Two shadows, seeking in the dark || Ft. Tigrette /pan/

Bien des lunes étaient passées depuis la nomination en tant qu’apprentie de Nuage de la Tigresse. La belle avait ainsi commencé son apprentissage aux côtés de Dent de Sabre, le lieutenant du Clan de l’Ombre. Peu ravie de cette décision prise par sa chef, elle n’eut cependant guère d’autres choix que de se contraindre à ce choix. Elle ne savait pas réellement pour quelle raison, mais son supérieur hiérarchique était détestable à ses yeux. La calico ne pouvait pas s’empêcher de le dévisager, de le sous-estimer et de lui manquer clairement de respect. Peu importe l’âge qu’il pouvait avoir, elle ne ressentait aucune fierté. Pourtant, malgré les nombreuses piques tranchantes de la minette, il était jusqu’à aujourd’hui resté tout à fait calme avec elle.

Ardeur des Braises, sa mère, était plutôt amie avec le vétéran. Peut-être est-ce cela qui pousse Nuage de la Tigresse à ne pas se montrer entièrement infecte avec lui. En réalité, elle garde une bonne partie de ses remarques pour elle -même si on ne le dirait pas-. Déterminée, la jolie n’avait flancher devant aucune des épreuves de son mentor, malgré les difficultés. Son caractère se formait, peu à peu on distinguait clairement qui elle deviendrait. Grande oratrice à l’âme guerrière, elle sait plaire et guider. Son intelligence fut un grand atout durant ces quelques lunes, il n’y avait aucun doute sur le fait qu’elle savait réfléchir calmement et ingénieusement. Elle devenait rusée comme un renard, carrément audacieuse –ce qui plaisait autant que déplaisait-.

Elle ne brillait pas pour sa douceur ou sa sensibilité -en étant plutôt dépourvue-, mais elle savait que son Clan était fier d’avoir une recrue comme elle. Nuage de la Tigresse nourrissait petit à petit un narcissisme hérité de son frère, Nuage Libre. En dehors de sa personnalité, son physique aussi prenait forme. Sa taille s’affinait dans le même temps que ses pattes s’allongeaient, elle prenait du volume, fine, élégante, mais musclée et puissante. Elle devenait massive, justifiant amplement son nom. C’était plutôt un avantage d’avoir un mentor avec une corpulence similaire à la sienne, elle pouvait prendre exemple sur ses postures et sa façon de tirer à son avantage son imposante carrure.

En bref, elle avait grandement changé en peu de temps. La novice avait aussi beaucoup écouté Dent de Sabre, même si elle ne l’avouerait pas. Elle a toujours été curieuse et a toujours eu soif d’apprendre, alors ce n’est pas très étonnant que malgré son animosité elle écoute un minimum les conseils qu’il pouvait lui donner. Ce qui lui plaisait, avec lui, c’est qu’il ne la prenait pas pour une chatonne. Il savait à qui il s’adressait et mine de rien il savait plus ou moins comment s’y prendre avec elle. Mais il restait toujours un mâle. Comme celui qui a abandonné sa mère.

La calico avait eu sa journée de libre, elle en a profité pour passer du temps avec ses frères et sa sœur, mais aussi pour embellir son pelage et se reposer dans sa litière. A la tombée de la nuit, elle se dirigea vers le centre du campement, là où Dent de Sabre lui avait donné rendez-vous pour un entraînement nocturne. Elle ne savait pas forcément à quoi s’attendre, mais elle y allait avec détermination comme à son habitude. Il lui était interdit d’échouer.

Une fois en face du grand félin au pelage sombre, elle le salua d’un hochement de tête et planta ses deux pupilles glaciales dans celles plus chaleureuses –du moins par leur couleur- de son interlocuteur. Elle ne répondit à sa question que par un nouveau hochement de tête, l’air concentrée. Heureusement pour elle, grâce à Nuage de Ronces et ses insomnies à répétition elle était habituée à veiller la nuit et plus globalement à distinguer les formes dans l’obscurité. Au niveau du flaire, cela dépendra du temps qu’il fera et de ce qu’il lui demandera, elle n’est pas très sereine de ce côté-là. Par contre, sa connaissance des territoires est plutôt impressionnante, elle a pris l’habitude de s’y balader durant son temps libre.

