Sujet: VDC - Disparition des chatons (membres du Tonnerre) Sam 30 Déc 2023 - 19:57
Disparition des chatons du Tonnerre
En rentrant précipitamment au camp, c’est un silence de mort qui accueille les guerriers du Tonnerre, à la suite de leur escapade sur les terres de la Lune. Aucune voix ne leur répond, et seuls les hululements d’un hibou au loin vient briser le silence.
Les guerriers qui devaient surveiller le camp ? Disparu. Et la pouponnière… Entièrement vide. Une voix se fait entendre et on finit par retrouver Petit Gris et Petite Blanche ayant réussi à s’échapper mais à part ça rien du tout sauf une légère odeur de cannelle. Le tour d’Elixir de Belladone a réussi. Les chatons du Tonnerre ont bel et bien été kidnappés.
HRP:
Voilà du coup le VDC pour le Tonnerre ! Tous les personnages du Tonnerre sont invités à répondre, qu'ils soient restés sur place ou partis kidnapper Œil Glacé, mais dans tous les cas, les chatons ont tous disparu et ne restent que Petit Gris et Petite Blanche
Étoile de Venin Habitué.e.
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Sujet: Re: VDC - Disparition des chatons (membres du Tonnerre) Jeu 4 Jan 2024 - 18:34
vie de clan disparition des chatons
Ame de Venin tremblerait de fureur si elle n’était pas occupée à courir. Ils leur avait rendu Oeil Glacé. Pas une question ne lui avait été posée, pas une écorchure sur son pelage de jais, rien. Elle était repartie et les chefs avaient l’air d’avoir décidé d’oublier l’affaire. Mais pas elle. Oeil Glacé savait quelque chose, elle le savait. Elle qui connaissait Croc du Renard ne pouvait être innocente. En aucun cas. Mais l’adrénaline de la bataille avait pour l’instant été remplacée par l’adrénaline de la peur. Etoile Embrasée ne s’était pas étendu, mais il n’en avait pas fallu beaucoup pour que les guerriers qui l’accompagnaient comprennent. Les chatons venaient d’être enlevés.
Elle devait s’empêcher de devancer les guerriers les plus blessés, restant à la tête du groupe aux côtés de son chef sans pour autant laisser les plus lents trop à l’arrière. Le retour au camp lui parut durer des heures, beaucoup plus long que l'aller. Et quelle ne fut pas sa surprise, son désarroi, de voir l’entrée du camp sans surveillance. Des miaulements désespérés se faisaient entendre de l’intérieur. Où était Amour Interdit ? La lieutenant eut peur de trouver son corps disloqué au milieu du camp.
Mais il n’en était rien, et la lueur qui illumina son regard quand elle rentra dans le camp aurait presque pu mettre feu à la forêt. Amour Interdit n’était pas là. La mère esseulée pleurait, brisée. Autour d’elle, les autres reines lui tenaient compagnie, mais que pouvaient-elles bien faire face à la peine que ressentait Révolte des Vents ? Immédiatement, Venin parcourut le clan du regard à la recherche de son neveu, le trouvant sain et sauf au porte de la pouponnière. Derrière lui, Petite Blanche était elle aussi présente.
Le soulagement qu’elle pu ressentir en cet instant fut très vite écrasé par la rage qui lui emplit le torse. On leur avait volé leurs chatons. Leur chair, leur sang, leur dynastie. On était rentré dans leur camp, sans que personne ne s’en aperçoive, et on avait retourné leur pouponnière. Comment cela avait-il pu arriver ?
“Où est Amour Interdit ?” Son miaulement s’éleva dans toute la forêt. Les regards de ses camarades restés au camp lui indiquèrent qu’ils n’en savaient rien. Pas d’odeur de sang, pas de signe de combat. Était-il partit ? En cette période compliquée ? Laisser le camp sans surveillance seulement deux jours après la mort de sa sœur. Le traître. Le lâche. Ses griffes labouraient le sol à chacun de ses pas, comme elle les plongeraient dans sa fourrure à son retour.
La grise s’approcha de Petit Gris qui la rejoignit à mi-chemin. Elle lui lécha le haut du crâne puis se plaça face à son clan, le petit entre les pattes. C’était elle la lieutenant maintenant. A elle qu’ils devaient tous rendre des comptes. Elle feula : “Est-ce que personne ici ne sait surveiller un camp ? Personne ici ne sait sentir l'arrivée d'inconnus ? Êtes vous tous des incapables ou allez vous me faire croire que les petits sont tous partis tout seul ?”
Son regard se tourna vers Mésange. “Tu devais rester au camp ! Regardes ce que ta décision à causer ! Tu aurais pu empêcher cela mais tu as préféré désobéir à ton chef !” finit-elle en crachant, lançant un dernier regard dédaigneux vers la guerrière.
Son œil la faisait souffrir le martyr.
“A partir d’aujourd’hui je ne veux plus personne qui sort du camp seul,” continua-t-elle la fourrure hérissée, ses miaulements féroces résonnant entre les arbres. Nul doute qu’il leur faudrait chasser un peu plus loin sur leur territoire pour pallier au bruit qu’elle créait mais cette nuit, elle n’en avait que faire. “Les apprentis ne sortent accompagnés qu’avec l’accord de leur mentor, je veux pouvoir savoir où vous êtes à chaque instant. A partir d’aujourd’hui je me fiche de ce que font les autres clans aux frontières, tout le monde se concentre sur les chatons. Si vous n'êtes pas en train de ratisser le territoire à leur recherche, vous chassez, et si vous ne chassez pas, vous cherchez les petits. Pas de repos tant qu’ils ne sont pas de retour chez nous.”
Elle lécha le sang qu’elle sentait couler sur ses babines avant qu’il ne goutte sur le petit. ”Je veux deux guerriers en garde dans le camp à tout instant, un à l’entrée, l’autre en patrouille autour. Le premier qui quitte son poste sans autorisation ou sans relève aura affaire à moi.
“Tous ceux qui ont participé à la bataille, allez voir Ombre des Chouettes.” Elle se tourna vers le guérisseur, pour une fois sans aucune aversion à son égard, trop préoccupée par ce qui venait de se produire. Et après tout, il avait rempli son rôle aujourd’hui. Il avait ramené leur chef à la vie. “Tous ceux qui peuvent courir ou se défendre, envois les moi. Je veux qu’on parte à leur recherche maintenant. Pendant que les odeurs sont fraîches.” La tigrée balaya ensuite le camp de son regard ardent, s’arrêtant sur chaque guerrier qui la regardait. “Les autres, vous me suivez.”
Un dernier regard vers le guérisseur, une voix plus basse. “Je viens pour mon œil juste après. Je ne ressors pas ce soir.” Elle garderait le camp toute seule s’il le fallait. D’un petit coup du museau, elle poussa Petit Gris vers sa mère, lui indiquant d’aller la rejoindre avant de se mettre en marche vers l’entrée du camp. Il fallait qu’elle organise des patrouilles de recherches, qu’elle remplisse la pile de gibier, qu’elle assure la sécurité de ses camarades même s’il la démangeait de leur arracher la fourrure pour leur faire payer leur incompétence.
