Serpent des Cendres, 28 Lunes, Ombreux

CARACTÈRE
- Comment tu décrirais le caractère de ton perso ? N'oublie pas ses qualités et ses défauts : Encore une question un peu idiote ! N'avez-vous pas eu un aperçu de mon caractère ? Bon soit s'il faut en passer par là…

Un caractère ce définie toujours par les actions, action qui peuvent souvent diverger, selon les situations dans lesquels se trouve l'individu. Mais je vais faire au mieux pour que vous gardiez un peu de vos poils sur le crâne et le museau.

Moi chaton, durant le premier mois, ce fut difficile, très difficile. J'étais le plus faible de la portée. J'étais loin d'être comme mes frères et sœurs de lait qui eux avaient tous pour eux. J'étais ce petit chat chétif, qui se cachait dans les pattes de sa mère par peur de découvrir le monde. Mais c'est aussi durant ce mois, que je me suis endurcit mentalement. C'était avant d'arriver dans le Clan de L'ombre, avant de trouver une véritable famille. Ou pas…

Suite à cette adoption par le Clan de L'ombre, mon caractère changea un peu. J'étais un peu plus remplie de vie et d'énergie durant les deux lunes qui suivirent. Et cette énergie explosa un peu plus par la suite sur les derniers moments à la pouponnière. Cette énergie débordante était vraiment fatiguant pour les autres. C'était nouveau pour moi, alors les questions aller bon train, je ne comprenais pas pourquoi j'étais le seul qui fatiguait autant les adultes !? Les autres chatons faisaient la même chose après tous. Fin qu'importe, je m'en fichais, j'allais pas changer de personnalité, car certains étaient un peu trop sensible sur la moustache. Bon peut-être était-ce dû à cette particularité désagréable à l'oreille… Cette voix sifflante… La plupart du temps, les gens tentent de fuir en me voyant approcher, mais bon c'est pas ma faute, je n'étais qu'un chaton parmi d'autre. Et j'étais déterminé, déterminé à ne pas me renfermer sur moi-même, juste à cause de ce caractère idiot que pouvait avoir certain. Et qu'importe ce que pouvaient penser les autres, qu'importe ce qu'ils pouvaient dire, j'allais devenir quelqu'un qui aiderait son clan quoi qu'il advienne. Et s'il fallait que je leur coure aux basques pour obtenir mes réponses et bien soit, je ne me ferais pas prier pour courir. C'était après tous un début d'entrainement, non ? Je ne perdrais jamais pieds devant eux, jamais !! Après tous, peut-être que je n'étais pas bizarre et que c'était eux les étrangetés ? En réalité, j'étais tout ce qu'il y avait de plus normal, n'est-ce pas ? C'est eux avec leur voix étrangement plate qui sont insensés ?

Pour être une fripouille en quête de bêtise, j'étais le premier, toujours à embêter mon monde. Toujours à me faire enguirlander. Mais toujours à recommencer, malgré l'agacement et la colère. Pauvre de ma mère adoptive qui malgré mes défauts m'aimait de tous son cœur. Elle avait quand même bien dû en baver.

Au premier abord, je peux donc être totalement adorable, mais ça c'est quand on me voit de loin… Puis dès que je suis devant les personnes, je deviens insupportable et là c'est une tout autre histoire. Mais ça c'était quand j'étais chaton.

Chaton, j'avais de grandes ambitions ! Oui, oui ! Je voulais être comme beaucoup être fort et courageux. Le courage, je l'ai acquis avec le temps. Je voulais être le plus loyal du clan, le plus grand guerrier et le plus grand chasseur. Être d'une aide sans pareille, être un chat qu'ils ne peuvent pas remplacer. Peut-être dû à une peur d'être abandonnée de nouveau, jeté telle une ordure… Ou par peur d'être trop insupportable sans le vouloir et d'être rejeté du clan. Je voulais donc aider qu'importe le prix à payer. Et ce, même si cela me menait au ridicule. Mais je n'étais qu'un chaton. Façon, seul l'intention compter.

J'avais bien l'intention de suivre le code du guerrier sur le bout des griffes, hors de question d'être un traitre à son sang ou au clan. J'avais été après tout élevé par une mère qui ne supporte pas les chats des autres clans ou les chats sans clans, je ne tiens pas ça du grand dieu dont ne sait où. L'influence des parents est vraiment une chose, n'est-ce pas ? Il va sans dire que de cela découle de ma loyauté à toute épreuve pour ceux dernier.

Mon temps de chapardeur et de parlotte n'a pas duré autant de temps qu'il n'y paraîtrait, en fin de compte je me suis finalement renfermé sur moi-même et rare sont mes amis proches ou non. Le refus des autres de me côtoyer ou de m'écouter, pour cause de ce que je suis ou de ce que je montre, avait finalement eu raison de ma détermination à ne pas me laisser faire et à continuer d'être moi-même.

Dans la fin de ma vie à la pouponnière, j'ai donc commencé à me taire et à être plus à l'écoute. Mon caractère insouciant, commença doucement à changer. Je devins beaucoup plus vantard, plus acerbe et méchant dans mes paroles. Dans le seul et unique but d'être une personne à qui on pouvait donner un peu d'importance.

Et seul ceux qui avaient la chance d'être proche de moi pouvait affirmer que j'avais une autre facette, un autre visage. Un côté doux, amical et gentil. Tel un agneau dans un troupeau de loup. Mais jusque-là, trop peu en ont fait l'expérience.

Mais pour le reste, j'aime faire mieux que les autres, toujours à me perfectionner pour montrer que je suis bien meilleur. En devenant guerrier, ce trait de caractère tend à disparaît ou peut-être pas, mais je le montre beaucoup moins que durant mon apprentissage. En effet, du temps de cette jeunesse pas si lointaine, j'avais tendance à m'en vanter haut et fort avec une fierté sans borne.

J'avais aussi ce côté, dans lequel je tentais souvent de cacher ma gêne ou ma honte, en me tenant aussi droit qu'un piquet pour me donner une prestance et une carrure plus fière pour que les autres ne tente pas de se moquer de moi. Cela en soit, je n'en ai pas perdu une miette. Mais moi, je ne me gêne aucunement pour me moquer et ridiculiser les autres aux moindres faux pas. Ce n'est pas tout le temps, mais souvent quand je suis réellement de mauvaise humeur. Et cette moquerie va toujours avec ce petit sifflement distinct et si caractéristique de ma personne qui a le don de mettre mal à l'aise ou rendre irritable les petits minets sensibles. Mais bon comme on dit " La langue de la vipère n'est jamais plus venimeuse que lorsqu'elle est enduite de miel." Et avec moi cette phrase se vérifie, car mon ton se fait toujours mielleux quand je déverse mes sarcasmes. Cette coquille c'est construit dans un premier temps par la faute de tous ces regards persistants comme si j'avais commis une faute irréversible et qui ne pourra jamais être pardonnée. Mais qu'avais-je fait de plus que les autres ? Rien. ABSOLUMENT rien. Alors, je me pose régulièrement la question : pourquoi ? Pour quelle raison cet haine ? Heureusement, que Fine Terre est là pour moi et me protégeait avec son amour.

Donc rappel :

Chaton j'étais : énergique, fripouille, curieux, à l'écoute, gentil, doux, mais agaçant et déterminé. J'étais aussi ambitieux.

Apprentie, je suis devenu : Calme, curieux, à l'écoute, gentil et doux qu'avec mes plus proches parents et amis. Toujours autant agaçant si ce n'est plus. Toujours ambitieux, perfectionniste, méchant et moqueur.

Guerrier : Silencieux, perfectionniste, fier, doux et gentil avec ses proches parents et amis. Calme, observateur, agaçant, moqueur. Loyal. Langue de vipère.