Nuage de la Tigresse suivit son mentor à travers la forêt de l’Ombre, le pas léger. Les grandes enjambées du vétéran l’auraient déstabilisées si elle ne possédait pas la même longueur de patte. Une fois parvenu au pied d’un grand sapin abimé, elle se tourna vers lui, la queue basse et les oreilles en arrière, signe d’une grande concentration chez elle. Elle écouta attentivement les consignes de son exercice, sachant pertinemment qu’il ne se répétera pas plusieurs fois. L’apprentie ne prenait pas ça à la légère. Elle savait qu’elle avait de grands atouts, mais ce qu’il lui demandait était compliqué et allait sans doute être fastidieux.

Dans sa tête, elle établit un plan approximatif du territoire pour se repérer. Elle resta un instant les yeux dans le vide puis s’exclama :



En réalité, la réponse lui importait peu. Dans tous les cas, ça n’allait rien changer. Mis à part le fait qu’elle pourra peut-être tenter une conversation bancale. Le premier endroit où elle décida de se rendre, c’était le ruisseau rocheux. Puisque beaucoup de chats y passaient, l’odeur de son mentor risquerait d’être piétinée par celle des autres. De plus, l’endroit est propice à des vents plus forts, ce qui risquerait de gêner son odorat. Elle expliqua son choix à son mentor :



Elle s’élança, ne perdant pas plus de temps. Elle parcouru la forêt, slalomant entre les arbres. La priorité ce n’était pas les proies, pas pour le moment, de nuit elles seront plus présentes bien que plus méfiantes. Le ruisseau rocheux n’étant pas bien loin du camp, elle y arriva sans trop de mal. Elle se méfia des roches, faisant attention à où elle mettait les pattes. Elle posa son museau au sol et commença à renifler les effluves l’entourant. Comme elle se doutait, le vent ne l’aidait pas.

Elle ne connaissait pas très bien les localisations de chaque plante, notamment celle de la menthe, bien que son odeur soit plus distinctive. Cependant, elle savait que le thym poussait près du ruisseau rocheux, d’abord parce qu’elle fut déjà chargée d’aller en trouver, mais aussi parce que son arôme est détestable à ses yeux. Elle se concentra un peu plus, se penchant vers le sol quand soudain elle sentit l’effluve de l’herbe qu’elle cherchait. Mais ce n’était pas assez précis, elle devait suivre celle de son mentor en priorité.

Peu à peu, entre deux glissades à travers les roches, elle se rapprocha de son but. Jusqu’à ce qu’elle tombe nez à nez avec. Une de moins. Par contre, le temps qui s’était écoulé était plutôt considérable. La localisation de la plante était compliquée et le vent ce soir-là semblait contre elle. Cueillant le thym, elle fronça le museau face à son odeur et regarda autour d’elle. Bon sang. De nuit, elle n’arrivait pas à se repérer comme à son habitude.

Elle tenta d’abord de s’extirper du ruisseau. Elle réfléchissait et se dit qu’il valait mieux qu’elle aille vers la forêt de Faux, pour tenter en rentrant d’emprunter le chemin vers le campement, celui qu’elle connaissait le mieux. Heureusement que cette forêt de Faux était plutôt reconnaissable notamment grâce à ses arbres, elle pourra s’aider grâce à cela. En attendant, elle accéléra le rythme. Le thym lui avait déjà pris beaucoup de temps et elle ne connaissait pas la localisation des autres plantes. Elle allait devoir tenter de discerner les deux odeurs, tout en se concentrant sur une potentielle proie.