Elle passa devant Etoile Embrasée et s’arrêta devant lui. Que pouvait-elle lui dire ? Il venait de perdre une vie. Perdre ses chatons. Perdre sa fille, sa lieutenant. Venin ne pouvait pas imaginer ce qu’elle pourrait bien ressentir s’il arrivait quoi que ce soit à son neveu. Elle avait eu de la chance aujourd’hui. Son chef, lui, n’en avait pas eu autant. Elle finit par hocher la tête. “Vas te reposer. Tu pourras aller voir les autres chefs demain si tu le veux, mais cette nuit, je me charge de tout.” Puis elle repartie attendre que les guerriers en état de patrouiller la rejoignent.
@tonerre + lune 1212
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La Venimeuse et le Silence:
Il faut, autant qu'on peut, obliger tout le monde : On a souvent besoin d'un plus petit que soi. De cette vérité deux fables feront foi, _______Tant la chose en preuves abonde. _______Entre les pattes d'une Venimeuse, Un Silence sortit de terre assez à l'étourdie. La Reine des animaux, en cette occasion, Montra ce qu'elle était, et lui donna la vie. _______Ce bienfait ne fut pas perdu. _______Quelqu'un aurait-il jamais cru _______Qu'une Venimeuse d'un Silence eût affaire ? Cependant il avint qu'au sortir des forêts _______Cette Venimeuse fut pris dans des rets, Dont ses rugissements ne le purent défaire. Sire Silence accourut, et fit tant par ses dents Qu'une maille rongée emporta tout l'ouvrage. _______Patience et longueur de temps _______Font plus que force ni que rage.
Merci Givrou pour ce cadeau
Lune Givrée Accro.
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Sujet: Re: VDC - Disparition des chatons (membres du Tonnerre) Ven 5 Jan 2024 - 11:29
Etoile Embrasée
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Ses pas martelaient lourdement le sol, c'était à peine si il parvenait à respirer, son épaisse masse fondait l'air avec toute l'urgence et la détresse de la situation, ses yeux, réduit en deux fentes fixaient un point invisible sur l'horizon, et ses pensées divaguaient dans une aura sinistre. Tous ça, c'était vain. Il le savait, il le savait depuis l'instant même ou il avait rouvert les yeux sur le monde, pourtant une lueur d'espoir subsistait au fond de son cœur. Après tout, ses enfants avaient hérités de ses gênes non ? Il y avait peut-être une mince chance que l'un d'entre eux puisse s'échapper ? Les chatons du Tonnerre sont fort et malin, il avait envie d'y croire. Les vestiges de la précédente bataille et de l'escarmouche était loin à présent dans son esprit. Il avait agis bêtement et sans réfléchir, il savait que ses actes étaient loin d'être digne de son rang. Mais voilà, la personne qui l'avait possédée ces derniers jours n'était pas lui-même, c'était sa rage, son désarroi et son désespoir qui avaient prit les commandes dans son corps. Il serra la mâchoire, furieux d'avoir pu se laisser autant dominer par ses émotions. Jamais de sa vie il n'aurait pensé être capable de perdre la tête, lui, qui été de nature si froide et placide.
Bientôt les premiers arbustes qui annonçait l'arrivé de la troupe au camp firent leurs apparitions dans les champs de visions, et Etoile Embrasée se précipita davantage. Ce qu'il redoutait le plus, c'était ce qu'il allait découvrir. Et si Révolte des Vents & Amour Interdit avait été tués ? Sa gorge se noua et il eut un vertige en y pensant. Il n'osait même pas imaginer à ce qu'il ferait si c'était le cas. Mais le spectacle qui s'offrit à lui lorsqu'il pénétra dans l'enceinte du Clan le surpris. Aucune effluve de sang ou de combat, comme si les solitaires étaient venus et s'étaient simplement servis comme chez eux. Il finit par voir sa belle et délicate Révolte des Vents qui reniflait dans un coin du camp, deux boules de poils à ses côté, et ne mit pas longtemps à reconnaître Petit Gris et Petite Blanche. Mais aucun de ses chatons n'étaient en vu. Pas même la fourrure éclatante de Petit Feu, la silhouette délicate de Petite Brise, la carrure robuste de Petit Zéphyr ou encore l'expression rêveuse de Petit Alizé. Et même la présence d'Amour Interdit manquait. Où était-il ? Pendant quelques minutes, il craignit le retrouver à moitié mort dans un coin du camp comme lorsque Mélodie des Etoiles avait retrouvé le corps ensanglantée de Flocon de Neige, mais après avoir retourné de long en large le camp, les félins du Tonnerre ne trouvèrent la trace du matou tigré nul part.
Âme de Venin prit rapidement les devants de la situation, elle donna des directives par ci, interdisant la sortie du camp à qui ce soit, un ordre qu'il avait lui même donné quelques jours auparavant mais que visiblement certains s'étaient empressé de transgresser aussitôt. Une question demeurait cependant dans sa tête ; qu'en était-il de son fils, Amour Interdit avait-il simplement fuit son Clan ? Avait-il abandonné les siens dans un acte de mollesse ? Il voulait comprendre. Pourquoi ? Le jeune tigré n'avait jamais été très brave, enfant, ça avait été le plus peureux et timide de la portée, pourtant, jamais il n'aurait pensé qu'Amour Interdit pouvait faire preuve de lâcheté. A cet instant, il ignorait ce qu'il ressentait. De la colère ? De la déception ? Il n'arrivait plus à différencier les émotions dans sa tête, l'enchainement de drames était trop pour lui. Il était las et fatigué. Il jeta un coup d'œil à Venin qui occupait son poste à la perfection, lui déléguer son rôle le temps d'une nuit était tout à fait envisageable oui et il la remercia d'un mouvement de la tête lorsqu'elle lui indiqua de se reposer. Pourtant, il le savait, il ne parviendrait pas à trouver le sommeil. Les cauchemars l'envahiraient aussitôt.
Il prit le chemin de la Pouponnière d'abord, et enfouit son visage dans le flanc de sa douce. Je vais les retrouver, je te le promets Révolte, moi debout, je n'abandonnerais jamais, sans relâche, je ne dormirais plus, chaque minute de ma vie sera dédié à la recherche de nos petits, chaque seconde de mon existence servira à les retrouver. Puis il lui lécha le haut du crâne et sortit aussitôt de la Pouponnière, il alla trouver Âme de Venin.
