Le temps est bon, le ciel est bleu tululu |Larme du Vent & Étoile de Chêne|

Le vent tiède de le saison des feuilles nouvelles venait ébouriffer mon poil, il venait caresser ma fourrure tandis que le soleil venait me réchauffer en ce début de nouvelle saison. Nous venions enfin de quitter la saison des neiges, les bourgeons venaient tout juste d’éclore et la forêt s’embellissait de jour en jour. Qu’est-ce qu’il y avait de plus beau que de voir le monde remettre de cette dure saison des neiges ? Moi, c’était mon moment préféré de l’année. C’est comme si la planète venait de renaître de ses cendres, comme si, comme chaque tour de soleil la terre mourrait puis revenait à la vie, comme une nouvelle naissance. Je trouvais vraiment que voir la forêt se ranimer, voir le gibier revenir dans notre territoire, voir les reines mettrent pas et voir des chatons courir partout dans le camp en criant, c’est vraiment magnifique. Moi aussi, j’aurai des chatons un jour.

Je m’asseyais devant la sortie du camp, en attendant mon chef, Étoile de Chêne. Ce jour là, j’étais de corvé pour aller patrouiller sur notre frontière entre nous, et le Clan de la Rivière. Donc la rivière Delta. Ce devait être la troisième fois ou quelque chose comme ça que je me rendais sur le lieu de la mort de ma mère. Je me sentais toujours mal quand je passais à cette endroit, le pire, ça avait été la première fois que je m’y étais rendu. J’avais l’impression qu’elle était toujours là, à m’observer, comme si son esprit n’avait jamais quitté la terre pour le Clan des Étoiles. Ou alors, peut-être que c’était moi qui n’arrivait pas à m’avouer qu’elle était partie. Et que je n’avais pas eu le temps de lui dire au revoir. C’était dur de se dire que sa mère était partis sans la présence de sa famille, des personnes qu’elle aimait. Que elle était au Clan des Étoiles sans nous, c’était dur quand même. La vie pouvait se montrer cruelle parfois.

Je relevais la tête, attendant toujours mon chef. Je n’avais pas eu beaucoup d’occasions de le côtoyer, je ne le connaissais pas vraiment. Nous n’avions pas le même âge, et il n’avait pas forcément de temps à perdre avec des jeunes guerriers comme moi. Mais peut-être que ça allait changer, peut-être que nous allions commencer à apprendre à nous connaître, ou pas du tout après tout, l’avenir nous le dira.