Sur ce coup-là, Dent de Sabre a mis la barre haute.

Nuage de la Tigresse se concentrait sur sa tâche, tout en essayant d’ignorer la présence intrusive de son mentor non loin de là. Son regard pesait sur elle, il analysait chacun de ses gestes et par conséquent chacune de ses potentielles erreurs, ce qui ne lui plaisait pas. Étant enfin remonté du ruisseau, son butin coincé dans la gueule, elle se mit en route de la forêt de faux. Ses pattes foulaient le sol, largement habituées à ce territoire. Elle n’irait pas à dire qu’elle pourrait s’y aventurer les yeux fermés, mais avec un peu plus de temps qui sait... Cela faisait maintenant plusieurs lunes qu’elle était l’apprentie de Dent de Sabre et même si elle ne le portait pas dans son cœur, elle devait admettre que dans son malheur elle avait eu de la chance. Il mettait la barre haute, cherchait l’excellence. Et il était aussi massif qu’elle, ce qui était une difficulté supplémentaire pour les combats. Dans un autre univers, peut-être l’apprécierait-elle plus.

Mais cela était inutile d’y songer maintenant. Tandis qu’elle continuait sa route, tentant de faire abstraction de l’odeur du thym qui brouillait son flair, elle regarda la lune pour avoir un repère géographique. Grâce à cela, elle pourra mieux se déplacer quand la nuit sera complètement tombée, ce qui ne tardera pas à arriver. D’ici quelques minutes, tout au plus. Le temps s’écoulait et ça ne lui plaisait pas. Elle se refusait à l’échec, ce n’était pas possible de se faire humilier de la sorte, surtout face à lui. Néanmoins, elle avait conscience de la difficulté de cet exercice. Elle cessa de se plaindre intérieurement et se concentra davantage, adoptant une allure plus sauvage, un regard plus dur. Il fallait qu’elle garde son sang-froid, comme elle savait si bien le faire.

Le lieutenant miaula à son égard, lui parlant de ses qualités et de ses défauts, de ce qu’elle en pensait. Elle souffla un peu, haussant mollement les épaules. Que pouvait-elle bien répondre ? Les défauts sont ce qu’ils sont, des défauts, des faiblesses. Ce qu’elle en pense est plutôt clair. Elle n’irait pas jusqu’à dire qu’elle n’en a pas, ce serait du pur mensonge. Mais ils étaient différents. Du moins, elle les appréhendait d’une façon différente, peut-être pour moins s’en inquiéter. Elle lui répondit, la voix un peu lointaine, tout en slalomant entre les arbres, à la recherche d’une proie ou d’une plante.



Elle ne développa pas l’idée plus loin, ayant déjà assez parler à son goût. Elle n’était pas d’humeur à le rembarrer, il pourrait très bien décider de reculer son baptême après tout. Ce qu’elle essayait de lui dire, c’était que sa plus grande faiblesse résidait bien dans sa famille. Pour l’un d’entre eux, elle pourrait tout abandonner. Ils étaient ce qu’elle avait de plus précieux au monde, ils étaient plus soudés que jamais. Sans qu’elle ne s’y attende, Dent de Sabre évoqua le rôle d’escadron. Elle y avait déjà réfléchi et en avait discuté avec sa fratrie. C’était un bon rang, différent de celui d’un guerrier ce qui les démarquerait. Et l’idée d’espionner et protéger ses terres était attrayante. Elle lui répondit d’un hochement de tête positif, s’arrêtant brusquement en sentant une piste. Dans le creux d’un arbre, un petit lézard se reposait, loin de se douter de la présence de deux prédateurs.