“- Je veux savoir ce qu'il s'est passé. Je veux que tu envoies deux félins sur les traces d'Amour Interdit et je veux qu'on sache où il est parti. Et surtout pourquoi il a disparu de son poste. Il grogna, furieux, si ce lâche à décider d'abandonner son Clan, alors ce n'est plus mon fils. Et surtout, il ne fait plus parti du Clan du Tonnerre. Il marqua une dernière pause avant d'ajouter ; je vais faire un tour, j'ai.. J'ai besoin de prendre l'air. ”
Il se retourna sans plus d'explications, les épaules crispées et les muscles tout entier de son corps, tendus, il foula le tunnel de ronces en vitesse et fila à toute vitesse dans un direction inconnu, suivant ses pulsions, sa colère, sa tristesse, son désespoir même. Dans sa course effrénée, les branches basses lui fouettèrent le visage, les brindilles s'accrochaient dans sa fourrure épaisse et bientôt, lorsqu'il fut assez éloigné du Camp et s'assurant qu'il était bien seul. Il hurla de toute ses forces, vidant tout ce qu'il avait sur le cœur, son estomac se joignit au spectacle et il rendit tout son repas, ses cris saccadés se mêlant aux bruits gutturaux de sa gorge qui se convulsait. Puis, épuisé, il s'étala sur le sol et pleura. Son corps fut prit de soubresaut tant il pleurait comme un enfant, les larmes creusaient des sillons rougeâtres sur ses joues, il pleurait de tout son soûl, de toute les dernières forces qu'il lui restait, parce qu'il était bien minable à présent. Ah, il était beau le fier et valeureux Etoile Embrasée, il était beau à pleurnicher comme un enfant, lamentable qu'il était oui, pathétique même. Il se recroquevilla, terrorisé à l'idée du futur. Il suppliait presque les étoiles, de quoi ? On n'entendait à peine les mots incompréhensible qui s'échappaient de sa bouche. Mais Etoile Embrasée n'était plus que l'ombre de lui même.
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Nuage Automnal Habitué.e.
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Sujet: Re: VDC - Disparition des chatons (membres du Tonnerre) Ven 5 Jan 2024 - 14:09
Idylle des Flammes Une seconde d'inattention, et notre monde s'écroule.
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La déchéance d'un monde. Sa dépravation longue, lassante, presque fade, dénuée de tout attrait. Ce monde, ils l'avaient perdu dès la naissance de ces êtres. Dès la naissance de l'Ombre Blanche, du Venin Mortel, et de l'Animal Rusé. Tant d'espoir les avaient abbrités fut un temps. Mais sans succès. Qu'avaient-ils semés ? Oh, énormément, tout ce qu'ils possédaient, mais malheureusement, la tempête avaient dévasté leurs chères récoltes. Les voilà maintenant dépossédé de tout leur biens, que tragique soit la chose. Et moi dans cette histoire ? Ne fais-je point parti de ces semeurs, ayant de trop grands rêves ? Irrémédiablement, nous, les clans, avions agit en trop songeur.
Ma patte se mouvais cruellement sur le côté, traînant disgracieusement au sol, sans que j'en puisse avoir l'usage. Bien que je la sente encore, évidemment, mais la douleur était si forte, que la déplacer m'étais pour l'heure impossible. Parfois, je me dis que ces chats de bipèdes, ces domestiques bon à bouffer de la pâtée sans goût, n'ont pas si tord finalement, de rester parmi ces créatures. Ici, nous n'avons pas une seconde de répis, pas une seconde pour souffler. Seulement nous et nos problèmes, notre destinée que nous nous devons de régler par nos propres moyens. Parfois je me demande, ce qui se serait passé si je n'aurais pas vécu dans un clan. Aurais-je évité la tourmente de ce monde ?
Dans le silence lourd du camp, les pleurs des parents dont la perte de leur petits les attristent percent la nuit, tel un nocturne mélancolique briserai n'importe quel cœur. Mes pas lourds, étouffés, finissent par me porter à l'ouverture de ce dernier, faisant partie du cortège arrière, ceux ayant été trop blessé pour aller aussi vite que les autres. Je ne veux pas me l'avouer.
le vide. Le même vide qu'il y avait dans les yeux de Passion Ardente.
La puissante cannelle pénétra tout à coup mes narines, emplissant ma tête de son parfum. Comme si il m'assénait de violents coups, mon crâne me lançait. Je voulais me débarrasser de ce parfum, de cette trace avant inexistante, de cette preuve du passage sans foi ni loi de cette troupe, dévastant le moral de tout le félins.
Je vit le lâche à l'origine de cette décision, de cette opération sans raison, inutile. Nous n'en avons rien obtenu, rien gagné, mis à part des blessures encore plus profondes que celles de nos cœurs, en témoigne mon corps et mon visage meurtris. Je le vit vide de tout espoir, abbatu, se diriger vers la pouponnière après que sa seconde lui ai glissé un mot. Cette même seconde qui, quelques minutes plus tôt, avait blâmé ses guerriers, alors que les véritables fautifs, étaient elle-même et son supérieur.
"-Âme de Venin. " Elle marqua une pause, avant de reprendre. Tu n'as absolument rien à leur reprocher. Certes certain guerriers ont désobéi, mais il en revient que les véritables fautifs sont vous, et uniquement vous. Si vous n'aviez pas décidé de lancer cette opération par pure cupidité, si vous n'auriez pas eu l'idiotie de croire ne serait-ce qu'une seule seconde que cela allait fonctionner, ou encore que Œil Glacé detenait ne serait-ce qu'une seule information, tout les chatons auraient étés encore dans les bras de leur mère à l'heure actuelle. "
J'eu un rire vide, peut-être de dégoût, de rage ou de tristesse, ou même les trois en même temps. Mes pattes, ou au moins trois d'entre elles, s'actionnèrent d'elles même, et me portèrent à moins d'une demie longueur de queue de la tigrée. Arrivée à son niveau, mes paroles n'étaient plus simplement dures, mais agressives. C'était de leur faute, et maintenant nous devrons tous en payer le prix.
"-Écoute moi bien Âme de Venin, car je ne le répéterai point. Tout cela est de votre faute ! Si vous n'auriez pas fait cette stupide erreur, les chatons se seraient bien portés dans le pire des mondes certes, mais auraient au moins été avec leur parent. Est-ce que tu les imagine, est-ce que tu les entend pleurer, appeler leurs parents, crier de détresse dans un endroit inconnu dans lequel des félins cupides pourraient à tout moment les tuer ? TU LES IMAGINE ?! Moi oui, très bien même ! Ma sœur est morte, et je le regrette du plus profonds de mon âme, je l'avoue. Mais j'avoue également que tu ne mérite pas ton poste, Âme de Venin. Ce poste ci, allait à Passion Ardente. Bien plus sage que toi, alors que tu la dépasse de bien des Lunes. Elle au moins, aurait pris la bonne décision. Elle souffla marqua une pause avant qu'une larme de sang goutte d'un de ses nombreuses plaies, s'échouant tristement sur le sol. J'ai besoin de discuter avec ton neveu. Je veux savoir ce qu'il s'est passé précisément, et que cela te plaise ou non. Ensuite j'irais voir Étoile Embrasée. Je dois lui parler des évènements récents.
