Il est temps d'agir...

ou les grondements de Valeemar causeront votre perte.
 
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 VDC - Disparition des chatons (membres de l'Ombre)

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Bright Stars
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MessageSujet: VDC - Disparition des chatons (membres de l'Ombre)   VDC - Disparition des chatons (membres de l'Ombre) 3horlo10Dim 17 Sep 2023 - 22:04

Disparition des chatons de l'Ombre

C'est l'Ombre blanche qui fond sur le Clan qui porte le même nom. Ombre blanche qui s'étend pour plonger ses proies dans l'obscurité. Les chatons, il en fait son dîner, mais ce soir, ils seront épargnés. Protégés par une fausse prophétie, les petits chats de l'Ombre suivent Ninja sans se douter de ce qui les attend. Le solitaire, derrière sa gueule cassée, sourit de ses crocs jaunes et emmènent les chatons au sein de son royaume, dans une forêt encore plus sinistre que celle qui borde le camp. Les petites âmes s'évaporent. Et les guerriers qui rentrent de l'Assemblée, ou se réveillent à peine suite à l'agitation, pleurent leur disparition.

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MessageSujet: Re: VDC - Disparition des chatons (membres de l'Ombre)   VDC - Disparition des chatons (membres de l'Ombre) 3horlo10Sam 14 Oct 2023 - 13:09

▬ Disparition des chatons
Feat Clan de l'Ombre  || Lune 1211
Tonnerre était inquiet. S'il n'avait pas prêté attention à toutes les annonces qu'il y a eu durant l'assemblée, il en avait suffisamment entendu pour savoir que la situation était grave. C'était la raison pour laquelle ils revenaient au pas de course au camp, et qu'il restait au côté de Cœur de Pluie pour le rassurer.

Les chatons étaient peut-être en danger après tout, et ses deux anciens mentors avaient leurs chatons au camp. Serrant les crocs, le noiraud accéléra le pas au point d'être un des premiers à rejoindre le camp. Immédiatement, il prit la direction de la pouponnière, dans un silence de mort qui l'inquiétait plus que raison.

Et ses craintes étaient avérées. Se glissant dans l'abri, il n'y trouva rien d'autres que de la mousse froide. Les chatons avaient disparu...

Les oreilles basses et la voix tremblante, Tonnerre du Lion ne put que bredouiller à son ancien mentor.

« Je... Je suis désolé Cœur de Pluie... Elles... Elles ne sont pas là, il n'y a personne dans la pouponnière... »

Le jeune guerrier était désemparé, ne savait ni quoi faire, ni comment réagir. Posant simplement sa queue sur l'épaule du lieutenant pour essayer de le soutenir, il n'arrivait à rien d'autres. Il avait besoin d'autres et de direction en cet instant. Tonnerre se sentait aussi perdu qu'un chaton pour une fois.

« Tu penses que... c'est Eux ? Ces solitaires qui ont fait le coup ? »

En tout cas, il allait leur faire payer. Qu'importe qui était le coupable, Tonnerre du Lion se promit de leur faire regretter leur action. Oser enlever des chatons, c'était la pire bassesse possible. Ils se vengeraient, c'était certain.agora



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MessageSujet: Re: VDC - Disparition des chatons (membres de l'Ombre)   VDC - Disparition des chatons (membres de l'Ombre) 3horlo10Sam 14 Oct 2023 - 14:56




Disparition des chatons.
Cœur de Pluie - VDC
Lune 1211



Le clan de l’Ombre rentrait de l’Assemblée avec empressement. Avec toutes les révélations de ce soir, chaque membre avait hâte de rentrer pour vérifier qu’aucun malheur n’était arrivé. Cela était peu probable, bien entendu, mais autant se dépêcher pour avoir l’esprit tranquille et profiter du reste de la nuit pour se reposer.

Cœur de Pluie fermait la marche aux côtés de Tonnerre du Lion. Il ressassait les événements de la soirée en boucle dans sa tête. Il devrait s’entretenir avec Étoile de Jais aussitôt rentré pour définir la marche à suivre. Peut-être diminuer le rythme des patrouilles pour avoir plus de guerriers au camp en même temps ? Hm, à voir. Il n’avait aucune idée de l’ampleur de la menace. Alors qu’il réfléchissait à s’en faire mal à la tête, la brise lui apporta une odeur, un instant fugace. Elle disparut presque aussitôt qu’elle était apparue, le vent étant très inconstant. Mais cette odeur, à n’en point douter … C’était celle du sang. L’Assemblée lui sortit complètement de la tête. Tout idée de prudence aussi. Il se tourna vers son compagnon de marche. Il dévisagea un instant le fils d’Éclair Ambré, qui venait d’assister à sa première Assemblée en tant que guerrier.

« J’aimerais vérifier quelque chose, je vous rejoins au camp. Peux-tu prévenir Étoile de Jais s’il te plait ? »

Il espérait ne pas inquiéter son ancien apprenti. Après tout, il souhaitait simplement vérifier l’origine de cette odeur. Peut-être n’y avait-il aucune raison de s’alarmer. Et puis, il voulait être de retour auprès de Lune Givrée et de ses enfants le plus vite possible.

Alors que Tonnerre du Lion accélérait sa course, Cœur de Pluie s’éloigna du groupe qui continuait vers le camp, bifurquant vers la direction que lui avait indiqué le vent. Alors qu’il se rapprochait, l’odeur lui parvint de nouveau, plus forte. L’atmosphère était étrangement lourde. À mesure qu’il progressait, ses entrailles se serraient. Il découvrit des traces de lutte. Des chats s’étaient battus ici, aucun doute. Remontant cette piste, un nouveau parfum vint chatouiller la truffe du chasseur tigré. Une odeur qu’il n’aurait jamais dû sentir ici, ce soir. Les battements de son cœur accélèrent, son souffle se fit irrégulier.

Et alors il l'aperçut. Une masse crème et rousse gisait au sol. L’odeur poisseuse du sang piquait les narines du lieutenant. Il s’avança avec appréhension. Et plus il était proche, plus il réalisait ce qu’il était en train d’observer, confirmant ce que son odorat lui avait déjà appris. Hiver Ensoleillé, son frère. Mort.

Il se rapprocha de ce chat, qui lui était similaire, trait pour trait. Sa copie conforme, si l’on oubliait la différence de couleur. Et pourtant, même si l’un était crème et roux, et l’autre gris et noir, ils avaient le même visage, les mêmes formes d’oreilles et de yeux, le même museau. Il observa avec horreur cet être qui avait partagé avec lui le ventre de leur mère. Ils étaient nés ensemble. Ils avaient grandi, été élevés ensemble, couvés par le regard bienveillant de Bouton de Lys. Ils avaient reçu leurs noms d’apprentis côte-à-côte, découvert les terres de Cerfblanc en même temps, sous la tutelle de Dent de Sabre et de Neige Éternelle. Ils avaient été baptisés guerriers le même jour, et flanc contre flanc ils avaient veillé toute la nuit. Pendant le Grand Voyage, ils avaient affronté la perte de leur mère ensemble.

Et puis, après que Neige Éternelle soit morte à son tour, et que les clans furent enfin arrivés à Valeemar, Pluie avait délaissé celui qui avait toujours été là pour lui, préférant errer seul avec ses pensées au lieu de se confier. Tant de lunes de silence et de sourires gênés. Tant de temps qui ne serait jamais rattrapé. Ce n’est qu’avec la guerre que les deux matous s'étaient de nouveau rapprochés. Le chat crème avait révélé un vrai don auprès des enfants de Pluie. C’était un merveilleux oncle, et le lieutenant avait hâte que son frère connaisse à son tour le bonheur d’avoir des petits. Et voilà que désormais, Hiver Ensoleillé n’était plus, son bel avenir réduit au néant.

« Hiv’ ? »

Cœur de Pluie était figé. Ses pattes refusaient le moindre mouvement. Chaque inspiration qu’il prenait était douloureuse. Ses yeux ne pouvaient se détacher du corps inerte de son frère. Hiver Ensoleillé. Ce nom solaire qui avait toujours fait écho au sien ne serait plus évoqué que lors des réminiscences des moments partagés. Il ne pouvait pas l’accepter. Et comme il se sentait coupable pour toutes ces lunes passées loin de lui, à se saluer à peine, le regard triste. Jamais plus il n’écouterait ses blagues débiles, ni n’entendrait son rire franc s’élever jusqu’aux cimes des arbres. Que serait sa vie sans son soleil ? Une suite sans fin de jours de pluie. Une nuit éternelle.

