Nous n'allons pas nous battre pour quelques plantes...? [feat Rouge]

Assis au bord de l'eau, une bourrasque vient ébouriffer ma longue fourrure ébène. Les beaux temps ne manqueront pas à se faire remplacer par l'air glacial du vent d'hiver, tous doivent le sentir désormais. Et malheureusement, les plus faibles en pâtiront les premiers. Chatons et anciens seront ainsi les premiers exposés au danger du gel et ne tarderont pas à tomber malade s'ils ne sont pas correctement protégés. Ne possédant hélas pas les connaissances nécessaires à la cueillette de plantes médicinales, la seule aide que je pouvais bien apporter dans ces moments-là se résumait donc uniquement à ramener quelques pièces de gibier et autres morceaux de mousse pour augmenter le confort aux tanières. Pensant que les félins partiraient en quête de gibier plus facilement, je pris donc la décision de m'occuper de la mousse. Mes pattes me menèrent donc sur le chemin d'un lieu connu mais pourtant bien souvent évité. En raison de l'atmosphère lugubre y régnant et l'eau à proximité je peux comprendre que beaucoup de chats préfèrent ne pas s'y rendre. Mais combien je trouve cela dommage. Le bateau fantôme a en effet la réputation de faire pousser de la bonne mousse, alors pourquoi s'en priver ?

Rapidement, je me retrouve à longer la frontière du Clan du Vent pour me retrouver bientôt au sommet de la falaise. J'y cherche alors un passage un éboulis accessible qui me permettrait de descendre à son pied. Après quelques minutes passées à étudier le terrain, je trouve enfin la route idéale et m'y engage avec prudence. Au prix de grandes frayeurs lorsque quelques pierres roulèrent sous mes pattes, je pus enfin mettre pied à terre, à mon grand soulagement. Je me fraie ensuite un chemin au travers de multiples plantes à l'odeur envoûtante pour me retrouver face au fameux bateau. Vu d'ici, il paraît plus impressionnant. Prudent, je grimpe sur sa poupe mais ne désire cependant pas m'aventurer plus loin, n'ayant pas envie de passer au travers du plancher. Tout en essayant de faire les pas les plus souples que je puisse, je me mis enfin à la recherche de plants moussus.

Nuage Rouge se leva, réveillé par le doux murmure du jour qui, doucement se levait avec la douceur qu'une reine porte a son chaton, l'astre embrasé qui la veille c'était fait engloutir par la masse d'eau glacé et inerte mais secouée par une force mystérieuse se relevait, embrassant de sa chaleur le camps, le jeune chat observa ses camarades de tanière quelques instants puis il se décida à sortir le clan se rassemblait pour faire les patrouilles.
  Nuage Rouge fut envoyé chassé.. Une proie qu'il savait utile pour son guérisseur mais qui n'a pas très bon gout, il partit à la recherche de glouteron près du bateau fantôme. On lui avait parfaitement indiqué comment le repéré, il avait des feuilles vertes et des fruits verts et une fleur.. Verte... Rouge se dit qu'avec un peu de chance il pourrait attraper un lapin sur le chemin du retour comme ça il partirait peut être plus en patrouille..
  Le matou arrivait vers la falaise et il se mit à cherché le fameux glouteron, il se mit alors à râlé : "Si quelqu'un vient marché dans mes pattes je pourrais tester mes enchaînements !" Il trouva l'herbe tant convoité mais son regard fut attiré par un mâle qu'il avait déjà vu a une assemblée, il était noir avec son poitrail, son nez et aussi le bout de ses pattes était blancs, il le reconnut c'était Nuage Vagabond. Il se pencha pour ramasser ses herbes et remarqua qu'elle était piétinée, il regarda ses pattes, elle n'avait pas une trace d'herbe. Comprenant donc que l'autre apprenti avait dut les piétinés il se mit à craché et feulé en descendant à toute vitesse la falaise sautant d’éboulis en éboulis il fut vite en bas et il gronda de toutes ses forces en éspérant que sa voix était crédible : "Sors de là !!".

