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ou les grondements de Valeemar causeront votre perte.
 
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 Nuage de Gui

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Secret des Lucioles
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Secret des Lucioles

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MessageSujet: Nuage de Gui   Nuage de Gui 3horlo10Mar 9 Juil 2024 - 22:01

Nuage de Gui« No one will love you like I do. »
INFOS GÉNÉRALES
Noms : Shadow - Nuage de Gui - Étreinte du Gui
Surnom (facultatif) : Aucun. Personne ne pense à lui en donner un.
Genre : Féminin
Âge : 8 lunes
Lune de naissance : 1 208
Clan : Ombre
Rang : Apprentie

CARACTÈRE
- Comment tu décrirais le caractère de ton perso ? N'oublie pas ses qualités et ses défauts :

Défauts : Acharnée – En manque d’affection – Implacable – Incapable d’empathie – Lunatique – Manipulatrice – Menteuse – Opportuniste – Possessive – Sensible

Qualités : Astucieuse – Courageuse – Observatrice – Patiente – Perceptive – Perspicace – Protectrice – Vive d’esprit – Volontaire

Personne n’aime comme Gui. Profondément, sans condition, farouchement, avec obsession. « Il se sert de toi. » « Je sais. » Elle n’a cure des réelles intentions des personnes auxquelles elle est dévouée. Son affection ne demande pas de retour, quand bien même elle court désespérément après tel un fennec en soif d’eau dans un désert.

Familial, passionnel, fraternel, amical, son cœur peut prendre bien des formes, elle se donne à chacune d’entre elles comme si rien n’avait plus d’importance au monde. Car pour elle, c’est le cas. La terre entière peut sombrer, elle inclue, tant que les sujets de son dévouement ne sont pas impactés.

Peu trouvent une place dans son esprit, mais ceux qui y parviennent y restent à jamais. Les autres sont des figurants, des silhouettes sur lesquelles ses yeux glissent, des instruments au profit de ses élus. Rien n’est trop grand, extrême pour eux.

Où est-elle, dans ce tableau, me diriez-vous ? Elle est l’ombre, le spectre qui fabrique les pantins, et en donne les fils, les siens y compris, à ses aimés. Personne n’oublie autant Gui qu’elle-même.

- Quels sont ses projets ? Être aimée. Retrouver son véritable père, et se faire accepter par lui. Elle est obsédée par ce but, et même le fait d’être aimé elle-même. Elle ne reculera devant rien pour y parvenir.

- Et au contraire, sa plus grande peur ? Être abandonnée de nouveau. Être détestée par ceux qu’elle respecte.

- A-t-il un point de vue sur les rivalités claniques ? Peu lui importe. Bien qu’elle ne le dise pas, seuls l’intéressent certains individus. Elle apprécie toutefois ce système qui lie de force tous ceux de son clan à elle-même, qui les contraints à l’épauler, rester à ses côtés, et l’accepter, tant qu’elle respecte leurs règles. Elle protègera ce système corps et âme tant qu’elle y aura un intérêt et se montrera à cheval sur le Code.

- Quel est son point de vue sur le Clan des Étoiles ? Elle en est curieuse, mais s’en préoccupe peu. Si elle n’est pas réfractaire à l’idée, ça lui semble tiré par les cheveux et irréaliste. Bien entendu, elle n’en dira rien.

- Quel est son point de vue sur les terres de Valeemar ? Quelle importance ? Ce qui compte, ce sont les individus qui l’habitent. Elle évite soigneusement la ville par contre, qui la rend nostalgique toute en lui rappelant de tristes souvenirs.

- Et sinon, quelle réputation a-t-il : au sein du clan, dans l’ensemble de la forêt ?  La facilité avec laquelle Gui s’est intégrée au clan est surprenante. Il faut dire que parmi tous les énergumènes arrivés ces dernières lunes, elle fait partie des plus calmes et amicaux. Entre les petites terreurs ramenées par Ardeur de la Tigresse, les enfants de la Horde, et le reste de sa « fratrie », elle passe relativement inaperçue. En résumé au clan de l’Ombre, on parle peu d’elle sans pour autant l’isoler, comme si elle avait toujours été là. Ainsi il est possible qu’aux yeux des autres clans, beaucoup ignorent même qu’elle n’en est pas native.