Il ne sentait même pas les larmes qui coulaient le long de ses joues, qui s'écrasaient sur le sol en se mêlant au sang qui imprégnait la terre. Avait-il seulement pris le temps, une seule fois dans sa vie, de lui dire à quel point il l’aimait ? Non, jamais. Et maintenant, c’était trop tard.

« Pardonne-moi … » Il prit une grande inspiration au milieu de ses sanglots. « Un jour, nous nous retrouverons, mais avant ça, je te vengerai. Je te le jure, mon frère. » Sa voix se brisa. Qui avait bien pu faire ça ? Dans quel but ? L’incompréhension se mêlait à son chagrin. Il serait toujours temps d’y réfléchir plus tard. Pour l’instant, il devait rentrer au camp. Doucement, avec tendresse, Pluie attrapa le corps de son frère par la peau du cou. Il se mit à le tirer vers chez eux. Le fardeau était lourd mais qu’importe, il ne pouvait décemment pas le laisser ici. Il devait le ramener, l’enterrer, le pleurer. Il appréhendait la réaction de ses proches. Il savait qu’il devait être fort à la place des autres, mais comment le pourrait-il ? Comment réagirait Dent de Sabre, lui qui avait été le mentor du chat crème ? Comment s’en sortirait Tortue des Nuages, sa nièce et apprentie ? Quelle émotion lirait-il dans les prunelles de Lune Givrée ? Comment expliquer qu’il n’y avait justement rien à expliquer ? Hiver Ensoleillé était parti et ne reviendrait jamais.

Pluie arriva en vue des rochers familiers. Il traîna le corps sans vie de son frère jusqu’au centre du camp, avant de relever la tête. Il regarda autour de lui. Quelque chose clochait. Se tournant légèrement, il aperçut un attroupement près de la pouponnière. Fixant le groupe en tentant d’y reconnaître le pelage de Lune Givrée, il rencontra les yeux bleus ciel de Tonnerre du Lion. Le jeune guerrier le regardait comme si Pluie venait de vivre la pire chose qui pouvait lui arriver. Le problème, c’est qu’il avait la désagréable impression que cela n’avait rien à voir avec le cadavre sanguinolent de son frère.

Lune Givrée devait se trouver derrière l’attroupement. Le lieutenant rechignait à s'éloigner du corps de son frère, mais il avait besoin de la douceur de sa compagne pour soulager sa peine. Il voulait serrer ses filles contre son cœur meurtri et croiser le regard plein de vie de Petit Éclair. Il avait besoin de sa famille près de lui. Alors qu’il allait atteindre la pouponnière, Tortue des Nuages apparut dans son champ de vision. Quelle première Assemblée éprouvante pour la jeune femelle … Il lui adressa un regard qui se voulait rassurant, mais tout ce qu’il lut dans ses yeux à elle n’exprimait que de l’horreur. Que se passait-il à la fin ?

Il trouva Étoile de Jais et Poésie des Ours dévastés. Où étaient leurs petits ? Les mots d’Étoile Embrasé, qui avaient alors été éclipsés par la découverte du corps de son frère, revinrent sonner aux oreilles du chasseur gris. Le pire c'est qu'ils s'attaquent aux chatons, ils les kidnappent.

Alors que la réalité commençait doucement à s’imposer au lieutenant, la voix de son ancien apprenti brisa le cours de ses pensées.

« Je... Je suis désolé Cœur de Pluie... Elles... Elles ne sont pas là, il n'y a personne dans la pouponnière... »

Le sol sembla s’ouvrir sous ses pattes. Il eut l’impression de tomber, de tomber et de tomber encore, à une vitesse folle. C’était tout son univers qui s’écroulait autour de lui. Ses filles. Disparues. La pouponnière, d’ordinaire si pleine de vie et de joie, n’était plus que silence - un silence insidieux qui perçait le cœur des parents privés de leurs raisons de vivre. Cœur de Pluie ne supportait plus le silence. Il n’en voulait plus. Trop de lunes à errer, taciturne et sourd aux joies de la vie. Non, il voulait entendre des rires d’enfants jouant, il voulait entendre le ronronnement régulier des mères aux regards protecteurs. Il voulait même entendre les cris et les pleurs. Tout sauf ce silence désespérant.

Ses pattes menaçaient de se dérober sous lui, mais il tint bon. Il n’avait pas le droit de faiblir, pas maintenant. Il appréciait le contact de Tonnerre du Lion même s’il était incapable de lui formuler le moindre remerciement. Le noiraud lui adressa une question qu’il n’entendit pas, à laquelle il n’aurait sans doute pas été capable de répondre.

Il cherchait Lune Givrée du regard, et après quelques instants, il la vit enfin. Il s’approcha de sa compagne et se pressa contre elle. Il inspira son odeur familière et rassurante. Elle était secouée de sanglots incontrôlables. Il devait être fort pour elle. Il retint ses larmes, et fit un effort pour contrôler le timbre de sa voix.

« Je suis là, je suis là. Nous allons les retrouver, ne t’en fais pas. Je ne laisserai rien leur arriver, je te le promets. »

Mais le mal était déjà fait. Il leur était déjà arrivé quelque chose. Il ne pouvait s’empêcher de penser que c’était de sa faute. Il aurait dû être plus prudent, il aurait dû savoir, il aurait dû … Il ne se sentait même pas digne d’être père. Il n'osait pas penser à ce qui attendait ses filles qui n'avaient même pas une lune, encore si fragiles et sans aucune défense.

Il préféra ne pas demander à Lune ce qu’il s’était passé. Il ne voulait pas l’accabler davantage alors qu’elle devait sans doute déjà culpabiliser. Dans le même esprit, il ne lui parla pas de la mort de son frère. Elle le saurait bien assez tôt de toute façon.

Des discussions allaient devoir être entamées, des décisions prises. Il s’entretiendrait bientôt avec Étoile de Jais et Épine, une assemblée du clan allait être convoquée sous peu, et puis il faudrait dépêcher des messagers vers les autres clans. Mais plus tard. Pas maintenant. Là tout de suite, et rien que pour cet instant, il ne pouvait décoller son corps de celui de sa compagne. Il devait être fort pour deux, même si son monde venait de s’écrouler. Il serait ce qu’il s’était promis d’être pour elle, un soir sous les étoiles. Une oreille, pour écouter. Une épaule, pour pleurer. Un cœur, pour que la douleur soit partagée.


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Pluie d'Étoiles dirige en #993399
Croissant de Lune hésite en #999999 • Alizé des Nuages rêve en #ff6666
Récif de Corail charme en #33cc99 • Patte de Topaze minaude en #666699


Je remercie chaleureusement toutes les personnes qui ont participé à cette signature pour leur temps et leur talent,
Flo, Waki, Sabrou, Lumy, Hunty, Sil, Fea, Idy & Aërith ♥
Un grand merci à Izu pour le code ♪
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Nuit d'Orage
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MessageSujet: Re: VDC - Disparition des chatons (membres de l'Ombre)   VDC - Disparition des chatons (membres de l'Ombre) 3horlo10Mar 24 Oct 2023 - 17:22

Nuage d'Orage avait regardé ses camarades quittés le camp pour l'Assemblée avec envie. Lui aussi, un jour, il ferait parti des chanceux choisis pour se rendre à la réunion des clans. Mais ce soir-là, il devait rester au camp pour veiller sur les plus faibles.
Prenant son rôle très à cœur, il avait patrouillé de long en large et en travers les moindres recoins du campement pour s'assurer que tout se déroulait pour le mieux, sous les regards amusés des quelques guerriers restés sur place.
La nuit était bien entamée lorsque son père, lui aussi resté au camp, s'approcha de lui et lui donna une pichenette taquine sur l'épaule.

"Tu as bien travaillé Nuage d'Orage, tu devrais aller te reposer maintenant. On va prendre le relai."

L'apprenti hésita un instant. Il n'avait pas sommeil et il voulait se montrer utile. Mais il se rappela soudain le discours de son mentor sur l'importance de l'obéissance et du respect de ses ainés. Le jeune chat hocha alors la tête et quitta son poste d'observation pour rejoindre la tanière des apprentis.
A peine eut-il poser la tête sur ses pattes qu'il sentit le sommeil l'engloutir. Peut-être était-il épuisé finalement...

