Let the hunt begin || Ft. Nuage de Lionne

Habitée d’un malaise déconcertante, la femelle rousse toute tremblante se carapatait en direction de la rivière qui séparait son Clan de celui de l’Ombre. Le souffle chaud du cabot la faisait frémir de frayeur et même si ses muscles endormis semblait la brûler, elle ne cessa pas pour autant sa course folle au milieu de la lande, fuyant ventre à terre le prédateur à ses trousses. Le canidé affamé manqua de peu de lui choper la queue lorsqu’elle entendit sa mâchoire claquer férocement sur les poils à l’extrémité de son corps. S’il ne lui avait pas encore arraché un bout de peau, il gagnait de la distance à chaque pas foulé, et Nuage de Lionne finira bientôt entre ses crocs, le pelage déchiqueté. Rien qu’à cette pensée, elle se sentit à nouveau frémir mais ne faiblit pas pour autant, la rivière en vue. Puis le sol se déroba sous ses pattes et tandis que la demoiselle s’attendait à se faire écorchée vive, une voix familière l’extirpa de son cauchemar.
Le Clan des Étoiles soit loué, Mûre des Bois l’avait appelé pour un nouvel entraînement. Cela faisait maintenant deux lunes que la chatte aux yeux verdâtres avaient été nommée apprentie en compagnie de ses frères et soeurs, sous le regard protecteur de sa mère qui la guettait de là-haut et l’oeil sceptique de son père qui ne leur adressait jamais la parole. Des souvenirs atroces s’insinuaient alors dans la tête de Nuage de Lionne qui les chassa d’un coup de tête, emmenant avec eux le sommeil ; son mentor lui fit savoir qu’elle l’attendait dehors.

Une fois sur ses quatre pattes, après une toilette soignée qui allait bientôt être complètement saccagée par l’entraînement — elle en avait l’habitude, depuis chaton déjà. Après avoir donné un dernier coup de langue sur son poitrail, la femelle quitta l’antre des apprentis et traversa en trombe la clairière sans prendre le temps de se servir sur le tas de gibier ou de laisser le temps à ses yeux de s’habituer au soleil flamboyant qui illuminait le camp. Éblouie, étonnée, la petite ne manqua pas une chute accompagnée d’une roulade en plein milieu du camp, pour finir devant les pattes de la femelle au pelage gris-bleu. Un peu gênée, elle sentait les regards amusés sur son pelage brûlant de honte et le travail de sa toilette complètement envolé. Elle grimaça un instant en se relevant, une petite douleur à l’épaule la lançait, mais rien de grave. L’instant d’après, elle remplaçait sa petite mine par l’esquisse d’un sourire après son cirque rocambolesque.

Si la jeune demoiselle était tombée face contre terre en plein milieu de la clairière, ce n’était pas cette chute qui faisait qu’elle sentait ses muscles la tirailler mais bien l’entraînement de la veille qui avait été en bonne partie non pas de la chasse et du combat mais de la … marche — elle aurait clairement préféré apprendre de nouvelles techniques mais il en avait été autrement. Malgré un pelage saccagé, Nuage de Lionne ne fit que s'ébouriffer avant de suivre son mentor hors du camp. Elle abandonna les regards des mâles posés sur elle, oubliant la honte déposé sur son corps, se relevant la tête haute en espérant que Nuage de la Mouette n’avait pas vu la scène, au risque de prendre une bonne pique la prochaine fois qu’elle croisera son chemin.
Les membres encore légèrement ankylosés, Nuage de Lionne s’agitait autour de Mûre des Bois, cavalant à droite à gauche jusqu’à s’essouffler, pleine d’énergie malgré les courbatures de la veille. Elle se calma un instant lorsque la femelle gris-bleu la questionna sur son sommeil. Il fallait dire que si parfois les nuits étaient entrecoupées de cauchemars ou de réveils incompréhensibles, c’était bien une des premières fois qu’elle dormait d’un trait.