Reprenons cela ne s'arrête pas encore là, ce n'est pas encore la fin loin de là. Que dire de plus sur moi en tant que guerrier ? Car je n'ai pas tant changé que cela… Pour ce qui est des défauts, je suis rancunier et les paroles peuvent rapidement faire ressortir mon mauvais caractère, dans ces moments, je ressemble à un véritable enfant qui va bouder dans son coin. Et oui je reste encore jeune, malgré mon baptême. J'ai donc encore un côté enfantin, mais ça vous feriez mieux de ne jamais me le dire, si vous ne souhaitez pas perdre des poils de moustaches. Ne tentaient pas de m'approcher durant cette période, car ma langue sera bien plus aiguisée et acérée que jamais. Mais bon dans ce genre de situation rare sont ceux qui me retrouvent, car j'ai tendance à fuir dans la forêt pour me défouler les pattes. J'ai aussi un caractère assez jaloux des autres quand ils font mieux que moi et dans ce cas, je donne encore plus que l'autre pour le dépasser.

Soit pour finir je suis donc, rancunier et légèrement enfantin. Et je suis donc parfois jaloux.

- Quels sont ses projets ? Devenir un guerrier dont son clan sera fier et qui saura être une aide précieuse durant les événements de la vie compliquée qu'ils pourront subir.

- Et au contraire, sa plus grande peur ? Être rejeté par les siens et par son clan. Ce traumatisme d'enfant, ne semble pas disparaître, malgré ma bonne volonté pour tous oublié de cette vie d'avant les clans.

- A-t-il un point de vue sur les rivalités claniques ? (il est plutôt : pacifiste, juste loyal, belliqueux, indifférent ?)
Qu’importe la situation, chacun possède son terrain de chasse, il sera donc loyal envers son clan et seulement son clan. Au grand jamais, il n’acceptera les autres chats.

- Quel est son point de vue sur le Clan des Étoiles ? (a-t-il une foi inébranlable, quelques doutes, aucune certitude, du ressentiment envers eux ?)
Il espère que ces ancêtres l’aideront sur le chemin qui suit et il croit avec ferveur au clan des étoiles. Il veut réellement y croire. Sa ferveur envers ses ancêtres seraient telle celle des membres du clan de la lune.

- Quel est son point de vue sur les terres de Valeemar ? (a-t-il fait le voyage depuis Cerfblanc ou les a-t-il connu depuis sa naissance ? comment se sent-il au sein du territoire de son clan ?)
Je ne connais que Valeemar et j'espère ne connaître que ce terrain de chasse et de vie qui est absolument parfaite. Loin des désagréments qu'on put connaître leur ancêtre à Cerfblanc.

- Et sinon, quelle réputation a-t-il : au sein du clan, dans l’ensemble de la forêt ? (est-il apprécié, admiré, craint, détesté, méprisé, et pourquoi ? bien sûr ce n’est qu’un jugement général, chaque personnage rencontré dans un rp pourra se faire sa propre idée de votre personnage, il ne s’agit là que d’une idée directrice)
Faut relire le caractère du minet ! xD Très peu de personnes l’apprécie et pour le peux qui l’apprécie, il le leur rend au centuple.

PHYSIQUE
- Ton personnage, il a quel type de pelage ? Serpent des Cendres ? Vous n'avez vraiment aucune petite idée de mon pelage ? Non vraiment ? Faudrait peut-être aller faire vérifier vos yeux alors… Non vraiment… Cendre ? Aller je vous ai donné un petit indice ! ça devrait le faire maintenant ! C'est bon ? Deux neurones se sont touchés ? Ah tant mieux !

Je suis Serpent des Cendres, un matou au superbe pelage long. D'un noir intense. Je possède un genre de collerette d'un genre gris blanc. Mon ventre est aussi blanc que cette collerette. Et j'estime être particulièrement beau. Enfin sauf quand j'ouvre la bouche apparemment. Mon pelage semble strié de minimes poils gris/blanc venu se perdre dans les méandres de la noirceur de mon pelage. Je possède une queue en panache, tel un paon qui ouvre ses plumes majestueuses pour faire son effet.

- Et il a de beaux yeux ? Quant à mes yeux, vous pourriez vous y perdre ! Ils ressemblent à deux magnifiques lunes Blanches argentés, mais sans les cratères noirs que l'on peut observer avec un peu d'attention. Ils sont aussi purs que des perles sorties de l'eau de leur coquille.

- Il est plutôt grand, de taille moyenne, ou petit pour son âge ? Que dire de plus, je suis du genre plutôt fin et agile, plutôt court sur patte. Je possède une taille vraiment plus petite que les autres mâles du camp et de certaines femelles même. Du surement à mon retard de croissance et à ce qu'il met arriver avec ma fratrie. Un visage fin et plutôt joli, si je ne me mets pas à parler, car tout le charme disparaît. Ah oui, c'est vrai il y a ce cawk dont je dois absolument vous parler, même si en l'occurrence cela ne se voit plus vraiment beaucoup. Ma lèvre inférieure possède une légère malformation qui amène justement cet effet sifflant quand je parle ou parfois respire.

- Et au niveau de sa corpulence ? Répondu juste au-dessus du coup XD Il a une corpulence fine et agile, même si en soit avec son pelage épais et touffue on n'y croirait pas du tout. Il est plus petit que la moyenne et court sur patte.

- Quant à ses habilités, il est plus ou moins bon en quoi ? (combat, chasse, course, endurance, équilibre …)
J’excelle en chasse, l’équilibre est pour moi pas vraiment difficile. Mais j’ai beaucoup de travail à faire avec le combat et avec l’endurance. En effet, pour ce dernier étant plus court sur patte, il me faut faire plus d’effort pour suivre la cadence de grandes pattes.

- Pour finir, a-t-il des signes particuliers ? Au niveau physique à proprement parlé, non si ce n’est ce léger problème d’allocution sifflant sur lequel il joue.

HISTOIRE
- Ton perso est-il de sang pur ou de sang mêlé ? Non, ancien domestique/solitaire

 - Et ses parents, ils venaient d'où ? Probablement des chats domestiques pour sa mère et solitaire pour son père.

- Les liens familiaux de ton perso : (a-t-il des frères ou des sœurs, sont-ils encore en vie ?)
Une sœur : Petite Lune, Nuage de Lune, Libre précrée à venir
Un frère : Patte de Pierre, Nuage de Pierre, libre précrée à venir
Parent Biologique : Inconnue, souvenir enfouis ! Mère † Père ?
Mère adoptive † : Fines Terres


- Pourquoi porte-t-il ce nom ? (facultatif, si raison particulière en rapport à la vie ou au physique du perso)
Je porte mon nom de Serpent des Cendres en référence à mon défaut d’allocution et à mon pelage noir et gris comme la cendre. Il est dit que la cendre est aussi blanche que la neige ou légèrement grisé, mais il arrive parfois que celle ci soit noir, dû fait d'un reste de bois calciné.

- Raconte-nous un ou des événement(s) particulier(s) de sa vie (naissance, baptême, cérémonie, ...) : Version courte => Chronologie par Lune :

1187 : Naissance de Lune, Pierre, Blanche, Primerose et Cendre

1188 : Abandon des chatons par le bipède de leur mère, décès de leur mère, ils n’en n’ont aucune connaissance, décès de Primerose et Blanche. Lune est en mauvais état, elle est entre la vie et la mort. Et oui la cendre est blanche ou grise, cependant il arrive parfois qu'elle reste noir, en effet cela arrive parfois lorsque le bois n'est pas totalement consumé.

1189 : Cendre reprend enfin du poil de la bête après avoir été malade pendant un temps, avec Pierre et Lune qui a survécu.

1190 à 1192 : Bêtises, jeux et nourrir, Cendre, son frère et sa sœur vivent une vie paisible sous la surveillance de leur mère adoptive.

1192 : Le caractère de Cendre commence à changer, il devient plus calme, il se renferme sur lui-même.