~ ~ ~ ~ ~

Nuage d'Orage fut réveillé par des miaulements provenant du centre du camp. Les chats partis pour l'Assemblée étaient revenus ! Pressé de connaître les nouvelles des autres clans, le matou sauta sur ses pattes et fila hors de la tanière des apprentis, la queue haute et les yeux brillants. Mais son enthousiasme fut vite douché lorsqu’il avisa le groupe de chats entourant la pouponnière. Ce n’était pas normal. Il se hâta de rejoindre le groupe et arriva pile à temps pour entendre Tonnerre de Lion annoncé à leur lieutenant avec une grande tristesse :

« Je… Je suis désolée Cœur de Pluie… Elles… Elles ne sont pas là, il n’y a personne dans la pouponnière… »

Les oreilles de Nuage d’Orage se mirent à bourdonner et il sentit ses pattes flageoler. Il n’y avait personne... dans la pouponnière ? Comment était-ce possible ? Où étaient passés les chatons ? L’apprenti lança un regard autour de lui, en quête de réponse et vit Cœur de Pluie se presser contre sa compagne Lune Givrée, tous deux emplis de douleurs. Alors la vérité s’imposa à lui. Les petits avaient été kidnappé. Alors qu’ils étaient sous sa surveillance. Ses camarades étaient partis à l’Assemblée en comptant sur les chats restés au camp pour garder les jeunes et les anciens. Et il avait failli à sa tâche.
Trop coupable pour supporter de voir la tristesse de celui qu’il considérait comme son exemple et son idole, Nuage d’Orage alla s’asseoir à l’écart, la tête basse, accablé. Il n’aurait jamais dû aller se coucher. Il aurait dû… Quoi au juste ? Qu’aurait-il bien pu faire que des guerriers expérimentés n’avaient eux-mêmes pas réussi ? Le jeune chat se sentit soudain bien futile. Il pavanait devant les chatons grâce à son nouveau statut mais, au fond, il était encore une boule de poils ignare et inutile, incapable de rendre correctement service à son clan.


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Merci Sabrou, Idy, Runa, Moussy, Aë, Archy et Noska pour les signas coeur
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Reflet de la Nuit
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MessageSujet: Re: VDC - Disparition des chatons (membres de l'Ombre)   VDC - Disparition des chatons (membres de l'Ombre) 3horlo10Mar 24 Oct 2023 - 20:09

 
Disparition des chatons
Clan de l'Ombre

Depuis le temps que Reflet de la Nuit attendait cette assemblée, elle n'avait pas été déçue. L'évènement avait été riche en rencontres et en rebondissements, et pourtant, la femelle ébène n'avait pas le cœur à s'en réjouir. Au milieu de toutes les informations qu'elle avait emmagasiné ce soir, l'une d'elle avait été le point culminant de cette assemblée : l'évènement au Clan du Tonnerre. En entendant parler de ce qui était arrivé à leurs chatons, Reflet de la Nuit avait instinctivement cherché Cœur de Pluie du regard. Le lieutenant devait s'inquiéter pour ses petits suite à cette annonce, et elle n'avait visiblement pas été la seule à s'en soucier. La sensation de malaise qu'elle avait ressentie à cette annonce ne disparaissait pas. Pire encore, elle semblait se propager d'un félin à l'autre à mesure que le Clan de l'Ombre rentrait au campement. Au pas de course, leurs pelages légèrement hérissés à cause du stress et de l'anxiété, des regards fuyants vers tel ou tel camarade pour essayer de se rassurer. Peu importe la vitesse à laquelle elle suivait la foule, la noiraude ne pouvait se défaire de ce mauvais présentiment étouffant qui la suivait comme une ombre sans se laisser distancer.

Placée plus en avant du cortège, Reflet de la Nuit n'entendit pas Cœur de Pluie s'entretenir avec Tonnerre des Nuages et quitter le groupe. Elle continua sa route d'un pas pressé et tendu, sans jeter un regard en arrière, ne restant concentrée que sur la distance qui les séparait encore de la pouponnière. Bientôt, elle traverserait le camp, se rendrait compte que tous les scénarios horribles qui défilaient dans sa tête n'étaient encore qu'une surinterprétation de sa part, et que tout allait bien. Les petits dormiraient à point fermé, lovés contre leurs mères, et tout le monde pourrait reprendre une grande inspiration en se lançant de petits regards gênés, comme pour s'excuser d'avoir entretenu cette angoisse durant le trajet.

Enfin, les membres du Clan de l'ombre pénétrèrent à l'intérieur du campement. Reflet de la Nuit s'arrêta un instant et ouvrit légèrement la gueule, museau vers le ciel, comme pour capter l'atmosphère du camp qu'ils avaient laissé le temps d'une soirée. Du coin de l'œil, elle aperçu Tonnerre du Lion qui ne perdit pas un instant et se dirigea en vitesse vers la pouponnière, aussitôt imité par plusieurs autres félins qui tenaient à se rassurer au plus vite. Lorsqu'elle prit une nouvelle inspiration à la recherche d'odeurs suspectes, une nouvelle effluve, forte et piquante, lui frappa violemment la truffe, comme si quelqu'un venait d'un seul coup de lui soufflait une haleine pleine de sang au visage. Sa tête bifurqua immédiatement vers l'arrière, juste au moment où Cœur de Pluie venait de pénétrait dans le campement en tirant le corps ensanglanté de Hiver Ensoleillé derrière lui. La guerrière ébène fit instinctivement un pas vers lui pour l'aider, mais ce n'était que son corps qui réagissait par réflexe. Son esprit lui, était totalement figé. Que s'était-il passé ? Au même moment, la voix de Tonnerre des Nuages résonna à ses oreilles, mais sa voix lui semblait si loin tant le sang palpitant à ses oreilles sous le coup de l'angoisse étouffait le reste.

« Je... Je suis désolé Cœur de Pluie... Elles... Elles ne sont pas là, il n'y a personne dans la pouponnière… »

Reflet de la Nuit ne se retourna pas pour observer le jeune guerrier, ni même vers leur lieutenant qui encaissait en l'espace de quelques minutes une deuxième horrible nouvelle. Son regard glacé restait fixé sur le corps sans vie de Hiver Ensoleillé, sans pouvoir en décrocher. Lorsqu'elle réussit enfin à détourner ses prunelles de cette scène d'horreur, la première chose qu'elle vit fut Cœur de Pluie courant vers Lune Givrée pour se blottir contre elle. Aussitôt, le cœur de la guerrière ébène se serra. Elle n'avait jamais eus de petits et ne connaissait pas à proprement parler l'angoisse de perdre ses petits, mais elle avait assez d'empathie pour l'imaginer.

Dans d'autres circonstances, Reflet de la Nuit les aurait probablement laissé tous les deux dans leur intimité sans les déranger, mais son côté rationnel et poli avait complètement disparu. Elle se sentait si impuissante en cet instant, que pouvait-elle faire d'autre que de rassurer et d'offrir son épaule pour aider les plus toucher à se relever ? D'un pas de mort-vivant, elle s'approcha de Lune Givrée et frotta le haut de son crâne sous le cou de la jeune mère, autant pour lui remonter le moral que pour l'encourager à garder la tête haute et de ne pas perdre espoir. Elle se recula ensuite d'un pas pour croisé le regard de Cœur de Pluie. C'était une maigre caresse, mais il était bien mieux placé qu'elle pour la soutenir.

- Je suis sincèrement désolée, nous allons les retrouver je vous le promets. Nous retournerons la forêt et le monde entier s'il le faut… nous… son regard se posa sur son amie et elle serra les crocs, ses yeux embués de tristesse s'allumant d'une conviction froide et féroce. Nous allons les retrouver Lune Givrée, je te le promets.

Voilà donc tout ce dont elle était capable ? Faire des promesses ? A quoi lui servait toutes les informations qu'elle réussissait à glaner si elle n'était pas capable de s'en servir pour protéger les siens ?

Codage par Libella sur Graphiorum

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MessageSujet: Re: VDC - Disparition des chatons (membres de l'Ombre)   VDC - Disparition des chatons (membres de l'Ombre) 3horlo10Mar 21 Nov 2023 - 14:26

Disparition des chatons.