Et elle n’avait même pas pris la peine de prêter attention à l’autre mâle noir et blanc qu’elle ne supportait pas. Elle avait dormi d’un sommeil calme et sans rêve, quelque chose qu’elle n’avait pas eu depuis un long moment et qu’elle appréciait grandement.


Elle jouait parfois les enfants dans ses mots, dans ses actes mais elle savait être très sérieuse lorsqu’il le fallait. Elle l’était même parfois un peu trop, ce qui lui valait quelques reproches de temps à autre de ses frères et soeurs. Pourtant, lors des entraînements, c’était un atout de taille. Mûre des Bois gagna aisément son attention en révélant leur future destination, un endroit qu’elle ne connaissait pas encore et qu’elle avait grande hâte de découvrir de ses propres yeux.


Curieuse ou anxieuse à l’idée d’y aller, Nuage de Lionne elle-même ne savait pas sur quelle patte danser. Elle aurait aimé sentir une fois dans sa vie l’odeur des bipèdes, pour qu’elle puisse reconnaître leur odeur entre mille, et puis, ça l’intriguait, de savoir comment ils sentaient, eux. Mais en même temps, rien qu’à l’idée de pouvoir en croiser un, ça lui donnait des frissons qu’elle ne pouvait contenir.
La rousse cheminait sans broncher près de son mentor, les yeux rivés sur les alentours, à la recherche de la fameuse cabane abandonnée. Si elle s’éloignait parfois de la femelle pour renifler, guetter le moindre signe étrange, elle finissait toujours par revenir derrière elle, prête à l’écouter si elle avait quoi que ce soit à lui dire. Mûre des Bois semblait avoir appris à vivre avec l’énergie constante de l’apprentie, supérieure à la normale. Elle semblait aussi avoir compris que la rouquine avait besoin qu’on lui laisse un peu de liberté, au risque de la braquer. Et elle savait avoir les bons mots pour la motiver : des compliments, de la difficulté, la recette parfaite pour voir dans ses yeux émeraude une étincelle nouvelle empreinte de détermination et de fierté à lui faire bomber le poitrail.

La comparaison à un ancien concernant le sommeil de son mentor fit sourire Nuage de Lionne mais la détacha rapidement de leur discussion qui n’était pas bien palpitante. Ainsi, elle était ici et là, oscillant entre la marche près de son mentor et la course en rond autour d’elle. Si une énergie nouvelle depuis ce matin la faisait frémir, il n’y avait aucune explication, juste l’excitation de ses muscles prêts à découvrir de nouvelles terres.
Finalement son mentor finit par répondre à la question de la jeune demoiselle concernant les bipèdes, de quoi la calmer et attirer son attention. Elle cessa donc toute activité, désormais complètement happé par le désir de connaissance, marchant dans les pas de la féline gris-bleu. Les yeux emplis d’une curiosité nouvelle, elle tendait l’oreille, grande ouverte, absorbant tout ce qu’elle pouvait attraper.


La jeune demoiselle passait beaucoup de temps dans la tanière des anciens depuis son plus jeune âge à écouter ce que les plus vieux avaient à raconter, mais elle doutait parfois de ce qu’ils disaient. Certains adoraient rajouter du piment dans leurs histoires, de quoi raconter des actions délirantes. Nuage de Lionne ne savait donc jamais si elle avait raison de croire ce qui se racontait ou non, elle avait donc appris à se méfier, à se renseigner auprès d’autres félins.
L’idée même que des bipèdes logent encore dans le cottage lui faisait presque peur maintenant qu’il y avait une infime possibilité qu’ils soient là, même Mûre des Bois, sournoisement, parvenait à la faire douter. Le mystère planait désormais sur la conversation, perturbant la jeune demoiselle qui n’osait même plus voleter ici et là.

