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ou les grondements de Valeemar causeront votre perte.
 
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 Les regards disent parfois ce que les mots ne disent pas. Ft Révolte.

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Lune Givrée
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MessageSujet: Les regards disent parfois ce que les mots ne disent pas. Ft Révolte.   Les regards disent parfois ce que les mots ne disent pas. Ft Révolte. 3horlo10Mer 18 Sep 2019 - 12:33

MATIN EMBRASÉ
Les regards disent parfois ce que les mots ne disent pas.

6 Lunes. 6 putain de lunes depuis que je n'ai pas revu Révolte des Vents, 6 longues et interminables lunes depuis le Périple. 6 Lunes à devoir bâtir, reconstruire et délimiter un nouveau territoire. Les nouvelles terres de Clan de Tonnerre. Des terres qui selon moi, ne rivalises pas avec celles de Cerf Blanc, et je me tiens là, sous l'ombre des arbres à observer ces étendus de terre qui se profilent devant moi, nostalgique du temps passé, nostalgique des souvenirs qui me hante tout les jours depuis notre départ, mais surtout nostalgique de ma belle reine de glace et de ténèbres aux yeux du ciel, que je n'ai pas revu depuis cet épuisant périple où j'ai dû me tenir à l'écart d'elle pour ne pas lever au grand jour notre pénible histoire d'amour secrète, maudite, interdite. J'avais traîné avec moi, seul, le deuil de mon père, ne pouvant chercher réconfort dans les bras de ma bien-aimée, ce père qui avait vaillamment vaincu les Etoiles Noires, ce père que j'avais à peine connu, que je commençais tout juste à connaître, arraché à ma vie, si vite, j'avais méprisé cette reine de la lune qui avait pleurée sa mort, elle qui avait pu profiter de lui, de sa chaleur, de ses moments d'affection et de tendresse, et moi qu'avais-je eu de tout ça ?

Seul, froid, distant, dans ce périple où j'avais rejeté quiconque souhaitant se rapprocher de moi, des mâles admiratifs de ma grande carrure, des femelles séduites par ma fourrure rousse, le seul guerrier & chef qui avait mérité mon respect n'était plus de ce monde et la seule reine qui faisait vibrer mon cœur appartenait à l'ennemi. Que me restait-il pour moi ? J'allais bien être obligé d'élargir ma descendance un jour ou l'autre, des gênes comme les miens devaient perdurer dans ce Clan. Il y a quelques reines potables qui pourraient faire l'affaire, mais à l'idée de m'imaginer avec seulement une d'entre elles, je grimace de dégoût, non, je ne peux concevoir avec quelqu'un d'autre qu'elle, cette reine mince, agile, délicate, à la langue de vipère aux yeux de cristal de roche, Révolte des Vents, c'est incontestablement un fait, ta chaleur corporelle, ton sourire en coin, et l'étincelle qui fait briller tes yeux de malice, me manquent.

Alors que je fais demi-tours pour suivre une piste que j'ai senti un peu plutôt, l'odeur du vent frais de la lande vient me caresser la fourrure à contre sens, et je me rappelle que je suis à la limite du territoire des guerriers du vent. Ce hasard me trouble et je me rends compte que Révolte des Vents vit jusqu'à dans mes pas, qui me ramènent toujours plus près d'elle. Résolu à suivre mon instinct, je pénètre sur le territoire du Clan du Vent, peut-être que je la rencontrerais par hasard, elle, et très certainement d'autres. Je tente de me cacher sous le moindre buisson que je rencontre sur mon trajet, mais ma fourrure épaisse et ma grande taille m'empêche de me dissimuler correctement, je pries le Clan des Etoiles pour veiller sur moi. J'arrive à un endroit magnifique où s'étend des grands arbres fruités aux fruits ronds et rouges ; des pommes. Le feuillage des arbres danse doucement sous le vent qui est plus calme et doux par ici, je ne vois personne en vu et en profite pour grimper à un arbre particulièrement feuillue, mon corps lourd se dandine avec difficulté parmi les branches étroites, et une d'entre elles manque de céder sous mon poids, je m’efforce de trouver un équilibre sur la branche voisine qui paraît plus solide, et me tiens ici pendant quelque minutes, un léger assoupissement me plonge dans un sommeil qui devient des heures.

