Patte de Salamandre - Ombre

CARACTÈRE
  - Comment tu décrirais le caractère de ton perso ? N'oublie pas ses qualités et ses défauts : Patte de Salamandre est très curieuse, collectionneuse elle adore accumuler de petits coquillages, pierres colorées, petits os tordus et autres feuilles mortes dans un coin du camp qu'elle seule connaît. Elle aime les histoires en tout genre même s'il lui est difficile de rester en place pour les écouter. Elle adore se cacher pour écouter les conversations, cela lui donne l'impression de participer à quelque chose. Patte de Salamandre a besoin de sentir qu'elle fait partie d'un groupe, qu'on ne l'a pas oubliée dans un coin, elle cherche beaucoup l'attention des adultes et notamment celle de son père. Malgré tout elle a un côté timide et ne parle pas vraiment aux personnes qu'elle connaît mal, cependant le silence la met mal à l'aise alors elle a tendance à raconter un peu sa vie quand il y a un blanc. Très complexée par le succès de ses aïeules au sein du Clan, elle en est devenue jalouse et est toujours en compétition sur tout. Elle a souvent l'impression qu'en cas d'échec elle ne fera plus partie de la famille et sera rejetée ou au moins comparée avec ses illustres membres. Elle s'efforce donc toujours d'être parfaite, du moins en public. Elle révèle vite sa vraie personnalité car elle n'est pas capable de tenir le rôle qu'elle s'est attribué toute seule bien longtemps. C'est avant tout une comédienne charmeuse qui joue de son apparence pour amadouer les autres et s'attirer des mérites qui ne devraient pas lui échoir. Peu appliquée, elle peut être maladroite, elle aime aussi tricher pour arriver plus facilement à ses fins et envoyer les autres faire des bêtises à sa place. Elle prend facilement des risques et la patience n'est pas un trait de caractère qu'elle connaît. C'est aussi un coeur d'artichaut qui s'attache très, trop, facilement aux autres, elle tombera amoureuse facilement, pas toujours des bonnes personnes et sera souvent déçue au bout du compte. Elle aura d'ailleurs un faible pour les chats plus âgés qu'elle et lui donnant une impression de sécurité. Par contre elle est terrorisée par les vieux chats, tout ce qui a trait à la vieillesse la perturbe au plus haut point. Attachante, tête en l'air, gourmande, joueuse et mauvaise perdante, elle gardera à vie ces traits de caractère qu'on associe souvent aux chatons. Elle aime aussi le jeu, les paris, les mauvaises blagues. Pourtant elle a toujours l'impression que si quelqu'un rit près d'elle c'est à ses dépends. Elle a horreur de partager et n'est pas très polie, elle en fait d'ailleurs régulièrement la démonstration devant tout le monde, elle est tout à fait prête à hurler sur son meilleur ami et à lui crier qu'elle ne veut plus jamais le revoir pour un rien. Avant d'aller le récupérer en minaudant. Patte de Salamandre déteste qu'on lui dise ce qu'elle doit faire et qu'on ne lui fasse pas confiance, elle aime les défis et est très rancunière, on peut la braquer facilement, surtout si on l'attaque sur sa famille ou son physique. Elle est exclusive, surtout avec son père, mais il en sera de même pour ses amis qu'elle aura horreur de voir traîner avec d'autres personnes. Ne parlons même pas de celui qui partagera sa vie. Enfin, elle veut faire ses preuves et tracer son propre chemin. Ses ambitions ne sont pas celles de la plupart des chatons, les rôles hauts placées ne l'intéressent pas, pourtant elle fait semblant que c'est le cas pour ne pas décevoir sa famille.
  - Quels sont ses projets ? Terminer sa collection de coquillages, ce qui est difficile quand on vit au Clan de l'Ombre. Trouver sa voie et se faire une vraie place dans le Clan, hors de l'ombre de son illustre famille.
  - Et au contraire, sa plus grande peur ? Perdre son père, le décevoir et elle a aussi une peur bleue des anciens.
  - A-t-il un point de vue sur les rivalités claniques ? Patte de Salamandre est d'ores est déjà loyale à son Clan, ses histoires préférées sont celles ou l'Ombre triomphe des autres. Cependant ses parents l'ont sensibilisée à des idées de paix possible entre les Clans notamment à cause de leur expérience de la dictature et du Grand Voyage, dont elle adore entendre les histoires.
  - Quel est son point de vue sur le Clan des Étoiles ? On ne peut pas dire qu'elle soit "croyante", mais elle adore les histoires sur le Clan des Etoiles et notamment les histoires guerrières. Elle a l'impression d'être très éloignées de ces questions
  - Quel est son point de vue sur les terres de Valeemar ? Patte de Salamandre n'a pas connu d'autres terres que celles de Valeemar qu'elle aimera beaucoup sillonner avec ses amis, quitte à désobéir au code du guerrier. Elle n'apprécie pas particulièrement le camp de l'Ombre qui lui semble trop sombre et humide, elle aurait préféré vivre dans la lande au-dessus des falaises du Vent. Son long pelage imposant ne lui permet pas de se déplacer aussi bien qu'elle le pourrait dans le territoire de sa famille.
  - Et sinon, quelle réputation a-t-il : au sein du clan, dans l’ensemble de la forêt ? Pour le moment Patte de Salamandre ne connaît personne d'autre que les membres du Clan de l'Ombre. Au sein de son Clan elle est appréciée, considérée comme adorable et pour l'instant on lui passe ses bêtises bien que certains ne comprennent pas trop son lien avec son père. Pour l'instant personne ne sait si elle fera une bonne guerrière ou si elle devrait suivre une autre voie. Elle n'a pas montré d'aptitudes particulières autre que celle de se mettre dans le pétrin et d'appeler papa au secours.
 

