Luciole Nuageuse | I never knew daylight could be so violent

CARACTÈRE
 - Comment tu décrirais le caractère de ton perso ? N'oublie pas ses qualités et ses défauts :
Qualités : Intelligente - Perceptive - Observatrice - Empathique - Calme - Brave
Défauts : Anxieuse - Hypersensible - Silencieuse - Refoule ses émotions - Manque de confiance en soi - Réfléchit trop

Pourquoi est-ce que je lui ai répondu ça ? C’est stupide. Complètement stupide. Luciole est une éternelle anxieuse. Si elle était ouverte et joyeuse chaton, très semblable à sa sœur, son apprentissage avec Pic du Sapin l’a bien vite remodelée en une personne nerveuse et renfermée. Elle n’a jamais été bavarde, mais autrefois ses expressions parlaient pour elle. Maintenant, elle porte un masque neutre en permanence, enfouissant inconsciemment ses émotions au plus profond d’elle.

Au début, elle n’en était pas malheureuse pour autant. Certes, les remarques acerbes de sa mentore rongeaient sa confiance en elle, mais sa soif de connaissance l’emportait systématiquement et la poussait à revenir aux séances d’entrainement. Elle écoutait avec attention sa sœur lui détailler ses journées, et continuait de passer du temps avec ses parents lorsque ceux-ci n’étaient pas à la chasse.

Et puis son père se vit attribuer un apprenti. Et sa mère le remplaça dans bon nombre de patrouilles. Ils prenaient toujours soin de leurs deux filles, et Rose avait plaisir à leur compter ses péripéties, mais Luciole se distancia progressivement d’eux, leur souriant et omettant de plus en plus les moments pénibles dans ses résumés. Le temps passait et sa confiance s’érodait, doucement, mais sûrement.

Elle cessa de s’améliorer. Régressa, même, dans certains domaines. Plus Pic du Sapin la lynchait, plus elle analysait le moindre de ses propres gestes, plus elle échouait. À trop vouloir bien faire, elle s’emmêlait les pinceaux.

Elle finit par se convaincre qu’elle n’était bonne à rien.

Ayant toujours été sensible aux émotions des autres et suffisamment empathique pour les comprendre, elle subissait quotidiennement la déception et la colère de sa mentore. Malgré tout elle la tenait en haute estime et ne remettait pas en cause ses enseignements. Même si une petite voix lui soufflait de le faire. Qu’elle avait un corps taillé pour la traque, pas la course, et qu’elle aurait dû la faire chasser dans les rares zones boisées du territoire. Qu’elle aurait dû continuer de l’entrainer au combat plutôt que de se focaliser sur l’amélioration de son sprint ! Qu’elle aurait dû, tout simplement, chercher ses forces plutôt que de vouloir combler ses faiblesses ! Mais elle étouffa cette voix. Elle n’était qu’une apprentie après tout, qu’est-ce qu’elle en savait ?

Puis Pic du Sapin mourra.

Et elle eut l’impression de partir avec elle.

Elle s’entête à faire face aux autres avec une expression neutre, voir un sourire quand l’occasion le demande. Mais elle est perdue. Vide. Que doit-elle faire maintenant ? Sera-t-elle capable de devenir une guerrière un jour ? Qui voudra d’elle comme apprentie ? Après tout, elle a tué son précédent mentor. Si seulement elle n’avait pas stupidement pensé profiter de la forêt pour attraper ce lapin, elle serait encore en vie.

Que va-t-elle devenir ?

 - Quels sont ses projets ? Devenir une Guerrière dont Pic du Sapin aurait été fière. Être utile à quelqu'un, à son clan, à sa famille. Prouver sa valeur.

 - Et au contraire, sa plus grande peur ? Décevoir sa famille et son Clan, ne jamais réussir à devenir un guerrier ou être nommé seulement par dépit car trop vieux pour rester apprenti.

 - A-t-il un point de vue sur les rivalités claniques ? Elle n'a rien contre les autres clans. Elle est loyal, mais davantage à ses proches et à ses valeurs qu'à son Clan lui-même. Elle donnera tout ce qu'elle a pour protéger ceux qui lui sont cher lors d'une guerre ou pour une cause qui lui semble juste.

 - Quel est son point de vue sur le Clan des Étoiles ? Elle y croit sans aucuns doutes en tant que membre du Clan de la Lune. Elle ne les voit pas cependant comme des sages ou des divinités, mais simplement comme des ancêtres qu'il faut savoir écouter et traiter avec respect. Comme des chats dont les conseils peuvent être erronés de temps à autre.