PHYSIQUE
- Ton personnage, il a quel type de pelage ? Elle a hérité de la longue fourrure incroyablement soyeuse de sa mère, une Angora turc pure race. Contrairement à elle cependant, elle est noire de la tête aux pattes, et possède de discrètes marbrures plus foncées typiques des Bengals. Encore faut-il lui prêter suffisamment d’attention pour les remarquer…

- Et il a de beaux yeux ? Ceux-ci sont blancs, ou, plutôt, d’un bleu si clair qu’ils le paraissent. Perçant, ils ressortent agréablement sur son pelage, ce qui peut plaire à certains et rappeler le spectacle d’une nuit de pleine lune. Pour les autres, ils sont plutôt classiques. Dans tous les cas, ils sont très sensibles, et parfois source de migraine ou de désagrément la journée. En contrepartie, elle voit plutôt bien dans la pénombre.

- Il est plutôt grand, de taille moyenne, ou petit pour son âge ? Parfaitement dans la moyenne.

- Et au niveau de sa corpulence ? Ni fine, ni large, encore une fois Gui brille par sa normalité.

- Quant à ses habilités, il est plus ou moins bon en quoi ?
Forces : Dissimulation – Récolte d’information – Assassina – Odorat
Faiblesses : Puissance – Endurance – Combat à plusieurs – Vision

Gui possède un don certain pour se faire oublier, et ce en toute circonstance. Ayant passé son enfance à adopter différents masques afin de s’intégrer dans sa famille, aux dépens de sa propre identité, c’est devenu une seconde nature pour elle de s’adapter à son interlocuteur. Elle rentre dans une conversation avec autant de facilité qu’elle en sort, glane aisément des informations sans se faire remarquer. Elle scanne sans cesse son entourage afin de comprendre ce qui leur plaît, ce qu’ils détestent, et adopte le comportement lui permettant d’être apprécié de l’individu sans trop sortir du lot. Elle n’en a même pas conscience. Certains appelleraient ça l’instinct de survie, d’autres une capacité effrayante qui ne peut venir que d’un manque cruel d’égo. De même, elle est capable de moduler sa voix et de la changer, suffisamment pour imiter d’autres femelles.

Ce don pour disparaître se retrouve dans sa manière de chasser et de se battre. Son odorat, fort développé, lui donne une vue d’ensemble. Elle est une adepte des attaques-surprises. Donnez-lui un terrain connu, plongé dans le noir et recouvert de cachettes, et elle sera une adversaire redoutable, en particulier dans quelques lunes lorsque son entrainement sera achevé.

Au contraire, mettez-la dans un lieu dégagé, ou face à plusieurs individus à la fois, et vous aurez une proie facile. Elle manque de puissance, et s’épuise vite. Que ce soit face à un rongeur ou l’un de ses congénères, elle cherchera toujours à conserver ses forces et à finir sa tâche d’un coup bien placé, sinon elle sait qu’elle n’a aucune chance.

- Pour finir, a-t-il des signes particuliers ? Aucuns, Gui se fond dans la masse comme une feuille sur un arbre. Où qu’elle soit, elle donne l’impression d’y être à sa place. Sa voix, toutefois, est agréable à l’oreille.

HISTOIRE
- Ton perso est-il de sang pur ou de sang mêlé ? Sang impur.

 - Et ses parents, ils venaient d'où ? Sa mère est une domestique pure angora turc qui vient d’un élevage. Son beau-père est un domestique vivant sur le même toit, récupéré dans une association.
Son véritable père est un solitaire qui vit en ville.

- Les liens familiaux de ton perso :
Diamond : Mère, angora turc blanche pure race aux yeux vert clair.
Tiger : Beau-père, marron tigré aux yeux orange.
Spectre : Père, petit bengal noir aux yeux blancs. Possède du vitiligo.
Stella : Demi-sœur, blanche aux yeux orange
Oliver : Demi-frère, marron tigré aux yeux vert pâle.

Liberté des Ombres : Père adoptif
Ibis des Nuages, Nuage de Puces : sœurs adoptives
Moustique, Nuage d’Ambroisie, Liseron : frères adoptifs

Ardeur de la tigresse & Messagère Céleste: tantes par adoption
Règne des Ronces : oncle par adoption
Fraises des Bois : tante par alliance

Ardeur des Braises : grand-mère par adoption
Épine : arrière grand-mère par adoption

Petit Coeur, Petit Galet, Patte Sauvage, Petit Croc : cousins par adoption
Patte d’Araignée, Petite Braise, Petite Hirondelle, Petite Ciguë, Petite Rumeur, Petite Epine : cousines par adoption


- Pourquoi porte-t-il ce nom ? Le premier, Shadow, n’est qu’une série de son au sens inconnu par lesquels ses bipèdes l’appellent. Son nom de clan, en revanche, lui fut donné pour ses yeux, de la couleur des fruits du gui.