PHYSIQUE
  - Ton personnage, il a quel type de pelage ? Patte de Salamandre a hérité du long pelage fourni de son père. Elle n'est pas aussi touffue que lui mais on décèle sans mal son ascendance. Sa queue et son poitrail sont particulièrement fournis. L'ensemble de son pelage tire sur le crème avec quelques tâches brunes par endroits, notamment des rayures larges sur les pattes et un marquage plus prononcé sur le bout de la queue et des oreilles.
  - Et il a de beaux yeux ? Elle a de jolis yeux verts rehaussés par un marquage blanc qui descend légèrement le long de son nez et lui donne un air étrange mais charmant. Son petit nez légèrement rouge complète le tout et on croirait qu'elle a des peintures de guerre.
  - Il est plutôt grand, de taille moyenne, ou petit pour son âge ? Patte de Salamandre, à l'instar de son père, est très petite. Elle a d'ailleurs développé un complexe certain par rapport à cette différence de taille et craint même de ne pas pouvoir devenir apprentie en même temps que les autres chats de son âge. Plus tard on lui dira que sa petite taille la rend mignonne, ce qui risquerait d'attirer aux plaisantins des coups de dents.
  - Et au niveau de sa corpulence ? Son poil touffu laisse difficilement présager de sa corpulence. Patte de Salamandre est plutôt ronde. Une vraie peluche en somme.
  - Quant à ses habilités, il est plus ou moins bon en quoi ? Patte de Salamandre est endurante, elle grimpe aux arbres plutôt facilement et est assez rapide, bien qu'elle n'arrive pas au niveau de son père à ce niveau. Elle sera plutôt douée pour aller chercher de petits œufs directement dans les nids ou attraper des écureuils. Qu'il s'agisse de son caractère ou de sa physionomie, la discrétion ne sera pas son fort.
  - Pour finir, a-t-il des signes particuliers ? On peut noter ses griffes assez solides et ses pattes plus larges que la moyenne.
  Globalement on peut dire que Patte de Salamandre est l'archétype du chat "mignon" loin des grands guerriers menaçants et des reines souples et vives, elle sera toujours considérée comme une petite boule de poils sans défense. Ce qui ne sera pas le cas et lui donnera parfois l'avantage de la surprise.