Je trouve rapidement de quoi satisfaire le Clan tout entier. Irriguée constamment en eau, la mousse ne pouvait que bien se développer, aussi était-elle d'une magnifique couleur verte et dans d'abondantes proportions. A moi seul je ne parviendrai pas à tout ramener… D'autant plus qu'il faut que je remonte la falaise. Il me faudra sans doute faire plusieurs allers-retours pour que je puisse rapporter une quantité convenable. Mais qu'importe, la priorité reste avant tout les anciens et chatons. Le repos pourra bien attendre ce soir. Cependant avant de repartir à la cueillette en direction d'un coin davantage fourni, je commence tout d'abord par étendre la pile que je venais de ramasser en plein soleil. D'ici à ce que je finisse, la mousse aura un peu séché ce qui diminuera les risques qu'elle goûte sur une paroi déjà bien accidentée et m'évitera par conséquent de glisser. Ainsi attelé à ma tâche, je ne remarque pas l'arrivée d'un second félin. Ce dernier me tire néanmoins rapidement de mes pensées en criant quelques mots autoritaires. Je me redresse alors d'un bond et lâche ce que je tenais dans ma gueule de surprise. Je ne m'attendais pas à ce qu'un autre ait l'idée de venir ici, surtout le même jour que moi. Laissant retomber mes poils en place, je m'approche ensuite du bord du bateau et viens contempler le jeune félin furibond qui se trouvait planté à son pied. Son physique me dit immédiatement quelque chose, mais impossible de me rappeler son nom. Je n'avais dû le croiser que durant les assemblées il n'était donc pas étonnant que je ne me rappelle pas de certaines « détails ». Ce n'est pas bien grave, lui non plus ne doit pas connaître le mien.

- Que se passe-t-il ?

Trouvant impoli de dialoguer de mon perchoir, je me ramasse sur moi-même puis bondis à côté du mâle. J'inclinais ensuite la tête sur le côté.

- Tu… Enfin, pourquoi tant d'énervement ?

Nuage Rouge était franchement, comment dire agacé ? Non le terme le plus réaliste serait... Furax ? Oui c'est le mot le plus juste, un matou plus vieux et plus imposant que lui faisait face il avait l'air surpris :
"Que se passe-t-il ?" le jeune venteux ne savait que répondre d'agacement, il le regarda descendre de son perchoir :
Tu… Enfin, pourquoi tant d'énervement ?Le sang du jeune apprenti ne fit qu'un tour il ne supporta pas cette phrase la solution lui semblait évidente le riverain empestait le glouteron, il en avait aussi un peu sur les pattes... L'air fière que Rouge trouvait à ça réponse le mit hors de lui :
Pourquoi ? Parce que tes grosses pattes que tu traine n'importes où, sans regarder ou tu peux bien les poser ont écrasé tout un plant de glouteron !!  
Il savait très bien qu'il était au beau milieu des terres libres mais tout de même on doit faire attention à ne pas écraser toute les plantes qui y poussait, le jeune chat était exaspéré il devrait encore chercher d'autre plant en éspérant que ceci n'auront pas été écraser...

Je reste immobile à chercher la raison de l'agacement du jeune matou qui se tient face à moi. Il pensait cet endroit libre ? Il voulait s'y rendre sans se faire déranger ? A moins qu'il ne se sente pas bien et qu'il souhaite se reposer dans un endroit calme ? Autant de questions se bousculent dans ma tête sans que je ne trouve de réponse acceptable. De toute évidence, l'apprenti n'était pas malade sinon on lui aurait interdit de sortir et de là à se fâcher parce qu'un autre occupait déjà la place… Ah… ! Je percute enfin lorsque le jeune commence à m'incendier puis me mets à regarder mes pattes. Si de l'eau de mer perlait dessus, je ne manque pas de remarquer quelques traces vertes persistantes. La mousse se serait juste accrochée et n'aurait pas déteint sur moi de la sorte. L'air idiot, je reporte à nouveau mon attention sur mon interlocuteur.