1193 : Lune devient Nuage de Lune, Pierre Nuage de Pierre et Cendre Nuage de Cendre pendant leur baptême d’apprentis, chacun obtient un mentor Crème de Marrons, Arbre Sombre et Perle d’une Nuit.

1194 : Fines Terres est touché par le poison, tous comme son fils. Cendre s’élance à la suite d’une patrouille pour fabriquer un barrage pour sauver les terres de Valeemar. Il prend très au sérieux son travail, mais n’hésite pas à causer des problèmes en étant sarcastique et moqueur.

1195 : Un remède est trouvé, mais Fines Terres et son fils ne survivent pas au poison, Cendre est perdu, mal, il en veut à la terre, mais il est encore plus croyant envers les étoiles souhaitant revoir sa mère adoptive.

1196 à 1199 : Les tensions s’intensifient aux frontières et il n’est pas rare que Cendre participe à certaine. Cela amène à constater qu’il n’a pas vraiment de talent pour le combat et qu’il est bien plus doué pour la chasse.

1199 : Baptême de guerrier Lune devient ??, Pierre devient ?? et Cendre prend le nom de Serpent des Cendres

1200 : Des escarmouches éclates à nouveaux aux frontières plus violents. Cendre ne comprend pas pourquoi il doit y avoir des alliances, il estime que le clan de l’ombre est assez fort pour se débrouiller seul.

1200 à 1202 : Cendre se fait un plaisir d’alimenter les tensions et de créer des escarmouches.

1202 : L’assemblée des clans se fait dans la discorde, haine et violence verbale n’en fini plus. Des découvertes sont annoncées, des traitrises et le retour de traitre… Cendre comme tous crache son venin et son mécontentement.

1205 : Le calme avant la tempête, Cendre rentrant d’une partie de chasse découvre qu’une escarmouche à eu lieu entre des ombreux et des riveux. Il s’élance avec ses camarades pour prendre par à la bataille. Mai à son arrivée ce n’est pas une bataille, mais belle est bien la guerre qui gronde. Ombre, Rivière, Tonnerre et Vent se combattent. Cendre rentre dans la bataille, il y sera blessé à la patte par un ennemie.

1206 à 1207 : le calme plat, Cendre s’attelle à son devoir de guerrier, il est moins acerbe avec les siens, moins moqueur sauf si on le cherche.

1208 : La descente des étoiles, fut un cauchemar et un réconfort. Cendre rêva de son arrivée dans la forêt et de la perte de ses deux sœurs. La culpabilité du survivant est tel qu’il se croit responsable de leur mort. La présence chaleureuse de sa mère défunte arrive à le sortir de son cette mauvaise vision. Pourtant cette blessure reste et restera toujours présente.  

1209 à 1210 : Cendre tente de fuir ses cauchemars et il prend part à pas mal de patrouille.

1211 : Une assemblée une fois de plus difficile, remplis de peur, d’angoisse. Cendre ne prend pas en compte au début de la peur et des avertissements du Tonnerre. Grand mal lui en fit lorsqu’en rentrant il découvrit la disparition et le kidnapping des chatons du clan.

1212 : Cendre participe aux patrouilles pour retrouver les chatons, il fait autant de chasse que possible. Et contrairement à son caractère acerbe et méchant, il prend grand soin des parents endeuillés. Malheureusement il ne participe pas aux missions hors des terres ombreux. Ni à la bataille, ni au sauvetage des chatons.

1213 : Cendre refuse de comprendre le geste de Jaie, son meneur. Il possède du mépris pour son ex-meneur ayant abandonné son poste. Même si n’en montre rien aux autres.

1214 à 1216 : le calme et une paix durable se met en place. Et Cendre continue sa vie, il en profite pour tenter d'améliorer ses capacités et reprendre son train de vie de serpent mal lunée.

EVOLUTION
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(à ne pas remplir à l'inscription, sert à mettre à jour l'évolution de votre personnage au fil des événements qu'il aura traversé en RP)

Naissance : point de vue des parents

Il était une fois, une belle minette d'un blanc immaculé qui rencontra un superbe mâle d'un noir immaculé. La belle minette avait un pelage aussi soyeux et duveteux qu'un chaton preuve du soin que ses propriétaires prenaient soin d'elle. Le mâle lui était un peu moins soigné, mais il n'empêchait qu'il gardait un beau pelage lui aussi, il avait une cicatrice ou deux dû fait de sa vie plus difficile. Les deux s'étaient rencontrés au détour d'une rue, dans un premier temps dans l'hostilité la plus flagrante, puis petit à petit avec plus d'amitié, amitié qui s'était finalement changé en amour. Lors d'une nuit chaude et lumineuse, où la lune était à son zénith les deux tourtereaux concrétisèrent cet amour. Mais malgré cet immense sentiment qui les liés, la demoiselle rentrée chez elle chaque soir ou tous les deux jours. Jamais ils n'auraient pu prévoir que les maîtres de cette dernière ne l'empêchent finalement de sortir en apprenant l'heureux événement ou malheureux, selon les visions, qui allait survenir.
Le temps fut long, très long pour les deux tourtereaux séparés par un destin compliqué. Lorsque vint le temps de la rencontre entre la mère et ses petits, un mélange de bonheur et de tristesse l'envahie. Elle aurait tant aimée qu'il soit présent à ses côtés pour découvrir ses petits. Mais elle avait le sentiment que jamais il n'aurait l'occasion de les rencontrer ou même de voir ne serait que le bout de leur truffe. Comment pourrait-elle par la suite le revoir ? Comment devrait-elle lui expliquer tous ce qu'il c'était passé ? Elle ne pouvait pas penser à cela, il fallait qu'elle pense en priorité à ses petits et qu'elle les protège du mieux qu'elle le pouvait. Mais cette idée, n'était qu'un rêve éphémère et irréalisable.

Un jour, c'est bipède lui permirent de sortir à nouveau. Elle bondit et couru à toute allure pour retrouver son amour et le menait à ses chatons. Elle devait faire vite et rentrer auprès de ses petits. Mais alors qu'elle passait le muret du jardin de sa tanière, elle entendit les miaulements à fendre l'âme de ses petits. Elle opéra un demi-tour rapide et se figea devant une vitre fermée. Elle vit ses enfants se faire emmener, elle tenta en vint de les rejoindre. Elle courut tel une fusée pour rejoindre le monstre, mais ce dernier avait déjà démarré sa course sur la mer Noire qui servait de sol. La demoiselle, courut à en perdre haleine tentant de garder une vue sur le monstre qui emmenait ses enfants. Puis la nuit la tira dans un long sommeil, tel des serres noires qui venaient.

Elle sentit le choc sans vraiment le sentir, elle vit du coin de l'œil une silhouette familière. Des larmes coulèrent sur son minois. Il l'attrapa par la peau du cou et la tira vers un lieu sécurisé. Son corps glissant facilement sur le sol gelé et immaculé de blanc. Enfin d'un semblant de blanc par endroit, le reste étant plus de la gadoue. Mais il était trop tard, elle se sentait partir. Mais avant de partir, il fallait qu'elle lui dise…

« - Nos bébés… ils les ont emmenés… retrouve les et protège les… »

Son regard était empli d'un désespoir sans nom. Elle voulait qu'il lui pardonne sa faute... Celle de ne pas avoir su protéger ses petits, leurs petits ! Le mâle, l'observa en silence et du bout de la truffe l'effleura avec une douceur immense et empli d'un amour profond, il lui susurra des mots rassurant, des mots doux, des mots qu'il n'avaient pus lui dire ces derniers temps. La minette, l'observa un instant encore avant de lâcher dans un dernier souffle un « - Je t'aime » et ses yeux finirent vitrés, sans aucune once de vie. Le mâle resta à l'observer pantelant, ne sachant que faire. On aurait pu croire qu'il se fichait éperdument de la perte de cette demoiselle, mais au tréfonds de son être il bouillonnait de rage, de colère, de désespoir et d'une tristesse sans nom. Il était meurtrie, il voulait rester avec elle. Il ne voulait pas l'abandonner.. Mais il n'avait pas le temps pour cela, il effleura une fois de plus son amante perdue et s'élança dans une quête surement perdue d'avance, celle de retrouver ses enfants.