HISTOIRE
  - Ton perso est-il de sang pur ou de sang mêlé ? Sang pur
   - Et ses parents, ils venaient d'où ? Clan de l'Ombre
  - Les liens familiaux de ton perso :


Eclair Ambré : père
Caresse de l'Aile : mère
Boule de Tonnerre : frère
Etoile de Mystère : grand-mère maternelle
Murmure Eternel : grand-père maternel
Flammes Sauvages : grand-mère paternelle
Griffe Cendrée : grand-père parternel
Hymne des Ombres : tante
Cœur de Chouette : tante
Ombre du Soleil (décédé) : oncle
Vertige de l'Oiseau : oncle
Poésie des Ours : oncle

 - Pourquoi porte-t-il ce nom ? (facultatif, si raison particulière en rapport à la vie ou au physique du perso)
  - Raconte-nous un ou des événement(s) particulier(s) de sa vie (naissance, baptême, cérémonie, ...) :

Je ne vais pas vous raconter comment je suis né, ni à quel point mes parents m’aimaient, ni même leur rencontre, ça on le sait tous. Et ce qui vous intéresse, c’est moi non ? A la bonne heure.

Laissons donc de côté le passage plutôt dégoûtant de la mise bas et aussi mes souvenirs pré-accouchement. La raison est simple : je n’en ai pas. Et c’est tant mieux, franchement se souvenir d’une espèce de cavité sombre et poisseuse, du son de plusieurs battements de cœur appartenant à des inconnus et de la sensation à la fois réconfortante et terrible de finalement sortir de là… non merci. Ceux qui me racontent leurs souvenirs de ce genre me donnent envie de vomir, surtout quand ils l’évoquent à l’heure du repas. Il faut vraiment avoir un problème pour être nostalgique de cette époque. Ou alors ils ont tous vécu des choses horribles ensuite. Allez savoir.

Ma vie, je dirais, a commencé quand j’ai enfin pu ouvrir les yeux, au bout de quelques temps à tenter d’échapper, à l’aveugle, à mon lit de mousse et aux piaillements incessants ce ceux qui, je le découvrirai bientôt, étaient mes frères et sœurs, mes doubles sur Terre. Ce jour-là, le jour béni où j’ai enfin pu appréhender le monde autrement que par le son et l’odorat, j’ai su que la fête pouvait enfin commencer.

La première chose que j’ai vu tout simplement c’est mon père, Eclair Ambré. Ça ne devait pas se passer comme ça, j’avais senti que la vue commençait à venir, peu à peu je voyais quelques tâches de lumière, quelques ombres. J’avais tout prévu. Il fallait que je voie quelque chose de spécial. J’avais l’impression de parcourir des kilomètres à cette époque, pourtant je ne faisais pas plus d’un ou deux mètres devant la pouponnière. J’avais finalement décidé que ce quelque chose de spécial ce serait l’entrée du camp. Histoire d’être au clair sur les sorties de secours ou en cas de poursuite avec un ancien. J’ai toujours eu une peur bleue de ces momies, surtout d’une en particulier qui sent terriblement mauvais et que j’ai appris à éviter à l’odeur bien avant de le faire avec la vue. Mais voilà, rien ne s’est passé comme prévu, ma mère m’a déjà fait perdre du temps à me laver jusqu’au bout des oreilles, moi je commençais à voir, j’étais pressée je voulais ne jamais oublier ce moment. J’ai fini par sortir de la pouponnière aussi vite que mes pattes faiblardes me le permettaient, j’ai foncé vers ce que je pensais être l’entrée pour me rendre compte que j’avais pris la mauvaise direction. On me donna un petit coup de patte pour m’écarter d’un chemin, et comme d’habitude j’atterrissais bien plus loin qu’escompté. J’étais vraiment, vraiment très petite. Je venais buter dans un pelage doux et soyeux, mieux qu’un lit de mousse, même mieux que le poil de votre mère au moment de vous endormir. C’était papa, son parfum de fougères chaudes, d’écorce et de vent. Et au moment où il se penchait pour s’excuser alors que c’est moi qui lui avais foncé dedans, mes yeux se sont ouverts. Et je peux vous dire aujourd’hui que ça a été le moment très spécial que je cherchais, et même mieux. C’était le premier visage que je voyais et il était si lumineux, si plein d’amour que j’ai cru que je regardais le soleil. Je crois que je ne pourrai jamais oublier l’expression sur cette figure, le bonheur dans ses yeux, et j’espère qu’il a vu la même chose dans les miens. Et pas simplement des paupières à moitié collées et gluantes. Je me suis dit, aussitôt, que je chérirai cette image pour toujours. Et ça a été le cas, dans les moments difficiles, la nuit quand j’avais peur, plus tard avant d’aller au combat, au creux de moi j’étreignais ce visage solaire et ce sourire magique de mon père.

