Jouer à papa-maman [Noisette / Petit Pygargue]

Oiseau de nuit, Cannelle était parée pour toute sorte de mission qui lui serait incombée par Elixir de Belladone, se résumant le plus simplement à de la garde. A croire qu'elle avait suffisamment fait ses preuves lors de l'enlèvement de ces pauvres chatons du Tonnerre, pour qu'on ne l'envoie pas plus loin que le reste du territoire. Cela était quelque peu rassurant mais elle restait coincée dans cet univers hostile qu'était la Horde.

Mais pour une raison obscure, on ne lui demanda rien en cette nuit. Pas même sa mère, Lumière. Sûrement attendait-on d'elle de la spontanéité, ce qui lui tordit l'estomac l'espace d'un instant, avant qu'une pelisse pâle lui fasse signe au loin. Un félin, du même âge qu'elle, et qu'elle ne connaissait que trop bien. Il avait été choisi comme étant le père de ses futurs enfants, qui eux-mêmes devront s'unirent avec ceux de Belladone. La brune soupira, afin de se donner du courage et rejoignit Noisette, l'air de rien. Elle scruta le félin brun pâle dont le sourire faux ne cessait de quitter son visage, vu la proximité, il devait sans doute surveiller les marmots aujourd'hui. « Que se passe-t-il ? » demanda-t-elle simplement, ne laissant aucune émotion la traverser. Elle jeta un coup d'oeil à ce trou où l'on gardait les marmots avant de se donner un air plus froid « Tu n'en as pas perdu j'espère ? » grogna-t-elle, voyant bien qu'une telle annonce le mettrait lui autant qu'elle dans le pétrin.

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Jouer à papa-maman [Noisette / Petit Pygargue] 2k9h

Cannelle se fait passer pour une riveuse en #CA2C16

Jouer à papa-maman.
Ft - Noisette & Cannelle.

Les nuits paraissaient trop longue et lugubre, et même si Petit Pygargue avait passé l'âge depuis longtemps de vouloir le réconfort de sa mère, depuis qu'il avait quitté le Clan de l'Ombre et avait rejoint de force le camp sinistre de La Horde, la douce odeur de celle-ci lui manquait plus que jamais. Il jeta un coup d'œil à la masse de chatons endormis, tous entassés contre les cavités des tunnels, leurs corps se soulevaient et s'affaissaient en chœur, comme faisant parti d'un seul et même être. Et puis ses yeux se posèrent sur ses deux sœurs qui dormaient à poing fermé, surprenant d'ailleurs que Petit Moineau ne l'accompagnait pas dans son insomnie, les deux jumeaux étaient d'habitude si connectés, pourtant, Petit Moineau avait du passer la journée à faire des corvées pour les chats de La Horde, et Petit Pygargue quand à lui avait dû rester confiner dans les tunnels, veillant sur Petit Astre et Patte Nocturne. Il était inquiet, les deux chatons étaient famélique, leurs os se creusait sous leurs fourrure duveteuse, et si ça continuait ainsi, les deux chatons ne seraient plus qu'un souvenir. Quelle tristesse, Lune Givrée les avait tant désirée et avait tant souffert pour les mettre en mode, certains avaient dit que ça relevait même du miracle que les deux chatons soient nés en bonne santé, des rumeurs circulaient comme quoi la première portée de Lune Givrée était mort-né...