Je m'éveille en sursaut alors que les derniers rayons du soleil percent à travers les feuillages garnie du pommier sur lequel je suis perché depuis le début de l'après-midi, les pommes ont des reflets or illuminés, j'aurais presque envie d'en goûter une, mais leurs saveurs sucrés me répugne. Comment les Bipèdes peuvent-ils manger cela ? Je repousse mes questions de mon esprit, et me concentre sur le moment présent qui me paraît évident ; je dois rentrer, je suis resté trop longtemps à flâner dans un arbre, tu m'étonnes que les autres clans nous traitent d'écureuils, ils n'ont cas voir mon corps pendu dans les branches et ma fourrure rousse flamboyante sous les derniers rayons de l'astre crépusculaire pour s'apercevoir que je ne leur suis pas bien différent, à une taille près. Je m'ébroue, balayant les brindilles de ma fourrure épaisse et redescend prudemment, mes griffes s'agrippant au tronc avec précision, lorsque je sens enfin la terre ferme sous mes pattes, des bruits de voix lointaines me font sursauter. Une patrouille ! Eh mince, c'est reparti pour jouer à cache-cache. Je scrute rapidement les alentours du regard à la recherche d'une cachette potentielle, je n'aurais pas le temps d'arriver à ma branche précédente, le temps d'y grimper à nouveau, avec mon poids lourd, ils repéreront ma queue en éventail se balançant de gauche à droite ! Autre alternative ? Ah ! Là ! Je bondis sous les fourrés de bruyères, en ruminant intérieurement lorsque des brindilles pointues s'enfoncent dans ma peau et tente de dissimuler mon corps intégralement, il fait plus sombre maintenant que le soleil est presque couché, et j'ai pris soin de me mettre contre le vent.

Les oreilles rabattus sur mon crâne j'observe la patrouille qui s'avance, constitué d'un apprenti et de deux guerriers... non trois, la troisième, silhouette svelte et élancée qui se découpe dans l'obscurité naissante, de blanc et de noir se tient fermement sur le sol, déterminée. Une étincelle d'espoir s'illumine dans mes yeux lorsque je la vois froncer du nez, une odeur doit la titiller... serais-ce la mienne ? Révolte des Vents est magnifique, que j'en oublie presque les autres qui l'accompagnent. Je vois un éclair de lucidité dans ses yeux, aurait-elle découvert le poteau rose, m'aurait-elle trouvée ? Je la vois donner une indications aux autres et ils s'éloignent tous dans la direction opposé. Pendant une fraction de secondes, la peur me tenaille l'estomac, après tout, la dernière fois qu'on s'est vu, je lui ai annoncé que je ne voulais plus qu'on se voit, que cet amour était un affront à ma loyauté envers mon Clan, et qu'elle ne valait d'être trahit par une chatte ordinaire du Clan du Vent. Je regrette tellement mes paroles.. Si seulement Révolte des Vents aurait-pu comprendre que la mort de mon père m'avait accablé ? Me pardonnera-t-elle un jour ? Elle n'était pas la guerrière la plus facile que j'ai connu, têtue, acerbe quand il le faut, et malheureusement, peut-être aussi fière que moi, et tout le monde sait que l'orgueil ne fait pas bon ménage dans une relation.

Honteux, je décide de rester cacher sous les fourrés, je ne comprendrais jamais comment une simple guerrière, aussi petite et svelte qu'elle, pouvait me laisser pantois dans une situation aussi grotesque que celle-ci, moi Matin Embrasé, qui ne recule devant rien habituellement, se résigne à se coucher dans de la bruyère, devant la femelle, tous ça parce que celle ci a le don de faire vibrer mon cœur...

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MessageSujet: Re: Les regards disent parfois ce que les mots ne disent pas. Ft Révolte.   Les regards disent parfois ce que les mots ne disent pas. Ft Révolte. 3horlo10Mer 8 Avr 2020 - 12:12


Δ RÉVOLTE DES VENTS ;