La femelle souffla enfin. Elle ne s'entendait plus penser, mais cette voix dans sa tête, qui elle, réclamait vengeance, elle lui calmait d'agir de suite. Passant son regard sur tout le monde, elle perçu Nuage de l'Acacia. Elle avait peut-être été injuste avec elle durant la bataille, mais le moment n'est pas aux excuses. D'un regard entendu, elle lui fit comprendre de se préparer au moment où elle viendrait vers elle. Elle voulait chercher les petits ce soir, blessée ou non, elle le ferait.
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Nuage de l'Acacia Connaisseur.euse.
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Sujet: Re: VDC - Disparition des chatons (membres du Tonnerre) Ven 5 Jan 2024 - 17:07
Nuage de l'Acacia était sous le choc. La vision cauchemardesque de la bataille, puis des chefs tombants dans le vide repasser en boucle dans sa mémoire. Elle revit Idylle des Flammes crié, apparemment blessé. Elle avait failli sauté pour lui porter secours, mais c'était ravisé. Elle ne sais pas nager.
L'apprentie crème avait alors attendue son chef près des autres et avait suivi le cortège en restant près de la femelle à la fourrure de feux, la soutenant si elle en avait besoin. Elle savait - ou du moins elle en était persuadée - qu'Idylle des Flammes allait la grondé. Peut-être même lui faire des reproches, mais là, elle n'en avait que faire. Ils avaient enlevé leurs chatons ! La crème n'était pas rancunière, n'aimait pas jeter la faute sur les autres, mais si Âme de Venin et Étoile Embrasée n'avait pas ordonné cette injustice, ils seraient encore là !
Si elle s'attendait à ce qu'elle vit, elle resta quand même bouche bée. Pas un piaillement. Pas un bruit. Un silence de mort, perturbé par les pleurs des Reines.
Un instant, elle eût envie d'éclater en sanglots, de crier sa douleur au monde, puis se fut la colère qui l'emporta. Contre les Solitaires, mais aussi et surtout contre Âme de Venin. Nuage de l'Acacia l'avait vue se battre contre le Lieutenant adverse ; et elle avait étée horrifié de voir la tigré se battre avec une telle sauvagerie, n'ayant pour seul but de faire du mal aux autres.
Et là, se fut le mot de trop. La borgne invectiva ses guerriers, leurs reprochant l'enlèvement des chatons. Pour l'apprentie, se fut trop. Elle dit :
« Peut-être que si tu voyais encore avec tes deux yeux, tu verrais que personne n'est fautif, si ce n'est toi et toi seule. »
Malheureusement, elle n'était qu'apprentie et n'avait pas son mot a dire. Cette phrase ne franchie pas la barrière de ses lèvres. Ce n'était pas ses affaires et puis elle vit Idylle des Flammes aller a la rencontre de la Lieutenante.
Nuage de l'Acacia ne quitta pas ses supérieurs des yeux, une lueur pleine de reproche et de haine pour l'une, une lueur admirative et fière pour l'autre.
Quand l'échange fut finie, elle croisa le regard de sa mentor, qui lui signifia qu'elles parleraient plus tard. Pour l'heure, elle devait aider le Clan.
Elle se dirigea donc vers le Guérisseur, attendant qu'il ne soit pas occupé pour venir le voir. Elle n'avait que des égratignures et attendit patiemment.
Lune 1212 Ft le Toto Nuage de l'Acacia grimpe en #B8860B
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Nuage de l'Acacia
Petit Pyrope
Un grand merci a Indy, Cloud et Nem
Autour des Cimes Bavard.e.
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Sujet: Re: VDC - Disparition des chatons (membres du Tonnerre) Sam 6 Jan 2024 - 3:14
disparition des chatons
lune 1212 - plume de mésange & le clan du tonnerre
Le chemin était identique à celui qu'elle avait emprunté quelque temps auparavant. Quelques heures ? Quelques minutes ? En plissant les yeux, elle était presque sûre de pouvoir déceler ses propres traces. Mais ses pattes soutenaient le pas rapide et précipité du groupe, et le temps lui manquait. Cette chose après laquelle elle ne souvenait pas avoir couru. Ce soir, le temps leur manquait à tous. Cette chose intangible qui provoquait la floraison des fleurs, qui faisait éclore les bourgeons de la forêt, qui avançait la course du soleil et de la lune dans le ciel. Oui, cette chose-là leur avait filé entre les pattes, susurrant constamment à leurs oreilles la même et unique phrase : plus vite, courez plus vite. Pourtant, la célérité avec laquelle le moindre des guerriers comme des apprentis balançait leurs pattes aurait pu faire pâlir n'importe quel autre clan. Les paroles d'Etoile Embrasée et Souvenir des Etoiles avaient été d'une clarté limpide. Ce n'était pas seulement l'avenir du clan qui s'était volatilisé ; c'était celui de tout Valeemar.
Le calme avec lequel elle avisa l'entrée du camp n'avait rien à voir avec celui de ses camarades. Le groupe se disloqua, les bruits des premières cavalcades solitaires se firent entendre. Puis les premiers pleurs. Les premiers cris. Elle laissa les autres la dépasser, veillant du coin de l'œil à ce que les blessés ne soient pas trop distancés et ferma la marche. Elle fut dans les derniers à pénétrer l'entrée, bravant la barrière d'un pas lent et pondéré. Les autres y verraient peut-être de l'indifférence. Du dédain. Une révolte quelconque. Mais ce n'était que son pragmatisme qui se montrait sous son jour le plus laid, comme tacherait sur le sol une ombre en plein soleil. Parce qu'elle savait. Elle savait qu'à partir du moment où les étoiles avaient parlé, il n'y aurait plus de retour en arrière possible. Elle savait pertinemment qu'il ne servait à rien de courir plus vite, tout comme la colère qui éclaterait bientôt ne serait qu'un exutoire vain. Elle savait que rien n'aurait pu changer le cours des choses. Sa mort ? Non, son cadavre n'aurait pas barré le passage de ceux ou celles qui avaient enlevé les chatons. Le corps ensanglanté de Flocon de Neige n'avait pas fait la différence. Néanmoins, tout cela n'enlevait rien aux faits, à ce que sa présence aurait pu empêcher ; peut-être, ou peut-être pas. Et c'était ça, ce nœud qui froissait son cœur comme une vulgaire feuille morte.
Le miaulement d'Âme de Venin lui fit réaliser que le dernier guerrier avec lequel elle s'était entretenue avant de partir s'était lui aussi évaporé dans la nature. Mais aucune odeur de sang ne confirma sa rencontre avec les kidnappeurs. Seule son absence était immanquable. Tout comme celle des chatons. Et elle était probablement la dernière à les avoir vus. Elle s'arrêta brusquement, récoltant au passage un grognement de la part de Griffe d'Ours qu'elle venait de bousculer, le revenant se trouvant juste derrière elle. Elle observa l'immense matou la contourner tout en lui donnant un regard noir, puis se diriger cahin-caha vers Ombre de Chouettes. Quelques secondes passèrent encore et la voix de sa tante résonna dans tout le campement. Son ton grinçant n'épargna personne, invectivant les quelques félins restés dans le camp. Intérieurement, elle se demanda si sa tante se rendait compte de la portée de ses paroles. Qu'elle la prenne en grippe était normal, attendu même. Qu'elle insulte les guerriers et reines restés sur place ? Qu'elle les accusent sans même se remettre en question ? Qu'elle les traitent comme des incapables ? Ça oui, le tact n'était pas un trait faisant partie de leur famille.