Quel mauvais coup du destin, si les chatons périssaient, Petit Pygargue s'en voudrait toute sa vie, il savait qu'il n'était pas responsable, loin de là, mais c'était lui le plus grand des chatons de l'Ombre, donc c'était à lui qu'incombait la tâche de veiller sur les autres. Sa mâchoire se crispa et le petit brun et blanc s'approcha des deux petites, il leur lécha le crâne, et l'une des deux gigota sous son contact. Non, je refuse, elles ne mourront pas ! Je vais chercher de la nourriture. Alors, à pas feutrés, le jeune félin s'éclipsa doucement des tréfonds des tunnels pour zieuter l'extérieur.. Malheur ! Le jeune félin du nom de Noisette se tenait là, et fixait l'intérieur des tunnels, par chance l'obscurité dissimulait le chaton. Il serra des dents, et pesta intérieurement. Combien de temps allait-il rester là à surveiller les chatons des Clans ? Bientôt, une douce odeur vint titiller ses narines et une silhouette gracile se dessina aux côtés de l'autre félin. Elle parla à son interlocuteur, sa voix était cassante, légèrement blasée, la femelle n'avait pas l'air très à l'aise en compagnie de son camarade de La Horde, pourtant, les chats de la Horde ne devait-il pas être tous compagnon ? Petit Pygargue tenta de se rapprocher un peu, il n'arrivait pas à voir le visage de la nouvelle venue, mais il devait aussi faire attention, si il voulait pouvoir se faufiler pour chercher de la nourriture, il devait trouver le moment parfait où les deux chats seraient trop occuper pour pouvoir filer en douce. Ses grandes oreilles étaient plaqués sur son crâne, lui qui avait une si bonne ouïe devait ce soir s'en priver afin de ne pas se faire repérer, tant pis, il ferait avec son odorat et sa vision, avec un peu de chance, les deux jeunes chats lui tourneraient le dos et il pourrait se glisser à l'extérieur...

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Jouer à papa-maman

Noisette ft. Cannelle & Le mioche

Il touchait au but. Il le sentait. La couronne rampait vers lui. Lentement, mais sûrement, son plan se déployait. Emportant avec lui quelques âmes errantes qui dormaient profondément, incapable de se douter de l’ampleur des choses. Noisette, lui, savait. Il avait toujours su. Il ne restait plus qu’à assister au massacre. Il avait hâte. Le spectacle serait éblouissant, plus que jamais. Crocs et griffes, larmes et cris. Il lui suffira d’adopter ce même sourire qu’il perfectionnait jour après jour. Véritable chef d’orchestre, il fera danser cette cacophonie. Ils comprendront. Ils finiront tous par comprendre pourquoi il fallait l’appeler le Roi. Il le prouvera. Il sera le dernier debout. Oui... Ça ne faisait aucun doute. Pendant qu’ils périront, lui s’élèvera. Ninja ne pourra rien faire. Ils venaient de causer leur propre perte et... il adorait participer à ça. Ses yeux posés sur le tunnel, il vit du coin de l’œil Cannelle. Elle lui posait soucis. Et il n’aimait guère ce qui pouvait s’interposer entre lui et son jeu. Un signe, simple mais clair. Elle s’approcha. La femelle avait beau paraître indifférente, cela ne lui échappait pas. Il était maître en la matière.

Son sourire s’étira un peu plus, sa mine se fit chaleureuse et bienveillante. Elle n’était rien. Rien de plus qu’un pion. À côté de Belladone, elle faisait bien pâle figure. En même temps, au vu des gènes qu’elle avait... Une mère névrosée et hystérique, un père musclé, mais incapable de réfléchir. La Horde ne volait pas très haut. C’était peut-être pour ça qu’il se fichait bien de la voir s’auto-détruire. Il allait rebondir, il savait déjà comment. Tout n’était qu’une question de temps. Ses deux mirettes ne quittaient pas l’endroit où reposaient les chatons. Son ton froid fit allonger son sourire. Elle était tranchante, la brune. Mais ça n’avait aucune espèce d’importance. Il savait qu’elle n’aimait pas être ici. Que ce n’était pas la vie qu’on lui avait promise. N’importe qui serait déçu après tout. Les terres n’étaient belles que pour les rats. Les proies manquaient. Croire qu’ils allaient pouvoir mettre à terre cinq clans était parfaitement idiot. Néanmoins, ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Il avait décidé de jouer un peu avec ses nerfs, après tout, il allait bientôt devoir mettre à profit ses véritables capacités.

« Une petite m’a parlé du Clan des Étoiles hier. Très gentille, d’ailleurs. Si douce, si frêle. On pourrait croire qu’un coup de patte suffirait à la tuer. »

Petite Paix, fille de Mélodie des Étoiles. Son éternel optimisme était sans doute ce qui la tenait en vie. Quelque part, elle avait trouvé le meilleur moyen de rentrer chez elle indemne. Les autres étaient bien trop rebelles et peu discrets. Il avait pu les espionner un peu, quand ils parlaient de s’enfuir... Où croyaient-ils pouvoir aller avec de si petites pattes ? Ils étaient trop épuisés. Les prédateurs ne feraient qu’une bouchée d’eux. M’enfin, ce n’était pas son souci. S’ils voulaient s’enfuir, grand bien leur fasse. Peut-être même qu’il les aidera... Ça pouvait être amusant. Forcer un Hordeux à s’en prendre à eux, malgré les ordres. L’idée lui plaisait. Il se leva, ronronna au creux de l’oreille de son interlocutrice, mélangeant sa fourrure à la sienne. Paraître aux yeux de tous comme amoureux.