J’avais encore beaucoup de défis à relever. Au début c’était difficile, je marchais mal, comme si mes pattes étaient entortillées dans de la toile d’araignée, le monde tanguait au rythme de mes pas.  Autour de moi j’entendais bien les « oh » et les « ah » attendris des adultes et aussi les « qu’ils sont mignons » mais cela ne m’atteignait pas et je ne comptais pas rester simplement mignonne toute ma vie. J’avais un autre but : atteindre la sortie du camp et voir enfin autre chose que des rochers de mousse et des pattes de chat. En effet, j’avais appris à reconnaître les adultes à leur pattes, impossible de lever la tête bien haut et d’ouvrir les yeux assez grands pour entrevoir leurs visages. Seuls quelques-uns avaient la délicatesse de se baisser pour se mettre à ma hauteur. Mon père était de ceux-là. Ses pattes étaient larges et sa fourrure bouffante donnait une impression de douceur rien qu’à la regarder. Je vous laisse imaginer quand on a le droit de se blottir dedans. Il se penchait toujours vers moi pour me parler et il le faisait toujours avec intelligence. Alors oui lui aussi a connu sa phase que j’appellerai « d’attendrissement total », mais il a surtout vu en nous des cerveaux, et pas des boules de poils sourdes. On ne peut pas dire que j’ai été très proche de ma mère. Parfois je m’en veux, parfois je me dis qu’elle n’a pas mérité ça, qu’elle fait de son mieux, mais je n’y peux rien. C’était comme si le lien entre nous était trop ténu pour que je puisse vraiment le sentir, là où celui que j’entretenais avec mon père me paraissait indestructible. Combien de fois ai-je couru dans ses pattes quand je faisais semblant d’avoir peur du tonnerre et qu’il me console, combien de fois ai-je poussé mes frères et sœurs pour qu’ils aient moins de place auprès de lui ? Combien de fois l’ai-je supplié de l’accompagner en patrouille, de m’emmener à la chasse, combien de fois en l’espace de seulement quelques semaines ?  

Rien n’allait assez vite à mon goût et j’étais encore et toujours un chaton. Et mesdames et messieurs je vous le dis, être un chaton, même si on est très mignon et plus ou moins hors de danger, n’est pas drôle. Pas de sortie, pas de chasse, pas de combat, pas possible de suivre papa dans ses aventures, pas de rencontre avec les autres Clans… c’est à peine si la forêt connaît votre existence avant que vous deveniez apprenti ! Je crois que j’aurais voulu faire défiler le temps jusqu’à être guerrière, je me serais endormi une enfant et au petit matin, à l’heure où les oiseaux s’éveillent, j’aurais ouvert les yeux sur ma nouvelle vie de guerrière du Clan de l’Ombre. J’aurais pu suivre mon père, rendre fier tout le monde, être digne de la réputation de ma famille… toute la fatigue, tous les efforts que cela m’aurait demandé auraient été loin derrière moi. A cet âge- là, je ne savais pas grand-chose de la vie, je me disais qu’on est invincible et qu’on reste toujours auprès des siens, que la vie n’est que miel et chants d’oiseaux.

Et pourtant, quand on y pense, l’enfance nous paraît si loin ensuite et on aimerait pouvoir y retourner, et ouvrir les yeux pour la première fois de nouveau.