Lune Givrée avait observée la troupe s'en allait vers le lieu de rendez-vous des grands rocs et elle avait saluée chaleureusement Cœur de Pluie, en l'encourageant, aujourd'hui, il représentait le Clan de l'Ombre car Etoile de Jais ne se sentait pas très bien et restait dans la Tanière d'Epine pour se reposer. Ses petits étaient déjà assez grands, et ils n'allaient pas tardés à devenir apprentis. Même si la femelle perle les trouvaient parfois assez hautains, ils n'en restaient pas moins attentionnés avec ses deux petites. Et ça, elle l'appréciait. Ils avaient le sens du devoir, et pour eux, veiller sur les plus jeunes étaient un haut poste en responsabilité. Elle se demandait parfois également si ça n'était pas pour se faire petit ou se rattraper, étant donné que deux d'entre eux, Petite Pygargue et Petit Moineau s'étaient prit une sacrée tempête de la part d'Ardeur de la Tigresse quelques jours auparavant, les chenapans s'étaient faufilés du camp pour explorer les alentours et malheur à eux, avaient croisés la route d'un renard affamé, heureusement pour les deux rejetons de la meneuse ébène, la massive guerrière écaille de tortue était intervenue et avait secouru les deux petits qui n'avaient plus jamais reposer une patte hors du camp. Depuis, ils veillaient sur les petits de Lune Givrée dès qu'ils en avaient l'occasion, ce qui laissait le temps à la reine perle d'allait se reposer elle aussi, dans la tanière d'Epine.

Depuis la naissance de ses petites, Lune Givrée vivait sur un petit nuage, elles étaient merveilleuses, en bonne santé et tétaient rigoureusement, parfois, c'était à une autre reine de prendre le relais ce qui frustrait énormément la femelle perle, mais c'était un ordre d'Epine, elle devait se ménager, la mise bas avait été très compliquée pour la reine, elle avait perdu beaucoup de sang et de poids, ce qui ne l'a mettait pas dans les bonnes conditions pour produire suffisamment de lait pour ses petites sans s'affaiblir de trop.

Les pas de Lune Givrée la mena vers la Pouponnière où elle s'engouffra pour nourrir un peu ses petites. Elle n'allait pas pouvoir rester bien longtemps, mais au retour de l'Assemblée elle irait se blottir contre elles en compagnie de son amoureux, ses pensées divagua dans sa direction tandis qu'elle allaitait Petit Astre & Patte Nocturne. Elle repensa à leur première rencontre, sous un ciel étoilé magnifique, ce même ciel étoilé qui a donné son nom à leurs progénitures. Elle se souvint de toutes les épreuves qu'ils avaient traversés, du long deuil qu'ils avaient dû traverser ensemble, lui pour son ancienne mentor Neige Eternelle, elle pour sa première petite mort-née, Petite Plume. Malgré tout, les deux félins s'étaient soutenus, s'étaient aimés d'un amour si puissant, qu'ils étaient parvenus à tout surmonter ensemble, et puis un jour, Cœur de Pluie était devenu lieutenant et Lune Givrée s'était sentie si fière de lui, quelques jours plus tard, Epine lui avait annoncée qu'elle attendait des petits. La femelle perle n'oubliait pas tout les doutes et les peurs qu'elle avait traversée à ce moment, mais le regard doux de Cœur de Pluie avait suffit à abattre toutes ses craintes.

Son ronron résonnait fort dans toute la Pouponnière, à tel point, qu'elle surprit ses deux petites lui répondre par les mêmes ronrons. Un sourire s'étirait sur ses babines et Lune Givrée leurs lécha le haut du crâne. Elle murmura : "Mes petites, mes douces petites, je vous aimes si fort, si fort, que l'univers entier ne suffirait pas à exprimer tout l'amour que je vous portes." L'une d'elle murmura dans son sommeil, tandis que l'autre exprima un miaulement joyeux, signe d'un rêve agitée. Petit Astre & Patte Nocturne avaient bien grandis, elles avaient ouvert les yeux à présent et parvenait à exprimer quelques mots, voir quelques phrases. Elles marchaient, même si il leur arrivait fréquemment de trébucher. Et leurs caractères respectifs se dessinaient peu à peu. Cœur de Pluie était un père merveilleux, même si il était très pris par son devoir de lieutenant, il n'en restait pas moins très présent pour elles. Il abordait souvent une expression mi émerveillée, mi attendrit, et Lune Givrée riait d'amusement devant ses grands yeux enfantins, c'était presque comme si il n'y croyait pas la plupart du temps, ou comme si il redécouvrait qu'il était papa et que ses deux petites étaient magnifiques. Mais si il y avait quelque chose qui lui manquait terriblement, c'était les promenade, avec l'arrivée des feuilles nouvelles, le temps était particulièrement agréable, les fleurs parsemées les bordures des sentiers, les feuilles arboraient un vert d'un vif envoutant, les insectes voltigeait dans tout les sens, la brise était chaude. Lune Givrée n'avait qu'une hâte : se remettre pour pouvoir se dégourdir les pattes, bientôt, ses petites pourront faire leurs premières sorties du camp sans elle ! Elle devait impérativement s'en remettre.

Tandis que des images fantasques de leur première sortie défilaient dans sa tête, Lune Givrée décida que c'était le moment opportun pour aller se coucher, elle laissa ses petites sous la surveillance d'une reine, mère de Petite Némésie. La reine perle avait du mal avait cette femelle, elle avait le sentiment qu'elle délaissait énormément sa petite, et souvent, Petite Némésie se retrouvait seule, elle espérait que celle-ci ne disparaitrait pas une fois de plus au milieu de la nuit pour laisser les chatons seuls. Lasse et fatiguée, la tête emplie de pensées, elle se dirigea dans la tanière d'Epine puis se coucha dans sa litière côte à côte à celle d'Etoile de Jais. Bientôt, le monde des rêves l'envahit, et elle se projetait dans des songes colorés, ou ses deux petites pataugeaient dans une flasque en riant et se chamaillant, un sourire se dessina sur ses lèvres.

Nuit noire, ses yeux s'ouvrent dans une obscurité totale. Les lueurs de la lune ronde ont disparut derrière des nuages sombres et bientôt, Lune Givrée reconnait l'agitation du Clan accueillant les premiers arrivant des élus de l'Assemblée. Etrangement, malgré sa nuit reposante aux songes délicats & apaisants, la reine perlée se sent étrangement mal à l'aise. Comme si, ces nuages recouvrant l'astre lunaire annonçaient avec eux une terrible nouvelle. Lune Givrée balaya rapidement ce pressentiment de son esprit, et tenta de stopper les picotements qui l'envahissaient le long de son échine. Elle se précipita vers Cœur de Pluie qui n'était nul part dans son champ de vision. Curieuse, elle tenta de le chercher mais fut frapper par les expressions défaitiste de ses camarades. Une chose était sure, quelque chose de grave s'était produit durant cette Assemblée, au même moment, elle vit Tonnerre du Lion suivit de quelques autres accourir vers la Pouponnière, et son sang ne fit qu'un tour dans son corps, pourquoi la Pouponnière ? Les yeux écarquillaient d'horreur et le cœur qui palpitait à cent à l'heure, elle remarque une silhouette qui se démarqua dans son champ de vision, traînant une silhouette douloureusement familière derrière lui. Cœur de Pluie & Hivers Ensoleillé. L'un trainant le corps ensanglanté et sans vie de l'autre.

A cet instant, Lune Givrée était figée sur place, comme si son corps entier refusait de voir la réalité. Tonnerre du Lion se dirigea finalement vers Cœur de Pluie, une expression désolé sur son visage. Et se fut ses paroles qui déclencha tout le reste.

« Je... Je suis désolé Cœur de Pluie... Elles... Elles ne sont pas là, il n'y a personne dans la pouponnière… »

Non, non, non, il ment ce n'est pas possible.. Les pensées en ébullition, Lune Givrée fila vers la Pouponnière, tant pis pour ses blessures, tant pis pour le reste. La vision d'horreur qui se déroula sous ses yeux lui donna la nausée et les images du corps sans vie, ravagé de blessures et de sang du frère de son compagnon ressurgirent, le tout, lui fit rendre son repas, et elle fut saisit de convulsions et de tremblement.

La Pouponnière était vide. Entièrement vide.
Ses pattes céda sous son corps et pour la première fois de sa vie, Lune Givrée hurla. Cette guerrière habituellement si douce & discrète devenait comme l'ombre d'elle même, peu à peu, son visage se décomposait en expressions très différentes de ce qu'elle avait l'habitude d'affichait, et ce nouveau masque, qu'elle façonnait, était un nœud de crispation, de rage, de tristesse.
A cet instant, ce n'était plus la peine ou le désespoir qui l'envahissait, ou une forme tout autre qui se traduisait par un sentiment nouveau chez elle ; la folie.
Lune Givrée était folle de rage, des larmes coulaient à flot sur ses joues, elle serrait de la mâchoire.