- Raconte-nous un ou des événement(s) particulier(s) de sa vie (naissance, baptême, cérémonie, ...) :


Histoire (TW : Abandon, meurtre)


       Ma première ouverture sur le monde. Parmi les supplications.

       « Ce n’est pas ce que tu crois, je te jure Tiger, j’ai arrêté de le voir dès qu’on a commencé à… »

       Les cris.

       « Alors comment expliques-tu ça ?! »

       Les sanglots.

       « Je… Je ne sais pas… »

       La confusion.

       « Ses yeux, son pelage… C’est son portrait craché, Diamond. »

       Les excuses.

       « Ce… Ce n’est pas ce que je voulais. »

       Et le silence qui les accompagne.

       

* * *


       « Va-t’en ! »

       Le coup est parti tout seul. Dépourvu de griffes, mais pas de force.

       « Papa ? »

       Je ne bouge pas. Je ne tente pas même de me relever, ou de remonter dans le panier, près de mon frère et ma sœur interloqués.

       « Qu’est-ce que tu ne comprends pas, quand je te dis de t’en aller ? »

       Sa queue fouette l’air frénétiquement.

       « Papa ? », je répète, confuse.

       Un instant, un éclat de doute se reflète sur son visage. Puis ses yeux croisent les miens et la fourrure de sa nuque se hérisse de plus belle.

       « Tiger, je crois qu’on va trop loin… », intervient enfin ma mère.

       « On en a déjà discuté, mon cœur. Stella et Oliver sont bien trop maigres. Ils ont besoin de ton lait, alors qu’elle peut s’en passer. Et puis, ils ont deux lunes. Ça ne lui manquera pas, je te le promets. »

       J’étudie mes adelphes. Petits ? Oui, peut-être. Maigres ? Après tant de jours blottis contre eux, je ne pense pas. Peut-être qu’il se trompe, ma fourrure est un peu plus longue, un peu plus douce. Je suis la seule à avoir hérité de celle de maman, et en ça, je parais forcément plus large.

       « Papa, tu es sûr ? Je… »

       « Shadow ! »

       Son grondement me fige sur place.

       « Puisque tu refuses de comprendre… »

       Il s’approche de moi à grandes enjambées. Avant même que je ne le réalise, mes pattes m’emportent plus loin, sur le tapis à l’autre bout de la pièce. Je l’entends souffler, agacé, et redouble d’efforts afin de me faufiler entre nos jouets. Poisson. Souris. Carton. Noyé dans les couleurs, je peine à ne pas m’y perdre. Le soleil choisit ce moment pour inonder la salle et m’aveugler. Dans mon dos, des balles se font éjecter et un objet en plastique heurte le sol. J’arrive devant le tuyau. Je me précipite dedans.

       Plus un bruit.

       Je tends l’oreille. A-t-il laissé tomber ? Je retiens mon souffle. Mais le crissement de ma fourrure sur les parois bariolées m’embrouille. Je renifle, avec douceur. L’affreuse fragrance du tissu neuf me ronge le museau. Impossible de voir quoi que ce soit.

       Demi-tour. S’il m’attend quelque part, ce doit être à la sortie vers laquelle je me dirigeais initialement. Et effectivement, à l’autre, il n’y a personne. Je m’y rends, mes coussinets frôlant à peine le sol.

       « Aïe ! »

       Une douleur me déchire la nuque. Des crocs s’y sont plantés et me tirent à présent hors de ma cachette sans le moindre ménagement.

       « Papa, tu me fais mal ! »

       Voyant que je ne venais pas, il s’était engouffré pour m’attraper, tel le serpent jaillissant des rochers.

       « Tiger, doucement ! », l’avertit ma mère.

       Mais il ne se calme pas. Sans hésiter, il marche d’un pas lourd vers la porte fermée, enjambe la chatière et me lance à ses pattes sur le parquet dur du couloir à côté de l’escalier.

       « On t’offre un nid, on te nourrit, on te permet de jouer avec ton frère et ta sœur, de vivre avec nous et ça ne te suffit toujours pas ?! »

       Son ton, qui n’avait fait qu’augmenter à chacun de ses mots, se glace soudain.