« Ma douce Cannelle... Je te trouve bien discrète ces derniers temps. » Il lui chuchota. « Tu doutes ? » Un coup de langue sur sa joue. « Ils seront bientôt là. Ce n’est qu’une question de jours. Disons que... J’ai mes sources. Mais... Je ne crains pas pour ta vie, tu t’en sortiras, c'est certain. »

Il avait créé les sources. Ci et là, quelques traces, quelques indices... Pour les mener droits vers le camp de la Horde. Il bâilla avant de se rasseoir, l’air ennuyé.

« Les petits sont admirables. De vrais guerriers en devenir. Ils sont sauvages, indomptables. Les nôtres seront ainsi, tu ne crois pas ? Tu serais une mère formidable, avec cet air glacial. »

Large sourire sournois. Il dégageait de la bonté, de la douceur, de l’amour... Et pourtant, il savait que Cannelle verrait la différence. Elle verrait la pourriture de son cœur. Son regard se posa sur un buisson, où il ne discernait pas de silhouette. Ses yeux se plissèrent, toujours ce rictus qui provoquait un malaise. Il ronronna à nouveau, amusé. Il provoquait l’angoisse en un seul regard, alors qu’il ne savait même pas qu’un chaton se trouvait là, à l’épier.

agora

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L'ambiance électrique fut aussitôt remplacée par les belles promesses de Noisette qui arborait cet air innocent jusqu'au bout. Cannelle aurait pu lui faire confiance, lui faire part de ses doutes, de son souhait silencieux de voir la Horde détruite. Mais elle le savait bien, elle le connaissait par cœur ce crédo-là même qu'on lui avait appris depuis sa naissance : ne faire confiance à personne. Les hordiens restaient tels des vautours, ne lui laissant aucune échappatoire, pas même à la parole. Elle devait ainsi se fondre dans la masse, faire croire à une fille de la Horde endurcie suivant les ordres de sa meneuse.

Le brun se voulut doux. Discutant comme un beau jour de printemps du Clan des Etoiles, une chose qui lui parut suspecte, autant que la fragilité énoncée d'une des chatonnes. « Parce qu'il y'aurait un sixième clan ? » dit-elle tout en plissant les yeux, dubitative face à de telles sottises. Les chatons avaient beau être à plaindre dans de telles conditions, raconter des âneries ne lui plaisait pas pour autant. « N'oublies pas les ordres d'Elixir de Belladone. On y touche pas, sauf si on y est contraint. » lança-t-elle un brin plus calme, voyant là que les dangers-là étaient écartés, pour l'instant.

Le seul danger qu'elle voyait : c'était l'étrangeté du matou. Il se prétendit transi par l'amour, allant jusqu'à oser se flanquer à son corps et lui lécher la joue. Elle se força à ne pas montrer les crocs, préférant entrer dans son petit jeu même si à ce moment-là... Elle se sentait salie. Mais la lueur d'espoir de voir les clans détruire cette emprise, la laissa répondre avec une pointe d'interrogation « Comment peux-tu en être si sûr ? », le regard vide par cette proximité qu'elle refusait.

C'est un petit bruit de pas qui lui fit tirer une oreille en arrière. Un bref coup d'œil et elle remarqua une forme blanchâtre. Un chaton. Assez inconscient pour s'être rapproché autant, bien qu'il restait dans son trou. Peut-être dans un élan de le vouloir sauf, elle reporta son regard sur le mâle aux allures pâles, l'air de rien. Préférant répondre à ses attentes sur les chatons qu'elle devrait un jour ou l'autre porter. « Bien sûr. Ta puissance et ma hargne feront d'eux de bons éléments pour la Horde. Rien ne pourrait me rendre plus fière que de perpétuer la lignée. » miaula-t-elle. Mensonges. Elle ne désirait qu'une chose : sa liberté.