Naissance : point de vue de Serpent des Cendres

J'étais plutôt bien installé jusque-là, c'est la belle vie. Je me développais à mon rythme, peut-être était-il un peu lent, mais qu'importe je vivais. A mes côtés il y avait d'autres être qui avaient un effet rassurant. Parfois l'on se disputait la place, le peu du moins qu'on avait. C'était douillet et calme, pas un bruit ne venait nous embêter. Mais le temps facile prend toujours une fin et nous dûmes tous sortir de ce cocon douillet. Je me souviens vaguement de l'angoisse qui se ressentait dans l'air. C'était vraiment effrayant. Mais quand le calme fut de retour, la chaleur nouvelle et la douceur que je ressentais, calma mes miaulements protestataires et de mécontentements. L'odeur d'un aliment alléchant, me fis même pousser des ailes pour tenter de glaner une place. Jusqu'à ce stade tous aller pour le mieux.

Quelques jours seulement après notre naissance, l'on pouvait enfin voir autour de nous et quelques jours encore après le son est venu. L'on pouvait enfin s'entendre grogner pour la meilleure place près de notre mère. Sa douceur, mais aussi sa tristesse en observant l'extérieur, ne nous échappaient plus vraiment. Mais je ressentais réellement son amour envers nous. C'était le calme plat, la vie facile et douce que chacun pouvait rêver. Parfois, il y avait ces bipèdes qui venaient parfois nous observer avant de faire de grands gestes et d'hurler. Notre mère nous prenait alors tous contre elle pour nous rassurer. Elle semblait elle aussi inquiète de la situation, mais elle tentait de ne pas nous le montrer.

Je voyais parfois les regards de mes frères et sœurs sur moi. Lorsque cela arrivait je penchais la tête légèrement de côtés et un sifflement partait de ma bouche. Ma mère m'observait aussi, avec une douceur et un amour, mais aussi avec une inquiétude apparente, je savais qu'elle s'inquiétait de ce problème à ma lèvre, mais moi ça ne me gênait pas vraiment. Je ne comprenais pas son inquiétude en ce temps-là. Et surement avait-elle raison, peut-être qu'elle était une visionnaire ma mère !? Qui sait, mais c'est une histoire pour plus tard. Ou peut-être pas.

Voilà, trois ou quatre semaines que nous sommes sorties de l'œuf, on commençait seulement à jouer entre nous. On était encore pataud et maladroit, mais rien de bien étonnant pour des chatons. Alors que nous dormions à point fermé après une bonne partie de jeu, je me suis senti être soulevé. Je ne comprenais pas vraiment ce qu'il se passait et sans aucune douceur, le bipède nous mis dans une boite. Collaient les uns aux autres, ont commençâmes à appeler notre mère protestante face à cet acte ignoble. Mais elle ne vint jamais.

Le temps passé dans cette boite fut extrêmement longue. Je ne saurais dire combien de temps, l'on resta dans le noir complet, mais lorsque finalement l'on retrouva la vue et la lumière, c'était pour être lâchement jeté dans une forêt sombre et immense. Il faisait froid très froid. Le bipède, nous mis un genre de gamelle avec des croquettes et posa sans ménagement une autre avec un fond d'eau. Puis il fila aussi vite qu'il nous avait emmenés si loin de chez nous. Eberlué, l'on se recroquevilla les uns contre les autres en observant cet environnement hostile. Cet environnement aussi blanc que le pelage de notre mère. Mais la chaleur maternelle n'était absolument pas présente ici. Non cette chaleur était totalement absente. Les quelques jours qui passèrent furent dur, extrêmement dur. Je parle de jours, mais je ne saurais même pas dire si c'était des jours, des semaines ou simplement des heures ou même des minutes. Quoi qu'il en soit, la première nuit hors de notre tanière et de la chaleur de notre mère eu raison de certains d'entre nous. J'étais au centre au chaud tous contre mes frères et soeurs qui m'entouraient. Après quelques heures, je m'éveillais frigorifier dur et inerte Blanche et Primerose, ne tinrent pas, leur corps était froid et elles s'endormirent pour toujours. Il nous fallait prendre une décision avec le groupe restant. Et l'on se décidaient à bouger, avec grande difficulté.

Le voyage ne fut pas si long, mais pour nous c'était un périple. Tellement compliqué et difficile. Sur la fin, Lune semblait avoir du mal à avancer et Pierre n'en menait pas moins large. Moi je ne tenais que parce qu'il le fallait, mais je devais être dans un état pire que mes deux congénères. J'étais le plus petit, le petit dernier. Mais il fallait tenir, c'était la seule solution pour ne pas que ma sœur et mon frère n'abandonnent. Ma tête bouillonnée de question, que c'était-il passé exactement ? Pourquoi avions-nous été mis ici ? Où se trouvait maman ? Pourquoi n'était-elle pas déjà avec nous ? Était-ce de ma faute ? Elle ne voulait plus de nous ? Je trébuchais de plus en plus. Et à un moment donné Pierre souffla :

« - faut repozer… Lune faim et fatizer… »

Je lui jetais un regard, moi non plus je ne pouvais plus vraiment avancer, j'avais mal aux pattes, je ne les sentais plus, j'avais froid , faim, soif, je ne me sentais pas bien. Mais il fallait continuer, je le savais. J'hochais cependant la tête, faisant comprendre que l'on devrait se remettre en route plus tard. Sans même chercher à trouver un coin douillet ou loin du vent, l'on se coucha les uns contre les autres. Il faisait froid, le sol était tapissé de neige. Notre pelage était emmêlés et sales, nous grelottions. Le sol humide, ne nous aidaient pas vraiment. Et sans vraiment le comprendre, l'on se laissa aller au sommeil. Ce n'est que parce que j'entendais du bruit que j'ouvrais les yeux très difficilement. Lune et Pierre étaient près de moi. Je les bousculais de la patte, Pierre avec beaucoup de mal comme moi leva les yeux, mais il s'y força et il se remit sur ses pattes. Lune cependant, ne sembla pas vouloir faire cet effort. Ma patte se poussa un peu plus dans ses côtes, mais un râle en sortie sans pour autant la faire sortir de sa torpeur.

La peur m'envahit, si ce n'est même une terreur viscérale. Non elle n'avait pas le droit, elle ne pouvait pas, si elle continuait ainsi, elle partirait comme pour les autres. Je ne voulais pas, je ne pouvais pas le permettre. Alors, tous comme notre mère le faisait quand nous étions auprès d'elle, je me mis à lécher la tête de notre sœur, Pierre tenta d'en faire autant. J'avais froid, je n'en pouvais plus, pourquoi devions-nous subir cela ? Pourquoi, qu'avions-nous fait de mal ? Ce n'était pas juste ! Lune ne semblait pas vraiment réagir à nos stimuli et je commençais moi-même à avoir du mal à tenir. Pierre me lança un regard terrifié, son poil complètement hérissé. Des larmes me montèrent aux yeux, une boule au ventre et la gorge serrée… Il fallait que je m'obstine quoi qu'il arrive, il fallait que nous survivions. Notre travail pour la réchauffer, cessa net en entendant des bruits de courses venant vers nous.