Entre temps, les félins du clan s'étaient dispersés, certains se rendant auprès de son frère, d'autres s'amassant non loin de l'entrée et attendant l'arrivée d'Âme de Venin. Elle n'avait pas fait attention et ne savait pas si le discours de la lieutenante avait provoqué d'autres réactions. Elle vit Etoile Embrasée ressortir de la pouponnière et échanger quelques rapides mots avec la lieutenante grise avant de partir en trombe vers l'entrée. Une fois encore, son cœur se serra pour son ancien mentor. Si jamais elle devait des excuses, se serait à lui et Révolte. Secouant la tête, elle allait se joindre au groupe de guerriers quand elle fut bousculée à son tour par une masse au poil épais et grisâtre qu'elle identifia rapidement comme le solitaire qui était revenu dans leurs rangs seulement quelques jours auparavant. Griffe d'Ours. Elle souffla des naseaux, irritée. Elle savait que lui et Matin étaient amis depuis de longues lunes, avait quelques fois assistée à leurs discussions lorsqu'elle était encore l'apprentie de Matin Embrasé. C'était peut-être pour ça que le meneur l'avait à nouveau admis dans le clan si facilement, ou peut-être était-ce parce qu'il venait de perdre l'une de ses filles. Elle ne portait pas le vétéran dans son cœur, mais elle n'osait imaginer ce qu'Etoile Embrasée traversait en ce moment. Une présence amie l'aiderait... Du moins, elle l'espérait.
La barrière de ronces qui protégeait le camp fut bientôt traversée par les deux imposants félins, Ours peu après le passage d'Etoile Embrasée, et elle put finalement avoir le champ libre. Remarquant sa tante non loin, elle fut proche en quelques pas et allait répliquer une réponse cinglante à ses paroles quand la voix haineuse et lourde de reproches d'Idylle des Flammes tonna dans la clairière rocheuse. Elle la vit s'approcher d'une démarche clopinante d'Âme de Venin. La petite Idylle qu'elle avait vu grandir s'était enhardie, plus que jamais durement touchée par la mort de sœur. Plus que ce que la jeune guerrière lui avait confié, si ses paroles enflammées étaient sincères. Mais ils n'avaient pas plus besoin de sel sur leurs blessures, et peut-être qu'Idylle ne s'en rendait pas compte mais dans ses yeux brûlait le même feu que celui qui avait consumé le regard de son père. S'avançant vers la femelle rousse, elle posa sa queue sur ses épaules dans un signe évident de réconfort. « Idylle, nous engueuler maintenant ne servira à rien. » Elle observa le coup d'œil que la guerrière donna à Nuage de l'Acacia avant de faire un rapide état des lieux de ses blessures. « Néanmoins, Âme de Venin a raison sur une chose : tu dois aller voir Ombre des Chouettes. C'est lui qui te remettra d'aplomb pour participer aux recherches. » Elle savait qu'Idylle appréciait sa franchise, aussi elle ne se priva pas, sachant que sa remarque ferait mouche un moment ou un autre. « Telle que tu es, couverte de blessures, tu ne nous aideras pas. À moins qu'ils n'aient vu clairement leurs ravisseurs, parler avec Petit Gris et Petite Blanche peut attendre demain matin qu'ils soient remis de leurs émotions. »
Sans vouloir la bousculer, elle se tint aux côtés d'Idylle, essayant maladroitement d'ignorer la goutte d'eau qui tomba par terre. Après quelques instants, elle donna sa pleine attention à sa tante. « Âme de Venin. » Elle dû retenir la hargne qui lui mordait la langue : la guerrière grise devait entendre ce qu'elle avait à lui dire. « Clair Obscur était là. Neige Incandescente et Eclat de Pavot aussi. Cœur de Ronce aussi. Aucun d'entre eux n'est inexpérimenté. » Le nom de son paternel lui fut arraché par le bon sens uniquement, sa voix nuancée par une haine polie par le temps. « Nos reines ne sont pas des apprentis sans défense : elles sont fortes, ce sont des guerrières avant tout. » Elle inspira profondément. « Tu ne peux pas les blâmer comme tu l'as fait avec moi, pas quand tu ne sais pas ce que ta propre présence ici aurait changé. » L'hypocrisie des absents. « Ces bouffeurs de charogne savaient ce qu'ils faisaient. Ils ont profité du chaos ambiant et ont tourné notre propre colère contre nous. » Elle serra les dents. « Ils ont choisi leur moment, celui où nous leur tournerions le dos, accaparés par de faux ennemis. » L'hypocrisie de ceux qui ne connaissent pas la remise en question. « Entend ça, et j'entendrais tes reproches. Je n'ai pas besoin que tu me fasses la morale, Venin. » La colère gronda en elle. Elle n'avait jamais accepté de se faire mener le bout du museau avec son air grincheux et terrorisant. Elle n'était plus petite. « Contrairement à toi, je sais quand j'ai merdé, et je sais l'accepter. C'est le cas aujourd'hui. » Son regard s'attarda sur Petit Gris, pelotonné contre sa mère, ses yeux jaunes encore légèrement écarquillés. Ce soir, elle avait failli perdre un demi—un frère. Et même si elle n'était pas aussi proche de lui que de Chouette, elle souhaitait seulement qu'il vive une vie tranquille. Lorsque son regard revint vers la lieutenante, ses iris verdâtres se plantèrent dans ceux de sa tante. De son œil gauche pleuraient des larmes ensanglantées, désormais infecté. Elle était presque sûre que malgré tous les remèdes d'Ombre des Chouettes, elle ne récupèrerait jamais toute sa vision. « Je serai dans les dernières couchées jusqu'à temps que nous les retrouvions. Tu peux compter sur moi là-dessus. » Sur ces dernières paroles, elle se détourna de la lieutenante et parti rejoindre le groupement de guerriers à l'entrée. Âme de Venin n'avait pas besoin de savoir ce qu'elle se murmurait dans les ténèbres qui entourait son cœur. Elle n'avait pas besoin de savoir que ses nuits étaient déjà amères, sa vie semblant se rétrécir, lui donnant l'impression de n'avoir plus qu'un infime espace pour se mouvoir.
Le serment de Plume de Mésange fut silencieux et solitaire.
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Autour des Cimes Bavard.e.