       « Tu es vraiment comme lui. »

       Il me crache son venin au visage avant de repartir par le trou rejoindre les autres. Si je le suis, ou s’il revient et que je suis encore là, ce n’est pas au sol qu’il me lancera, mais par-dessous la rambarde. Un aller simple pour le rez-de-chaussée, deux étages plus bas. Je le sais. Et pourtant je ne bouge pas d’une moustache. Ses dernières paroles résonnent dans mon crâne.

       Comme lui ? Mais c’est qui, lui ?
       
       
* * *


       Un. Deux. Trois. Je me racle la gorge. Inspire.

       « Papa ? »

       Silence.

       « Tiger… ? »

       Un grognement.

       « Laisse-moi, Shadow. »

       Je passe ma tête par l’ouverture. Un peu plus loin, sur son perchoir, allongée, une silhouette observe le jardin à travers la fenêtre. Les rayons de la lune aspirent jusqu’à la dernière once de couleur de son pelage. Pendant un instant, il semble noir, autant que la nuit, autant que je le suis. Puis il se lève et saute, dans les ténèbres. À chacun de ses pas, ses rayures marron glissent sur sa fourrure, me sourient, me narguent. Le tigré passe à côté de moi sans m’accorder une fraction de la chaleur de ses yeux, de ses soleils, si orange et brûlants.

       Sans m’accorder un mot.

       Je le suis du regard jusqu’à ce que sa queue disparaisse à l’embrasure de la porte. Papa… Une patte après l’autre, je place mes coussinets sur l’ombre des siens. Même dans le noir, je me souviens parfaitement de chacun de ses pas. Lentement, je remonte sa piste à contresens jusqu’à l’arbre étrange que nous ont offert nos bipèdes puis je l’escalade.

       Un mouvement attire mon attention à travers la vitre. Un chat bicolore. Ses yeux, bien que plongés dans la pénombre, semblent chercher les miens. Encore lui. Papa descend probablement le chasser. Je l’ignore, et me love à la place de mon père dans un coin d’ombre, à l’abri de l’espion. C’est tiède. Une douce odeur de menthe se glisse dans mon museau. Je souris. C’est mieux que rien.

       
* * *


       Le soleil réchauffe avec douceur mon pelage transi par la rosée du matin. Une herbe me chatouille le museau. J’entrouvre la gueule, le sens l’air se rassembler dans mes poumons et…

       « Atchoom ! »

       « Bah alors ? », je m’amuse, la surprise ayant ravalé mon propre éternuement.

       « T’as froid, Oliver ? Tu devrais peut-être rentrer voir maman… »

       Le ton faussement inquiet de Stella et son sourire taquin font bondir mon frère sur ses pattes.

       « Ah non ! Vous avez promis que c’est moi le héros cette fois ! »

       « Un héros, ça a pas froid ! »

       « J’ai pas froid d’abord ! »

       Ni une ni deux, le tigré bondit sur la blanche. Emportés dans leur élan, ils roulent le long de la pente jusqu’à la clôture, la percutent dans une série de feulements amicaux. Leurs pelages courts à présent trempés par l’humidité dessinent les courbes de deux enfants grassouillets dont le ventre ondule à chacun de leurs maladroits coup de coussinet. Ne pense pas comme ça.

       Stella utilise la rambarde comme appuis et projette notre frère de ses deux pattes arrière. Mon cœur s’emballe et comprenant où il va atterrir. Bien joué, sœurette ! Je dévale à mon tour la colline, faisant fi des herbes qui s’emmêlent dans mon épaisse fourrure, et les emporte avec moi jusqu’au dos d’Oliver. Quand il se tortille pour s’échapper, je m’assois sur ses cuisses. Il tend ses pattes avant vers moi, mais la pente et son manque de flexibilité l’empêche de m’atteindre. Au bout de quelques secondes à gesticuler, il se laisse tomber dans un soupir, vaincu.

       « Vous gagnez toujours, c’est pas drôle… »

       « Pas facile, la vie de héros, hein ? », je ris malgré moi.

       Stella appuie ma remarque d’un clin d’œil. Pauvre Oliver. Il est bien trop drôle à embêter.

