration, conscient que le ballot d'herbes médicinales devait à tout prix arriver auprès de ceux qui en auraient le plus besoin. Et s'il en jugeait par les éclats de voix qu'il entendait, il faudrait au moins ça pour calmer les craintes et anxiétés de chacun. Il allait se retourner pour vérifier que son apprenti et Œil d'Herbe avaient bien emboîté son chemin quand une voix reconnaissable entre toutes l'interpella. Sa dernière sœur apparut devant lui, son épaisse fourrure rousse immanquable. « Valche des Embruns ! » Rassuré de la voir saine et sauve, le guérisseur ne perdit pas de temps à poser son précieux butin au sol, rendant ses paroles peu compréhensibles et audibles. « Non cha va. Tu as vu Hellébore ou Ruicheaux ? » Sans attendre sa réponse, il continua, assessant la situation autour de lui. « Peux-tu nous guider là où tout le monde che regroup—. » Il se coupa net lorsqu'il se rendit compte que seul son apprenti l'avait suivi. Œil d'Herbe était introuvable.
Autour des Cimes fit taire son grognement, irrité par son ancien apprenti - et par le fait qu'il n'avait pas remarqué son absence lorsqu'ils étaient sorti de la tanière. Par les étoiles, qu'il détestait de plus en plus cette soirée. Je jure de dormir pendant plusieurs levers et couchers de soleil après tout ça. D'affilée ! Mais son humeur maussade n'empêcha pas la pointe d'anxiété d'éclore en son cœur. Il ne savait pas ce qui avait retenu son ancien apprenti de les rejoindre alors qu'il avait pourtant pris de soin de vérifier qu'il se réveillait. D'un mouvement abrupt, il fit volte-face et retraça ses pas vers leur tanière. De sa démarche claudicante il pénétra à l'intérieur et se retrouva truffe contre truffe avec le corps inanimé d'Œil d'Herbe, étalé non loin de leur réserve. Certains des vaguelettes les plus fortes rentraient déjà à l'intérieur, mouillant son pelage roux et Autour se précipita à ses côtés, lâchant enfin son ballot. « Œil d'Herbe ! » Son front était brûlant et sa respiration hachée. Le matou brun cligna des yeux. De la fièvre. C'était bien le moment pour avoir de la fièvre ! Tout en pestant silencieusement, il s'empressa de surélever le museau roux d'Herbe pour ne pas qu'il respire d'eau. Puis il haussa la voix, priant pour que sa sœur - ou n'importe qui d'autre, vraiment - ne l'entende : « J'ai besoin d'aide par ici ! Il y a un malade à transporter à l'abri ! »
Autour des Cimes échange quelques mots avec sa sœur avant de se rendre compte de l'absence d'Œil d'Herbe. Il part à sa recherche et le découvre dans la tanière, terrassé par une forte fièvre. Il appelle à l'aide.
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Merci à lulu et sil pour le codage de la signa, et à idy pour le vava de mésange !
Dernière édition par Autour des Cimes le Lun 18 Nov 2024 - 22:08, édité 1 fois
Valse des Embruns Réservé.e.
Date d'inscription : 21/12/2015 Nombre de messages : 289
Autour des Cimes tourna la tête vers elle lorsqu’elle l’interpella. Malgré l’urgence de la situation, il semblait heureux de la voir. Il commença à lui poser des questions, et malgré le ballot d’herbes qui compliquait sa prononciation, la Guerrière réussit à comprendre ce qu’il lui demandait.
« ‒ Hellébore et Ruisseaux vont bien ne t’inquiètes pas. Elles sont toutes les deux sorties des tanières et aident à évacuer le camp. »
Son frère continua à lui parler juste après, lui demandant si elle pouvait les guider jusqu’à l’endroit où le reste du Clan se réunissait. Enfin, Valse supposa qu’il s’agissait de ça puisque le Guérisseur ne termina jamais sa phrase. Ne comprenant pas ce qu’il n’allait pas, la femelle regarda autour d’elle. Elle remarqua alors qu’Œil d’Herbe manquait à l’appel. Était-il déjà parti ?
À en juger par la réaction d’Autour, non. Alors que le mâle se précipitait vers leur tanière, Valse des Embruns le suivit. Elle resta de même en retrait. Elle ne voulait pas encombrer la sortie si jamais les deux Guérisseurs sortaient subitement de l’antre. La membre du Corps de Génie gardait tout de même un œil sur la montée de l’eau. Cette dernière commençait à s’engouffrer dans la tanière. Avec les deux Guérisseurs qui ne savaient pas nager, en donc encore moins faire de l’apnée, il devenait urgent de sortir de là.
« J'ai besoin d'aide par ici ! Il y a un malade à transporter à l'abri ! »
En entendant le cri de son frère, la rouquine se précipita dans la tanière. Elle tomba museau contre museau avec un Œil d’Herbe évanouie et un Autour des Cimes qui faisait de son mieux pour maintenir sa tête hors de l’eau.
Elle ne réfléchit pas plus longtemps et se précipita vers le félin inconscient. Elle le prit par la peau de cou et commença à le tirer hors de la tanière. L’opération était encore plus difficile à cause de l’eau qui s’engouffrait dans l’antre. Si les rôles avaient été inversés, peut-être que cela aurait été plus facile ? Peut-être si Autour n’avait pas eu sa patte folle. Mais dans les faits, malgré sa plus petite taille qui lui compliquait la chose, Valse était sûrement la plus apte à tirer Œil d’Herbe. Elle avait plus l’habitude de gérer les endroits boueux et elle n’était pas gênée par une ancienne blessure.
« ‒ Autour, viens m’aider. » Demanda-t-elle à son frère, les crocs serrés contre les poils du cou du deuxième Guérisseur. « Pouche-le avec ta tête pour qu’on le chorte de là. »
Ils devaient le sortir de la tanière avant que l’eau ne monte trop. Une fois dehors, ils pourraient mettre Œil d’Herbe sur le dos de quelqu’un pour le sortir du camp.