Lorsque la chasseresse lui pointa du bout de la queue un lieu qui semblait complètement abandonné, vestige d’une vie de bipèdes laissée pour compte, l’excitation au fond de la demoiselle fut à son comble. Elle n’attendait qu’une chose, filer en direction de cet endroit, découvrir de nouvelles odeurs — peut-être même partir à la recherche d’une odeur de bipède, qui sait, même si ça lui foutait la frousse. Les ordres de son mentor lâché, elle fila comme un lion auquel on venait d’ouvrir la cage. Courant ventre à terre jusqu’au cottage, elle admira d’abord la pierre enseveli sous diverses plantes. Ici grimpait le lierre et là, des plantes qu’elle n’avait encore jamais vu poussaient.


La demoiselle avait déjà passé le pas d’une porte imaginaire, entrant dans un antre. Au dessus d’elle, le toit s’était effondré et empêchait l’accès au fond de l’abri, mais le lieu est suffisamment grand pour chasser. Tandis qu’elle observait le soleil filtrer dans la pièce par de nombreuses fentes, son regard cherchait des signes de vie. Si une odeur étrange flottait dans l’air, celle des rongeurs semblait majoritaire et donnant l’eau à la gueule à la petite rouquine, impatiente de passer à l’action.

Si les plantes autour de la bâtisse attirait l’attention de la jeune rouquine, celle-ci en oublia vite leur possible utilité lorsque Mûre des Bois lui répondit qu’elle ne savait pas. Si Nuage de Lionne cherchait simplement à se rendre utile, elle n’était pas beaucoup intéressée par les plantes et la voie de guérisseur. Cette voie-là était trop sineuse, douce et si peu trépidante. La lionne avait besoin de se battre, de chasser, courir ventre à terre dans la lande après des lapereaux effrayés et avancer à pas feutrés, écoutant les vibrations du sol pour tenter d’attraper un souris, sautant haut en poussant fort sur ses pattes pour attraper l’oiseau qui s’envolait juste sous ses yeux. Cueillir des plantes, sauver un chat de son clan ne remplacera jamais la satisfaction d’attraper une proie, d’être celle qui nourrit les siens. Battre un adversaire n’a même pas un tel goût de jouissance dans ses entrailles.

Nuage de Lionne n’avait pas cessé d’étudier cet endroit et elle savait qu’en revenant chasser ici une ou deux fois avec son mentor serait amplement suffisant pour qu’elle connaisse l’endroit par coeur, les moindres recoins où elle pourrait trouver quelque chose, chaque trou dans la bâtisse susceptible d’abriter du gibier. La jeune aventurière avait cette faculté de retenir visuellement les lieux, comme une carte mentale qui se dessinait petit à petit dans sa tête à mesure qu’elle apprenne à découvrir le territoire de la Lune.
Mûre des Bois sut attirer l’attention de son apprentie lorsqu’elle lui annonça qu’elles allaient chasser des rongeurs dans les murs du cottage, de quoi éveiller toute la curiosité de la furie rouquine qui venait de devenir un doux nuage orangé, attendant les instructions avec impatience. Le fait d’apprendre que ses yeux ne lui seraient d’aucune utilité la perturba. Nuage de Lionne avait toujours su chasser les yeux ouverts, pourtant. Elle n’avait jamais chassé de nuit, ni dans des endroits où elle ne voyait pas ses proies. Elle pour qui ce sens était un atout très particulier venait d’être mise immédiatement en difficulté.
Cette partie de chasse promettait donc de la mettre hors de sa zone de confort, de quoi la faire légèrement stresser. Elle ravala sa salive et se concentra sur ce que la femelle gris-bleu avait à lui dire.