Trois chats déboulèrent nez à nez avec nous, tous croc dehors. Deux s'écartèrent finalement, mais l'un des plus petits, lui, n'en démordait pas. Une femelle, lui fit une pichenette et l'écarta brusquement en le regardant d'un œil noir et en lui crachant des paroles. Mais je ne les entendis pas, mes oreilles bourdonnaient, j'avais la tête qui tourné. Malgré la peur, la faim et la faiblesse, je me mis face à eux devant ma sœur, mais je savais que je transpirais la peur, si ce n'est la terreur. Mais comme si ma démarche était vaine, la femelle me repoussa avec douceur et sentie ma sœur. Elle se mit à la lécher vigoureusement pendant quelques minutes, avant de se tourner vers ses camarades et de leur ordonner de nous prendre. Elle prit délicatement Lune et s'en fut à la vitesse de l'éclair. Pierre et moi-même eu le même traitement par les deux chats restants. Je me débattis légèrement, mais à bout de force, finalement j'observais en silence les lieux défiler.

Ce fut plutôt rapide et en même temps pas vraiment agréable. Lorsque finalement nous passâmes un passage caché, je pus voir une ribambelle de chats qui s'étaient amassés. Mon poil hérissait tel un porc épic qui souhaitait se défendre avec ses épines, sauf que moi je ne pouvais pas me défendre avec ma fourrure hirsute je crachais en sifflant légèrement. Le mâle qui me portait me posa au centre. Tel une proie offerte, mon frère ne tarda pas à m'être rendu, mais Lune elle était introuvable. Je me collais tous contre mon frère. Je sentais que lui aussi était terrifié. Nous étions transi de froid et nous étions le centre d'attention. Une femelle s'approcha de nous et nous emporta dans une tanière fait d'épais buissons. L'intérieur y était chaud, elle se posa tous contre nous et nous offrit son ventre, nous encourageant à manger. Mon frère ne se fit pas prier, moi avec plus de retenue, mais finalement la faim fit son effet. Et le sommeil ne tarda pas à venir non plus.

Lorsque finalement, je m'éveillai à nouveau, mon frère ronfler doucement à nos côtés et l'activité dehors semblait battre son plein. Je tournais la tête dans tous les coins pour comprendre la situation. Une silhouette connue attira mon regard, ma sœur se trouvait près de nous. Soupirant de soulagement je me déplaçais pour me mettre auprès d'elle. Le mouvement éveilla la gentille femelle qui me fit des léchouilles avant de me parler :

« - Tout va bien, tu n'a rien à craindre ici. Je vais prendre soin de vous trois ! Elle va s'en sortir, je ferais ce qu'il faut pour ! »

J'étais vraiment fatigué, je ne pus ni protester, ni acquiescer. Mais au fin fond de mon être, je mettais promis de retrouver ma mère, jamais je ne resterais ici. C'était du moins ce que je pensais à cette époque-là. Puis le temps passa, les heures, en jours et les jours en semaine. Ma sœur c'était plutôt bien remise, mais j'avais moi-même subis le contre coup de cette mésaventure en tombant malade. Rien de bien méchant, mais tous de même. Auprès de mon frère et ma sœur, j'appris que nous étions dans une forêt loin de toute civilisation. Donc loin, très loin de chez nous… Cela me fit un pincement au cœur. Pourrait-on la revoir un jour ? Je ne savais pas et ne saurais jamais qu'elle n'était plus là. La gentille minette qui prenait soin de nous en plus de son propre chaton c'était Fines Terres qui prit le temps de nous regarder uns à uns avant de dire :

« - Vue que vous allez rester avec nous, il va falloir vous nommez ! J'ai déjà ma petite idée… »

Mais je l'avais arrêté net :

« - Non… Lune, Pierre, Cendre… » en désignant chacun d'entre nous.

« - Je vois, Petite Lune, Patte de Pierre et Boule de Cendre… ça te va ? » Répondit-elle dans un ronron amusé.

Elle sorti de la tanière, avant de revenir nous faire une toilette complète. Je ne comprenais pas bien et quand une voix à l'extérieur retenti forte pour annoncer nos noms, je l'observais avec un air interrogateur.

Pourtant, je n'énonçai pas ma question. J'étais tout simplement exténué. Je ne me sentais pas bien. Et en effet, même si Lune avait passé le cap et était sous une surveillance rapprochée. Cette dernière s'élargie à ma personne. Je ne sais pas vraiment ce que j'avais, ni pourquoi je l'avais. Les nerfs qui lâchent ? Le fait d'être dans un lieu sécurisé ? Qu'importe, la suite des événements, fut plus simple ou non je ne saurais le dire. Je restais alité pendant un petit temps. Malade sans réussir à m'en sortir, alors même que Lune elle allait déjà très bien. Près d'une lune passa avant que je ne retrouve réellement enfin du poil de la bête.

Grâce aux autres chatons présent nous apprîmes pas mal de choses sur notre nouvel environnement. On commença à se faire à cette vie. Et les jours passèrent, les lunes aussi emplies de jeu, de remontrances particulièrement pour moi qui était un petit fripon de première au grand damne de notre mère adoptive. Qui fut légèrement soulagé lorsque lors de mes 5 Lunes, je décidais enfin de calmer mes ardeurs et mes bêtises, mais en même temps s'en inquiétât fortement. Je m'étais refermé sur moi-même, dû fait des visages et du comportement des autres envers moi. J'étais différent oui, ou plutôt les autres étaient différents et alors. Qu'est-ce que cela changeait ? J'aimais le clan, cela avait été certes difficile au début, mais je l'aimais et je lui étais loyal jusqu'au bout des griffes, mais non la différence qu'importe les horizons auraient toujours raison des choses. Bon, oui j'avoue je n'avais pas été des plus calme et gentil des chatons… Mais bon quoi, je n'y pouvais rien ! J'étais qu'un chaton moi !!

La lune suivante fut donc beaucoup plus calme, striée par des jeux avec ma sœur et mon frère seulement. Mais en repoussant le plus possible les autres ou quasiment tous les autres. Et cela jusqu'au fameux baptême qui ferait de moi le meilleur des guerriers du clan de l'ombre, enfin d'abord fallait que j'apprenne.

Le baptême d’apprenti :

Je me souviens de ce jour comme ci c'était hier. Notre mère adoptive avait mis toute son énergie à nous donner une apparence présentable. Quoi de plus compliquer quand les chatons possèdent une fourrure longue et touffue comme ma sœur, mon frère et moi. Je m'étais plutôt laissé faire, mais ce n'étais pas le cas de Patte de Pierre qui lui avait une bougeotte terrible. Petite Lune, elle s'était un peu défilée, mais avait finalement accepté le processus avec ronron de contentement. Après tous c'était notre dernière journée en tant que chaton choyé par sa mère. Bientôt la tanière des apprentis serait envahie de 3 nouveaux, notre frère de lait étant plus vieux avait eu son baptême quelques temps avant nous déjà. Le temps était clément et le début de la saison des feuilles vertes ne saurait tarder. L'appel rituel retenti et je suivais mes deux compères pour me tenir devant la foule.

« - Que tous les chats en âge de chasser s'approchent du promontoire pour une assemblée de clan. » La voix d'Etoile de Jaie retentissait dans une clairière déjà prête à l'écouter.

« - Il est temps pour trois de nos chatons de rejoindre la tanière des apprentis, 6 Lunes c'est écoulé pour eux. Petite Lune, Patte de Pierre, Boule de Cendre approchez je vous prie. Moi, Étoile de Jaie, chef du clan de l'Ombre, j'en appelle à nos ancêtres pour qu'ils se penchent sur ces chatons. Ils ont maintenant six lunes et sont dignes de devenir apprentis à leur tour. Petite Lune, tu t'appelleras Nuage de Lune et ton mentor sera Crème de Marron. Crème de Marron, tu as su jusqu'à aujourd'hui démontrer ta loyauté et ton courage, puisse tu transmettre cela à ton apprentie. Patte de Pierre, tu t'appelleras Nuage de Pierre et ton mentor sera Arbre Sombre, puisses tu apprendre de son courage, de sa sagesse et de sa patience.
Enfin Boule de Cendre, tu t'appelleras Nuage de Cendre, Perle d'une Nuit sera ton mentor, puisse tu apprendre l'humilité, la sagesse et la patience pour aider les tiens. "

Les vivats de mes camarades m'emplir les oreilles et ce fut ainsi que commença mon entrainement. La lune suivant le baptême fut plutôt doux et rien ne pouvaient présager le pire. J'étais toujours exécrable, toujours dans la compétition et la fanfaronnade. Toujours dans la vantardise et aussi toujours réprimandé pour mon comportement, ce qui ne m'empêchait pas de recommencer encore et encore. Mais ce n'était pas la saison des plus simple pour apprendre. La mauvaise saison n'offrait que très peu de proie et le fait de les rater n'était pas acceptable, cela voulait donc dire perdre la seule potentielle nourriture de la journée. Je m'étais donc attelé et avait redoublé d'effort pour réussir à les attraper à chaque fois. Ce qui ne fut pas le cas, tout le temps.

C'est durant ce même été, alors que les feuilles étaient aux plus vertes et plus belle que jamais que les choses se corsèrent pour l'ensemble des clans. Une maladie étrange se répandait dans chaque clan et chez l'ensemble des proies. La mort était à nos portes. L'eau contaminé. Des patrouilles de tous les clans s'élançaient vers la plage dans un seul but protéger nos territoires dû mieux que l'on pouvait. Et j'en fis autant. Sans pour autant lâcher mon sarcasme légendaire et ma langue de vipère. Dès que je pouvais je me vantais de porter un objet plus lourd ou de mieux avoir mis dans le barrage. J'enrageais un peu comme les autres à cause de ses bipèdes. Comment osait-il venir sur nos terres et créer de telle catastrophe. Mais je ne vais pas m'étaler plus sur la question, ni même sur le cours des événements, tout le monde sait que malgré cette apparence d'entraide, les rivalités sont toujours belles et bien présent. Sous les efforts des cinq clans et d'une lune fastidieuse de travail et de chasse, entrainement et d'un quotidien éreintant. Les monstres ont enfin décidé d'agir et de réagir à leur connerie. Réparant et enlevant de l'écosystème cette mer noire. Enfin, après une nouvelle lune un remède fut enfin découvert par les guérisseurs. Enfin, pour une fois qu'ils servent à quelques choses ceux-là. Bon oui… non j'étais un peu injuste envers Hymne des Ombres qui avait quand même pris soin de nous du mieux qu'elle l'avait pu et nous avait accueillis moi et ma fratrie avec gentillesse.

Oui, elle avait été gentille, mais elle n'avait rien pu faire pour Fines Terres et pour son fils, notre frère adoptif, tous deux bien trop malade pour réussir à survivre à la mauvaise saison qui venait de s'installer et au poison trop présent dans leur corps. Nous nous étions de nouveau retrouvés seul à l'âge seulement de 10 lunes. J'étais moins proche de mon frère, il ne m'avait pas vraiment aimer jusque là et c'était plutôt réciproque. Mais la perte de Fines Terres c'était différent. Elle avait été la prou, la lumière du chemin que j'avais décidé d'emprunter. Elle nous avaient acceptés, nous qui n'étions rien ni personne pour elle. Et nous l'avions pleuré, elle avait été une mère pour nous durant les 9 dernières lunes. Une mère aimante, douce, exigeante, mais qui savait faire la part des choses. Je me suis toujours demandé comment elle avait pu autant nous aimaient, nous qui n'étions que des étrangers ? Elle détestait les chats des autres clans ainsi que les étrangers ! Alors qu'avons-nous de plus que les autres ? Mes pensées étaient en ébullition durant sa cérémonie d'adieu et je me rappelais une chose qu'elle me disait chaton. Que quoi qu'il arrive, nos ancêtres veillaient sur nous des étoiles. Mon minois se leva vers la toison argentée en espérant y trouver un signe de sa présence. Je fus bien sûr déçu de ne pas l'y trouver, mais je ne pouvais qu'espérer de tous mon être que ce soit bel et bien réel et qu'elle était à présent dans le clan des étoiles à veiller sur nous. J’avais le cœur brisé, je venais de perdre ma deuxième mère. J’avais perdu celle qui nous avaient acceptés tel que nous étions. Cette nuit-là je n'avais pas fermé l'œil de la nuit. Regardant intensément cette toison qui ne m'offrait pas véritablement de réconfort. Lorsque l'aube vint, la fin du rituel prit place et je la vis pour la dernière fois portée par les autres dans un coin reculé pour l'y enterrer. Je voulais le faire moi-même, mais je me retins. Je ne me sentais pas d'y aller, de la voir inerte seule... Je ne voulais pas la voir recouverte de terre... Je ne pouvais pas le supporter...

Je ne voulais pas me reposer, donc je me levais sur mes pattes et me dirigea vers mon mentor qui me dévisagea un instant. Cela me crispa, mais je ne pipais mot pour ne pas être une nouvelle fois puni et interdit de sortir du camp. Ce n'était vraiment pas le moment de m'en empêcher. Les rancœurs se firent sentirent entre les clans entre la mauvaise saison, les proies extrêmement rares qui passait d'une frontière à une autre et les deuils de la dernière lune. Même le début de la saison de la nouvelle saison et des feuilles vertes ne réussit pas à calmer les tensions sous-jacentes. Et je m'en donnais à cœur joie pour critiquer le moindre faux pas des autres apprentis, sauf ma famille bien sûr. Ce fut aussi enfin le temps des examens pour vérifier notre capacité à être des guerriers à part entière. Et malgré, que je ne sois pas dans les meilleurs pour le combat, j'étais loin d'être en difficulté en ce qui concerne la chasse. Et ce qui devait arriver arriva !

Le baptême de guerrier :
C'est donc, avec fierté que je me tenais aux milieux dans les premiers rangs près de ma sœur et de mon frère de sang. Nous avions tous trois pris un soin particulier à notre présentation comme l'aurait fait Fines Terres si elle avait été encore auprès de nous. C'était un hommage à notre mère et j'avais vraiment le cœur gros de ne pas la savoir auprès de nous durant cet événement si important. C'était grâce à elle, que nous étions encore en vie et grâce à elle, que nous étions ce que nous sommes aujourd'hui. Je fermai les yeux un instant en écoutant notre chef appela ma sœur :

« - Trois de nos apprentis sont en âge de rejoindre la tanière des guerriers ! Nuage de Lune approche. Moi Étoile de Jais, chef du Clan de l'Ombre, j'en appelle à nos ancêtres pour qu'ils se penchent sur cet apprenti, elle a travaillée dur pour comprendre les lois de votre noble code et elle est désormais prête à devenir une guerrière. Nuage de Lune, Crème de Marrons m'a fait part de tes progrès et du fait que tu sois prête à obtenir ton nom de guerrière, et par le pouvoir que me confère le clan des Etoiles je te nomme désormais ?Libre?, nous t'accueillons dans nos rangs en tant que guerrière à part entière !"

Il se tourna vers mon frère et annonça une fois de plus :

« - Nuage de Pierre, Arbre Sombre me dit que durant ton entrainement tu as su appliquer et respecter le code du guerrier. J'en appelle donc à nos ancêtres pour qu'ils se penchent sur cet apprenti, il a travaillé dur pour comprendre les lois de votre noble code et il est désormais prêt à devenir un guerrier. Nuage de Pierre, par le pouvoir que me confère le clan des Etoiles je te nomme désormais ?Libre?, nous t'accueillons dans nos rangs en tant que guerrier à part entière !"

Il se tourna vers moi et je m'avançais avec la tête bien haute. Je gardais un regard de marbre sur lui.

« - Enfin, Nuage de Cendre. Ta période d'entrainement, fut un peu plus chaotique que Pierre Argenté et Poussière de Lune, mais tu es prêt toi aussi à rejoindre la tanière des guerriers. Nuage de Cendre, en ce jour j'en appelle nos ancêtres pour qu'il se penchent sur cet apprenti il a travaillé dur pour comprendre les lois de votre noble code et il est désormais prêt à devenir un guerrier. A partir de ce jour, Nuage de Cendre tu te nommera Serpent des Cendres, puisse tu utiliser ta langue bien pendue envers tes ennemies, plus qu'envers tes camarades de clan. Ainsi que tes compétences pour rester loyal envers le clan de l'ombre. »

Les vivats éclatèrent dans tout le clan. Mais seules les paroles du chef me restèrent en mémoire. Une langue trop pendue ? Comment devais-je le prendre ? Comme une humiliation ou un compliment ? Je m'écartais laissant à mon frère et ma sœur le loisir d'obtenir les félicitations de tous. Certains vinrent à moi aussi et pour seule réponse, je leur fis un signe de tête. Sûrement étaient-ils surpris s'attendant plutôt à avoir une remarque cinglante. Mais pas aujourd'hui, pas en cet instant. Je souhaitais plutôt méditer sur les paroles de notre chef, je l'observai les yeux mis clos dans un coin de la clairière.

Le soir venu avec ma fratrie nous surveillâmes le clan comme la coutume le souhaitait.

Une nouvelle lune s'écoula accentué par des escarmouches toujours plus virulentes aux frontières, les uns et autres s'accusant de voler le gibier de l'autre. Cette tension constante avait un effet néfaste sur l'humeur de chacun. Certains souhaitaient y mettre fin dans le sang, d'autres plus clément par la diplomatie. Et des alliances commencèrent à voir le jour annonciateur d'un funeste jour à venir. L'ombre avec une alliance avec les chats galeux du Tonnerre ? C'était d'un risible ! Je ne supportais pas cela. Nous n'avions pas besoin de gros balourds incapable d'attraper des proies ou incapable de combattre et n'ayant d'autre choix que d'avoir des ambassadeurs pour régler leur soucie. Quant aux poules mouillées de la rivière et ces squelettes des plaines n'en parlons même pas…

La guerre était proche très proche, l'escarmouche verbale c'était muée en escarmouche physique, amenant souvent des blessés dans les deux camps. Je me faisais un plaisir de railler les ennemis pour leur faire voir rouge et baisser au maximum leurs gardes. Un chat inattentif était une proie bien plus facile à renverser et avec ma petite taille, il fallait que j'use de tous mes atours pour avoir le dessus. L'assemblée suivant ces événements ne fut que plus terrifiant et remplis d'une haine envers les autres. Le chaos qui amène le chaos n'en fut que plus grand lorsqu'une traitresse à son clan s'amena tel une fleur, alors même qu'elle n'était plus un chat de la vallée de Valeemar. Comment oser t'elle se montrer ainsi devant nous et durant un événement aussi important et rituel ? Comment oser-t-elle ? Elle qui devrait connaître ce rituel aurait dû savoir que sa présence n'était absolument pas la bienvenue ! Je fis comme tous, je protestai contre sa présence indésirable.

Il faudra attendre réellement 3 autres lunes avant qu'une véritable guerre n'éclate au détour d'une escarmouche entre un groupe de guerrier ombreux et de ceux de la rivière. Ces sales faces de poisson avaient osé traverser la frontière. Il était donc naturel que nous les chassions de nos terres. Je n'étais pas dans la patrouille qui avait constaté de cet affront, mais j'étais de ceux qui étaient venus combattre. Bien entendu je participai au combat tel le guerrier loyal que j'étais. La colère contre les autres félins s'étaient intensifiés avec l'adrénaline qui secouait mes veines. J'avais sauté dans la mêlée où tous chats des clans étaient présents, arrachant et griffant ici-là des touffes de poils. La douleur n'avait aucun réel effet sous le coup de l'euphorie des combats, j'étais plutôt petit et j'utilisais mon agilité pour passer en dessous de combattant plus grand et leur attaquer le ventre. Mais cette taille et le fait que je n'étais pas bon combattant avait eu raison de moi. Alors que la bataille était à son paroxysme et que la rage de tous était à deux doigts de se changer en une haine sans nom, un éclair terrible s'abattit sur un chêne, ce dernier s'effondra faisant cesser les combats. Les crocs de mon adversaire venaient pourtant de s'abattre sur ma patte. Je feulais de rage et de douleur. Les combats cessèrent tous aussi soudainement qu'ils avaient commencés. Claudiquant, j'avais rejoint les miens en observant le ciel menaçant. Le clan des étoiles était en colère et elle, l'était-elle aussi contre moi ? Je ne voulais pas être une déception pour ma mère adoptive, même si elle n'était plus auprès de moi ! Notre guérisseuse avait eu pas mal de travail suite à cette bataille. Je n'avais pas voulu aller la voir c'était une étrangère, une étrangère qui avait reçu son titre, mais une étrangère quand même. Mais elle ne me laissa guère le choix et je me laissais soigner un peu à contrecœur. Cela faisait déjà, trois lunes qu'elle était arrivée avec son chaton, mais je n'arrivais pas à accepter cela. Pas encore du moins. Plusieurs jours passèrent et chacun se remirent des blessures. Je m'attelai à répondre au besoin des miens et demanda même de l'aide à l'un de mes proches pour m'entraîner plus durement dans le combat. Il fallait vraiment que je m'améliore dans mes attaques et mes esquives sinon je serais de nouveau blessé et incapable d'être utile à mon clan.

C'est avec cet esprit que se déroulèrent les trois lunes suivantes. Les chamailleries n'avaient de cesse de continuer aux frontières, mais il n'y eu pas d'autre Grande Guerre. C'était surtout des chats qui se feulaient dessus tel des chatons en colère. Je trouvais cela réellement risible, mais je suivais les ordres de notre meneur. J'avais donc usé au mieux de ma langue tranchante pour faire le plus de mal possible.

C'est par une nuit étoilée qu'elle vint me voir. Je ne pensais pas cela possible. Je ne pensais pas la revoir et je ne voulais pas la revoir, pas de cette manière. Des images que j'avais oubliée, me revinrent en mémoire. J'étais jeune, j'avais bien dû mal à voir devant moi, ou plutôt sur la route qui défilait doucement. Et cette silhouette nous poursuivait, dans ses yeux je voyais un gouffre de désespoir. Sa silhouette fut frappée par un monstre et ce fut le noir complet. Une main avait semblé me repousser et refermer la caisse dans laquelle j'étais. Je ressentais moi-même ce désespoir, un désespoir qui me laissais pantois. Puis ce fut le noir et la forêt s'ouvrit devant moi, mais elle était grande, extrêmement grande. Les arbres me semblaient immenses et s'élevant vers le ciel bien trop haut. Elle était plus sombre et plus terrifiante que ce que je connaissais. Devant moi apparut deux chatons qui me regardaient avec un air réprobateur. Je ressentis mes poils se hérisser. Leur voix semblait retentie au fond de mon être. « Tu nous a laissé mourir, c'est de ta faute… Tu es coupable de notre mort… ».

Le froid mordant fini par me réveiller en sursaut. Je regardais paniquer autour de moi. Je n'étais plus dans la tanière des guerriers. Les rafales de neige étaient réellement importantes, mais je ne ressentais pas ce froid de la mauvaise saison, non j'étais transi, mais par un sentiment de perte immense et d'une tristesse que je n'avais jamais voulu écouter. Pourtant, en levant mes yeux, le spectacle qui s'offrait à moi était absolument magnifique. Et je l'observai intensément attendant une réponse que je connaissais déjà. J'avais rêvé de ma fratrie…Pourquoi avais-je survécu ? A quoi bon vivre ? Ils étaient partis en me laissant seul, Lune, Pierre et Moi… Je n'avais pas su les protéger… Je n'avais rien pu faire pour les sauver ! Certains diraient que ce n'était pas de ma faute, que je n'étais qu'un chaton moi aussi… Mais ce n'était pas juste, pourquoi eux étaient parties alors que j'étais toujours ici et bien vivant ? Pourquoi notre mère n'était pas encore venue nous récupérer ? Nous avait-elle oubliée ? Nous avait-elle abandonnée ? Nous avait-elle ne serait-ce qu'aimée ? Nous cherchait-elle ? Qu'est-ce que j'allais lui dire le jour où nous le retrouverions ? J'avais mal… Je suffoquais… Je m'allongeai dans la neige froide tentant de reprendre un souffle absent. Une présence sur ma droite me fit lever la tête, je n'arrivais pas vraiment à savoir qui c'était, mais sa voix douce avait eu pour effet de calmer mon angoisse. Sa fourrure était venue se coller à la mienne en un cocon réconfortant. Lorsque ma vue me revint, je constatai qu'il n'y avait personne, j'étais seul au milieu de la nuit sous la neige qui tombait dru. J'aspirais l'air froid de la mauvaise saison et une odeur familière me vint en mémoire. Elle était bien là, mais je ne pouvais simplement pas la voir, ni la toucher. Elle était partie rejoindre les étoiles il y a déjà plusieurs lunes. Je me souvenais de son doux touché quand je n'étais encore qu'un chaton qui cauchemardait sans cesse… Elle avait eu beaucoup de patience pour m'aider à avancer face à une situation qui m'avais traumatisé. Elle avait été la plus douce des mamans, mais elle m'avait quitté prématurément à cause de la Marée Noire. Mais ce soir-là, sa présence était belle et bien présente à mes côtés. Je n'avais pourtant pas su lui dire ce que je souhaitais, j'étais donc resté là en silence en observant un ciel étoilé. Dans le silence d'une nuit qui promettait d'être mouvementé pour l'ensemble des chats des clans.

Les lunes qui suivirent, je me joignis au plus de patrouille de chasse et à la frontière que je le pouvais dans l'unique but d'oublier cette fameuse nuit. J'avais besoin d'être occupé, que mon esprit ne cogite pas. Mes camarades en subir les conséquences, car j'étais plutôt de mauvaise humeur. Mais je ne voulais pas oublier la visite, seulement le cauchemar qui me revenait sans cesse en mémoire.

L'assemblée de 1211, fut inquiétante et angoissante, pour les chats sensibles… Bah oui, il y a des solitaires qui visitent les terres des clans, mais ce n'était pas non plus nouveau. Tous les chats domestiques ou solitaires n'étaient pas des anges. Mais de là à crier au loup et à créer une ère de peur. Cependant, l'attaque sur les chatons étaient une tout autre question. Je ne pouvais pas permettre que l'on s'en prenne aux chatons du clan, ils n'étaient que des âmes pures et innocentes. Je commençai donc à m'impatienter, pris par un pressentiment. Je voulais comme beaucoup rentrer aussi vite que possible et vérifier que les petits étaient bien en sécurité dans la mousse de leur litière en train de faire des doux rêves.

Lorsque l'assemblée pris enfin fin, personne ou très peu restèrent en arrière, le convoi de l'ombre s'élança sur la piste menant au campement. Certains firent preuves d'une vitesse plus qu'inouï comme si un chien leur courrait au basque. Lorsque je passai l'entrée de la clairière, la voix de Tonnerre des Nuages fut une bombe explosant au centre du camp. Comment ça, ils n'étaient pas là ? C'était impossible ! L'odeur métallique du sang vint envahir ma bouche et je me tournais pour y voir l'un de mes camarades de clan en sang et sans vie ramenait par un autre félin. Non ce ne pouvait pas être possible… C'était juste un cauchemar, comme celui d'il y a quelques lunes… Mais la commotion était belle et bien réelle. Je fis un pas pour… Je ne savais pas pour quoi faire, je me fis donc plus petit sur le côté, laissant ceux qui avaient déjà pris des initiatives faire. Et la violence d'une reine désespérée faisait vraiment peur… Voir la colère de Lune Givrée était-elle qu'elle en menaça une autre reine. Ma mère avait-elle était dans cet état lors de notre disparition ? Comment avaient-ils osé s'en prendre aux chatons ? Pourquoi les chatons ?

Lorsqu'Ardeur de la Tigresse pris les rennes, c'est naturellement que je me tournais vers elle, il le fallait. Notre meneur et notre lieutenant n'était pas en état pour agir en conséquence. Durant la nuit, je veillai mon camarade, lui lançant une des rares paroles douces que je pouvais avoir pour mes proches :

« - Puisse les étoiles veiller sur ton repos éternelle… Puisse tu être accueillis dans leur rang, tel le glorieux guerrier que tu étais Hiver Ensoleillé. »

Mon murmure n'avait surement pas été entendu par personne, je m'écartai après avoir effectué la cérémonie rituelle et je me préparai à aller me reposer avant de prendre part à toutes les patrouilles possibles que ce soit pour la chasse, pour trouver les chatons ou pour les frontières. Je ne laisserais certainement pas impuni un tel acte envers les miens.

J'avais vraiment voulu être de ceux qui attaquent ou qui sauve les chatons, mais j'avais reçu l'ordre de rester au camp et de le défendre en cas d'attaque. Cela me rendait fou, mais je devais accepter l'ordre. C'est donc dans le floue total que j'attendais que les ombreux ne rentrent enfin victorieux et avec des chatons en vie. Je marchais dans la clairière en rond, tellement que si j'avais voulu, j'aurais pu y faire une tranchée. Mes pattes me faisaient mal et le temps me semblais tellement longue, que l'angoisse s'installait doucement. Mon pelage avait doublé de volume. Je regardais avidement l'entrée. Un souffle sorti de mes lèvres lorsque je vis arriver finalement les ombreux, je m'avançais pour aider qui le voulait bien. J'assistais même Epine qui se mit à soigner les blessés. J'observais les chatons qui étaient de retour et dans le lot se trouvaient des têtes inconnues, je me demandais bien d'où ils venaient, mais s'ils étaient eux aussi orphelins je ne pouvais que les accepter. Je me voyais en eux… Terrifiés, apeurés, ne comprenant pas ce qu'ils leur arrivaient. Je compatissais devant leur situation, ayant déjà vécue la même chose. J'espérais qu'ils découvriraient eux aussi ce point d'ancrage et de sécurité, comme j'avais pu le faire avec Fines Terres.

Le kidnapping fut tellement terrifiant et difficile tant pour les parents que pour les chatons, qu'il y eu beaucoup de changement. Notre meneur laissa sa place à son lieutenant, je ne comprenais pas vraiment. Comment pouvait-il abandonner son poste ainsi ? Comment osait-il abandonner le clan ainsi ? Beaucoup comprenait, ce n'était pas mon cas. Oui ses petits avaient subi, oui cela avait été difficile, mais il avait accepté de prendre un poste dans lequel il s'était engagé jusqu'à sa mort. Comment pouvait-on accepter cette lâcheté ? Je bouillonnais au fond de moi, mais je n'en dis rien. Mais ce qui était sûr c'est qu'en agissant ainsi, il avait perdu tout le respect et l'admiration que j'avais pu avoir pour lui. Je n'en montrai rien, mais au fond tout cela cogitait encore et encore. Durant les quelques lunes de paix que nous pûmes enfin avoir après tant d'évènement.

Ma vie est pourtant courte, je n'ai que 28 Lunes et bien qu'elle fût parsemée de paix et de chaos, j'ai déjà bien vécu. Pourtant, cela n'est pas la fin et je dirais même que ce n'est qu'un début. Mon histoire est encore à écrire.