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Cannelle se fait passer pour une riveuse en #CA2C16

Sujet: Re: Jouer à papa-maman [Noisette / Petit Pygargue] Sam 9 Mar 2024 - 1:15

Jouer à papa-maman.
Ft - Cannelle & Noisette.

Petite Pygargue ne comprenait pas très bien la situation, les deux félins face à lui le perturbait. Tantôt, ils se parlaient d'une voix mielleuse, tantôt les gestuels de leurs corps s'opposaient fermement, la crispation qu'il lisait dans les muscles de la rouquine était palpable tandis que les mouvements exagéré du mâle étaient grotesque, il fut même mal à l'aise lorsque le tigré lécha la joue de sa "compagne". Berk, se dit le chaton, mais à en voir leur mascarade, l'un d'eux mentait, ou peut-être les deux ? Car malgré les apparences, la lueur qui brûlait au fond de leurs regards les trahissaient. Il fallait être bête ou aveugle pour ne pas comprendre leur petit jeu d'acteur. Faisaient-ils semblant pour le paraître ? Le chaton écoutait énormément ce qu'il se disait depuis qu'ils avaient atterris ici, déjà parce qu'il était prisonnier et n'avait rien d'autre à faire de mieux et puis parce qu'il savait que la moindre information pouvait être précieuse. De ce qu'il avait retenu, ce félin se nommait Noisette et la rouquine, Cannelle, et ils semblaient être promis l'un à l'autre. Que pouvait-il tirer de cette information ?

Peut-être que le moment était opportun pour qu'il tente une escapade furtive ?S'échapper en douce, trouver de quoi se mettre sous la dent afin de nourrir les petit chatons de Lune Givrée ? Il glissa une œillade sur le côté, analysant la distance qui le séparait du buisson le plus proche et de la sortie du tunnel, tous ça, sans que les deux félins ne le surprennent. Puis l'une des phrases de la femelle flotta dans son esprit ; « N'oublies pas les ordres d'Elixir de Belladone. On y touche pas, sauf si on y est contraint. » Donc peu importe ce que pouvait tenter Pygargue, tant qu'il ne tentait pas l'impossible, il pouvait s'en tirer ? Sur une échelle de choses grave à combien se situer celle de piquer de la nourriture pour nourrir les siens ? Pouvait-il tenter la carte du chantage en insinuant que si les petites de Lune Givrée mourrait, cette femelle, Elixir de Belladone serait furieuse ? Deux options s'offraient à lui, ou il tentait de convaincre les félins de lui céder de la nourriture, ou il tentait de piquer lui même ce dont il avait besoin. Mais Petite Pygargue n'était pas bête, du haut de ses presque cinq lunes, il ne pouvait pas jouer au gamin naïf et apeuré, il ne pouvait pas oublier que ses adversaires étaient loin d'être stupide. Il devait les piéger à leur propre jeu.

Mais oui ! Pygargue plaqua ses oreilles contre son crâne, se recroquevilla sur lui même et se mit à tousse à plein poumons, feignant la maladie, il s'étala sur le sol, sur le côté, et se mit à trembler de tout son corps, bientôt son improvisation fonctionna car les deux silhouettes se rapprochèrent curieuse. Il devait en éloigner un et de préférence le mâle, afin d'appâter la femelle.

" - J'ai.. J'ai très soif.. S'il vous plaît, il y a quelqu'un à l'intérieur qui est très malade et je crois qu'il ne respire plus. "

Il tentait le tout pour le tout, avec un peu de chance, ça serait le brun qui se précipiterait à l'intérieur, il ne semblait pas être le plus soucieux de l'état des chatons, mais pour un cas aussi grave, peut-être serait-il le premier à s'alerter de la situation ? Peut-être même qu'il jubilerait de vouloir savoir la vérité ? Petite Pygargue n'en savait rien mais à cet instant, il était à court d'idées et à voir les regards presque complice qu'il avait pu échanger avec la jeune femelle, elle pouvait lui fournir de l'aide, il en était persuadé. Par contre, lorsque le mâle brun se rendra compte qu'il avait menti, il se demandait bien quel sort celui-ci allait lui réserver ?

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» Petite Pygargue, petit filou fifou
» Va jouer ailleurs, gamin [ Petit Tumulte ]
» Papa, papa, apprend moi des choses ! [Pv Eclat de Rire]
» Où est ma maman ? [EVENT :TOUT CHATONS KIDNAPPÉS]
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