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Sujet: Re: VDC - Disparition des chatons (membres du Tonnerre) Lun 15 Jan 2024 - 23:52
Disparition des chatons lune 1212 - Griffe d'Ours & le clan qui l'aime pu d'abord
Griffe d'Ours avançait d'une démarche claudicante à travers cette forêt qu'il avait arpenté des lunes durant, traînant sa patte antérieure droite dans le sillage d'autres guerriers, eux aussi blessés. Le regard alternant de son membre contusionné aux chats qui le devançait, il s'était à nouveau enfermé dans un profond mutisme, refusant même de répondre aux quelques questions qui lui avaient été posé pour savoir si sa blessure ne le faisait pas trop souffrir. Il n'avait jeté qu'un coup d'œil lointain à leur guérisseur. Il n'avait pas besoin de soin, pas plus qu'il n'avait besoin de compagnie ; pour le moment.
Beaucoup de choses s'étaient passées, depuis son retour. Oui, son retour. Lui-même peinait encore à le croire, quand son esprit s'enfermait derrière les portes noires et sombres de sa solitude. Pourtant, de temps en temps, des pelages frôlaient le sien ; des paroles lui étaient adressés ; des voix familières l'entouraient, quand d'autres, nouvelles et porteuses d'une jeunesse énergique, faisaient tiquer ses oreilles devenues sensibles au bruit. Le brouhaha du clan était une chose à laquelle il fallait qu'il se réhabitue, tout comme une chose qui lui avait profondément manqué. Mais ces petites attentions, ces marques de présence, il s'en nourrissait comme une abeille boirait à même la boue pendant une chaude journée de la saison des feuilles vertes. Cela faisait seulement deux jours qu'il était revenu parmi les siens, souhaitant à la fois réintégrer son clan de cœur et les prévenir de la présence dangereuse d'un solitaire, qu'une pléthore de mauvaises nouvelles l'avait accueilli, faisant de sa personne mauvais hôte. Il y avait d'abord eu la découverte de la mort de Passion Ardente, survenue à peine quelques heures avant son arrivée. Puis celle de son père, Lever du Jour, qui avait confirmé les doutes qu'il avait nourri de longues journées durant à l'égard de cette ordure de Ninja. Au temps pour prévenir le clan qu'il rôde dans les parages. Si Ours se retrouvait une nouvelle fois en face à face avec le solitaire, alors ses griffes plongeraient dans sa gorge avec toute la minutie dont il était capable. Ses rapports avec Lever du Jour avaient toujours été simples et emplis d'amour familial. Même s'il n'avait pas pensé à lui une seule seconde lors de la... nuit de son départ et des lunes suivantes, il avait conservé son souvenir dans un recoin sain de son esprit. Le dernier membre de sa famille, lui aussi arraché. Et puis, il avait eu la nouvelle de la grande guerre, qui avait déchiré tous les clans, deux lunes après son départ, et où il avait brillé par son absence.
De tout cela, Griffe d'Ours n'en gardait qu'une honte qu'il ne montrait pas, ne montrerait probablement jamais, cachée sous une bonne couche d'arrogance et de mauvaise foi. Alors quand Etoile Embrasée, son ami le plus ancien, endeuillé, ses yeux criant rétribution pour la perte de sa fille, avait proposé cette mission, il s'était porté volontaire et avait suivi le mouvement. Ombre silencieuse, soutien indéfectible, il s'était tenu aux côtés de son chef - une nouveauté qui avait réussi à lui arracher un sourire - respectant les sanctions qui lui avait échut. Tu ne sortiras pas du campement seul et seras toujours accompagné par quelqu'un, guerrier ou apprenti - entre autres. Une fois l'ex-solitaire sécurisée, il avait mis un point d'honneur à rester en arrière du groupe pour s'assurer que personne ne les suivaient. Il s'était jeté dans la bataille qui s'en suivit, perdant de vue le pelage rougeoyant de son meilleur ami. Son regard bleuté, il ne l'avait recroisé que lorsque Etoile Embrasée avait disparu derrière la falaise, dégringolant avec son semblable. À cette vision, un cri spontané lui avait été arraché, perdu indéfiniment dans la clameur des combats. Un "Matin !" noyé dans les hurlements du Tonnerre et de la Lune, qui lui coûta la mobilité de sa patte momentanément et créa l'opportunité à son adversaire de le dominer en lui griffant le flanc.
C'est pour ça qu'il se retrouvait, malgré tout, à se faire examiner par le huh ? compagnon ? du guérisseur - ça aussi il n'avait pas bien compris - qui lui appliqua avec efficacité une pommade rafraîchissante sur les griffures qui zébraient son pelage, puis le congédia d'un rapide et balbutiant "tu peux y aller c'est pas grave c'est qu'une entorse" raccourci en une seule phrase. Il n'avait rien loupé de la diatribe de la lieutenante et avait acquiescé de concert, amplement d'accord avec elle. Ils avaient partagé des patrouilles ensemble du temps où... Désert était encore avec lui—eux et la savait fière et farouchement loyale. Si elle lui avait réservé un accueil froid, le moment où elle avait appris pourquoi il était parti... Son regard s'était fait aussi glacial que la pire des rafales hivernales. Ne pense pas à elle, s'enjoignit-il lorsqu'un le spectre d'un chaton geignard apparut devant ses yeux. Un frisson le parcourut mais il ne sut pas si le souvenir fugace en fut la raison, ou celui de l'œillade d'Âme de Venin.
Griffe d'Ours ressortit de la tanière du - des ? - guérisseur cahin-caha mais le flanc moins douloureux. Il avisa le groupe de guerriers qui s'étaient rassemblés vers l'entrée et fit mine d'aller vers eux, rasant cependant la paroi rocheuse, désireux de garder une distance. Ses lunes d'exil étaient encore trop fraîches dans sa mémoire pour être à nouveau à l'aise en présence d'autant de ses congénères. Alors qu'il passait non loin de l'ouverture de la pouponnière, il reconnut l'appel de Révolte des Vents et se tourna vers elle. Aucune parole ne fut échangée ; seul le hochement de tête du matou gris confirma la demande implicite de la reine. Il fit volteface, chercha son ami du regard pour voir le bout de sa queue panachée disparaître dans l'entrée, et fonça à sa poursuite.