- Je me disais bien qu'il y avait quelque chose qui sentait bon...

Lâchant un rire empli de gêne, je regarde par-dessus son épaule pour constater que des plantes avaient bel et bien été piétinées.

- Je m'excuse, si j'avais su que c'était des plantes médicinales je serais passé à côté.

Après tout on ne dispose pas tous d'enseignements visant à l'apprentissage des noms et vertus des plantes. Songeant que cette phrase ne contenterait pas l'apprenti, je ne redresse puis me décide à lui faire une proposition amicalement.

- Pour me faire pardonner, je peux peut-être t'aider à chercher d'autres plants?

Rouge se mit à fouetter l'air de sa queue, il observa de la tête aux pieds le Riverain, le sentiment de rage chez le Venteux fut à son plus au point quand il vit Nuage Vagabond se regarder les pattes d'un air distrait et niais au gout du jeune matou au poil noir et brun. Il avait l'air de réfléchir, pff, pour une fois qu'un mangeur de poisson utilise sa cervelle de souris.. Que vas t'il trouver à dire ? pensa le plus jeune des deux apprentis.

- Je me disais bien qu'il y avait quelque chose qui sentait bon... dit

Rouge se tenta de se contenir en plantant ses griffes dans le sol, il surprit le petit rire gêné de l’apprenti du clan de la Rivière ce qui n'a eu que l’effet de l'agacé encore plus. Il prit envi de sauter sur le dos du matou mais il se retint quand il vu l'autre ouvrir la bouche :

- Je m'excuse, si j'avais su que c'était des plantes médicinales je serais passé à côté.

Rouge cru qu'il allait explosé il venait de trouvé un air hautin dans la réponse du jeune chat mais il ravala juste ses paroles acerbes quand le Riverain dit ce ci :

- [color:455b=#teal] Pour me faire pardonner, je peux peut-être t'aider à chercher d'autres plants?

Ce fut la goutte d'eau qui déborder le vase, les pensées fusèrent dans la tête de Rouge, il cherchait les mots qui pourraient faire en sorte que le jeune mâle soit blessé et dit d'une voix tendre et mielleuse :

- Oh,comme c'est gentil ! Le petit apprenti veut réparer ses grosses bêtises.

Rouge marqua une pose et en se retournant il tapa le museau de Riverain et lâcha agressivement :

- Si c'est pour que tu écrases encore d'autre plants non merci ! Rouge continua d'une voix moins agressive mais ferme. Mais si tu tiens vraiment à te faire pardonner, tu pourrais peut être me donner un peu de mousse ? Comme ça tous sera oublié.. Sans scrupule le Venteux espéra que sa requête fasse mouche..

Je m'attendais à tout, sauf à ça. Bien que je me sois rendu compte que mes excuses n'avaient pas l'air d'apaiser le jeune mâle, je ne pensais pas qu'il en arriverait jusque-là pour une simple histoire de glouteron. Sans que je ne m'en rendre réellement compte, je m'étais ainsi retrouvé avec la patte de l'apprenti sur la figure. Je me prends alors sa gifle de plein fouet puis me mets à le regarder avec des yeux écarquillés, non pas de peur ni de douleur mais de surprise. Moi qui venais de lui offrir mes plus plates excuses et de lui proposer gentiment de l'aider à recueillir davantage de plants, me voilà de nouveau à subir la colère de mon interlocuteur. Je soupire intérieurement. Qu'avais-je donc fait pour mériter cela ? Cette récolte était si importante pour lui ? Je veux bien comprendre que par ces temps froids les herbes se fassent plus rares… Seulement il en reste plein autour de lui ! Pourquoi m'avoir frappé dans ce cas ? Pour essayer de m’effrayer ? Raté ! S'il s'était comporté aimablement en recevant mes excuses je lui aurais cédé volontiers quelques boules de mousse. J'ai beau être gentil, il ne faut pas non plus me prendre pour un abruti. Je me lève alors, m'avance d'un pas pour venir toiser et surplomber le jeune.