 - Quel est son point de vue sur les terres de Valeemar ? Valeemar  est son lieu de naissance. Il lui est cher et elle aime partir du camp pour en explorer ses moindre recoins lorsqu'elle en a la possibilité.

 - Et sinon, quelle réputation a-t-il : au sein du clan, dans l’ensemble de la forêt ? Dans son clan, elle est vue comme une chatte intelligente, calme et gentille, bien que médiocre chasseresse. Mais l'appréciation qu'on lui portait s'est petit à petit transformé en pitié, notamment après la mort de sa mentore. Dans l'ensemble de la forêt elle est relativement peu connue car elle n'est qu'une apprentie, mais ceux qui ont eux l'occasion d'échanger avec elle l'apprécie.
 

PHYSIQUE
  - Ton personnage, il a quel type de pelage ? Un pelage noir pourvu de tâches tout justes perceptibles. Il est court, presque ras, mais épais.

  - Et il a de beaux yeux ? Clairement sont point fort. Ses yeux sont d'un doré perçant qui ressort particulièrement bien sur son pelage.

  - Il est plutôt grand, de taille moyenne, ou petit pour son âge ? Elle est plutôt grande et n'a pas finit sa croissance.

  - Et au niveau de sa corpulence ? Un mélange de Savannah et de Maine Coon. De larges épaules, de puissants muscles, une queue un peu courte et des gros coussinets. Mais elle parait fine, du fait de sa silhouette tout en longueur. Luciole, en plus d'être haute sur patte, possède des grandes oreilles et un long cou. Ces dernières paraissent minces mais leur largeur est dans la norme.

  - Quant à ses habilités, il est plus ou moins bon en quoi ? Elle est bonne en combat, endurance et surtout réflexion. Par contre la course ce n'est pas trop son truc contrairement à ce qu'on pourrait croire au premier abord à sa silhouette. Elle est aussi une assez mauvaise chasseuse.

  - Pour finir, a-t-il des signes particuliers ? Elle est typée Savannah. De plus sa patte gauche et son oreille droite sont blanches.

HISTOIRE
 - Ton perso est-il de sang pur ou de sang mêlé ? Sang pur.

  - Et ses parents, ils venaient d'où ? Du Clan de la Lune.

 - Les liens familiaux de ton perso :
Sa mère : Feuille d'Or
Son père : Envol du Corbeau
Ses sœurs de portée : Explosion de Lumière et Éclipse Solaire
Son grand frère : Chant d'Autan

- Pourquoi porte-t-il ce nom ? La couleur de ses yeux.

 - Raconte-nous un ou des événement(s) particulier(s) de sa vie (naissance, baptême, cérémonie, ...) :

Je recule brusquement, surprise, et trébuche dans les longues pattes de mon père qui ronronne en se penchant vers moi.

« Allons ma puce, ce n’est que de la neige. »

Je tords mon cou afin de pouvoir plonger mes yeux dans les siens, deux lacs presque aussi clairs que le sol devant nous. Je lui envie son épaisse fourrure noire et la chaleur qui vient avec, la mienne n’est encore qu’un maigre duvet que l’eau a tôt fait de pénétrer. Il me sourit, puis me pousse doucement du museau.

« Avance. Elle ne va pas te manger. »

Je redirige mon attention sur l’étendue qui nous fait face. Une couverture blanche s’est formée pendant la veille, saupoudrant le paysage jusqu’à l’horizon. Elle sent l’eau et la nuit, un parfum presque inodore qui pourtant masque tout ce qu’il touche. Quelques brins d’herbe rebelles ont réussi à crever la surface de la neige à quelques endroits, et essaient de leur mieux de capter les rares rayons de soleil.

Un cri retentit dans mon dos. Immédiatement je recule d’un pas et me place à gauche de mon père. L’instant d’après une boule dorée fuse à sa droite et l’arrose copieusement de flocons. La petite furie s’élance sans hésitation dans la poudreuse en piaillant sous l’excitation.

« Petite Lumière ! » s’agace mon père en s’ébrouant.

Ma sœur lève vers lui deux yeux pétillants de malice. Aussitôt la mine d’Envol du Corbeau s’adoucit et la chipie y voit une faille. Elle me fait un discret signe de la queue, puis se faufile entre ses pattes et lui mords le mollet arrière. J’observe avec attention les muscles du grand chat noir. Il va tourner vers la droite. Je remue mon oreille pour l’indiquer à Petite Lumière. Lorsque notre père fait volte-face afin de l’attraper, elle a déjà filé de l’autre côté. Il continue de virevolter sur lui-même sans s’arrêter, mais je profite de son élan pour le déstabiliser en bondissant sur lui. Il tombe à la renverse. Son cri surpris est étouffé par la neige que Lumière projette dans son museau en lui montant dessus à son tour.

« Vivement qu’elles deviennent apprenties ! » s’exclame notre mère.

Je tourne la tête vers elle. Un lapin repose à ses pattes, signe qu’elle devait revenir de la chasse. Je peux voir derrière elle le reste de la patrouille, dont Chant d'Antan, distribuer une partie des proies aux anciens. Je sens les muscles de mon père bouger sous mes coussinets et m’empresse de descendre de lui juste avant qu’il ne se relève et ne fasse rouler ma sœur la tête la première dans la poudreuse.

« Ne m’en parle pas mon cœur, Souvenir des Étoiles ne se dépêche pas de leur trouver un mentor, je vais y perdre un membre. », soupire-t-il.

Il rejoint sa compagne et se blottit contre elle en ronronnant.

« Ne me colle pas, tu es trempé ! le repousse-t-elle un peu sèchement. Venez manger les filles, pendant que c’est encore chaud. »

Pas besoin de le dire deux fois : Petite Lumière a déjà ses dents plongées dans le lapin et Petite Éclipse en renifle une oreille. Je me dépêche de les rattraper avant qu’il ne reste plus rien.


Notre famille a toujours été ainsi. Suffisamment chaleureuse pour faire fondre même les plus renfermés des chats. Envol du Corbeau, un immense matou noir aux larges épaules et à l’intelligence redoutable. Feuille d’Or, une chatte dorée haute sur patte dont les sprints rivalises avec ceux des lapins. Chant d'Antan, le géant gris à la patience et sagesse imposant le respect. Petit Lumière, la boule de poil à l'énergie démesurée qui ne reculait devant aucun défit. Petite Éclipse, la magnifique et sociale prodige dont la beauté ne laissait pas indifférent.

Et puis il y avait moi. Luciole Nuageuse.


Je dois tenir mon dos bien droit. Près du sol, mais pas trop. Je ne lâche pas le lapin du regard. Un pas après l’autre. Suis-je suffisamment proche pour pouvoir le rattraper lorsqu’il partira ? Encore un peu plus…


Le vent tourne, emportant avec lui mon effluve au museau de ma proie. Aussitôt, l’animal bondit sans demander son reste. Je m’élance à sa poursuite. Non ! Il s’éloigne de plus en plus. J’allonge mes foulées et tente d’utiliser mes interminables pattes à leur plein potentiel, mais je sais qu’il est déjà trop tard. Je lui cours après sur quelques mètres supplémentaires avant de ralentir pour finalement m’arrêter. Si je continue davantage, je vais traverser la frontière du Clan de l’Ombre. On a beau être en bon terme actuellement, je ne vais pas risquer un accident diplomatique pour une proie que je n’attraperai pas pour autant.

« Luciole Nuageuse ! »

Je me tourne vers Pic du Sapin, ma mentore. Elle me rejoint sans difficulté, sa fourrure doublée de volume sous l’effet de la colère.

« Qu’est-ce que c’était que ça ? Un chaton l’aurait rattrapé ! »

Je sais. Je baisse la tête, n’arrivant pas à soutenir la déception dans son regard.

« Un peu plus et tu traversais la frontière ! Tu ne m’entendais même plus ! »

Je ne bronche pas.

« Tu m’écoutes au moins ? »

J’hoche la tête.

« Regarde-moi quand je te parle. », ordonne-t-elle.

Je me force à plonger mes yeux dans les siens. Je n’en ai vraiment, vraiment aucune envie.

« Bien. Maintenant suis-moi, on rentre. Tu as suffisamment fait de dégâts pour aujourd’hui. »

Elle file en direction du camp sans vérifier si je la suis. Je lui emboite le pas, le moral dans les talons.

Contrairement à ma mère, je n’ai jamais été une très bonne coureuse. Si je n’ai aucun problème avec les espaces ouvert — je les adore, même, mes pattes ne me portent jamais aussi loin et vite que je le souhaite. C’est d’autant plus un comble quand on voit avec quelle facilité le reste de ma famille poursuit leurs proies.

« Voilà bientôt six lunes que tu es apprentie, et tu continues d’oublier de t’appuyer davantage sur tes pattes arrière pour débuter ton sprint. », soupire ma mentore.

Sa colère commence à refluer, laissant place à de la lassitude. Je le comprends : ma sœur, Lumière Nuageuse, répète à qui veut l’entendre que son baptême ne va pas tarder, tandis que Pic du Sapin se retrouve coincé avec l’échec de la portée. Je suis probablement l’apprentie qui ramène le moins de proies. Heureusement que je me défends au combat. Enfin…

C’était vrai, il y a quelques lunes. Mais ma mentore favorise largement les sessions de chasse aux entrainements et avec le temps mes camarades ont commencé à avoir le dessus. Même sur mon point fort, je suis loin d’être la meilleure. Je secoue la tête. Ce n’est pas grave. Je n’ai pas besoin d’être excellente. Tant que je suis utile au Clan, c’est l’essentiel.

Arrivé au camp Pic du Sapin m’envoie changer la mousse des anciens. Nous sommes revenus plus tôt que prévu et la patrouille n'est pas encore de retour. Alors que j’emporte dans ma gueule un gros morceau de bryacée sèche, je ne peux m’empêcher de tendre l’oreille en voyant mon mentor discuter avec un autre chat.

« Je ne sais plus quoi faire d’elle. Elle a l’âge pour devenir une guerrière, et pourtant même Nuage de Cerise chasse mieux. »

Nuage de Cerise. La plus jeune des apprentis. Je me dépêche de sortir du camp. Je jette la mousse dans le creux habituel puis je reste plantée là, sans trop comprendre pourquoi. Je m’assois et lève le museau vers le ciel. Quelques nuages s’y trainent paresseusement. Ma vue se brouille. Je cligne des yeux pour la stabiliser, mais elle redevient immédiatement floue. Il pleut. Je sens une goutte rouler dans ma fourrure. Puis une seconde. Un flot incontrôlable coule bientôt le long de mes joues. Je continue de fixer le firmament, même s’il n’est que tâches à présent. Mes griffes s’agrippent d’elles-mêmes à la terre sèche. Tout va bien. Tout va bien.

Tout va bien.

***

Je peux le faire. Un campagnol grignote tranquillement une graine, légèrement en contrebas. Je peux presque sentir le regard de ma mentore me brûler le dos. Malgré mes récents échecs, il a été décidé que mon examen ait lieu en même temps que celui de mes sœurs. Après tout, j’arrive quand même à ramener des proies, de temps à autre. J’inspire un bon coup. J’aurais bien aimé me rapprocher davantage, mais si j’essaye, le rongeur va m’entendre à coup sûr. Je focalise l’entièreté de mes forces dans mes pattes arrière.

Je peux le faire. Je m'élance. L’animal fait de même et dévale la colline. Le monde disparait autour de moi. Seul compte la queue rose qui tente de m’échapper. Je la suis sans faiblir entre les arbres. J’enjambe une racine et saute sur une autre pour me propulser plus loin. Je l’ai presque ! Je jaillis d’un buisson, prête à bondir une dernière fois pour l’attraper.

Les gorges ! Je dérape et réussis de justesse à m’arrêter. Le campagnol, lui, s’échappe sans attendre en direction de la frontière du Clan de l’Ombre. Une part de moi hésite presque à le poursuivre. J’y étais presque… Je le suis du regard pendant qu’il disparait et, avec lui, mes chances de devenir guerrière. J’ai encore une fois lamentablement échoué.

« Luciole Nuageuse ! »

Encore une fois, Pic du Sapin m’appelle avec une exaspération non dissimulée. Elle n’est pas censée me parler ou se montrer lors de l’examen, mais mon échec est tel qu’elle a complètement oublié.

« Pourquoi l’avoir attaqué par ce flanc-là ? C’était évident que tu aurais dû le chasser dans l’autre sens ! Ainsi il serait allé sur la plaine, et pas dans ces fichus bois ! »

Elle avait raison. Si je l’avais poussée sur un terrain plat, j’aurais peut-être eu plus de chance. Je n’étais quand même pas si loin de l’avoir pour une fois…

« On est proche de la frontière ici, remarque soudain mon mentor. Viens, éloignons-nous avant de croiser une patrouille du Clan de l’Ombre. »

« Avant de croiser qui ? »

Quatre chats nous font face. Deux guerriers et leurs apprentis.

« Encore venu nous voler nos proies ? » accuse l’un d’eux.

« Vous ne seriez pas capable d’attraper un faisan même s’il vous passé entre les pattes ! » crache mon mentor, griffes sorties.

Non, il ne faut pas rentrer dans leur jeu !

« C’est ma faute, dis-je en tâchant de sembler calme. Je pensais réussir à le capturer avant qu’il ne traverse la frontière. Mais vous remarquerez que je me suis arrêté bien plus tôt. Nous n’avons pas fait un pas sur votre territoire. »

« C’est parce que nous étions là pour nous en assurer », provoque l’un des apprentis.

Son compagnon lui assène une pichenette sur l’oreille, mais le mal est fait. Le sang de ma camarade n’a fait qu’un tour en entendant ces paroles.

« C’est vous qui êtes sur notre territoire ! » rugit-elle.

Les buissons bougèrent derrière nous. Je reconnais l’odeur de mes sœurs et de leurs mentors, Chant d'Antan et Terre Brûlée. Ils avaient dû être alertés par les cris.

« Et vous allez le regretter ! » lance Pic du Sapin en bondissant sur le dos du guerrier le plus proche.

L’apprenti qui nous a provoqués n’en demande pas davantage pour me sauter dessus. Je me baisse et encaisse sans broncher son poids puis le dégage d’un coup d’épaule. Il est bien plus petit que moi, probablement loin d’avoir fini sa formation. Je ne dois pas le sous-estimer pour autant.

Et pour cause. Alors que les renforts rejoignent le combat, mon adversaire glisse tel un serpent sous mon ventre et commence à le lacérer. Je grimace de douleur, mais j’arrive à rester concentré et tente de l’écraser en me laissant tomber. Il lâche un cri étouffé et se met à gigoter sous moi. Je plante mes dents entre son épaule et son cou, prenant bien soin d’éviter de le tuer. Puis je serre de toutes mes forces ma mâchoire. L’apprenti hurle de plus belle, et je décide de le relâcher. Il fuit sans demander son reste.

Éclipse Nuageuse affronte le second apprenti. Mais celui-là est plus proche d’un guerrier que le chaton que je viens de chasser. Il la renverse et se prépare à la rouer de coups. Je fonds sur lui sans attendre et le percute violemment dans le ventre.

« Merci ! » me souffle ma sœur.

J’acquiesce et on fait face ensemble à l’apprenti. Il hésite. Il a bien raison.

Puis un hurlement déchira l’air. Je tourne la tête juste à temps pour voir Pic du Sapin se faire avaler par la gorge. Je cours vers le gouffre. Un second cri résonne entre les parois du précipice. J’arrive au bord. Bruit de craquement. Je me penche. Le corps sans vie disparait sous l’eau.

« Pic du Sapin… »

Les mots sortent de ma gueule, mais c’est comme si quelqu’un d’autre les prononçait.

« Pic du Sapin est mort… »

***

[Hors RP – Conséquence des événements précédents]

Les chats présents à la gorge arrêtèrent le combat et rentrèrent à leur camp respectif, jugeant qu’assez de sang avait coulé pour aujourd’hui.

Les sœurs de Luciole furent promue en tant que guerrière sous le nom d'Éclipse Solaire et d'Explosion de Lumière.

Si personne n’en voulu à Luciole Nuageuse (les chats présents insistèrent sur le fait que Pic du Sapin avait engagé le combat à la base) elle resta apprentie car elle n'avait ramené aucune proie.

Un nouveau mentor devrait être attribué à Luciole Nuageuse pour qu’elle puisse finir son entraînement.

Suite de son histoire dans sa Chronologie.

 

EVOLUTION
Pour avoir tous les détails de son histoire allez voir sa Chronologie.

Lune 1211

Luciole Nuageuse, faute de mentor et de choses à faire, s'isola dans la tanière de la guérisseuse et l'aida pour passer le temps et faire le deuil de sa mentor loin du regard des autres. Elle y appris quelques bases de la médecine.

Pendant cette lune, Luciole Nuageuse se rapprocha de nombreux Luneux. Tout d'abord Arôme de Cassis, et, de ce fait, ses frères et sœurs ainsi que leurs proches. Elle devint aussi la confidente de Nuage Éphémère qui lui avoua un lourd secret. Touchée de voir des membres du Clan en dehors de sa famille s'ouvrir à elle de la sorte, elle se mit à développer une plus forte loyauté envers le Clan le la Lune dans son ensemble et plus seulement à ses proches.

Luciole Nuageuse rencontra une amicale apprentie du Tonnerre qui lui appris les bases de la grimpe aux arbres.

Un nouveau mentor fut enfin attribuée à Luciole Nuageuse : Souvenir des Étoiles en personne. Contrairement à Pic du Sapin, il ne chercha pas à imposer ses talents à sa nouvelle apprentie mais plutôt à l'aider à faire grandir les siens. Il se focalisa donc sur le combat, la stratégie et l'endurance. Quand à la chasse, il compris qu'elle n'avait qu'un type de proie avec lequel elle savait faire, les grands oiseaux, et mis de côté le reste. Luciole ne sera jamais une grande chasseuse, mais on ne peut pas être bon partout.

Lune 1212

En cours.