Tout d'abord, il n'entendit que les bruits de la forêt, le vent dans les branches, le cri d'une chouette, le geignement aigu d'un mulot que sa course effraya. Puis il discerna des sons diffus, des pleurs, des sanglotements, des lamentations. Son coeur, déjà brisé de nombreuses lunes avant, se fissura à nouveau. Etoile—Matin Embrasé était bien plus qu'un ami ou un meilleur ami. Il était son frère de cœur, son pilier qui l'avait toujours encouragé, qui l'avait soutenu, aidé, engueulé ; qui avait fait tout ce qu'il fallait quand il le fallait. Sa poitrine fit un soubresaut quand il le découvrit, prostré au milieu de nulle part, sa tête agitée logée dans ses pattes. Une vague d'incertitude le prit un court instant à la gorge, rapidement balayée par de nouveaux pleurs. « Matin. » Des mots sans distinction, sans définition, se bousculèrent dans sa gueule. « Mon ami. » Le mot lui paru presque comme une étiquette vide de sens tant il se sentait démuni face à la détresse du meneur roux. « Tu—. » Y avait-il seulement quelque chose à dire ? Il aimait tant ses enfants, d'un amour qu'Ours ne pourrait jamais saisir. L'amour filial était mort en lui le même jour qu'était née sa descendance, mais cela n'empêchait pas qu'il appréciait les chatons. Ils avaient été nombreux à se garder du froid dans son épais pelage lors d'un grand voyage vers Valeemar. « Je ferai tout pour t'aider à les retrouver. » Il avait déjà retenu leurs noms. « Petit Zéphyr, Petite Brise, Petit Alizé, Petit Feu. » Sa voix rauque résonna dans le petit coin où Matin avait trouvé refuge. « Pour Révolte. Pour toi, mon frère. Je sais que ta confiance en moi s'est effritée, mais s'il te plaît, tu me connais, crois-moi sur ce point : je ne lâcherai rien. Les petits reviendront sains et saufs auprès de leurs—parents. » L'accroc dans sa voix fut immanquable mais il fit comme si de rien n'était et s'approcha de lui, posant d'abord sa queue sur ses épaules. « Passion sera vengée. » Comme Jour. « Ninja et Belladone mourront. »
Un peu de temps passa. La peine du meneur faisait écho à la sienne, pourtant bien plus ancienne - et toujours purulente. Pour des raisons différentes, une humidité naquit aux abords de ses yeux. Alors oui, le gros balourd qu'il était colla son épaisse fourrure brun grisâtre à celle de son ami, essayant de lui apporter par-là quelque chose : réconfort ? soutien ? amitié ? Dans le silence qui les entourait, loin du tumulte étouffé du camp, il marmonna un "je suis désolé" contrit, petit, mais avec aussi une infime trace de ce cœur qui lui avait fait défaut, avant.
infos importantes (c'est faux):
alors euh déjà je suis désolée pour toute faute concernant la chronologie des événements. j'ai essayé de faire marcher mon cerveau sans que ça soit probant, et comme je ne voulais pas aller sur la cb pour éviter de me faire aspirer dans son dangereux cycle, bah du coup je suis pas sûre. sinon je veux juste faire un petit rappel concernant ours si y en a qui veulent répondre après, mais personne ne sait la vraie raison de son départ à part étoile embrasée, appel du loup, bulle d'océan et âme de venin (qui l'a appris deux jours avant yay. ) la version officielle c'est qu'il a quitté volontairement le clan à cause du chagrin de la perte de désert. ah oui et désolée pour les deux pavasses d'affilé. u_u
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Constellation des Dryades Intéressé.e.
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Sujet: Re: VDC - Disparition des chatons (membres du Tonnerre) Dim 4 Fév 2024 - 15:09
Du plus loin que se souvient le petit gris, il avait été puni. Enfin... Punition était un grand mot, il avait surtout eu le luxe de rester en compagnie des anciens et donc de Feuille d'Or qu'il affectionnait tout particulièrement. Mais face au silence déchiré par les pleurs des reines, il s'était empressé de suivre ses aînés avec un brin de curiosité. Il ne saisissait pas la peine des guerrières de la pouponnière, moins encore le comportement étrange de sa mère qui avait accouru à ses côtés. Suspicieux, il finit par entendre la vérité : ils n'étaient plus que deux chatons dans le camp, lui et Petite Blanche. Toujours est-il qu'il ne comprenait pas tant de chagrin, n'étaient-ils pas partis en promenade avec un vétéran ? Cela était assez bête de pleurer pour de pauvres minutes d'absence.
Enfin, cette réflexion ne l'empêcha pas d'accourir auprès de sa tante qui rentrait au camp couverte de blessures. « Tata ! » ronronna-t-il alors qu'elle lui fit une courte léchouille sur le sommet de son crâne. Il sentait l'inquiétude gagner Ame de Venin, mais il se contenta de trôner à ses pattes tous le long de son discours. Elle parlait de surveillance, de renforcement de patrouille et là encore cela ne lui faisait toujours pas écho, juste qu'il ressentait un brin de fierté d'être à ses côtés tandis qu'elle grondait ses troupes.
Mais le temps lui sembla bien court dès lors que la grise le poussa du bout du museau en direction de sa mère. Un dernier regard peiné en arrière et il rejoignit la reine qui arborait des yeux humides. Et ce fut là qu'Idylle des Flammes, celle qui ressemblait tant à Petit Zéphyr, reporta son regard colérique sur le chaton. Il la défia du regard quelques instants, comprenant là qu'elle voulait l'interroger sur ce qui avait pu se passer dans le camp. « Mais t'es bête ou q- » dit-il bientôt étouffé par la patte de sa génitrice qui regarda la rousse, gênée. « Navrée Idylle des Flammes. Mon tendre et cher Petit Gris a été intimé de rester auprès des anciens. Quelle chance qu'il ait été puni. Imaginez qu'il ait été kidnappé lui-aussi... Qu'aurai-je fait sans lui ? » miaula Patte de Fourmi qui frotta sa joue contre celle de son fils aussitôt répugné par le comportement de sa mère. Même s'il comprenait enfin toute l'agitation des autres : la fratrie de Petit Feu s'était volatilisée, pris par les solitaires dont il entendait si souvent parler. Ils sont trop nuls pensa-t-il fortement, pour s'être ainsi fait prendre dans le sac.
Ce fut finalement Plume de Mésange, une autre guerrière qui calma le jeu. Un jeu qui avait commencé et qui avait pris de l'ampleur sans que Petit Gris ne s'en soucie. Ce fut seulement au moment où sa marâtre décida de se lever qu'il se sentit concerné. « Je veux en être. Quel malheur de perdre ainsi ses tout-petits. Je ne pourrais le supporter. » signifia-t-elle mimant de tomber à la renverse. Son petiot alors fit dériver son regard ailleurs, bien trop dérangé par le comportement de sa mère. Elle avait toujours eu cette tendance à dramatiser et se mettre en avant, mais jamais n'avait-elle autant exprimé cela pour son fils.
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Sujet: Re: VDC - Disparition des chatons (membres du Tonnerre) Sam 22 Juin 2024 - 16:38
▬ Disparition des chatons
FeatClan du Tonnerre || Lune 1212
Forçant l'allure, Ombre des Chouettes essayait de tenir l'allure avec son chef et sa lieutenante. Après la bataille contre le clan de la Lune, le guérisseur avait à peine eu le temps de soigner quelques-uns de ses camarades avant qu'Étoile Embrasée n'appelle à rentrer au camp. Rendant Œil Glacé au passage. Ombre des Chouettes avait fait son possible pour se soustraire au regard accusateur des membres de la Lune, qu'ils avaient injustement attaqué. Et au vu du regard des chefs de la Lune et du Tonnerre, cette attaque avait entraîné des conséquences bien plus terribles que des blessures...