       « On s’amuse bien ici, de ce que je vois. »

       Qui ? Je me dévisse le cou en direction du sommet de la rambarde. Un matou de petite stature nous reluque, là-haut, en contrejour. J’ai beau plisser les yeux, ce maudit soleil m’empêche de distinguer son visage. Si brillant… Le museau froncé par une grimace, je baisse la tête. En périphérie de ma vision, j’arrive toutefois à deviner un pelage uni, d’un noir bienvenu dans cette lumière qui met mes iris à rude épreuve. Cette odeur me rappelle quelque chose…

       Est-il l’inconnu qui tourne autour de notre territoire depuis des lunes ? Il a essayé à mainte reprise de s’approcher, mais mes parents ont toujours tenu à chasser. Cependant, j’ai plusieurs fois repéré sa fragrance, volontairement laissé aux abords du jardin, en signe clair de provocation. Que nous veut-il ?

       Un hurlement transperce l’air. Un cri déchirant, mélange d’une plainte et d’un rugissement sauvage, primitif. Aucun félin n’aurait dû pouvoir cracher une rage, une haine pareille. Pourtant, à l’autre bout de la pelouse, se tient ma mère, haletante. La gueule grande ouverte.

       « Dégage, Spectre, dégage p*tain ! »

       Tout griffe dehors, ma délicate maman file en un battement d’ailes sur la rambarde. Quand elle passe à côté de moi, je capte son regard fou, perlé de larmes, ses crocs retroussés et une étrange grimace qui ne lui ressemblait guère. D’un bond, elle s’agrippe au bois, et commence son escalade. C’est inutile. L’intrus est déjà loin. Mais je ne bronche pas et l’observe disparaître à son tour de l’autre côté, dans cet univers dont j’ignore tout. Je penche la tête.

       « Une idée de ce qu’il a fait ? »

       Puis je remarque l’expression de mes adelphes. Ils fixent tous deux la clôture, figés sur place, la fourrure de leur nuque dressée et leurs griffes sorties. Hm. Heureusement, ils ne semblent pas avoir entendu ma question, trop focalisés sur les feulements de notre mère qui continuent de l’autre côté.

       Un. Deux. Trois. Je me racle la gorge. Inspire.

       « O-on devrait rentrer. », je suggère d’une voix tremblante.

       Pour appuyer mes paroles, je pousse avec douceur mon frangin vers la maison. Je le sens qui se presse contre moi, et se raffermit à l’anxiété dégagée par mes mots. Stella rejoint mon flanc gauche.

       « Tu as raison. », lâche-t-elle avec un sang-froid mensonger.

       Si elle arrive à contrôler sa nervosité, contrairement à notre cher frère, un léger fumet se glisse jusqu’à mes narines. Elle a peur. Je mêle ma fourrure à la leur, et les laisse y puiser tout le réconfort nécessaire. Peut-être que papa me permettra d’entrer dans leur nid, cette fois. Pour nous rassurer.

       
* * *


       Un. Deux. Trois. Je me racle la gorge. Inspire.

       « Papa ? »

       J’aperçois son ombre de l’autre côté de la porte entrouverte.

       « Stella ? Rentre, ma princesse. Qu’est-ce qu’il y a ? »

       Un sourire timide se fraie un chemin sur mes babines tandis que je passe la tête par l’orifice.

       « Rien, je voulais juste passer un peu de temps avec vous… »

       Il rit. Une douce mélodie, aussi maladroite que rauque, mais si belle à mes oreilles. Puis les dernières notes s’étouffent, le chant se fige. Il m’a vu. Ses yeux s’écarquillent.

       « Tu n’es pas… »

       Il bondit sur ses pattes.

       « Que lui as-tu fait ? »

        Son ton est glacial. Son regard, noyé sous l’animosité.

       « Rien, je— »

       Mais il n’attend pas mon explication, et me bouscule d’une épaule pour sortir dans le couloir. Sans un regard, il file dans les pièces adjacentes.

       « Stella ? Stella ! »

       Plus sa voix monte et se fait pressante, plus j’ai l’impression d’avaler du verre.

       « Papa ? » répond enfin ma sœur, surprise, depuis le rez-de-chaussée.

       Il s'est imaginé quoi ?

       Le soulagement sur son visage lorsqu’il rejoint Stella est éblouissant. Comme si, pendant un instant, il crut ne jamais la revoir. Je lève une patte devant mes yeux et détaille ses teintes éternellement noires.
   À quoi ça me servirait ? Je n’ai pas sa fourrure.

       La gorge curieusement serrée, je m’éloigne du nid, la raison de ma visite. S’il n’y a plus personne dedans, à quoi bon s’y lover ?