« NON ! Non, non, non, pas encore, je ne veux pas y croire non ! »

Elle pleurait comme une enfant désormais, inconsolable, elle s'écrasa sur le sol, repliée sur elle même et bientôt, elle reconnut l'odeur familière de son compagnon qui se blottit contre elle, son murmure résonna dans ses oreilles ;

« Je suis là, je suis là. Nous allons les retrouver, ne t’en fais pas. Je ne laisserai rien leur arriver, je te le promets. »

Lune Givrée releva des yeux emplis de larmes vers son compagnon et enfouit sa tête dans sa fourrure, s'enivrant de son odeur rassurante. Ils avaient tant traverser ensemble, et pourtant, le Clan des Etoiles continuait à s'acharner sur eux. Ou alors peut-être que le Clan des Etoiles étaient lui aussi impuissant ?  Bientôt une deuxième ombre la rejoignit pour venir poser un petit coup de langue apaisant sur son crâne et Reflet de la Nuit s'adressa d'abord au couple avant de lui murmurer une promesse pleine d'assurance, qui eu le don de requinquer un petit peu la femelle perle.

« Nous allons les retrouver Lune Givrée, je te le promets. »

Elle se releva en reniflant, une lueur meurtrière d'une folie dévastatrice dans ses yeux, sa douceur infinie et son calme olympien avait complétement disparu. Comme si l'instinct maternelle qui était en elle s'animait d'une férocité lointaine digne héritage de leur ancêtres les grand félins. Comme la lionne qui est en elle, elle se tint droite et plongea son regard mystérieux dans les yeux ambrés de son compagnon, puis dans ceux plus glacial de son amie ébène.

« Je ne sais pas qui ils sont, mais je le jure sur ma vie, je les tuerais de mes pattes, même si je dois mourir pour ça. »

Lune Givrée avait toujours eu cette fâcheuse tendance à vouloir donner un peu trop facilement sa vie pour ses petites, lors de la mise bas, elle avait ordonnée à Epine de les sauver en priorité, plus tôt encore dans son passée, elle avait supplier le Clan des Etoiles de prendre sa vie à elle plutôt que celle de Petite Plume, sa fille mort-né, et aujourd'hui, si il fallait mourir pour les sauver, elle le ferait sans hésiter.

Bientôt, le Clan fit une réunion d'urgence afin d'expliquer la situation. Les yeux toujours humides, par la disparition de ses petites, elle tentait désormais d'être plus présente pour Cœur de Pluie qui avait lui, perdu un frère. Elle se soutenait, se tenant fermement à ses côtés, elle devait être là. Elle n'avait pas le droit de perdre espoir, il n'y avait aucune traces de sang dans la Pouponnière, signe, que celui qui les avait enlever de les avaient pas blesser.. Du moins, pas ici. Un mouvement étrange fut perçut dans son champ de vision, et elle reconnut la silhouette claire de Jolie Biche qui se faufilait furtivement dans la Pouponnière, revenant de sa balade nocturne. Elle ne tarda pas à réaliser la situation et arriva en trombe dans la foule, une lueur paniquée sur son visage. Lune Givrée sentit une nouvelle vague dévastatrice l'envahir tandis que Jolie Biche questionnait quelqu'un sur la disparition des chatons. Brusquement, la femelle perle se détacha de la présence de Cœur de Pluie et vint se placer devant l'autre reine à la fourrure pâle, elle se posa droite comme un piquet face à elle, et peu à peu Jolie Biche eut une expression de surprise face à cette nouvelle Lune Givrée qui se tenait face à elle. La douce et réservée Lune Givrée avait laissée place à une féroce guerrière envahit par la colère et l'amertume. Et bientôt, celle-ci en subirait les conséquences. Les paroles qui s'échappa de sa gueule fut comme un déferlement de haine et des yeux s'écarquillèrent devant une tel violence.

« Où étais-tu cette nuit ? Elle ne laissa pas le temps à son interlocutrice de répondre, que déjà, elle enchainait. Non en fait, je m'en fiche, tous ce que je sais, c'est que tu n'étais pas là où tu devais être, c'est à dire, veiller sur les chatons. En plus d'être une mère négligente et peu aimante, tu es une guerrière lâche qui faillis à ses devoirs, et par ta faute.. Je.. Des larmes de rages perlèrent au coin de ses yeux. PETIT ASTRE ET PATTE NOCTURNE N'ONT MÊME PAS UNE LUNE, TU CROIS QU'ELLES VONT SURVIVRE LONGTEMPS SANS LEUR MERE ? ET PETITE NEMESIE ? TU N'EN A RIEN A FAIRE ? Lune Givrée prit son souffle et tenta de calmer ses nerfs, son corps entier lui picotait, mais la tentation fut plus forte que tout le reste et elle se jeta en pleurant sur la reine clair, lui assenant de violent coups de griffes sur le visage pour qu'enfin quelqu'un les sépare afin de cesser la bagarre, essoufflée par l'effort, Lune Givrée murmura une dernière fois. Voilà, c'est tous ce que tu mérites, j'espère sincèrement pour toi que je retrouverais mes petites saines et sauves, sinon la prochaine fois, tu ne pourras plus jamais ouvrir les yeux. »

Elle resta à une certaine distance, puis exténuée par les émotions, l'effort et la fatigue, elle alla s'isoler dans la tanière d'Epine, refusant tout contact avec quiconque. A cet instant, elle avait besoin d'être seule afin d'évacuer toute la colère, tout le ressentiment qu'elle ressentait, trop de choses circulaient dans son esprit et elle ne parvenait plus à faire la part des choses. Elle était perdue et déboussolée, elle ne savait plus quoi faire ? Où allait ? Comment retrouver ses petites et les autres chatons ? Était-ce déjà trop tard.. ? Oh Petite Plume, je t'en pries, veille sur tes sœurs. Hiver Ensoleillé, si toi aussi tu m'entends, fais en sorte qu'il ne leur arrive rien, c'est ton devoir d'oncle après tout. Elle parlait aux étoiles, comme si elle se parlait à elle même, en réalité, cette prière, elle l'espérait, atteindrait les étoiles.

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MessageSujet: Re: VDC - Disparition des chatons (membres de l'Ombre)   VDC - Disparition des chatons (membres de l'Ombre) 3horlo10Jeu 23 Nov 2023 - 20:38


Disparition & Anakin Titi

Ardeur de la Tigresse ft. COLERE


Ardeur de la Tigresse fixait un point dans le vide. Elle avait senti l’odeur de loin. Ses sens étaient en alertes depuis le début. Elle ne savait pas pourquoi, mais maintenant tout est clair ! Ils avaient osé poser leurs sales pattes ici. Ils avaient pris les chatons. Les petits de Cœur de Pluie, ceux d’Étoile de Jais… C’était d’une telle lâcheté. C’était impardonnable. Ils avaient tué l’un des leurs. Ils avaient…. Tout s’enchaînait très vite dans son esprit. Tout devint flou. Elle transpirait. Elle tremblait. Elle était hors d’elle. L’impressionnante femelle avait le pelage gonflé, la rendant d’autant plus massive. Le pas lourd, elle se dirigea vers Cœur de Pluie, jetant un regard au corps inanimé de son frère. Elle planta son regard glacial dans celui de Tonnerre du Lion. D’habitude, elle ne l’aimait pas, mais là… Là, c'était différent.

« Oui. Ce sont eux. J’ai senti leur odeur immonde aux alentours du camp. Les traces s’arrêtent trop tôt. »

Sa tête se tourna vers Liberté des Ombres et Messagère Céleste.

« Repose-toi Cœur de Pluie. Reste auprès de ta compagne. Je te le jure, je te les ramènerai. J’y passerai mes jours et mes nuits si nécessaire. »

Elle se contrôla pour ne pas feuler sur les excuses minables. Il n’y avait aucune excuse à donner. Il fallait faire verser le sang. C’était la seule solution. L’Escadron s’approcha de la pouponnière, tentant d’identifier des odeurs, quelque chose à garder en mémoire. Elle assista à la scène de colère de Lune Givrée, sans tenter de l’empêcher de s’en prendre à l’autre Reine. Peu après, elle s’engouffra dans l’antre d’Épine. Il était hors de question de la laisser seule, elle était trop fragile. Beaucoup trop. D’un pas décidé, la tigresse pénétra dans la grotte.

« Lune Givrée. C’est moi, Tigresse. Je ne vais pas épiloguer longtemps. Je ne vais pas te donner d’excuse. Je ne vais pas tenter de te rassurer. Mais je vais te donner ma parole. Regarde-moi. »

Elle planta son regard plein de haine, une lueur meurtrière dansait dans ses pupilles.

« Je vais te ramener l’impudent qui a fait ça. Je vais te le poser à tes pattes. Je te le laisserai vivant. Tu en feras ce que tu veux, tu m’entends ? Tu te vengeras. Moi, vivante, il n’arrivera jamais rien à tes chatons. JAMAIS. À partir d’aujourd’hui, ma seule préoccupation, ce seront tes petits et ceux d’Étoile de Jais. Je ramènerai chacun d’entre eux, en parfaite santé. Je mets ma vie à ton service, Lune Givrée. »

Elle sortit de la tanière et s’exclama d’une voix puissante et autoritaire, presque comme un lieutenant le ferait.

« À partir d’aujourd’hui, plus personne ne se repose sur Étoile de Jais ou Cœur de Pluie, vous m’entendez ? Le premier que je vois leur demander la moindre chose, je le réduis en miette ici même. À partir d’aujourd’hui, chacun de vos efforts doivent être consacré à la recherche des petits et à la protection du camp ! Le premier qui rechigne, le premier qui se plaint, le premier qui baisse les yeux… Je vous jure sur la tête de mon frère ici présent qu’il goûtera à un châtiment qu’il n’oubliera pas ! BOUGEZ-VOUS LE CUL AU LIEU DE CHIALER ! Formez un groupe, allez prévenir les autres Clans. C’est une Guerre que les solitaires ont déclarée. Je veux au minimum trois personnes qui surveillent les parents. Aucun apprenti dehors seul. Ne sortez jamais seul, même les guerriers. Restez en patrouille. »

Elle s’approcha d’une silhouette sombre au regard semblable au sien. 

« Libre ! Je vais être très claire avec toi. Fais ce que tu veux. Tue. Martyrise. Torture. Je m’en contre fou. S’il faut, on remplira le campement de leurs cadavres. Mais Libre, avec toi, on peut les ramener. On peut se venger. Ensemble, on aura le monde à nos pattes. Ils ne pourront pas nous arrêter. On va les massacrer. Jusqu’au dernier. »

Elle ne doutait pas de sa réponse. Par contre, elle savait que cela le surprendrait de sa part. Elle avait sombré de son côté, c’était officiel. Ils venaient de commettre la pire erreur.

Réveiller la Tigresse en elle.

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MessageSujet: Re: VDC - Disparition des chatons (membres de l'Ombre)   VDC - Disparition des chatons (membres de l'Ombre) 3horlo10Ven 1 Déc 2023 - 17:23

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Disparition.

Ft: ShadowFamily


Le vieux mâle n'était plus que l'ombre de lui-même, depuis la Guerre. A moitié mis à mort par son propre fils, reclu dans la tanière d'Épine, ayant délaissé son poste de lieutenant. Il avait sombré. S'il n'avait pas rejoint la tanière des anciens, c'était uniquement suite à son échange avec son amour perdu, Plume de Grive.

Ce soir, il avait rejoint les autres, comme un fantôme, et avait assisté à l'Assemblée. Dent de Sabre en avait fait partie sans y être entièrement. Ses yeux n'avaient quittés Chant du Lion que pour aviser ses frères de l'Ombre. Il lui avait semblé qu'une vie entière s'était écoulée. Tonnerre du Lion était devenu un fier guerrier. Les enfants d'Ardeur des Braises étaient aussi acérés que les ronces qui habitaient les buissons de leur territoire. Les jeunes apprentis avaient bien grandis. Et Coeur de Pluie était plus fort que jamais.

A la fin de la réunion, le grand guerrier s'était docilement retiré, suivant les siens jusqu'à leur camp. Il ne sorti de son état de torpeur que lorsque leur lieutenant leur demanda de continuer sans lui. Redressant la tête, le vétéran renifla, et ses oreilles pipèrent en tous sens. Ses inquétudes se concrétisèrent quelques foulées plus loin, alors qu'une odeur épouvantable lui saisit le museau. Cette senteur n'appartenait pas à l'un des leurs.

Tout s'enchaîna très vite. L'arrivée au camp. L'odeur de la peur, suivie d'une agitation sans nom. Oh... Tout cela, il l'avait vécu tant de fois... Ses longs crocs serrés, Dent de Sabre détailla les guerriers présents. Quand il perçu l'odeur de Coeur de Pluie, visiblement de retour, il se détourna. Son coeur loupa un battement. Cette... Fourrure. Il lui fallu quelques instants avant d'assimiler le fait que son clan avait perdu l'un de ses membres.

Et puis, l'entièreté de l'horrible vérité le frappa. C'était Hiver Ensoleillé. Ses yeux ambrés écarquillés, le guerrier resta figé. Non. Non. Ce n'était pas possible. Son ancien apprenti. Le frère de Coeur de Pluie. Enfin, il fût capable de bouger. Ses pattes le conduisirent vers le corps du défunt. Il n'osait même pas croiser le regard du second d'Étoile de Jais, ne pouvant imaginer sa souffrance.

Sous le choc, l'ancien mentor avisait celui qui avait été son apprenti et son ami. Lentement, il détailla chacune de ses blessures. Hiver s'était battu jusqu'au bout. Qui pouvait l'avoir mis dans un état pareil ? Lui qui possédait autant de force que de courage... Jamais Dent de Sabre n'aurait pu imaginer une telle chose. Il se souvenait de tout. De l'inévitable visite des territoires à ses côtés, de ses premières prises... Fermant un instant les yeux pour ne pas céder à l'émoition, le vétéran inspira un bon coup pour s'imprégner de l'odeur de son cher élève et ami.

« Je... Je suis désolé Cœur de Pluie... Elles... Elles ne sont pas là, il n'y a personne dans la pouponnière... »

Ses yeux se rouvrirent immédiatement. Quoi ? Comment ça personne ? Ou étaient passés les chatons ??! Les premières flammes d'une sensation qu'il connaissait bien se ravivèrent en lui. La colère. La haine. La volonté de déchirer une fourrure en y plongeant ses longues canines. L'horrible hurlement de Lune Givrée lui parcourut l'échine et lui arracha un frisson.

Qu'est-ce que ces monstres avaient osés faire à son clan... Dent de Sabre se rapprocha de l'attroupement de félins. Reflet de la Nuit fut la première à manifester son soutien au couple. Le vétéran ne prit pas la parole, se contentant d'adresser un regard aussi électrique que décidé à son fils de coeur lorsque leurs regards se croisèrent. Pétrissant le sol terreux du camp pour se calmer, il prit un instant pour passer sa longue queue sur l'épaule de Nuage d'Orage, qui était complètement déconfi par tous ces évènements.

Rapidement, une réunion de crise se déroula. Lune Givrée laissa éclater sa colère sur Jolie Biche, mais personne n'intervint, trop respectueux et compréhensifs vis à vis de la souffrance de la reine au pelage clair, qui avait déjà beaucoup trop enduré par le passé. Puis se fût au tour d'Ardeur de la Tigresse d'entrer en scène. Son intervention laissa un sourire satisfait à Dent de Sabre. Quelle guerrière elle était devenue. Après qu'elle ai échangé avec son frère, il vint se placer à leurs côtés.

« Je vous suis. Par quoi on commence ? »

Les longs discours n'avaient jamais étés son fort. Tout ce qu'il savait, c'est qu'il était encore debout, et encore capable de tuer. Si cela devait être la fin de sa carrière de guerrier émérite, qu'il en soit ainsi. Les chatons de l'Ombre seraient sauvés, même s'il s'agissait de la dernière chose qu'il ferait.


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MessageSujet: Re: VDC - Disparition des chatons (membres de l'Ombre)   VDC - Disparition des chatons (membres de l'Ombre) 3horlo10Lun 11 Déc 2023 - 21:23

disparition
C'est un brouhaha général qui le réveilla. Sur le coup, il ne se rendit pas compte que l'émotion négative qui teintait ces miaulements. Vaseux, il pensait à tort que la troupe qui revenait de l'assemblée était seulement heureuse d'y être allé. Lui même avait été fortement déçu de rester au camp. Tout frai guerrier qu'il était, il aurait bien aimé se pavaner un peu devant les apprentis des autres clan qu'il avait rencontré lors des assemblées précédentes. « Regardez moi ! Je suis guerrier maintenant ! Vous devez m’appeler Taches de Faon. »  Qu'il aurait été fier, de montrer la puissance du Clan de l'Ombre. Lui et sa fratrie, guerrier ? Plus rien ne les arrêterait. Mais Coeur de Pluie lui avait dit de rester. Il fallait qu'il surveille le camp, apparemment. De quoi, il n'en savait rien. Que pouvait-il bien se passer un soir d'assemblée ?

Beaucoup de choses, au final.

Il avait souris, avait fait remarqué qu'il était décidément le meilleur placé pour protéger le clan, et avait pris place à l'entrée pour le premier tour de garde, jetant des regards de temps à autres vers le jeune Nuage d'Orage qui patrouillait dans le camp. Ses oreilles restaient dressée sur son crâne, l'air jovial, tandis qu'il écrasait la déception qu'il ressentait à l'intérieur. Tout le temps qu'il resta assis là, bien après avoir vu les guerriers partir pour l'assemblée, il se rappela que des assemblées, il y en aurait d'autres, et son moral revint bien vite. Son frère, lui, participait à l'assemblée, et quand il rentrerait, Faon ne le laisserait pas dormir. Il voulait tout savoir, et il avait hâte qu'on le remplace pour qu'il finisse la nuit à dormir. Le temps passerait plus vite.

Alors quand il s'était réveillé, il n'avait qu'une idée en tête, sauter sur Tonnerre et lui demander de tout lui raconter dans les moindres détails. Mais au fur et à mesure qu'il revenait à lui, il comprenait que quelque chose n'allait pas. Ce n'était pas de l'excitation qu'il entendait. Mais de l'effroi. Il se leva d'un bond et remarqua qu'il était le seul restant dans la tanière des guerriers. Étaient-ils entrain de se faire attaquer ? Il entendit feuler à l’extérieur, et reconnu la voie de Lune Givrée. Petit Astre et Patte Nocturne ? Pourquoi seraient-il sans leur mère ? Figé par l'angoisse, il jeta un coup d’œil à travers l'entrée juste à temps pour voir la femelle grise se jeter sur Jolie Biche. Pourquoi semblait-elle être en deuil ?

Il lui fallu un instant pour comprendre. Un long instant. Et la voix d'Ardeur de la Tigresse confirma ses craintes : les chatons avaient disparus. Il voulu se jeter dehors, aider comme il le pouvait, mais ses pattes flageolantes peinaient à soutenir le poids de son corps et il ne put avancer. Est-ce que les petits allaient mourir ? Est-ce que le reste du clan était en danger ? Qui pouvait bien faire cela ? Il manquait d'informations et se mit à hyperventilé. Ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible. Ses yeux ne voyaient plus rien, plus rien que les visages des chatons. Ils étaient si petit. Une lune. Et Petite Némésis,  et les petits d'Etoile de Jais. Ils étaient à peine plus vieux. Et Nuage d'Orage et sa fratrie ? Ils venaient de devenir apprentis. Aurait-ils été kidnappés eux aussi, si les monstres avaient frappés quelques nuits plus tôt ?

Taches de Faon retomba lourdement dans son nid, le souffle court, le regard hagard. Il cacha son visage sous ses pattes, fermant les yeux, roulés en boule. Le clan penserait qu'il dormait, après tout, tous savait qu'il était le plus gros dormeur de Valeemar, il en fallait beaucoup pour le réveiller. Il ferait semblant de dormir, il reprendrait son souffle, retrouverait sa contenance, son sang froid. Demain, j'irais chasser pour tout le clan. Demain, je me battrais contre tous les étrangers que je croiserais. Mais pas maintenant. Pas maintenant pas maintenant pas maintenant.

Deux minutes. J'ai besoin de deux minutes. Il ferma les yeux, espérant que l'émotion passe. Deux minutes.
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MessageSujet: Re: VDC - Disparition des chatons (membres de l'Ombre)   VDC - Disparition des chatons (membres de l'Ombre) 3horlo10Ven 22 Déc 2023 - 22:45

Epine
VDC - Disparition des chatons (membres de l'Ombre) Signa-26

Le monde tournait, ses poumons s’étaient vidés de leur air brutalement, elle peinait à respirer à nouveau. Comme si elle venait de courir droit dans un mur solide comme du roc. Le mur de la réalité, elle comprenait à présent. Les pensées qui avaient agitées son esprit étaient anodines en sortant de l’assemblée ce soir là. Un peu d’inquiétude, transmise par les mauvaises nouvelles qui avaient retenti, mais la vieille guérisseuse pensait surtout à la fatigue qui habitait ses pattes, au froid de la nuit, et au plaisir que ce serait de se rouler dans un nid de mousse auprès des anciens avec qui elle dormait quand aucun malade ne requierait son attention. Des pensées méprisantes, méprisables, tandis qu'une tragédie se tramait.

Pourquoi avait-elle accordé sa confiance au monde un seul instant ? Elle pensait pourtant avoir appris la leçon. Mais la vie au clan était plus douce que celle de solitaire. Elle s’était laissée allée à cette sécurité nouvelle, à cette illusion de tranquilité, la possibilité d’une fin de vie paisible. Et voilà, le monde leur prouvait encore à tous dans le sang et la douleur que les erreurs ne sont jamais, jamais pardonnées.

Alors elle n’en fera plus. Elle se fait de roc, respire malgré tout. Si la réalité tape dur, ils seront plus durs encore. Il ne s’agit pas de son frère ou de ses chatons qu’ils pleurent ce soir, alors elle ne se laissera pas le temps de s’appitoyer. D’autres méritent toute son attention, à commencer par Lune Givrée dont les pleurs pénètrent les entrailles plus sûrement que le froid le plus mordant d’un hiver glacial.

Elle resta froide, silencieuse et droite tandis que tous écoutaient l’éclat de colère de Lune Givrée contre Rage de l’Amour. Oh, Epine serait bien la dernière à intervenir. Là n’était pas sa place et elle ne dirait donc rien, mais si il s’était agi de ses chatons, de sa propre famille, elle se serait jetée sur la fautive. Ardeur de la Tigresse prend la parole, des paroles dures et fortes. Sa petite fille deviant un modèle pour l’ancienne, elle est particulièrement fière d’elle. Ses yeux durs et pâles passent sur la mère de Petite Némésie sans même la voir, seulement concentrés sur Lune Givrée. Elle l’épaule sans mot dire dans son antre, lui prépare une litière en silence. Rien de ce qu’elle pourrait dire ne changerait la réalité qui s’est déroulée ce soir, l’absence de Patte Nocturne et de Petit Astre. Des graines de pavot et du persil, de quoi l’aider à se glisser dans un sommeil sans rêves et stopper sa production de lait. Voilà ce qu’elle lui proposera pour la nuit, autre que sa présence toute proche. Elle a aidé la pauvre reine à donner naissance, elle n’a aucune pudeur à se glisser tout contre elle pour la nuit, comme une reine veillant sur un chaton qui se rendort après un cauchemar.

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Rage de l’Amour
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MessageSujet: Re: VDC - Disparition des chatons (membres de l'Ombre)   VDC - Disparition des chatons (membres de l'Ombre) 3horlo10Mar 26 Déc 2023 - 2:11

RAGE DE L'AMOUR
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Parfois elle renaît. Je la sens remuer dans mes entrailles et de ses pattes martèlent mon ventre, étrangère intraitable au seuil de ma porte. Chaque fois je la lui ferme, pourtant chaque fois il me la faut obliger — je me ploie, me déchire et me brise. Dans mes ruines, sa vie. Je la paye en bouffées d’air, en lait maternel qu’il me faut donner, en toilettes rêches, mais mon dû s’arrête là. Celui de Lune Givrée, je le comprends alors que ses griffes me labourent le poitrail et que ses gémissements fendent à peine le coton qui me bourre les oreilles et me confine au monde, n’a jamais cessé d’être versé. Elle rend à ses enfants sa vigueur, son attention, ses sourires, sans rien attendre au change que leurs vies (la donne a changé). Certains s’élèvent de l’amour. De son foyer ronflant, ils en arrachent les braises sifflantes et se les collent au cœur pour ne jamais plus souffrir du froid, se brûlent les pattes pour faire rouler les ambres vers les autres.

L’amour me consume. Je m’en suis trop approchée pour lui faire confiance. J’en connais trop la morsure pour prétendre à ses braises – le voilà, le dû que je refuse à celle qui m’est sortie de la chair. Ne suis-je pas bonne mère, moi ? Ne suis-je pas protectrice ? Affronter les nuits froides sans chaleur aucune que celle de ma foi, traverser les blizzards sans rien dans mes tripes que ma faim, n’est-ce pas un héritage assez méritant d'être légué ? La garder des fournaises qui l’embraseront toute entière, n’est-ce pas le dû que je lui verse ? Vaut-il mieux apprendre à aimer, ou à survivre ? J'ai envie de lui vomir, à cette mère esseulée, je préfère la mienne vivante que choyée... mais ma bile m'étouffe avant que je n'ai pu former un son, et je m'écrase. Le mensonge est odieux, son poison coule déjà à flots immondes dans ma bouche et je frissonne, trop consciente que je ne puis en prononcer le moindre mot car je les sais faux. La préfère-tu vivante seulement ?

Je refoule immédiatement la question au fond de moi, dans les bas-fonds les plus rances de mon être, les planchers sur lesquels je ne m'échoue qu'au creux de mes nuits. Je  m'hérisse, me raidis, jette un coup d'oeil frénétique par-dessus l'épaule de Lune Givrée, pour m'assurer que rien de ces tourments ne transparaît. Mais je ne rencontre, autour de moi, que les regards pesants de nos camarades, silencieux, approbateurs dans leur passivité de l'éclat de désespoir de Lune Givrée, autant d'échos des critiques que celle-ci me jette à la figure, autant d’œillets sur mon âme : l'idée d'être vue me terrifie, m'est soudain  insupportable. D’instinct, je glisse ce masque (saurais-je le distinguer de mon reflet ?), mes traits se lissent, et il me semble partir.

Ce sont des papillonnements de paupières, un halètement entre deux bouffées, un flottement suspendu dans le vol d’une hirondelle : ces moments-là ne durent jamais plus longtemps que quelques battements. Au creux de ces secondes hors de tout, je deviens mon voyeur. Soudain arrachée à corps, je n’en suis plus que spectatrice, exuvie maladive, voyeuse morbide – c’est une opération brutale, impitoyable. Comme tous ces camarades qui m'entourent, je deviens passive.

Je me vois face à Lune Givrée. Je me vois l’être, mais n’y suis pas ; tout coule autour de moi comme autant de rivières noires et silencieuses. Les pupilles étincelantes des guerriers – mes compagnons – prêts à rallier bannière, les visages défaits des plus jeunes ou de ceux qui se croient coupables. Mais c’est moi, la coupable. Détachée, je pense à Tâche de Faon et Nuage d’Orage. Je connais le premier trop bien pour le savoir rongé de remords (j’irai lui parler), le second pas assez pour m’épuiser à y penser. N’est-il pas l’ami de Némésie ? Je ne le lui ai jamais demandé.    

Seule dans mon tête-à-tête immonde avec mon miroir, Lune Givrée m’assène des mots qui ne me parviennent qu'en bribes. Je n’ai néanmoins pas besoin d’entendre ses paroles pour en connaître la teneur — il me suffit de lire son visage, creusé par une rage qui ne lui sied pas. Mon drapeau à ses épaules, ma profession sur sa langue. Les caractères doux et réservés ne savent supporter le poids de la colère que dans des élans qui ne les portent jamais bien loin – déjà elle me tourne le dos et s’en va, le pas lourd et défait, disparaître entre les arbres recroquevillés de l'antre d’Épine. Voilà que l'amour qui la réchauffait vient de l'accabler des longues nuits glacées de son absence — j'ai presque envie de lui emboîter le pas et lui enseigner à oublier les braises pour se nourrir de cendres. Peut-être est-il un peu trop tard pour un nouveau régime. N'a-t-elle pas trente lunes passées ? Mon aînée de douze. Elle pourrait être ma mère. Un trait brûlant m'aiguille le coeur et j'ai presque décidé de la suivre qu'une fourrure écaille de tortue s'engouffre à sa suite, bourrasque impériale, suivie de la vieille guérisseuse elle-même. Suite à leur départ, un silence assourdissant s'abat sur le camp.  

Je prends conscience, avec un certain détachement, du flot chaud qui me ruisselle dans les yeux et macule ma fourrure de tâches sombres. Un instant je songe à aller chercher Épine, mais je crois bien qu'elle m'empoisonnerait, si je lui en donnait l'occasion : les blessures n'ont l'air que superficielles. Je me résous à donner quelques coups de langues vains. Le goût métallique me prend la bouche, m'étourdit les sens un instant. Cet engourdissement passager me ramène brutalement les pattes sur terre, et je prends conscience que je suis toujours au centre de l'attention suspendue du demi-cercle de félins groupés autour de la pouponnière : je sens mes pattes avancer d'elles-mêmes, me soustraire de la scène accablante. Le cercle se fend pour me laisser passer. Aucun ne m'adresse la parole et je n'adresse la parole à aucun : je ne m'arrête, qu'un instant, devant le chat au poil ras, en statue de pierre à quelques pas de la pouponnière, là où sa compagne l'a délaissé pour passer sa colère sur moi.

« La responsabilité est mienne, » mon murmure est de notes dansantes, aériennes, de cette élégance impersonnelle dont j'ai fais mon fer de lance dans mes retranchements. Il m'a sauvé du regard impitoyable du monde, du mien, plus cruel encore, plus de fois ces cinq dernières lunes que je ne le peux compter, mais je me surprends ce soir à en haïr la distance qu'il m'impose de tenir dans sa légèreté. Juste assez audible pour que Coeur de Pluie seul soit dans la confidence de ces paroles qu'il me coûte de puiser au fond de moi — là où ma compassion règne en lac vierge. Si cette eau pouvait laver ses blessures, à lui et la mère éplorée qui vient de m'écorcher la chair, si je pouvais offrir à Étoile de Jais et Poésie des Ours d'épancher leurs larmes dans ce bassin qui avait un jour, je le savais pour m'y être abreuvée de tout mon soûl, été sans fond...  « Et si je le pouvais, je m'en approprierai toute entière la douleur. Je ne le peux, » j'achève simplement.

Je n'offre pas d'issue, pas de paroles d'espoir ni de promesses que je ne saurais faire que sonner creuses. Notre lieutenant a vu trop de saisons et trop d'afflictions pour que les assurances d'une guerrière fautive aient aucune chance d'atteindre ses oreilles. Je ne garde que la vague espérance, alors que je traverse le camp vers la tanière des guerriers, que Coeur de Pluie saurait, à la résolution de tout cela, dans un jour, une lune, une saison, reconnaître à mes paroles leur sincérité inavouée. Peut-être alors sa rancoeur s'émousserait, comme le font toutes choses sous la marche temps (pas la douleur, jamais, et s'ils perdent leurs enfants par ta faute, sois-en sûre que leur haine ne saura s'essouffler).

Pourtant, brièvement je me laisse aller à y penser — qu'il est aisé, de se sentir désolée pour les autres, qu'il est facile de se glisser dans la peau des parents accablés. Plus facile que de faire face à la tempête silencieuse qui fait rage en moi. Je ne pense pas à la fleur arrachée de ma litière et évanouie à la faveur de l'obscurité, des desseins opaques d'étrangers dont la puanteur remplit encore la pouponnière, de mes erreurs. Je refoule Petite Némésie avec mes questions aux réponses inavouables, dans cette boîte de Pandore que je sais, je n'ouvrirai qu'une fois seule, armée de faim et de foi seules, au milieu du blizzard.

Au centre du camp, un instant, mes pas font halte. La fourrure crème d'Hiver Ensoleillé a pris la poussière, que j'inhale de plein fouet lorsque je pose mon museau contre son épaule.

« Que le Clan des Étoiles veille sur toi, » je chuchote, « et puisses-tu trouver repos dans les plaines éternelles. »

Je n'ose lever le regard vers la voûte céleste - noire, impénétrable, amoncelée de nuages décharnés et blafards. Un immense gouffre qui fait naître un long frisson sur mon échine et me fait presser le pas — je précipite ma course affolée dans la tanière des guerriers, et me jette sur ma litière, le coeur battant, un cri de terreur silencieux enfoui dans la gorge, haletante pour une bouffée d'air. Ils me voient, ils me voient, qu'ont-ils dans leur jeu ? Épuisée, je me laisse tomber au fond de l'antre, non loin de la forme que je devine être celle de Tâche de Faon — je refoule l'envie d'aller me rapprocher de lui, d'un visage familier, chasser ces terreurs étoilées que je sens fondre sur moi dans leurs jeux macabres. Couchée sur ma litière, j'entreprends maladroitement de tarir les suintements qui me tenaillent, loin des rumeurs du camp qui gronde : les voix fermes s'élèvent et l'air crépite. J'espère simplement que le sommeil me prendra avant que l'orage qui se profile à l'Ombre n'éclate.



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