- Ça suffit ! Je me suis déjà excusé et t'ai proposé de t'aider ! Ça devrait te suffire, tu ne crois pas ?

Bien des félins se seraient contentés de hausser les épaules avant de s'en aller si ma proposition ne leur avait pas convenu. Qui aurait pu croire que les chats du vent puissent être si mal éduqués ? Non, non… Ne faisons pas de généralités. S'il se comporte ainsi cela ne signifie pas nécessairement qu'il en va de même pour les autres. Tâchons de lui donner sa chance, nous jugerons ensuite. Je baisse alors en énergie et prends une intonation davantage posée que la précédente.

- Ce n'est pas en m'agressant que tu obtiendras ce que tu désires. Montre-toi davantage respectueux et peut-être que je te donnerai de la mousse.

Tout en finissant ma phrase je m'assois sur la sable sans me reculer d'un quelconque millimètre, face au chat. Mon corps tout entier vient ainsi faire barrière, lui interdisant de s'approcher de ma récolte. Je le questionne ensuite d'un air que l'on réserve d'ordinaire aux chatons après qu'ils aient fait des bêtises.

- Alors ?

Nuage Rouge observa le jeune Riverain, il avait l'air surprit de la gifle qu'il venait de se prendre le Venteux se dit que vu ses réflexes il pourra sûrement le prendre de vitesse en cas de besoin, il se prit à observer les long poils noirs et blancs de l'apprenti qui lui faisait face. Il remarqua que le pelage du matou était plus lisse et soyeux que son poil, il se dit que cela devait venir du fait qu'il passe son temps dans l'eau... Nager, aimer l'eau... C'est bien un truc du Clan de la Rivière ça... pensa le matou. Il fut sortit de sa pensée par la voix de Nuage Vagabond :

"Ça suffit ! Je me suis déjà excusé et t'ai proposé de t'aider ! Ça devrait te suffire, tu ne crois pas ?"

En parlant l'apprenti se leva et toisa durement le Venteux en le surplombant, Rouge ne réagit pas, il n'écoutait déjà plus, il cherchait comment il pourrait se moquer de l'autre apprenti.

"Ce n'est pas en m'agressant que tu obtiendras ce que tu désires. Montre-toi davantage respectueux et peut-être que je te donnerai de la mousse. "

Rouge vit des mouettes au loin, il les trouva plus appétissantes que le glouteron mais bon.. Il se rendit alors compte que le Riverain lui parlait :

" Alors ? "

Le plus jeune des deux se dit à lors que c'était le moment soit de partir en abandonnant fièrement la mousse soit de revenir avec la mousse au camps. Il se dit qu'il serait bien vu si il en ramenait en plus du glouteron mais son caractère volcanique prit le dessus quand il comprit qu'on se moquait de lui, comme si il n'était encore qu'un chaton... Alors sans même vraiment réfléchir il se décala sur le côté du matou qui lui faisait barrage de son corps et lâcha d'un ton qu'il voulait détaché :

" Je peux passer ? Ou tu comptes prendre racine ?

Il se dit que si il ignorait son ainé il pourrait peut être l'énerver. Il passa grâce à sa vitesse. Évidement il ne manqua pas de renverser le tas du Riverain, il rentra dans un trou dans la coque du bateau, non loin de l'autre Nuage et rentra dedans. Il faisait particulièrement sombre dedans, très vite ses yeux furent attirés par un autre trou ,dans le plafond, d'où filtrait généreusement la lumière. Il monta sur des objets de bipèdes jonchant le sol qu'il fit tomber dans un vacarme assourdissant. Il réussit à s'approcher de la lumière se jeta le plus haut qu'il réussit, ses deux pattes avants sortirent de la, il s'accrocha comme il put et dans un ultime effort lui arrachant un miaulement de douleur il monta sur le pont. Il guettait de partout. Il fallait qu'il parte le plus rapidement possible mais sans que personne le voit. Il reprit son souffle :

" Je.. Je crois que.. J'ai fait une très très grosse bêtise..."