       
* * *


       « Que fais-tu là, à cette heure ? »

       Je sursaute. Assis à côté de moi, dans l’herbe du jardin, se trouve un mâle noir et blanc, pas bien grand. Un peu maigre, même. Depuis quand est-il là ? Il tourne vers moi deux iris d’une clarté irréelle, semblable à l’astre qui veille sur nous parmi les étoiles.

       « Pardon, rit-il. Je pensais que tu m’avais vu. »

       Je secoue la tête.

       « Il n’y a pas de mal. »

       S’il avait voulu m’agresser, il l’aurait déjà fait. Je soupire, rassurée, et laisse mes muscles se relaxer. Son odeur me rappelle celle du matou ébène que ma mère a chassée quelques lunes plus tôt. Mais à son pelage bicolore, ça ne peut être lui. Parfois, les individus d’une même famille peuvent être difficiles à différencier pour quelqu’un d’extérieur. Sont-ils frères ?

       « Quelque chose me tracasse. », je finis par lui avouer.

       Pourquoi est-ce que je lui dis ?

       « Quoi donc ? »

       « Il y a quelqu’un… dont je souhaite… quelque chose. »

       « Hm-hm. », m’invite-t-il à poursuivre sans être froissé du flou dont je drape mon explication.

       « Il l’offre volontiers à son entourage, y compris à une chatte de mon âge. Cependant, il me le refuse, quoi que je fasse. Je ne comprends pas. »

       « Peut-être ne le souhaites-tu pas assez ? Peut-être ne t’en donnes-tu pas la peine ? »

       Je tourne brusquement ma tête vers lui, les yeux écarquillés.

       « En es-tu certaine ? » me coupe-t-il alors que j’allais affirmer le contraire.

       Mes mots se perdent dans ma gueule. Plusieurs fois, un début de réponse se hisse jusqu’à mes crocs, pour retomber au creux de mon estomac. Il y a bien une chose que je n’ai pas essayée. Non. Je ne dois pas y penser.

       « Si c’était moi… »

       Il tend sa patte en direction de la lune, et écarte ses griffes autour d’elle, comme s’il la tenait.

       « Je ne reculerai devant rien pour obtenir ce qui m’est cher. »

       Il ferme subitement le poing et contemple sa prise avec un énorme sourire.

       « Après tout, la vie est trop courte pour ne pas suivre ses rêves, pas vrai ? »

       Des paroles bien audacieuses, qui résonnèrent au creux de mon oreille jusqu’à ce que je regagne la chaleur de la maison.

       
* * *


       « Shadow ? »

       Les sourcils légèrement froncés. Des pupilles un peu dilatés. Un ton surprit. Confusion.

       « Shadow ? »

       Ses babines commencent à se dégarnir. Réalisation.

       « Shadow ! »

       Ses crocs sont visibles. Ses muscles sont tendus à craquer, et commencent à se crisper entre mes pattes. Agressivité. Non, peur.

       « Ah… Si seulement papa était aussi facile à lire. »
       
       Sa gorge est si tendre, si douce. Quand je presse délicatement dessus, ses avertissements se changent en des notes distordues.

       « Je ne comprends pas. Pourtant j’ai tout fait pour lui plaire. »

        Mes griffes perforent sa peau.

       « Parler comme toi. »

       D’une section, j’éteins sa voix.

       « Regarder comme toi. »

       Je relâche mon étreinte et ferme ses paupières du bout de la patte.

       « Bouger comme toi. »

       Les spasmes cessent.

       « La seule chose qu’il me manque… »

       Je contemple le tas de fourrure qui traine devant moi. Sa teinte, d’un blanc nacré, semble briller à la lueur de la lune. D’un pas, je me replie dans les ténèbres. Mon corps ne fait plus qu’un avec elle. Il devient liquide, puis fumé. Je rampe. Lentement. Sûrement. Vers l’orifice creusé un peu plus tôt. Vers ma nouvelle peau.

       « … que toi. »

       
* * *


       Non ! Je me relève en sursaut. Haletante, j’observe la pénombre qui entoure mon nid, bien trop grand en comparaison à celui de ma famille. Bien trop vide. Un rêve ? Je me glisse en direction de la porte qui me sépare du reste, à moitié réveillée, et pousse dessus sans faire de bruit. De l’autre côté, dans les ténèbres, je devine le pelage ivoire de ma sœur. Ma pauvre, adorable Stella. Un soupir s’échappe de ma gorge. De soulagement ou de déception ?