Lorsque son mentor lui intima le silence et la discrétion, c’est à peine si la novice bougeait encore ses moustaches, guettant les moindres agissements de son aîné à présent. Lui indiquant un petit trou dans la roche, Nuage de Lionne repéra alors d’où allait sortir sa future proie. Elle serra les dents lorsqu’elle sentit une petite pression se déposer sur ses épaules : elle n’avait aucune envie de décevoir Mûre des Bois, le moins du monde. Elle prit une grande inspiration et s’approcha de l’antre minuscule où elle avait à peine à la place de rentrer une patte. Elle attendit un instant, le temps d’apercevoir une silhouette sortir, mais rien ne semblait venir. Néanmoins, elle repéra deux petites billes scintillantes dans la cavité. Sans perdre un instant de plus, Nuage de Lionne plongea sa patte dedans, les griffes sorties. Elle sentit qu’elle avait touché quelques poils, mais sans succès. Elle retira sa patte, déçue.

Si Nuage de Lionne n’avait pas encore capté les douces vibrations qui émergeaient dans le sol, jeune apprentie en quête de connaissances, il n’était pas sans savoir que son mentor était une chasseresse hors pair dont l’ouïe affuté avait su la guider instinctivement de l’autre côté de la bâtisse. La rouquine aperçut peut-être pour la première fois une situation comme celle-ci : elle s’était éclipsée sans un mot, ventre à terre ne réagissant pas à l’échec de son apprentie. Partiellement déçue de ne pas avoir eu d’avis sur sa dernière performance, ce sentiment fut immédiatement doublé par une curiosité intense qu’elle ne saurait retenir. Ainsi, au lieu de rester planté là à attendre de voir ce que Mûre des Bois allait faire, Nuage de Lionne avait décidé de foncer dans les pas de la femelle gris-bleu afin de découvrir ce qu’il se tramait de l’autre côté du cottage abandonné, dans l’espoir d’y découvrir peut-être une belle surprise. À son arrivée, la rouquine découvrit alors le rongeur qu’elle venait de frôler d’une griffe dans la petite cavité désormais entre les crocs de la chasseuse expérimentée. Nuage de Lionne fut prise d’un sentiment d’admiration qui lui donnait le sourire au visage et elle laissa pendant un instant sa gueule entrouverte, restant béa à boire ses paroles toutes aussi instructives que passionnantes. Elle était impressionnée que l’on puisse avoir de nombreuses techniques pour attraper une simple souris dans un trou. Depuis qu’elle était petite, elle ne voyait que la façade de la chasse : une position hasardeuse enseignée par les apprentis un peu plus âgés que des chatons qui commençaient l’apprentissage et qui n’étaient pas encore tout le temps occupés, et l’idée que la chasse ne se faisait que sur un terrain plat sablonneux, lequel n’avait que peu de cachette pour le gibier ne semblait donc être qu’une utopie. Mais Nuage de Lionne avait commencé à s’en rendre compte lorsqu’elle avait approché le jour de son baptême. Son esprit de déduction avait bien compris que les cachettes des petits rongeurs étaient en fait bien plus nombreux qu’elle ne le pensait. Une fois les entraînements de chasse débutés, il s’était révélé de nombreuses choses sous ses yeux : comme la traque différente d’un gibier à l’autre. Il était évident désormais qu’on ne chassait pas le lapin et la musaraigne de la même façon. Mais pour un chaton, il était difficile de faire ces distinctions, surtout lorsqu’il lui est formellement interdit de quitter la pouponnière.

Nuage de Lionne avait donc compris que désormais, il y avait diverses façons d’attraper de petits rongeurs qui se cachaient dans des cavités. Soit le trou était une impasse et elle devait pouvoir farfouiller afin de sortir l’animal, soit il n’y en avait pas et elle devait trouver l’autre sortie, dans l’espoir que la proie se jette alors directement dans la gueule du loup comme venait de faire la souris que Mûre des Bois tenait désormais entre ses pattes. Acquiesçant presque à toutes les phrases de son mentor, la douceur rousse tentait autant qu’elle le pouvait de retenir un maximum d’informations mais ce fut un dur labeur pour une petite qui avait parfois dû mal à se concentrer lorsqu’il y avait un trop plein. Il fallait être concise avec elle. Ainsi, elle ne retint que quelques bribes qui tournaient désormais en boucle dans sa tête, mais oublia quelques passages comme celui des griffes.
Elle fut de nouveau captivée lorsqu’elle comprit qu’elle allait devoir chasser seule. Au début, elle sentit son coeur bondir dans sa poitrine tant elle se sentait stressée. Puis, elle se rendit compte qu’elle serait peut-être plus performante et moins sous pression si elle n’avait pas l’oeil observateur de son mentor sur son épaule.