Le chat des landes ne m'écoutait clairement pas. Il n'avait visiblement rien à faire de ce que je pouvais bien lui raconter, mes excuses, ma proposition… Tout semblait lui passer par-dessus de la tête. Qui plus est, c'était à peine s'il osait me regarder lorsque je m'adressais à lui ! Peut-être plus désespéré que réellement agacé, je laisse échapper un long soupir. Il devrait revoir ses politesses s'il souhaite évoluer en communauté car ce n'est certainement pas en se comportant de la sorte qu'il se fera de bonnes connaissances. Dans un monde comme le nôtre où nous avons constamment besoin d'affronter les éléments, quelques alliés sont toujours les bienvenues. On ne peut tout simplement pas ne dépendre de personne.

Continuant à fixer le jeune matou, je souhaite de tout mon cœur qu'il comprenne cette fois-ci que ce n'est certainement pas en agressant les autres qu'il parviendra à ses fins. Mais non… Au lieu de me répondre comme je l'aurais espéré, l'apprenti préfère me bousculer pour me dépasser et aller se percher sur le bateau, ne manquant pas d'ailleurs de faire tomber mon butin dans le sable humide.

- Hey !

Je n'y crois pas ! Il veut que je fasse attention à l'endroit où je pose mes pattes mais lui n'est pas capable d'en faire autant ! Il se fout de moi, j'en suis sûr. Ravalant un râle au fin fond de ma gorge, je m'avance d'un pas raide vers la mousse éparpillée afin de la rassembler à nouveau. Souillée, de multiples grains de sable s'en échappent lorsque je la soulève. Et dire qu'elle était presque sèche… Les anciens vont être contents avec du sable dans la fourrure. Je soupire une nouvelle fois. Il ne me reste plus qu'à trouver un ruisseau pour la nettoyer et un rocher suffisamment exposé au soleil pour lui permettre de sécher. Il est hors de question que je reste ici, avec lui. J'ai bien compris que le dialogue ne servirait à rien. Finalement lavé de tout espoir, je me détourne du navire abandonné pour entreprendre de remonter par les falaises avant que je n'entende une plainte venant du jeune mâle qui s'était hissé sur la proue du bateau. Qu'est-ce que je fais ? Hésitant quelque peu, je finis tout de même par rejoindre le matou après avoir déposé soigneusement ma cargaison dans un creux du mur rocailleux.

- Tu as besoin d'aide pour redescendre ?

Cette fois-ci je n'insisterai pas, je ne le lui demanderai qu'une seule fois. Après tout, la seule chose qui m'a fait revenir vers lui c'est d'avoir peur qu'il ne finisse mort noyé.

HRP:

Nuage Rouge avait reprit son souffle, le vent venait secouer le vieux mat ,rongé par les vagues salées et le vent froid, il se tenait dans un équilibre précaire, un coup de vent aurait put le renverser. Le jeune apprenti l'observa, et contracta ses muscles prêt à courir au moindre bruit suspect, il écoutait à l'affut du moindre bruissement, il sentait le parfum de l'air à la recherche de chaque senteur, il balaya lentement et méthodiquement le pont du regard, aucun souffle ne lui échappait, il analysait toutes les odeurs qu'il repérait, il observait les ombres du bateau..
"Splotch !!" Le venteux se retourna en feulant, il vit une ombre glissée sur le sol et il repéra un excrément de mouette, l'oiseau venait de se poser sur le mat qui ne broncha pas contrairement à ce que pensait le matou avait pensé. La bête blanche émit un bruit que le chat trouva semblant à une moquerie. Il se détendait tant dis qu'il entendis la voix d'un chat qu'il avait oublié le fit sursauter :

"Tu as besoin d'aide pour redescendre ? dit Nuage Vagabond d'une voix lasse.