       
* * *


       « Shadow ? »

       « Papa ? »

       Je lève mes deux oreilles, surprise, vers le tigré. Pour une fois, ses sourcils ne se froncent pas lorsque je l’appelle ainsi. Calme-toi, ô, mon cœur. Mais je le sens déjà s’emballer sous ma peau. Un sourire timide, étirant ses babines, la tête basse, mon père s’approche de moi. Un détail serre mon estomac. Ses yeux… ne brillent pas. Ils détonnent légèrement avec son expression.

       « Ma puce… », commence-t-il, hésitant.

       La bouche entrouverte, il cherche ses mots, puis croise le regard de ma mère, en retrait, qui l’encourage d’un signe discret. Une mare de sable se répand dans ma gorge. Que veulent-ils m’annoncer ?

       « Ma puce, que dirais-tu d’une balade ? »

       Je papillonne des yeux sans comprendre.

       « Je sais que je n’ai pas été le meilleur des pères, admet-il en détournant le regard. Ton frère, ta sœur et… toi, vous êtes assez grands pour sortir maintenant. »

       Il plante ses iris, ses soleils, dans les miens.

       « Que dirais-tu d’être la première ? »

       Menteur. Mais mon corps se détend en un instant. Non, je me trompe. Les grains de sable s’évaporent, remplacés par une douce chaleur qui se propage dans mes veines. Je ne peux, et n’essaie pas de retenir le sourire qui s’étire jusqu’à mes oreilles. Quel père ferait ça à son enfant après tout ? Un dont ce n’est pas le sien. Un qui a peur. Un qui craint pour sa famille. Ça arrive probablement plus souvent qu’on le pense. J’étouffe mes doutes en inspirant une grande bouffée d’espoir.

       « Carrément ! »

       Ravi, il me retourne l’expression. Une fois encore, ses yeux ne dégagent aucune joie.

       
* * *


       Depuis combien d’heures marchons-nous ? Je n’en ai pas la moindre idée, je suis bien trop occupée à en savourer jusqu’à la plus insignifiante des secondes. Mes coussinets commencent à sérieusement s’irriter sur le bitume, mais j’ignore la douleur pour tenir le rythme de mon paternel. Sa fourrure marron se couvre de reflet cuivré sous le soleil de fin d’après-midi, et se fond parfaitement parmi les bâtisses qui nous cernent. Rambarde, trou, rues, jardins, les virages se succèdent en se ressemblant.

       « Ici, les bipèdes sont plutôt sympas. Ils laissent à manger dehors, parfois. Ah, et tu vois cette maison, là, avec les fleurs rouges ? Ne t’en approche surtout pas la journée, un molosse y traine. »

       Si la promenade a débuté dans un silence gênant et une trotte rapide, mon père s’est détendu au fur et à mesure qu’on s’enfonçait dans ce labyrinthe de briques. Une fois suffisamment éloigné, il s’est même mis à me pointer les lieux dignes d’intérêt. Avec un peu trop d’entrain. N’y pense pas.

       Il lève le museau à l’intersection, et hume l’air. À l’horizon, le soleil commence à se faire manger par les bâtiments.

       « Tu sens ça ? »

       Je l’imite et scanne les alentours. Du fait de mes yeux sensibles, j’ai depuis toujours pris l’habitude de me reposer davantage sur mon odorat. Mais dans cet océan de saveurs inconnues, je me sens… aveugle. Mon père m’observe par-dessus son épaule.

       « Tu n’as jamais goutté de souris, pas vrai ? »

       Ses moustaches remuent d’excitation. Et d’anxiété. Je secoue doucement la tête. Ma gorge se serre.

       « Que dirais-tu de changer ça ? »

       « Avec plaisir papa ! », j’articule avec difficulté.

       Ses babines forment une risette qui me retourne l’estomac. Ses yeux, encore, ne sourient pas.

       « Ne bouge pas, alors, je reviens ! »

       Menteur. Je hoche la tête.

       « D’accord, je t’attends ici. »

       Sans patienter un instant de plus, il s’élance et disparaît derrière une bordure. Je me laisse tomber sur le sol brûlant. Les minutes s’écoulent. Lentement. Je n’arrive pas à me décrocher du souvenir de sa queue s’éloignant et de l’odeur de menthe qu’il a emporté avec lui. Mon cœur saignant remonte petit à petit mon estomac. Puis ma gorge. Pour finir dans mes yeux. Un liquide chaud ruisselle sur mes joues. Je souris.