Valse des Embruns suit son frère au niveau de l’antre des Guérisseurs. Elle entend l’appel d’Autour des Cimes et vient l’aider. Elle attrape Œil d’Herbe par la peau du cou et tente de le tirer hors de la tanière.
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Nuage de Thym Curieux.euse.
Date d'inscription : 07/03/2024 Nombre de messages : 305
Jusqu'ici, la nuit avait été calme et tranquille. Après une dure journée d'entrainement avec ses fils, Gouffre du Soleil s'était couché avec satisfaction, profitant d'un dernier rayon de soleil pour effectuer une toilette complète, avant de se glisser dans sa litière de joncs. Le soleil l'avait rapidement envahis, pour une fois. D'habitude, il commençait toujours par de terribles cauchemars, ou tout simplement, il mettait des heures avant de s'endormir, réveillé par le moindre craquement de branche ou chant d'oiseau nocturne. Cette fois-ci, ça n'avait pas été le cas. A peine s'était-il enroulé dans le fond de son nid que le soleil s'était jeté sur lui, comme un guerrier sur sa proie, et c'était un sommeil sans rêve. Alors, quand il fut réveillé par les hurlements de ses camarades, il pensa tout d'abord qu'il rêvait, finalement. Il se dressa dans sa litière, les sens en alerte. Il n'y avait plus personne autour de lui, les nids de ses camarades étaient vides. Il leva les yeux au ciel. Si c'était une blague, franchement, il arracherait quelques paires d'oreilles. Le rouquin se leva tant bien que mal, encore engourdit par le sommeil, et passa son visage dehors. La terre tremblait furieusement, et acheva de le réveiller tout à fait. Ce n'était pas une blague, il était en danger.
Il resta figé quelques instants, pris au dépourvu. L'eau commençait à monter tout autour de lui, léchant ses pattes de plus en plus vite, de plus en plus haut. Il ne se noierait pas, il était trop bon nageur pour ça. Mais qu'en était-il de ses enfants? Où étaient-ils? Avec un peu de chance, Prince des Nuées et Nuit des Météores étaient déjà partis se mettre à l'abri. Oui, ils étaient suffisamment malins pour ça. Mais Fragment d'Onyx était lieutenante et se devait de superviser l'évacuation. Sa fourrure ébène était reconnaissable à mille lieux pour lui, et ce malgré l'obscurité du ciel sans étoiles. Elle gérait tout à fait la situation. Les autres guerriers évacuaient les plus fragiles, et Gouffre aperçu Valse des Embruns et Autour des Cimes se précipiter vers la tanière du guérisseur. Ouais, ils avaient probablement oublié quelques herbes, comme si c'était nécessaire de s'en soucier maintenant. Le rouquin les observa d'un œil distrait disparaitre dans la tanière, qui commençait à disparaitre sous les eaux. Alors qu'il tournait les yeux, il l'a vit, au loin. La vague immense qui se précipitait sur eux, lentement mais de plus en plus proche, des eaux noires déchainées et affamées de se repaitre de leurs corps. Ses yeux s'écarquillèrent. Il savait nager, mais il ne pouvait pas affronter les forces de la nature.
Désespéré, il chercha quelque chose, n'importe quoi en hauteur. Non, tous les arbres étaient bien trop bas pour lui permettre une retraite. Son regard resta fixé sur une tache rousse-beige, accrochée à une écorce. Il fronça les sourcils, puis réalisa. C'était un chaton, qui avait eu l'excellente idée de grimper au plus haut, sans parvenir à redescendre. Gouffre du Soleil le maudit intérieurement, puis se décida. Il ne pouvait pas le laisser à son sort, mais il en prendrait pour son grade. Qui était sa mère, et pourquoi l'avait-elle laissé sans supervision? Le matou s'élança dans sa direction, et grimpa avec souplesse le tronc renversé qui servait au petit de refuge. C'était Boule de Menthe, qui darda sur lui un regard effrayé. Pas question de te rassurer, petit. Tu t'es mis dans cette situation tout seul. Sans délicatesse, il attrapa le chaton par la peau du cou, et entama sa descente. Le poids du petit déséquilibrait un peu le vétéran, mais il ne perdit pas l'équilibre pour autant. Dans le chaos ambiant, le rouquin entendit Etoile Polaire ordonner de se réfugier à la Grotte aux Murmures. Parfait, c'est donc ici qu'il emmènerait le chaton, ce qui lui servirait de prétexte pour vérifier que Prince et Météores avaient bien foutu le camps d'ici. Il sauta avec souplesse sur le sol, et désormais l'eau lui atteignait presque les épaules. S'il lâchait Boule de Menthe, le petit se noierait à coup sur, et il resserra son étreinte malgré lui, commençant à se diriger hors du camps, peinant à avancer avec le courant.
HRP:
Gouffre du Soleil vérifie que ses enfants vont bien, et avise Boule de Menthe. Il va le chercher malgré sa mauvaise volonté et commence à essayer de sortir du camps inondé avant que la vague frappe.
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Pluie d'Étoiles Bavard.e.
Date d'inscription : 01/03/2022 Nombre de messages : 863
Sujet: Re: [EVENT lune 1217] - Rivière Ven 4 Oct 2024 - 17:58
Récif de Corail
La voix d’Étoile Polaire tira Récif de Corail du sommeil. Quoi ? Une inondation ? L’adrénaline acheva de réveiller le guerrier. Tous les sens en état d’alerte, il sortit de la tanière des guerriers pour évaluer la situation. Ce qui se profilait à l’horizon le figea. Il n'était pas tant horrifié que surpris. Lui qui craignait la routine ... Bon, peut-être qu'il serait judicieux de ne pas rester planté là, car la perspective de mourir noyé, balayé par un raz-de-marée, n’était que moyennement à son goût. Et en même temps, quel panache de partir vers les Étoiles, terrassé par la puissance de l'eau. Peut-être moins classe que de tomber au champ d'honneur, face à un adversaire digne de ce nom, mais tout de même plus élégant que de mourir de vieillesse, terrassé par le dysfonctionnement de ses propres articulations. Enfin, autant essayer de s'en sortir.