Le chat noir aux yeux jaunes fut surprit, il avait pourri la vie de ce chat et maintenant le pauvre apprenti revenait lui pour lui proposer son aide. Il réfléchit un court instant et il eu quelques remords, il repéra quelques morceaux de mousses en bon état sur le pont du bateau. Il marcha jusqu'à ces plants de mousses et il en décrocha une petite plaque qu'il traina jusqu'au bord du bateau, il la prit dans sa bouche la jeta par dessus bord et se hissant sur le bord du bateau il dit :

"Tiens ! Elle est plus propre que la tienne.

Nuage Rouge descendit plus facilement qu'il était monté et sortit de la coque du bateau puis il partit en trottinant vers le haut de la falaise, il chercha qu'elle excuse il pourrait donner à son mentor, pour son absence. Il se mit à courir humant l'air à la recherche de sa proie... Il se retourna vers le bateau, et cracha, les remords !!! Jamais il n'en aurait plus, une personne qui n'existait à ces yeux que par son absence n'en avait pas pour lui ni sa sœur...

HRP:

Quelques secondes se passent sans qu'aucun d'entre nous ne bouge. Silencieux, je continue d'observer le bicolore de là où je suis. Je ne tiens pas plus que ça à lui adresser la parole après son comportement irrespectueux cependant je ne peux décemment pas me résoudre à le laisser seul sur la proue du bateau. Cette dernière semble en bien mauvais état et il ne serait pas étonnant que la coque se brise sous le poids du jeune matou, le conduisant alors tout droit en direction des flots mouvementés et par la même occasion vers un mort quasi certaine. Finalement l'apprenti se retourne vers moi, surpris. Je le regarde alors descendre de son perchoir et se ruer vers le pont d'où il tire quelques ballots de mousse. Curieux, je l'observe se mettre au travail. Que pouvait-il bien avoir en tête ? Ne chercherait-il pas à provoquer ma colère une nouvelle fois ? Étrangement, cela ne m'étonnerait pas… Cependant le mâle ne fit rien qui puisse m'agacer, bien au contraire. Avant de remettre patte à terre, le matou m'adresse quelques mots et m'offre le fruit de son labeur. A cet instant je ne peux empêcher un léger sourire de naître au coin de ma bouche. Je me suis peut-être trompé sur son compte. Il n'est pas si agressif que cela en fin de compte. Suite à cela, je me penche vers la mousse que l'autre venait de me jeter pour de la renifler. Elle semble en meilleur état que la mienne, certes encore salée et un peu sableuse, mais tout de même plus aérée et moelleuse. M'attendant à ce que l'apprenti soit encore sur la plage à ramasser sa fameuse plante je me dépêche alors de ramasser mon butin et de faire demi-tour afin de le remercier. Je ne fus visiblement pas assez rapide, en effet mon interlocuteur commençait déjà à remonter sur la falaise. Que fait-il ? Il oublie ses plantes ! Pensant qu'il serait inutile de le prévenir en criant car le vent couvrirait sans doute ma voix, j’entreprends de cueillir quelques plants et de me mettre à sa poursuite. Après avoir bousillé ma récolte, il avait réparé son erreur. C'était à mon tour d'en faire autant après avoir écrasé une parcelle du glouteron. Une fois les plantes médicinales en ma possession, je rassemble la mousse puis débute mon ascension. Arrivant rapidement à son sommet, je m'arrête à la frontière du Vent lorsque j’aperçois enfin le chat.

- Attend ! Tu as oublié de ramasser tes plantes !

L'ayant avertis, je me permets de faire un pas en avant, toutefois hésitant. Ça ira si je franchis la frontière… ? Ce n'est simplement que pour le remercier… Je m'en irai immédiatement après.