       « Vous auriez au moins pu me dire au revoir, vous savez. »

       
Bonus


       « Comment t’appelles-tu, au fait ? »

       Après des semaines à évoluer seule dans la forêt de béton, j’avais rencontré un jeune individu à la situation douloureusement similaire. Dans cette zone, où chaque centimètre est protégé tantôt par des bipèdes, tantôt par des groupes de félins, avoir un allié est la bienvenue. Voilà un moment que nous nous entraidions, usant de sa grande stature et de son pelage criard pour attirer l’attention pendant que je me faufile pour voler notre butin du jour. Et pourtant, nous n’avions jamais échangé nos noms. Il faut dire qu’on n’est pas bien bavards.

       Il hausse les épaules, et me demande de lui en choisir un. Où a-t-il vécu, pour ne pas en avoir ? En soi, peu importe. Je sais exactement lequel je souhaite lui donner. Ils ne se ressemblent pas une seule seconde. L’un est couvert de sable, l’autre de cuivre. Le premier tacheté, le second rayé. Des yeux vert, et brun. Mais les deux tirent cette même corde dans mon cœur…

       « Que dirais-tu… d’Oliver ? »
   




Résumé et suite de l'histoire dans la Chronologie.


EVOLUTION
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(à ne pas remplir à l'inscription, sert à mettre à jour l'évolution de votre personnage au fil des événements qu'il aura traversé en RP)

HORS JEU
- Dis-nous tout, c'est quoi ton pronom ? Elle.
- Tu as sûrement un Puf ou un surnom ? Luciole, Lulu.
- Si tu disparais (longue absence sans prévenir), tu préfères que ton personnage soit PNJ, prédéfini ou décédé ? Prédef ou décédé si personne n'en veut.
- Niveau disponibilités, tu pourras passer nous voir souvent ? Hm... Nuage de Gui 1029052541
- Si c'est ton premier personnage, tu dois nous donner les deux codes cachés dans le Règlement : 👀
- Tu as déjà des conseils, des remarques ou des critiques sur le forum ? Un design basé sur le Clan de la Lune, ça rendrai bien, non ? (a)
- Comment t'es tombé.e dessus ? On est curieux : En trébuchant ouioui

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Dernière édition par Secret des Lucioles le Mar 16 Juil 2024 - 9:50, édité 14 fois
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MessageSujet: Re: Nuage de Gui   Nuage de Gui 3horlo10Mer 10 Juil 2024 - 3:08

Re-welc lulu avec la tant attendue <3

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MessageSujet: Re: Nuage de Gui   Nuage de Gui 3horlo10Mer 10 Juil 2024 - 11:26

GUUUUIIIIIIIIIIIIIIII FAON !!!

Re welc avec cette minette ! Je peux te piquer un lien avec Lys pleaaaaase

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MessageSujet: Re: Nuage de Gui   Nuage de Gui 3horlo10Mer 10 Juil 2024 - 15:24

Bienvenue par ici à la soeurette Nuage de Gui 2647552749

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MessageSujet: Re: Nuage de Gui   Nuage de Gui 3horlo10Mer 10 Juil 2024 - 16:45

OMBRE mouette Re bienvenue Luci !


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UN GRAND MERCI À LULU (code), LYS, SIL, AIDO, WAKI, MYST ET RUNA (dessins).
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MessageSujet: Re: Nuage de Gui   Nuage de Gui 3horlo10Mer 10 Juil 2024 - 18:51

CHAT NWAR ENCORE mouette

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Merci Lulu pour le code de la signature.
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MessageSujet: Re: Nuage de Gui   Nuage de Gui 3horlo10Mer 10 Juil 2024 - 19:30

OMG GUI. FAON
Re bienvenue lulu. coeur

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Merci à lulu et sil pour le codage de la signa, et à idy pour le vava de mésange !
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MessageSujet: Re: Nuage de Gui   Nuage de Gui 3horlo10Dim 14 Juil 2024 - 15:37

Merciii coeur

Présentation terminée 👀

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MessageSujet: Re: Nuage de Gui   Nuage de Gui 3horlo10Dim 14 Juil 2024 - 17:33

GUIIIII MA FIFILLE FAON

Rien à redire sur la fiche, je l'aime déjà cette Parasite, et je trouve son histoire très intéressante aussi :huhu:

Sans plus tarder, je valiiiiide, trop contente de voir cette portée jouée aaaaaaah Nuage de Gui 94972

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Merci à Jay pour le scroll, et à Irisou, Lumy, Flo, Sabrou, Laë, Fea, Runa et Waki pour ces magnifiques créations ♥️
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