Dans le tumulte, il aperçut le pelage roux de Valse des Embruns, une de ses camarades du Corps de Génie, qui apportait son aide à Autour des Cimes et ses apprentis. Instinctivement, le bicolore chercha alors du regard sa propre novice, Nuage Calme. Lorsqu’il la trouva enfin, il aperçut simplement Bave d’Escargot qui l’aidait à évacuer. Il n’avait aucune idée du contexte préalable, et une pointe de jalousie perça dans son cœur. Il s'agissait de son apprentie, il aurait dû être celui qui la conduirait en lieu sûr. Enfin, l’heure n’était pas à ce genre d’enfantillage, le temps pressait.
Si beaucoup de guerriers s’étaient précipités vers l’îlot de la pouponnière, Corail remarqua que personne ne semblait s’occuper des anciens. Alors qu’il allait s’y rendre à toute vitesse, apercevant la silhouette de Flocon de Neige qui se déplaçait tant bien que mal, il remarqua du coin de l’œil Aloe Vera. La jolie guerrière calico était superbe même dans cette obscurité apocalyptique. Sans vraiment comprendre pourquoi - car il était incapable de mettre des mots sur ce qu’il ressentait pour elle - il eût envie de la rejoindre en courant et de la protéger de son corps, même si cela était sûrement vain. Mais il n’en fit rien, car Flocon de Neige avait bien plus besoin de lui que la jeune guerrière. Alors il rejoint l’ancienne au pas de course et lui offrit son épaule.
« Viens Flocon de Neige, appuie-toi sur moi, je vais t’aider à évacuer le camp. »
Il fallait remarquer que la situation avait un caractère particulièrement exceptionnel. De mémoire, c’était la plus urgente qu’il avait connu. Même lors de la marée noire, la panique n’avait pas autant gagné les membres du clan. Lors du rapt des chatons, même si c’était atroce, il y avait la possibilité de se battre. Ici, il n’y avait rien d’autre à faire que de fuir. Et bien dans ce cas, fuyons. Tout en progressant vers l’extérieur du camp, soutenant Flocon de Neige du mieux qu’il pouvait, il chercha de nouveau Aloe Vera, espérant croiser ce regard vert qui faisait battre son cœur plus fort sans même qu’il ne s’en rende vraiment compte. Et il la vit une fois de plus au milieu du chaos et osa lui crier quelques mots, espérant que sa voix porterait assez pour l’atteindre.
« Aloe trésor, va falloir courir un peu mieux que ça si tu veux pas salir ton beau pelage ! »
Peut-être que crier ces mots au beau milieu du camp, dans cette situation précise, n’était pas l’idéal. Surtout alors qu’Étoile Polaire et Fragments d’Onyx étaient à portée de voix. Si Mélodie des Ét .. non, Mélodie Lumineuse, tolérait le comportement du guerrier, il avait tendance à oublier que ce n’était plus elle à la tête du clan. Et en même temps, il n’avait pas pu s’en empêcher. Il n’allait pas arrêter d’être lui-même parce que la direction changeait. Et il n’allait certainement pas arrêter d’être lui-même parce que la rivière avait décidé de sortir de son lit pour raser leur camp. Il risquait de mourir, certes, mais il ne risquerait jamais de devenir mortellement ennuyant.
Résumé:
Récif de Corail aide Flocon de Neige à évacuer le camp, il en profite pour crier une blague à Aloe Vera.
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Plune ♥:
Pluie d'Étoiles dirige en #993399
Croissant de Lune hésite en #999999 • Alizé des Nuages rêve en #ff6666
Récif de Corail charme en #33cc99 • Patte de Topaze minaude en #666699
Je remercie chaleureusement toutes les personnes qui ont participé à cette signature pour leur temps et leur talent,
Sujet: Re: [EVENT lune 1217] - Rivière Ven 4 Oct 2024 - 21:55
the end of the world
FT. clan de la rivière
Aloe Vera n’aime pas être réveillée - c’est bien connu. Quand son mentor Saumon Fumé la réveillait tôt le matin (ou plutôt, tentait de la sortir du lit) elle grognait et se retournait sur sa litière pour lui montrer qu’il lui faudrait clairement attendre au moins le zénith du soleil pour que l’apprentie daigne ne serait-ce que lui accorder son attention pendant une petite partie de chasse. Quand Étoile Polaire - encore Nuit Polaire à l’époque - était venue la chercher à l’aube pour une séance de pêche discrète, Aloe Vera avait manqué de lui fêler au visage par mécontentement, avant de se résigner par peur des représailles de la lieutenante. Et aujourd’hui, alors que la terre gronde et que l’eau monte, l’exception n’échappe pas à la règle ; la calico grogne, sur le point de se rendormir. C’était avant de se rendre compte de la gravité de la situation, jusqu’à ce que ses pauvres petites pattes si précieuses soient chatouillées par l’eau meurtrière. Bien que ses leçons l’aient aidée à être plus à l’aise dans l’eau, elle n’aime toujours pas ça et serait la victime idéale d’une noyade rapide. Bientôt, la panique la gagne, et elle s’extirpe de sa tanière en même temps que tous les autres félins, aussi surpris qu’angoissés.
Il faut que je me casse d’ici, pense-t-elle en prenant directement la direction de la sortie du camp. D’un coup, un sentiment la gagne et la stoppe net. Qu’est-ce que..? Serait-ce de la… culpabilité ? Ne devrait-elle pas aider son prochain, plutôt qu’elle même ? Non, Aloe Vera n’est pas capable d’un tel courage si ce n’est pour sauver sa peau. C’est plutôt de la peur qui lui ronge les os, peur du sort qu’il l’attendrait si elle survivait et que quelqu’un allait raconter à la cheffe qu’elle a été vue en train de fuir ses responsabilités. Une grimace de dégoût sur le visage, la tricolore fait alors demi tour, direction la tanière des anciens. Les chatons semblent déjà bien protégés, et puis s’il y a quelque chose de pire que la fin du monde aux yeux d’Aloe Vera, c’est bien la fin du monde en compagnie de sales gosses.
Alors la femelle court aussi vite que possible, interceptant au passage les paroles narquoises de Récif du Corail au loin, assez fort pour qu’elle l’entende - bien que la femelle fasse semblant de n’y prêter aucune attention. Aloe Vera s’efforce de ne lui accorder qu’un bref regard, jouant l’inaccessible même dans ce contexte apocalyptique, et l’écoute d’une oreille distraite alors qu’elle le rejoint pour l’aider. Le mâle et la femelle se retrouvent épaule à épaule avec Flocon de Neige pour lui apporter le plus d’aide possible dans ce contexte périlleux, se faisant bien remarquer - du moins du côté de la calico - pour qu’on voie bien qu’elle joue le jeu de l’héroïne en période troublée. « Récif Corallien, chéri, il va falloir la boucler si tu veux garder ton souffle pour courir ! » lance-t-elle d’une voix qui se veut assurée, mais qui dissimule en réalité une terreur inouïe. Sa maison est en train d’être engloutie, et elle n’a meme pas le temps de ressentir ce qu’elle ressent ; elle court juste dans la même direction des autres, avec le même objectif que les autres : survivre.
Sujet: Re: [EVENT lune 1217] - Rivière Dim 6 Oct 2024 - 18:17
[EVENT lune 1217] - Rivière
Inondation
L'évacuation se poursuit, et tu es aussi ravie que la situation peut le permettre ; c'est à dire très peu, même si tu es satisfaite de l'efficacité de tes camarades. Les tanières sont majoritairement vidées, et tu vois justement Récif de Corail et Aloe Vera accompagner ta mère, Flocon de Neige, en direction de la sortie du camp. Boule de Menthe, coincée en haut d'un arbre, est en train de recevoir l'assistance de Gouffre du Soleil. Tu vois encore quelques silhouettes s'agiter du côté de la tanière d'Autour des Cimes, et tu supposes donc que le guérisseur a dépêché de l'aide pour sauver un maximum de remèdes. Ce n'est pas bête, et autant profiter des quelques minutes —ou secondes qu'il vous reste avant de perdre entièrement le camp pour en sauver un maximum. Légende Guerrière n'est toujours pas revenue de sa mission de repérage en direction de la Grotte aux Murmures, mais ce fait ne t'inquiète pas en soit. Il y a un peu de chemin à parcourir pour les atteindre et revenir jusqu'ici. En sachant que dans la situation actuelle, chaque minute semble durer une éternité, il est fort probable que la guerrière sombre n'en soit encore qu'au début de sa course. Ce n'est pas une raison pour rester inactifs, toutefois, et ton poil se hérisse lorsque tu vois au loin une vague sombre, plus grande que les autres, se diriger vers vous. Même un bon nageur se retrouvera en difficulté une fois frappé par celle-ci, il devient donc urgent d'aider tous les plus faibles à gagner les hauteurs. Analysant une dernière fois le camp d'un coup d'oeil pour t'assurer que personne n'est livré à lui-même, tu élèves une fois de plus la voix. « Nous n'avons plus de temps ! Il faut partir maintenant ! » Tu sais bien sûr que tes camarades font déjà tout leur possible, mais la situation en impose encore un peu plus.
Tu te postes à la sortie du camp, prête à guider quiconque aurait du mal à se repérer dans ce véritable chaos. Ça va aussi te permettre de t'assurer que tout le monde est bien sain et sauf. Mais cela, tu le sais, est impossible. Certains ont déjà commencé à avancer vers la Grotte aux Murmures, et tu n'as pas pu tous les voir. Bientôt, le grondement de l'eau camouflera tout appel à l'aide. Grognant de frustration, tu décides de faire confiance à tes guerriers, qui se sont évertués à fouiller chaque tanière. Un membre du Clan de la Rivière ne laisserait jamais un camarade en difficulté, c'est une certitude. Alors que les silhouettes humides de plusieurs guerriers passent à côté de toi pour fuir votre camp dévasté, tu rattrapes en quelques foulées une apprentie qui a perdu pied, perdu ses forces, pour la guider sur la terre ferme. Fragments d'Onyx est également toujours là. Elle pourra superviser la fin de l'évacuation si nécessaire. De ton côté, puisque la majorité du clan est déjà évacuée, tu décides qu'il est plus judicieux de les rejoindre. Cela te permettra aussi de faire le bilan des présents et des absents. Impossible de croiser le regard de ta lieutenante pour le moment, mais elle ne peinera pas à te trouver si besoin, alors que tu rejoins les rescapés qui suivent déjà les pas de Légende Guerrière. Assurément, vous finirez par croiser celle-ci en route, n'est-ce pas ?
Spoiler:
Polaire presse l'évacuation, voyant une énorme vague approcher. Elle essaie de s'assurer que personne n'est laissé derrière, mais réalise que c'est impossible et va guider ceux qui sont déjà hors du camp. [Interaction réservée à Noska]
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Spoiler:
Merci à Aë pour cette sublime création **
Autour des Cimes Bavard.e.