Nuage Rouge avait gravit la pente sans difficulté le vent devenait de plus en plus fort et menaçait de l'emporter à chaque bourrasque. Le venteux venait d'atteindre le haut de la pente lorsqu'il se rendit compte qu'il n'aurait jamais le temps de retrouver de nouveaux plants de glouterons, le soleil commençait à être haut dans le ciel. Son clan risquait de s’inquiéter si il ne revenait pas rapidement, il pressa donc le pas et le matou réfléchi à une excuse pour n'avoir rien ramené, il dira qu'il était arrivé et que tous les plants étaient piétinés. Qu'il avait vu le riverrain en bas près du bateau fantôme, qu'il c'était approché et qu'il avait vu que c'était l'apprenti bicolore qui avait détruit le glouteron. Il passera le reste sous silence....
Il arrivait à la frontière, désormais il était chez lui. La plateau s'étendait loin devant lui et le vent lui portait les odeurs de la mer et de la bruyère, le calme régnait on entendait que le bruit des bourrasques qui fouettaient le pelage de Nuage Rouge, aucun oiseau, aucun lapin, aucun lièvre, aucune proie, aucun chat, rien. Rien que le venteux et son âme... Il se perdit dans ses pensées en prenant la route du camp, il n'avait jamais connu son père, il ne connaissait même pas son nom mais pourtant une rage montait en lui contre son géniteur, il l'avait abandonné. Non, il avait abandonné lui, sa sœur et sa mère. Le noiraud cracha sa haine, pourquoi... Qui... Les questions se bousculaient dans sa tête, il entendit une voix qui lui paru lointaine et alors sans chercher d'où elle venait il feula le plus fort qu'il put et sans se retourner il se mit à courir, la haine, la rage, la colère lui donnaient la force nécessaire pour ne pas s'arrêter arrivant près du camp il ralentit et tenta de se calmer, il se mit alors à enfoncer ses griffes dans le sol. Son souffle calmé il rentra dans le camp et alla voir sa guérisseuse pour lui donner la raison de l'absence des plantes.

Je reste un instant immobile à me demander si mon appel avait atteint l'apprenti. Ce dernier s'est rapidement éloigné et avec le vent porté par la mer sur la lande, je doute fortement que ma voix fût assez forte pour rencontrer les oreilles du brun. Que dois-je faire ? Bouquet de glouteron en bouche, je n'ose plus avancer. Si je viens à me lancer à sa poursuite et que je tombe sur une patrouille, cela me fera une belle jambe… Mais je ne peux pas pour autant le laisser s'en aller après ce qu'il a fait pour moi. Le début de notre conversation fut, certes, mouvementée mais s'est tout de même terminée sur une bonne note. Je regarde mes pattes. Je ne vais pas non plus me rendre à son campement en déclarant vouloir l'aider… Cela pourrait être mal interprété. Le Clan du Vent pourrait penser que je les prends en pitié ou pire, que le Clan de la Rivière tout entier le pense faible ! Non, je ne peux pas prendre ce risque. Je vais faire demi-tour. En emportant les plantes médicinales ? Non. Elles ne m'appartiennent pas. Je les ai cueillis pour l'apprenti, pas pour moi. On m'a juste demandé de rapporter de la mousse, ce que je vais faire. Néanmoins, et simplement par précaution, je vais longer la frontière en veillant à bien rester de mon côté. Par chance je reverrais peut-être l'apprenti même s'il semble être rentré chez lui… ? Je me mets donc en route, scrutant par intermittence l'herbe battue par le vent. Aucune silhouette à l'horizon et voilà que je vais bientôt devoir bifurquer pour rentrer. Je suppose que je peux laisser là les plantes ? De toute manière je n'ai pas trop le choix. M'approchant d'une grosse pierre, je la fais rouler jusqu'à ce que celle-ci franchisse la frontière puis viens y déposer en dessous les tiges. Ainsi coincées entre le sol et la roche, elles ne s'envoleront pas si le vent vient à souffler avec trop de force. Je lance un dernier regard en direction de la lande puis me retourne, saisit la mousse qui me reste et entame la route du retour. Quel apprenti étrange… Je me demande bien quelle mouche l'a piqué.

HRP: