Le temps est bon, le ciel est bleu !

Le jour se levait, le ciel penchait au bleu et les nuages nocturnes fuyaient dans le lointain horizon. Feu du Phoenix sortait de sa tanière non sans difficultés après un profond sommeil emplis d’un rêve. Celui d’une longue hibernation…
Le lieutenant s’approchait, Feu du Phoenix pensa son tour de la chasse arrivée mais avec surprise, ce rôle fut assigné à quelqu’un d’autre pour son plus grand plaisir, ce n’est pas par dépit mais bien une certaine envie de procrastiner vis-à-vis de ses devoirs de guerrier. Ce matin en particulier, une légère brise soufflait, se faisant plus calme et plus apaisante que les habituelles bourrasques qui anime habituellement ce camp au cœur de la lande de bruyère. Ce petit vent rafraichissant était aussi parfait contre la température en hausse : malgré les instabilités quotidiennes couplés à une météo changeante, cette journée était sûrement la plus belle vu depuis le début de la saison des feuilles vertes.
Se résignant à devoir effectuer une tâche afin de s’acquitter de son devoir de guerrier, Feu du Phoenix partit en quête d’une patrouille frontalière, la surveillance du territoire de son clan étant sûrement pour lui une des tâches les plus importantes qu’un guerrier puisse faire, le territoire étant l’espace de survie vitale de son clan. Il n’était pourtant pas tard mais les premières patrouilles étaient déjà partit aux Aurores, peu avant le réveil du guerrier l’empêchant d’effectuer sa tâche tant convoité. Pourtant résigné à sortir, ce fût une patrouille solitaire vers les Terres libres qui le fit sortir de son camp. Dans ces terres où aucun clan ne régne, une patrouille vise plutôt les chats solitaires ou Errants pouvant causer des dangers, ayant déjà par le passé causé quelques soucis.
Un peu déçu de ne pas être accompagné, un vent de solitude dans l’air, Feu du Phoenix partait, les muscles quelques peu engourdies de son long sommeil, un petit côté enfantin de pouvoir profiter du temps de la journée malgré un peu d’anxiété vis-à-vis de la destination : ces Terres étant la possession de nul, aucune loi ni code de guerrier, les rencontres aléatoires peuvent parfois mal tourné…
Essayant d’oublier ses mauvaises arrières pensées, Feu du Phoenix dans un coin de son esprit faisait une demande au clan des Étoiles : très croyant, il demandait ainsi la protection des patrouilleurs dans ces temps difficiles où de nombreux conflits avaient eu lieu entre différents guerriers de clan : les difficultés à se nourrir poussent parfois les chasseurs à s’aventurer hors de leur frontières au péril de leur sécurité… Implorant aussi pour sa sécurité, il partait ainsi, là où rien ne règne et où tout est silence, sans même un temps pour la parole Feu du Phoenix s’éloignait de plus en plus de son camp…
En avançant, le ciel se couvrait petit à petit et les nuages se refaisaient voir, Feu du Phoenix sentait l’orage dans l’air et cela faisait un grandir en lui une certaine peur : mêlée à l’incertitude de ce qu’il allait trouver à destination, anxiété et crainte se faisait sentir.
Accélérant le pas, il arriva enfin à destination. Le Phare Éteint où les Bipèdes avaient autrefois régné était à porté de vue. Grimpant à toute vitesse, il atteignait le haut en un rien de temps, admirant ainsi la vue splendide visible en contrebas. Sur cette instant qui réchauffait son cœur effrayé, le stress remonta d’un coup lorsqu’un bruit révéla une présence étrangère. Une odeur mouillé régné, ne pouvant identifier clairement la source à cause de la mer proche, Feu du Phoenix s’approcha et d’une voix forte :
-Qui va là ?