Date d'inscription : 03/10/2022 Nombre de messages : 813
C'est ce qui s'appelle faire le grand ménage. Voilà ce que Autour des Cimes pensait en contemplant d'un œil sombre et effaré l'ombre menaçante qui s'approchait—vite, terriblement vite de leur camp flottant. Il n'avait pas besoin d'en être proche pour sentir la force sous-jacente de la masse d'eau. Tout comme il se doutait que si jamais l'un des leurs était pris dedans, eh bien... Il n'aurait plus qu'à adresser une prière au clan des Etoiles. Il avait déjà vu le bassin du soleil déchaîné par des vents violents et de puissantes rafales, recouvrant sa surface habituellement calme d'une écume blanche de mousse et de belles vagues, oui, mais—pas comme celle qui semblait courir sur la surface de l'eau, heureuse de tout engloutir sur son chemin. Le guérisseur jeta un regard furtif à sa sœur. Elle portait Œil d'Herbe par la peau du cou, ce dernier complètement dans les vapes, et avançait tant bien que mal malgré la dislocation de plus en plus inquiétante des îlots. Après son appel à l'aide, Valse des Embruns était tout de suite apparue et sans perdre une seconde avait pris les devants, ses qualités de corps du génie bien plus utiles que les siennes. Il l'avait aidé comme il avait pu, poussant le corps de son ancien apprenti en dehors de la tanière, son ballot de plantes de nouveau entre les dents, auquel il avait ajouté celui qu'il avait fait pour le rouquin.
Ils n'avaient pas beaucoup avancé que, tout d'un coup, le niveau de la rivière baissa et un mouvement soudain de houle s'imprima sur l'eau. Tandis qu'Autour des Cimes essayait de garder un équilibre de plus en plus précaire, il héla sa sœur. « Valche, il faut quelqu'un pour le porter ! On y arrivera pas comme cha, on est tr—! » Le reste de sa phrase fut noyé par la froide caresse de la rivière. Sa patte venait de passer au travers du tapis de roseaux instable sur lequel ils marchaient. Son seul salut résida en la présence d'une branche sous la surface de l'eau, assez résistante pour supporter sa chute et le maintenir à flot. La moitié du corps dans l'eau fraîche de la rivière, le matou brun ne put réprimer un frisson. N'avait-il pas dit qu'il ne comptait pas prendre de bain ? Il fit quelques tentatives pour retrouver sa position mais ses pattes ne possédaient plus assez force pour lui permettre de se hisser sur la partie stable de l'îlot. Du regard cependant, il somma Valse de continuer, injectant autant d'autorité que sa gueule encombrée lui permettait. « T'occupes pas de moi et continue ! Che vais m'en chortir che te promets. » Il sentait autre chose sous ses pattes arrière. Il lui manquait seulement une courte distance pour l'atteindre mais avec le courant, il ne faisait que l'effleurer du bout des griffes. Si seulement il pouvait y prendre appui—. Il espérait que sa sœur l'écouterait et ne se retournerait pas. Ils ne pouvaient pas se permettre de perdre deux guérisseurs d'un coup. Par les étoiles, leur meneuse ne lui pardonnerait jamais ! Pas après leur discussion de retour des cristaux de lune. Enfin, il ne comptait pas laisser sa vie s'arrêter là, de cette façon aussi bête. Il lui fallait juste un petit coup de patte... « Chi y a encore quelqu'un pour aider ma pas chi vieille carcache, cha cherait avec plaichir ! »
Autour aide sa sœur à sortir Œil d'Herbe de la tanière et voit la vague s'approcher dangereusement. Il tente de presser le pas mais tombe à moitié dans l'eau, sauvé de la noyade par une branche immergée qui retient son corps. Il intime Valse des Embruns à continuer et appelle une nouvelle fois à l'aide. Le plot twist : pour lui-même. (interaction réservée à râ avec mété !)
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Merci à lulu et sil pour le codage de la signa, et à idy pour le vava de mésange !
Dernière édition par Autour des Cimes le Lun 18 Nov 2024 - 22:08, édité 1 fois
Rage de l’Amour Curieux.euse.
Date d'inscription : 20/12/2023 Nombre de messages : 434
Sujet: Re: [EVENT lune 1217] - Rivière Mar 15 Oct 2024 - 21:28
Nuit des Météores INONDATION (EVENT) — Lune 1217
La façon dont il avait bondi hors de sa couche, malgré le plomb qui lestait ses os, il la devait à son père. C’était une vérité aussi froide que la rivière, aussi implacable que la course du soleil, et qui, d'une régularité effrayante, se vérifiait lune après lune. Les heures d’entraînements impardonnables s’étaient coulées sous sa peau, de sorte que le grand mâle au pelage de jais et de feu n’allait nulle part départit de cette armure forgée par le temps et la sueur. Parfois encombrante lorsqu’elle barricadait son cœur, c’était pourtant à elle que Nuit des Météores devait son salut en cette nuit chaude où le matou s’éveilla en sursaut.
La cacophonie allait follement, et les cris montants de ses camarades en battaient la mesure. Déjà l’eau affluait à ses pattes. Sa première pensée, immédiate et confuse, fut pour son sang : où étaient Prince des Nuées, Fragments d’Onyx ? Griffe du Soleil ? Derrière lui, ses camarades guerriers se déversaient de leur tanière en un flot sombre et confus, se jetant dans la crue noyant leur camp. La peur souillait leurs odeurs et la nuit confondait leurs pelages, de sorte qu’il lui était impossible de distinguer sa chaire de ses pairs. « Prince ! » feula-t-il en pataugeant dans l’eau affluente, « Frag ! »
Aucune ne réponse ne lui vint – aucune autre que celle brouillonne et rehaussée du camp cédant peu à peu à la panique. Cependant, le cri avait achevé de le tirer de son sommeil, et le sang finit par lui monter à la tête et s’y refroidir. Sa seconde pensée fut pragmatique. Griffe du Soleil n’avait certes pas besoin de son aide – son père avait traversé mille tempêtes et en verrait mille encore, l’idée même qu’une onde rebelle puisse l’emporter était risible. Quant à Prince des Nuées et Fragments d’Onyx, peu importe combien de fois il se prenait à les voir comme ses cadets à protéger d’eux-mêmes, s’étaient eux aussi des guerriers, et n’étaient pas ceux que le danger menaçait. Ses vieux travers devaient être oubliés.
Laissant des lunes d’apprentissage rigoureux prendre le dessus, le grand mâle se jeta vers la tanière des Anciens sans plus d’hésitation. Il aurait fallu à un tortionnaire motivé des lunes pour lui arracher la confession, mais ces vieux rabougris lui tenaient à cœur. « DEBOUT ! » clama-t-il aussi fort qu’il le pût, remerciant sa mère de lui avoir fait la voix portante afin de percer l’ouïe ouatée des habitants de la tanière. « Si vous tenez à garder la fourrure au sec, et j’sais que ça vaut pour la moitié d’entre vous, hors des litières ! Ceux qui peuvent marcher, partez devant, rejoignez la sortie du camp. Ça vaut pour toi, Saumon Fumé. Les autres, allez-y doucement – appuie-toi sur moi, Algue Blanche, » dit-il en aidant l'ancienne à se lever. « J’ai toujours rêvé de te tenir comme ça, tu sais ? » la remarque fut ponctuée d’un clin d’œil appuyé. L’ancienne gloussa — bien, tant que la peur ne les submergeait pas, tous avaient une chance de sortir du camp avant que la situation n’empire.
À peine avait-il mis une patte dehors, épaulé d’Algue Blanche, que le guerrier s’aperçut qu’il n’aurait pas pu se tromper d’avantage. La rivière par degré conquérait les ilots, emportait les tanières de roseau comme des fétus de paille – autant d’ouvrages en une nuit emportés. Allant toujours de l’avant, enfoncé à présent à mi-pattes, il fut un instant perdu : noir encre, le ciel se noyait dans l’eau, et ces épousailles funestes engloutissaient ses repères. Nuit des Météores continua sa route, se tordant le cou pour apercevoir la tête de file des Anciens qui passait l’entrée du camp... était-ce Étoile Polaire, à l'entrée du camp... ? Il ouvrit la bouche — quand appel, à peine perceptible au milieu du grondement environnant, lui fit tourner la tête.
Il mit quelques secondes à en aviser la source. Une fois qu’il l’eu trouvée, néanmoins, il ne put la quitter des yeux : la scène était trop étrange. Valse des Embruns portait à grand peine une forme inanimée sur l’ilot central du camp. Derrière eux, une silhouette qu’il eut tôt fait d’identifier comme étant leur guérisseur allait clopin-clopant vers eux… lorsque sa progression fut coupée court.
Partagé entre l’envie de rire et celle de s’alarmer, Nuit des Météores ne céda à aucune. « Toi ! Toi, là – viens ici, » héla-t-il au premier apprenti qui lui passait devant. Il se déchargea doucement d’Algue Blanche, et indiqua d’un mouvement de menton les Anciens qui, un à un, quittaient le camp. « Tu me les accompagne fissa dehors, tu piges ? Et tu ne traînes pas – t’reviens pas, reste avec eux à la Grotte de Vie. »
Sans attendre la réponse, le guerrier fit volte-face et se jeta dans les flots grondants et rejoignit en quelques puissantes enjambées le trio étrange qui s’agitait près de la tanière des guérisseurs. Il planta ses crocs dans le pelage du guérisseur de la Rivière et, les pattes fermement plantées sur la terre meuble de l’ilot, tira à lui de toutes ses forces. L’effort combiné dura quelques instants. Lorsqu’enfin il fut assuré qu’Autour des Cimes n’allait pas disparaître engloutit sous ses yeux, Nuit des Météores se redressa et cracha une touffe de poils bruns sur le sol. Il jeta une oeillade au guérisseur afin de s’assurer que celui-ci pouvait marcher – une patte tordue de plus et Nuit des Météores était bon pour l’accompagner jusqu’à la sortie. Ce faisant, son regard tomba sur le paquet d’herbes dans la bouche de son aîné. L’autre avait failli se noyer, mais les Ancêtres en soient remerciés, les trois feuilles de basilic n’avaient rien. « Bon sang, vous et vos plantes, » gronda-t-il. Il fallait connaître le jeune guerrier pour trouver, sous la crudité de la remarque, la désinvolte affection sous-jacente qui ne pouvait jamais sortir de sa bouche que murée de fer — elle aussi. Combien de fois leur guérisseur avait-il pansé les blessures d'un entraînement ayant repoussé les limites de l'acceptable ? Combien de mensonges éhontés avait-il écouté Nuit des Météores proférer, sans jamais faillir à sa tâche ? Non, cette nuit n'était pas la nuit où sombrerait Autour des Cimes — le guerrier s'en formula la promesse silencieuse. « Rien de cassé ? Je ne retourne pas là-bas pour prendre une toile d'araignée oubliée, j'préviens, » lança-t-il en se tournant pour aider Valse des Embruns, qui titubait sous le poids de…
« Et qu’est-ce qu’il lui arrive, à lui ? » dit-il, éberlué, l’aidant à porter Œil d’Herbe sur l’ilot. Puis, se ravisant : « Laisse tomber — je ne veux même pas savoir. » Si Nuit des Météores n’était pas le meilleur nageur de son clan, il comptait sans conteste parmi les plus grands. Ses muscles rudement mis à l'épreuve saillaient sous sa fourrure, plaquée contre ses os : le jeune guerrier gronda et donna un vigoureux coup d'épaule, la bouche remplie de sel.
Enfin, l’agilité de la corps de génie, alliée à ses propres efforts, leur permis de faire toucher terre ferme au jeune guérisseur. Nuit des Météores se redressa sans plus attendre. « Charge-le sur mon dos et tirons-nous d'ici avant que la vague n'arrive, » la pressa-t-il, ployant les pattes et préparant ses muscles à recevoir le fardeau. C’était la chose la plus logique à faire : plus grand, il porterait son compagnon parmi les flots montants, tandis que Valse des Embruns, plus habile qu’eux dans l’eau, serait libre de veiller tour à tour sur son frère et sur lui-même. Hors de question de mourir noyé ; l'ironie était trop grossière.
resume:
Nuit des Météores accompagne les anciens en file indienne pour quitter le camp et hèle un apprenti [libre] pour qu'il prenne la relève. Il s'en va ensuite porter assistance à Autour des Cimes avant de proposer à Valse des Embruns de jucher Oeil d'Herbe sur son dos. .
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UN GRAND MERCI À LULU (code), LYS, SIL, AIDO, WAKI ET MYST (dessins).
Valse des Embruns Réservé.e.
Date d'inscription : 21/12/2015 Nombre de messages : 289
Sujet: Re: [EVENT lune 1217] - Rivière Jeu 17 Oct 2024 - 20:08
Inondation
EVENT
Valse continuait de tirer pour tenter de faire sortir Œil d’Herbe de la tanière. Quelle belle idée il avait eu de s’évanouir lui aussi. Il n’aurait pas pu le faire dehors, histoire de les aider un minimum. La guerrière grogna et Autour des Cimes l’aida tout de suite. A eux deux, ils réussirent à sortir le deuxième Guérisseur de l’antre. Mais Valse des Embruns remarqua tout de suite ce qui était en train de leur arriver dessus et se remit à grogner dans la fourrure du malade. Tant bien que mal, elle se mit à trainer Œil d’Herbe vers la sortie du camp. Les différents ilots étaient en train de partir en morceaux, pour ne pas l’aider. Un pas sur deux, la membre du Corps de Génie manquait de finir dans l’eau, et d’emporter l’inconscient avec elle. Mais qui sait, peut-être qu’un bon bain dans l’eau froide le réveillerait ?
« Valche, il faut quelqu'un pour le porter ! On y arrivera pas comme cha, on est tr—! »
La femelle allait lui grogner qu’elle savait mais qu’elle ne pouvait pas lâcher le Guérisseur pour aller chercher quelqu’un lorsqu’elle vit son frère disparaitre. Ses yeux s’agrandirent alors qu’Autour avait fait un joli plongeon dans l’eau. Il semblait avoir atterrit sur une branche, ou quelque chose de ce genre, mais ne semblait pas très stable. Valse laissa échapper un grognement de frustration.
Vraiment ? Déjà que les Guérisseurs ne pouvaient pas nager, il fallait que l’un tombe dans les vapes et que l’autre se retrouve coincé alors que la situation devenait critique ? Ils voulaient sa mort, ce n’était pas possible. Lorsque son petit frère lui demanda de continuer, lui disant qu’il allait s’en sortir, Valse lui fit les gros yeux. Bien sur que non qu’il n’allait pas s’en sortir. Il allait juste s’enfoncer encore plus, casser ce qui le maintenait plus ou moins hors de l’eau et allait couler comme une pierre.
La membre du Corps de Génie se mit à chercher une solution à toute vitesse. Elle était très tentée de lâcher Œil d’Herbe pour aller secourir son frère. Mais Autour ne serait sûrement pas très content si elle laissait son camarade se noyer. Une autre solution était de trouver quelqu’un pour trainer le malade a sa place et revenir aider Autour des Cimes. Le souci, c’est que cela allait surement demander trop de temps.
Un éclair roux et noir apparut dans son champ de vision, la sortant de ses pensées. Elle vit Nuit des Météores sortir son frère du trou avec plus ou moins d’effort. Elle était reconnaissance envers le Guerrier. Elle n’avait pas eu à laisser l’un se noyer pour tenter de sauver l’autre. Les paroles du mâle la firent légèrement sourire. Elle accepta avec joie l’aide de Météores. C’était bien plus facile de tirer le Guérisseur à deux et avec leurs efforts combinés, ils réussirent à porter Œil d’Herbe jusqu’à la terre ferme. Valse jeta un coup d’œil à son frère. Il ne fallait pas qu’il tombe à nouveau dans un trou…
« Charge-le sur mon dos et tirons-nous d'ici avant que la vague n'arrive. »
La guerrière ne se fit pas priée une deuxième fois. Toute seule, elle n’arriverait jamais à sortir l’inconscient du camp à temps. Mais Nuit des Météores était plus grand. Il arriverait à maintenant Œil d’Herbe hors de l’eau. Valse tira donc le Guérisseur sur le dos du Guerrier. Il aurait sûrement mal au cou en retrouvant conscience, mais c’était de sa faute aussi.
« ‒ Je passe devant pour vous guider. »
Elle fixa son frère du regard. Même si elle n’ajouta rien, il y avait clairement une suite dans son regard qui disait plus ou moins ça : « pour éviter que vous tombiez dans un trou ». La femelle prit la tête pour guider les trois autres félins vers la sortie.
Valse des Embruns traine Œil d’Herbe vers la sortie lorsqu’elle voit son frère tomber. Elle hésite à laisser Œil d’Herbe pour aller secourir Autour des Cimes mais voit Nuit des Météores arriver. Valse accepte la proposition de Nuit des Météores et charge Œil d’Herbe sur le dos du Guerrier. Elle prend ensuite la tête du groupe pour les guider hors du camp sans autre incident.
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Fragments d'Onyx Habitué.e.
Date d'inscription : 29/12/2023 Nombre de messages : 700
Sujet: Re: [EVENT lune 1217] - Rivière Dim 20 Oct 2024 - 11:11
Event
Les pattes boueuses, Fragments d’Onyx sentait peu à peu la fatigue prendre le dessus sur l’adrénaline. Son souffle était rapide alors qu’elle sortait une nouvelle fois du camp, soutenant un vétéran de son épaule et le guidant vers le groupe de félins qui n’étaient pas encore partis en direction de la Grotte aux Murmures. La douleur s'immisçait petit à petit dans ses muscles endoloris, affaiblis par ses nombreux allers et retours pour s’assurer que tout le monde quittait bien le camp en vie. La tâche était épuisante, mais les entraînements de Gouffre du Soleil et son côté têtu la rendait un atout précieux pour le Clan de la Rivière, elle n’avait pas le temps de se reposer ou de faire une pause : il fallait enchaîner. Elle retourna encore une fois dans la clairière inondée, balayant les yeux de son regard perçant, qui s’attarda sur deux apprentis agglutinés dans un coin du camp. La féline bondit jusqu’à eux, mi-sautant, mi-nageant au milieu des flots véhéments.
“Restez pas là, dépêchez-vous d'me suivre cervelles de souris ! Vous auriez dû évacuer le camp il y a longtemps déjà !”
Fragments d’Onyx se plaça derrière les deux petits félins et se mit à les pousser, tantôt du museau, tantôt de son poitrail. Il fallait que les deux apprentis quittent au plus vite la zone au risque d’y laisser leur peau. Alors qu’ils arrivaient vers la sortie, le plus foncé des deux apprentis poussa un petit cri strident et bascula sous l’eau. Sans la moindre hésitation, la calico plongea en avant et saisit le noiraux par la peau du cou avant de le soulever au-dessus de la surface, grognant sous l’effort. Elle crut un instant que l’apprenti n’allait pas se remettre à nager, avant qu’elle ne sente ses petites pattes brasser à nouveau l’eau boueuse. Elle le suivit à la trace jusqu’à ce qu’ils aient à nouveau pattes et le suivit jusqu’en zone sèche. Elle s’ébroua, tentant de chasser inutilement la masse boueuse qui s’était attachée à son pelage. Elle allait pousser à nouveau l’apprenti en avant quand celui-ci se retourna, les yeux écarquillés, la gueule pendante d’horreur.
“Fragments d’Onyx… Où est mon frère ?!”
Le cœur de la féline manqua un battement alors qu’elle se retourna, le pelage hérissé d’alarme. Elle s’était tellement concentrée sur l’un des deux qu’elle n’avait pas remarqué que le deuxième ne suivait plus la cadence. Elle scruta la zone, il ne restait à présent plus personne dans le camp, du moins, personne de visible. Elle se força à garder la face, à ne rien montrer à l’enfant.
“T’inquiète pas, j'suis sûre qu’il est parti devant pendant que j't’aidais à avancer”
Elle le poussa une nouvelle fois du museau, plus violemment cette fois-ci, tentant de ne pas lui laisser le choix d’avancer. Elle vu une once de doute lui traverser le visage, avant qu’il ne fasse volte-face et se mette à courir en direction des chats pas encore partis pour la Grotte aux Murmures. Elle le vit se fondre dans la masse, cherchant désespérément son frère parmi le monde accumulé. Fragments d’Onyx se stoppa près d'Étoile Polaire, sa fourrure blanche plaquée sur son corps la rendait moins imposante qu’à l’accoutumée. Elle allait lui annoncer qu’elle retournait une dernière fois dans le camp pour chercher celui qui manquait à l’appel, mais elle se stoppa quand elle vit la vague. Au loin, derrière le campement, une nouvelle vague semblait s’approcher dangereusement. Il fallait qu’il parte sur-le-champ. Il fallait qu’elle se dépêche de plonger une dernière fois dans le camp, elle pouvait encore le sauver ! Elle se tourna vers Etoile Polaire, puis se stoppa à nouveau. Une idée, fugace, puis plus tenace lui traversa l’esprit. Etoile Polaire donnerait tout pour son clan, elle en était le chef, jamais elle ne laisserait consciemment quelqu’un derrière sans essayer de le sauver. Après tout, elle avait neuf vies, les autres une seule. C’était à elle de se mettre en risque, en péril. La lieutenante se força à garder une face normale, à ne pas laisser un air étrange se poser sur ses traits.
“J'viens d'ramener un des apprentis qui était encore dans le camp, mais j’ai perdu son frère à cause du courant. J'pensais y retourner pour le chercher, avant que cette vague ne déferle sur nous. Mais j'suis tellement fatiguée à force d’avoir fait des allers et retours… Mais quelqu'un doit y aller, est-ce que tu t'sens d’y retourner une dernière fois ?”
Elle força ses yeux à présenter une lueur d’espoir à son égard, ses oreilles à se placer légèrement en arrière, en signe de fatigue. Il fallait qu’elle ait l’air crédible. Certes elle était fatiguée, mais pas au point de ne pas y retourner. Mais elle voulait que ça soit Etoile Polaire qui y retourne, qui y risque sa vie. Sa vie, ses vies… Fragments d’Onyx était lieutenante, que se passerait-il si Etoile Polaire mourrait ? Elle deviendrait la cheffe du clan, elle obtiendrait neuf vies. Ses yeux se rétrécirent à deux fentes.
Lune 1217
Spoiler:
Fragments d'Onyx vient en aide à deux apprentis bloqués, mais en perds un dans les flots ayant envahis le camp. Elle rejoint Etoile Polaire puis l'invite, non sans une idée derrière la tête, à ce qu'elle retourne seule dans le camp chercher l'apprenti perdu.