Elle vérifia instinctivement le sens du vent, se mit en position, et avança doucement dans l’herbe, pas à pas, sans se presser. Puis une fois arrivé à une bonne distance, les yeux posés droit sur sa proie, elle bondit toute griffe dehors, l’attrapant entre ses larges pattes et lui assénant un coup de croc fatal pour l’empêcher de fuir. Et d’une. C’était un petit gibier, mais ça comptait. Elle s’ébroua et enterra son butin pour le récupérer sur le chemin du retour. Le soleil s’était officiellement couché et ses prunelles devaient donc s’habituer à l’obscurité. Mais grâce à cela, son ouïe et son museau étaient au maximum de leurs capacités. Elle ne mit pas bien longtemps à trouver un plant de menthes sauvage, son odeur caractéristique était encore légèrement imprégnée de celle de son mentor, ce qui lui signifiait qu’elle devait se dépêcher avec que cet arôme ne s’évanouisse complètement dans la nature. Elle cueilli la plante et revint l’enterrer aux côtés de sa proie pour venir les chercher plus tard. Elle marqua l’arbre en question pour plus de facilité.



Elle avait conscience des tensions qui grimpaient au sein de la forêt et elle voulait prouver à son Clan, à la forêt entière, ce dont elle était capable et où allait sa loyauté. Nuage de la Tigresse offrit à Dent de Sabre un regard entendu et déterminé, lui prouvant qu’elle savait à quoi s’attendre lors d’une bataille. Qu’elle était prête à donner sa vie, s’il le fallait.

La vipère arpentait les terres de l’Ombre avec une facilité déconcertante. Elle savait où elle posait les pattes, elle reconnaissait les odeurs, les frontières, parfois même les arbres. Sa vision s’adaptait de plus en plus à l’obscurité, ses yeux n’étaient plus que deux fines fentes qui observaient scrupuleusement chaque détail. Discrète et agile, l’imposante féline traçait un chemin précis pour rejoindre le champ de fougères, bien déterminée à trouver deux autres proies et la dernière plante indiquée par son mentor, qui lui aussi détaillait chacun de ses mouvements et analysait probablement chacun de ses réponses. Nuage de la Tigresse était encore jeune, elle n’était qu’une apprentie, pourtant sa carrure était telle qu’on pouvait la confondre avec un guerrier ! Elle aimait en jouer, à vrai dire. Pourtant, malgré cette importante robustesse, elle savait se montrer prudente et silencieuse, ne faisant plus qu’un avec la nature l’entourant. Ainsi, alors qu’elle foulait le sol à vive allure, on ne l’entendait pas, elle était une prédatrice redoutable, faisant honneur à l’animal duquel son nom venait. La calico se concentrait sur les odeurs, les sons et sur ce que ses pupilles distinguaient. La lune apparaissait déjà, cachant le soleil derrière elle. Et le vent soufflait plus fort, emportant des effluves dans tous les sens, trompant son odorat à de multiples reprises. Aussi, elle pouvait sentir l’arôme de la pluie qui ne tarderait pas à arriver, ce qui était un mauvais signe pour elle car cela signifiait que les senteurs de son mentor, des plantes et du gibier disparaîtront.

La novice fronçait le museau, bien décidée à trouver un nouvel animal. Elle écouta les paroles de Dent de Sabre avec attention, bien que son haussement d’épaule fasse croire à une nonchalance. Elle savait qu’en temps de guerre, ses frères et sa sœur seront ses protections principales. Pour dire toute la vérité, elle serait probablement prête à trahir son Clan pour eux, elle n’y verrait pas d’inconvénient. Ils sont sa famille, tout ce qui lui restait de son sang ! Mais elle savait aussi que leurs relations ne devaient pas interférer lors d’une bataille, c’était une question de vie ou de mort. Elle y avait déjà longuement réfléchi, elle n’avait pas pris cette décision à la légère, loin de là. Tandis qu’ils s’approchaient du champ de fougères, elle reconnût sans mal l’odeur de son mentor, plus ancienne, qui la mènerait donc droit vers sa cible. La jolie baissa un peu la tête, se concentrant à son maximum, mais répondit tout de même d’un ton décidé :