Nuage de Lionne ne s’en rendait pas encore compte, mais elle venait peut-être de faire la plus grosse bêtise de sa vie depuis qu’elle était née — bien que ce genre de choses finirait bien par se reproduire avec une petite boule de poils aussi énergique qu’elle. En tombant de plein fouet sur le sol, la jeune demoiselle ne se sentait qu’engourdie, elle avait bien compris qu’elle n’avait rien de cassé, elle avait un corps fort et pour autant, elle n’avait toujours pas saisi qu’il n’était pas indestructible. Le choc néanmoins contre le sol de la maison avait été puissant pour l’apprentie, inattendue surtout, de quoi lui couper le souffle le temps d’un instant. Désormais, elle sentait son coeur battre la chamade dans sa poitrine et elle avait l’impression de l’avoir jusque dans ses tempes. Encore sonnée, elle resta encore quelques instants allongée sur le sol, totalement pertubée par ce qui venait de lui arriver. Elle ne s’attendait certainement pas à ce que le toit de la bâtisse flanche sous son poids, bien que son mentor lui avait pourtant dit de ne pas escalader le cottage abandonné. Mais elle n’en avait fait qu’à sa tête, comme à son habitude.

Bien que des bourdonnements tonnaient dans son crâne, elle avait entendu le cri surpris de son mentor et si elle aurait souhaité être sur ses pattes aussi sec avant qu’elle ne débarque, Nuage de Lionne n’eût pas la force ni même l’équilibre de se relever. Elle tenta néanmoins avant que Mûre des Bois ne débarque mais ses pattes flanchèrent instantanément sous son poids et elle retomba au sol dans un bruit sourd, étouffant un léger cri de stupeur. La chasseresse l’appela à nouveau. Elle entendit cette fois-ci plus clairement la voix de son mentor, signe qu’elle se remettait de sa chute assez rapidement. Son pelage était couvert de poussière et elle ne put retenir un éternuement. Lorsque la novice tourna son regard émeraude vers Mûre des Bois, elle sentit aussitôt le lourd poids de la culpabilité sur ses épaules et la contrariété du visage de la femelle grise fit se recroqueviller la petite demoiselle sur elle-même qui ne savait plus où se mettre. Par timidité ou par peur, notamment parce qu’elle n’avait encore jamais vu son mentor ainsi, Nuage de Lionne se tut devant les questions de son mentor qui s’apparentaient davantage à des reproches qu’à de véritables questions.

Elle ne bougea pas pendant un moment, même lorsque Mûre des Bois lissa son pelage gris. Elle n’osait pas lever la moindre griffe après sa lourde bêtise. Son père, mâle souvent furieux et sévère, n’aurait jamais toléré une telle faute, il lui aurait peut-être bien mis un coup de patte dans la figure et c’était d’ailleurs ce à quoi s’attendait la féline rousse : elle savait que c’était une punition digne de ce nom. Du moins, elle n’avait été éduquée qu’à cela.
Pourtant, rien ne vint. La chatte ardoise s’approcha de la novice qui tremblait de tout son être en s’attendant toujours à un coup de patte venu de nulle part mais au lui de cela, Mûre des Bois s’enquit plutôt de son état. Toujours terrifiée, elle secoua la tête négativement. Les mots dures qui suivirent laissèrent une mine coupable sur le visage de la lionne qui n’osait que quelques syllabes, toujours aussi effrayée.