Arrivant finalement au camp, Ombre des Chouettes fila immédiatement dans sa tanière. Préparant le maximum de remède et organisant le tout pour être prêt à contenir l'afflux de blessés qui allait arriver. Il n'avait pas besoin de se rendre dans la pouponnière pour voir la situation, pour comprendre l'horreur qui s'était produite. Serrant les crocs de colère et d'impuissance, le guérisseur ressorti de sa tanière avec des herbes à la fin du discours d'Âme de Venin.
Il entendait ses camarades se discuter, la situation s'envenimer, mais il ne pouvait rien faire pour calmer la situation. Il observait avec peine Étoile Embrasée, impuissant face à la disparition de ses enfants. Il commença à ausculter certains de ses camarades pour des blessures bénignes, attendant qu'Idylle des Flammes se calme un petit peu pour pouvoir l'amener dans sa tanière. Elle et Âme de Venin avaient clairement les blessures les plus graves, mais c'était celles qui avaient encore le plus d'énergie à revendre. Et vu leurs colères, le guérisseur n'avait pas très envie de se mettre au milieu.
Quand finalement, les cris s'essoufflèrent, Ombre des Chouettes ne perdit pas une minute. Âme de Venin s'était approchée de lui pour son œil, et le guérisseur n'hésita pas une seconde avant de lui appliquer un cataplasme mélangeant de la tormentille et de la chélidoine. Il emballa le tout sous une épaisse toile d'araignée, espérant que cela soit suffisant pour qu'elle ne perde pas son œil.
« E-Evite de toucher à ton œil pour la nuit, et vient me voir d-demain matin pour s'assurer que l'infection n'a pas pris. I-Il faudrait aussi que tu te r-reposes mais je suppose que t-tu ne va pas l'accepter... »
Ombre des Chouettes commençait à avoir l'habitude, de ces guerriers qui refusaient de se reposer et de laisser leurs blessures cicatriser comme il le fallait. C'était frustrant mais bon, il n'allait pas les forcer. De toute façon, vu sa stature, il y avait peu de chance qu'il arrive à forcer qui que ce soit.
Se tournant vers Idylle des Flammes, le guérisseur se posta à ses côtés pour l'aider à marcher si besoin. Elle était clairement celle avec le plus besoin de soins, et d'urgence.
« S-Suis-moi dans ma tanière. J-Je ne pourrai pas tout traiter sinon, j'ai besoin que tu sois allongée pour m'assurer qu'il n'y a rien de casser ou qui s'infecte. »
Le guérisseur n'aimait pas vraiment le boitillement que la guerrière semblait avoir, et espérait que ce n'était rien de grave. Mais impossible de le savoir, sans pouvoir l'ausculter. Plus qu'à espérer qu'Idylle des Flammes se laisse faire sans trop de soucis.
Voyant que la guerrière n'avait pas trop de difficulté à marcher malgré ses blessures, Ombre des Chouettes fit un petit crochet pour frotter sa fourrure contre celle de Plume de Mésange. Il était heureux qu'elle n'ait rien, malgré les évènements. Juste un regard, et le croisement de leur fourrure était suffisant, il n'avait pas le temps de s'arrêter discuter. Il avait du travail. Et vu comme sa gorge était serrée par l'émotion et le stress, mieux valait qu'il garde sa salive pour les soins. Une chose était sûre, il n'allait pas dormir de la nuit non plus... Levant les yeux au ciel, juste avant d'entrer dans sa tanière, Ombre des Chouettes adressa une prière au Clan des Étoiles. Que les chatons aillent bien, que rien de grave ne leur arrive. Que leur clan se remette des conflits et soit fort pour les lunes à venir.agora
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Sujet: Re: VDC - Disparition des chatons (membres du Tonnerre) Sam 22 Juin 2024 - 17:15
▬ Disparition des chatons
FeatClan du Tonnerre || Lune 1212
Feuille d'Or serrait les crocs de rage et de colère. Sa queue battait l'air, alors qu'elle fixait de la tanière des anciens l'agitation au centre du camp. Elle n'avait rien vu. Elle n'avait pas vu le kidnapping, n'avait pas réagi quand cette fichue chatte cinglée réussie à infiltrer le camp. Elle n'avait rien pu faire pour empêcher le kidnapping des chatons d'Étoile Embrasée...
Oui, l'ancienne était folle de rage. Contre elle-même. Contre Amour Interdit qui avait disparu. Contre le Clan de la Lune qui se défendait des accusations et qui était finalement la cause de ces disparitions. S'ils n'acceptaient pas n'importe quels inconnus parmi eux, il n'y aurait pas eu ce temps de doute et d'inquiétude.
Son regard se tourna vers Petit Gris qui se pelotonnait contre les pattes de sa mère. Au moins, certains avaient échappé au pire. C'était déjà ça...
Se redressant, la vieille chatte descendit de son abri pour rejoindre l'entrée du camp. Âme de Venin était compétente, et elle ne s'inquiétait pas pour elle. Son bon à rien de petit-fils allait au moins pouvoir soigner le plus grave de ses blessures pour la suite. Elle avait plus important à faire en cet instant que se mêler aux disputes des guerrières du clan qui criaient toutes comme des putois.
Quittant le camp à pas de loup, malgré ses os grinçants, Feuille d'Or suivi la trace de son chef. Étoile Embrasée n'était pas bien loin, elle pouvait reconnaitre son pas de loin. La marche dura un petit moment, jusqu'à ce qu'elle rejoigne le guerrier roux. Et Griffe d'Ours, qui semblait l'avoir également suivi. S'asseyant à sa hauteur, l'ancienne ne put s'empêcher de laisser échapper un soupir.
Elle s'en voulait un petit peu après tout. C'était elle qui avait fait la remarque à Étoile Embrasée que la situation était louche avec cette Œil Glacée, et qu'il y avait peut-être anguille sous roche. Au final, si ses chatons avaient disparu cette nuit, c'était partiellement par sa responsabilité.
« On les retrouvera, tu sais. Tes petiots sont débrouillards et assez grands pour comprendre les dangers. Et si cette cinglée les a kidnappés et pas juste tués, c'est qu'elle a besoin d'eux. Il ne leur arrivera rien de trop grave, jusqu'à ce qu'on les récupère. La Horde ne perd rien pour attendre. »
Feuille d'Or n'était plus une guerrière depuis longtemps. Bien trop âgée et fatiguée pour pouvoir faire grand-chose d'autre que prodiguer des conseils et rassurer ses camarades de clan. Mais elle sentait tout de même le sang bouillir de colère dans ses veines et regrettait presque son âge.
Posant doucement sa queue sur l'épaule du chef pour le réconforter, Or leva les yeux au ciel. Posant son regard sur le ciel étoilé, espérant voir un signe ou une réponse du clan des Étoiles. Quelque chose qui rassurerait qui prouverait ses paroles. Mais les Étoiles semblaient rester muettes aujourd'hui. Espérons que cela n’était pas un mauvais signe pour le futur...agora
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Sujet: Re: VDC - Disparition des chatons (membres du Tonnerre)
VDC - Disparition des chatons (membres du Tonnerre)