Conclu-t-elle en enterrant sa deuxième prise. Elle continua à suivre la piste en silence, mais il semblerait que celle-ci ne mène à rien. Néanmoins, son odorat ne lui faisait pas défaut, Dent de Sabre était très certainement passé ici, peut-être pour couvrir les traces, pour mener à un piège... Elle s’arrêta, faisant du tri dans ses pensées. Il ne lui restait plus qu’une proie et un plant à trouver, mais elle avait encore peu de temps. Il fallait agir vite et de façon méthodique. Nuage de la Tigresse prit une grande inspiration et se détendit. Elle était une prédatrice, elle devait agir comme telle. Elle ne devait pas chercher, elle devait pister et débusquer. Comme si c’était un intru sur leurs terres. A nouveau, son museau frôla le sol et cette fois-ci elle emprunta un chemin tout à fait différent, à l’opposé du précédent. A travers les fougères, elle se frayait un chemin, non sans difficulté. Elle avait quelque chose ! L’ail sauvage n’était pas loin ! Elle continua à avancer, encore, encore... Elle était tellement concentrée sur sa piste, qu’elle en oublia de regarder où elle mettait les pattes ! Sa patte de plia dans un trou creusé par un animal, et elle poussa un grognement de frustration. Elle s’était faite mal... Bon sang ! Ce n’était pas le moment d’être ralentie !

Malgré la douleur qui lui lançait dans la patte, elle continua son chemin, déterminée et encore plus de mauvaise humeur. Elle finit par tomber sur l’ail sauvage, l’arrachant sans douceur. Il ne lui manquait plus qu’une proie, mais avec cette blessure... Elle tenta de détendre son muscle en bougeant sa patte, en l’étirant, mais rien n’y faisait ! Elle avait dû se faire une foulure, ce qui voulait dire qu’une course poursuite avec un quelconque rongeurs était impossible. Ça complexifiait la tâche. Elle se murmurait à elle-même des “Allez, ça va. T’as pas mal, idiote !” et elle continua sa route, traînant un peu sa patte pour la reposer. C’était ainsi qu’elle reprenait le chemin inverse, déterrant ses précédentes proies et ses plants. Alors qu’ils atteignaient bientôt le campement, elle crut ne jamais tomber sur une proie, mais heureusement, en voilà une ! Mais pas une des plus simples... Un serpent. De petite taille, donc souple, agile et sans doute rapide. Elle posa en petit tas ses biens, prête à tenter le coup malgré tout.

Tigresse fixa sa cible, s’avança lentement et silencieusement pour que le siffleur ne puisse pas repérer les vibrations du sol, puis elle s’élança ! Sa position était bonne, mais sa réception moins, à cause de sa patte. L’animal glissa entre ses griffes, commençant à fuir. Il en était hors de question ! Elle se précipita en avant, non sans geindre de douleur. La course poursuite ne dura que quelques secondes, mais ce fut suffisant pour que la féline se rende compte qu’elle ne pourra pas continuer. Alors, elle tenta le tout pour le tout. Elle s’élança en avant, bondissant vers sa proie. Elle réussit à planter sa griffe au bout de son corps, et roula avec le serpent sur quelques longueurs de queue de renard. Elle lui asséna un coup fatal et revint vers son mentor, hors d’haleine et en boitant, mais en ayant accompli la tâche qu’il lui avait demandé. En déposant son butin aux pattes du grand mâle, elle le fixa d’un air de défi et s’exclama :

« Je suis prête à tout. Alors, donne-moi un exercice plus difficile la prochaine fois, Lieutenant. »

Elle faisait la maligne, mais elle n’en menait pas large ! Elle était blessée, épuisée et avait mal à la tête à force de renifler sans arrêt. Dent de Sabre avait mis la barre haute, mais elle avait réussi. Elle se devait de réussir, elle ne pouvait se permettre l’échec. Elle devait faire honneur à sa mère, à sa portée. Nuage de la Tigresse brillait par son ardeur, à l’instar de sa génitrice.