Les journées raccourcissaient doucement au fur et à mesure que la saison avançait. La sécheresse de l’été laissait lentement place à un automne plus doux et humide et les Clans s’habituaient petit à petit à leurs nouvelles terres. Lorsqu’ils étaient arrivés, l’excitation d’un avenir meilleur et de nouvelles découvertes avaient maintenu les chats fatigués en haleine. Il n’avait pas été facile pour eux de s’en aller de leurs terres natales pour s’engager vers l’inconnu. S’y étaient-ils tous habitués à présent ? Difficile à dire. Si depuis le temps, les nouvelles terres avaient terminé d’être explorées par tous les clans, il n’en restait pas moins un sentiment d’inconnu et parfois même d’inconfort. Comment se sentir chez-soi dans des terres qui paraissaient si loin de ce que l’on avait toujours cru être son territoire pour toujours ? Cela faisait maintenant plus de six lunes que le périple était terminé, et pourtant Révolte avait l’impression que cela ne datait que d’hier. Ce qu’elle avait vécu pendant cette période était très étrange, et plusieurs mois après, elle avait encore du mal à exprimer vraiment ce qu’elle avait ressenti et traversé. Elle qui ne vivait que – ou presque – pour le conflit, avait été agréablement surprise de mêler son quotidien à celui de chats d’autres clans. Elle avait beaucoup appris de toutes leurs différentes façons de vivre, et s’était surprise en train de presque sympathiser avec l’ennemi. Jamais elle n’aurait pensé qu’un jour elle s’éveillerait au sein d’un groupe de chats si différents et pourtant avançant avec le même objectif et le même désir d’arriver au bout de leur périple. Leur bataille commune avait rapproché tous les félins de Cerfblanc et la séparation, après des semaines de périple, était presque étrange à vivre.

Révolte des Vents s’habituait plutôt bien à sa nouvelle vie. Cerfblanc ne lui manquait pas spécialement, et elle n’était de toute façon pas du genre très nostalgique. Le passé était derrière elle, et il y resterait toujours. Elle avait aimé les premiers mois et années de sa vie à Cerfblanc, et toutes les principales étapes de sa vie s’étaient déroulées là-bas. Mais une nouvelle vie, un nouvel environnement, et de nouvelles habitudes à prendre ne la dérangeaient pas. Le périple l’avait faite mûrir. Révolte avait toujours été plutôt enfantine et agitée, et bien que cela soit toujours le cas, ça l’était un peu moins. Elle ressentait parfois un étrange calme intérieur qu’elle n’avait jamais vraiment ressenti. Bien sûr, la vie à Valeemar n’était pas parfaite, mais elle ne l’était nulle part de toute façon, pas vrai ? Même le périple avait été bénéfique pour Révolte, il avait aussi laissé un goût amer à la relation entre elle et Matin Embrasé. A cette pensée, Révolte soupira. Une voix forte s’éleva du camp à cet instant, appelant des guerriers pour une patrouille avant la tombée de la nuit. Profitant de cette occasion de se divertir et se dégourdir les jambes, Révolte s’élança vers le petit groupe de quatre chats qui se formait. La patrouille du soir était sa préférée. Au fil des saisons, la nuit tombait plus ou moins tôt et l’on pouvait admirer des couchers de soleils de toutes les couleurs. En ces jours de début d’automne, l’air un peu plus frais se faisait sentir le soir et les jours devenaient plus courts au fur et à mesure des jours. Une fois les quatre félins rassemblés au centre du camp, ils s’élancèrent ensemble en direction des frontières.

Le territoire du clan du Vent n’avait de frontière commune qu’avec un seul autre clan : celui de la Rivière. De l’autre côté, il était bordé de terres libres qui les séparaient du territoire de la Lune. Les patrouilles insistaient souvent plus sur la frontière avec la Rivière, et patrouillaient un peu plus rapidement à l’ouest du territoire. Ce soir-là, rien à signaler. La patrouille se déroula paisiblement. Depuis l’arrivée à Valeemar, les frontières restaient plutôt calmes. Chaque clan passait du temps à s’installer et découvrir son propre territoire, et aucun conflit ou tension n’était à signaler. Pour le moment, en tout cas. Lorsque la patrouille s’approcha des terres libres, ils longeaient la frontière, dénudée d’arbres. La surface du territoire du Vent était, comme d’habitude, plutôt plane. Terre sèche et peu accueillante pour d’autres félins dont la présence d’arbres et de davantage de végétation était nécessaire. Pour les venteux, rien de tel que des rochers abrupts sur une herbe rase. C’était étrange, en y pensant, à quel point leurs besoins environnementaux étaient différents. Tout en longeant la frontière, les guerriers s’arrêtaient de temps en temps pour marquer le territoire et faire une petite pause. Révolte n’était pas vraiment amie avec énormément de guerriers, étant de nature plutôt secrète à propos d’elle-même. Bien sûr, on la connaissait pour son caractère de petite peste, et beaucoup n’appréciaient pas sa franchise et son franc-parler. Mais elle était une très bonne guerrière et chasseuse, en dépit de sa petite taille, et était respectée, comme tous les guerriers. Son groupe de patrouille était composé de deux tout jeunes guerriers, et un plus âgé, qui avait partagé son apprentissage avec Révolte. Alors que les félins discutaient, parfois plus concentrés sur leurs bavardages que sur la frontière, une étrange odeur familière se fit sentir à mesure que le petit groupe s’approchait du champ de pommiers. Dressée sur ses quatre pattes, Révolte se concentra sur l’odeur qui lui parvenait. Il ne lui suffit que de quelques secondes pour reconnaître la provenance de cette fragrance boisée … L’odeur était très mince, et Révolte était probablement la seule à la sentir puisqu’elle la reconnaissait. Vérifiant d’un rapide coup d’œil que ses camarades n’avaient rien sentis, elle prit la tête du groupe alors qu’ils pénétraient dans le petit champ d’arbres. C’était l’unique endroit du territoire du Vent où l’on pouvait trouver des arbres. Les pommiers, dont les fruits rouges luisaient sous la lumière du soleil couchant, formaient un joli paysage. La montagne lointaine se dessinait derrière les arbres, elle aussi éclairée de la lumière flamboyant du soleil qui disparaissait à l’horizon.

Alors que Révolte sentait que le groupe se rapprochait d’un effluve de chat étranger, elle s’arrêta net, et se tourna vers les trois autres chats.
« Je pense que l’on peut s’arrêter là, nous devrions continuer vers le sud et rentrer au camp. »
Peu méfiants, les trois guerriers acquiescèrent. Après tout, ils étaient presque arrivés au bout du territoire et il n’y avait presque plus rien à vérifier de ce côté-là. Alors que le groupe s’élança pour s’éloigner, Révolte ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil derrière elle, à la recherche d’une fourrure rousse … Elle ne vit rien, et sentant la colère monter en elle, elle secoua la tête et se mit à courir de plus belle. Que venait-il faire ici, après tout ce qu’il s’était passé pendant le périple ? Une fois à proximité du camp, la patrouille se dissipa, et chacun retourna de son côté vaquer à ses occupations, après avoir apporté le bilan de la patrouille aux dirigeants du clan. Une fois seule, Révolte reparti immédiatement en direction du champ de pommier. Elle avait quelque chose à vérifier, et voulait en avoir le cœur net. Avait-elle bien reconnu l’odeur de Matin Embrasé ? Son cœur battait la chamade, pas parce qu’elle courrait à toute allure, mais parce qu’elle était mélangée entre la colère, l’espoir, et une forme de joie. Cela faisait 6 lunes qu’elle ne l’avait pas vu. Leur relation avait été compliquée durant le périple, et bien qu’ils aient pu passer davantage de moments ensemble en prétendant se connaître que très peu, ils avaient dû rester discrets. Mais leurs conversations avaient été difficiles, et plusieurs fois Révolte s’était sentie très blessée de propos que Matin avait pu tenir à son sujet. Et ça, ça lui faisait encore mal.

Alors qu’elle s’approchait du champ de pommiers, Révolte retrouva rapidement la trace de son guerrier. Décidément, il n’avait mis que peu d’efforts à se faire discret … Dieu merci, elle avait pu détourner la patrouille de son parcours. La guerrière reniflait le sol sableux, à la recherche d’autres traces. Quelques buissons parsemés entouraient les arbres fruitiers, et la pénombre qui tombait rendaient la vision plus difficile. Le ciel, encore orangé, nimbait le pelage de la guerrière de jolis reflets d’or. Ses yeux bleus scintillaient, et ses moustaches remuaient doucement.
« Je sais que tu es là ! »
Sa voix était tiraillée entre agressivité et calme. Qu’était-elle supposée dire ? Comment devait-elle agir ? Son histoire avec Matin Embrasé avait été intense, depuis qu’ils étaient apprentis. Et pourtant, le périple lui avait fait découvert quelqu’un d’autre, et Révolte n’était pas certaine de ce qu’elle devait penser du Matin qu’elle avait côtoyé pendant le voyage des clans. Certes, il avait perdu son père, mais était-ce une excuse pour l’avoir pratiquement rejetée ? Ils étaient de clans ennemis, et l’idée de se rejoindre l’un et l’autre leur avait traversé l’esprit. Pourtant, Matin avait fait comprendre à Révolte qu’il était hors de question qu’il quitte son clan et qu’elle ne valait pas plus que cela. Donc elle ne valait pas plus que tous les autres félins ? Et bien elle non plus ne quitterait pas son clan, si c’était ainsi. Tous les deux étaient loyaux à leur clans et fidèles au code du guerrier. Tous les deux avaient du mal à vivre cette relation du fait de son illégalité. Et pourtant, ils étaient là, encore après des années, à penser l’un à l’autre, et à ne se voir avec personne d’autre. Bien trop fiers pour l’admettre en revanche. Révolte sentait son cœur battre fort. Elle en voulait tellement à Matin, pour avoir ruiné ses rêves d’une vie commune. Elle lui en voulait de tout ce qu’il avait pu dire. Elle était en colère que jamais, jamais il ne se remette en question et n’accepte de faire, lui aussi, des sacrifices. Elle savait que c’était difficile, mais cela l’était pour tous les deux. Alors en attendant que le guerrier se montre, elle gratta le sol nerveusement, cherchant à trouver ce qu’elle pourrait bien lui dire. Elle aurait voulu lui sauter à la gorge, lui dire tout ce qu’elle pensant, mais au fond d’elle … Une partie de son esprit amoureux était excité à l’idée et l’envie de pouvoir, enfin, se blottir contre celui qui possédait son cœur.

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MessageSujet: Re: Les regards disent parfois ce que les mots ne disent pas. Ft Révolte.   Les regards disent parfois ce que les mots ne disent pas. Ft Révolte. 3horlo10Jeu 16 Juil 2020 - 12:06

MATIN EMBRASÉ
" les regards disent parfois ce que les mots ne disent pas."

« Je sais que tu es là ! »
Sa voix était forte est nuancé entre tempête et calme, la petite guerrière noire et blanche se tenait non loin du buisson où je me cachais, à cet instant, je ne pouvais plus prétendre ne pas exister, j'étais déjà repéré et autant ne pas me ridiculiser davantage et sortir dignement de ma cachette. Dans un mouvement assuré, je m'extirpais lentement des bois et vint affronter la jeune téméraire, mes pas se faisaient lents et maîtrisés, je voulais que lorsqu'elle me verrait, après tant de lunes l'un sans l'autre, qu'elle se souvienne à quel point nos corps sont des aimants qui ne peuvent pas supporter cette distance trop longtemps, je voulais, qu'en voyant mes iris bleus nuits, qu'elle se noie éperdument dans les vagues d'amour qui s'y tumultes, je voulais que ses traits crispés par la colère et la déception, se muent en la joie et la nostalgie de nos moments passés, je voulais que son cœur se débatte dans son délicat poitrail, oui, je voulais que son être tout entier réagisse à ma présence, ainsi, elle ne pourrait pas nier le fait que notre amour était aussi puissant que la force de la foudre ou la puissance des rafales.

Ce fut l'effet inverse, lorsque j'arrivais à sa hauteur, c'est mon corps tout entier qui menaçait de s'écrouler lamentablement à ses pattes, lorsque je vis son petit être tendue de détermination, mon cœur manqua un battement, mes membres, d'habitudes si robustes, étaient soudainement flageolants et fébriles, mes poils s'hérissaient sur mon dos comme un chaton apeuré, mes griffes dû se planter fermement dans le sol pour me maintenir face à elle, j'étais complètement désemparé et esclave de cette attraction qu'elle exerçait sur moi, mais je n'en laissais rien paraître, non, je devais lui montrer que j'étais toujours le même, fier et élégant, prudent et féroce, le même Matin Embrasé qu'elle avait connu dans la forêt, puis durant le périple, je n'avais pas changer, j'étais toujours ce brave mâle au cœur dur, dont la seule faiblesse était cette minuscule femelle noire et blanche aux yeux cristallins.

Elle ne semblait pas ciller d'un poil, et cela me rappelait à quel point j'étais tomber amoureux d'elle pour ces raisons, en parti à cause de son sale caractère mais surtout parce que je n'avais jamais vu personne d'autre tel qu'elle, personne d'aussi vaillant et effronté, ce petit corps réunissait à lui seul, toute la volonté du monde, et Révolte des Vents ne semblait jamais renoncer, non jamais. Elle était le pilier qui m'avait porter lorsque mon monde semblait s'émiettait.

On était l'un face à l'autre, comme deux idiots pleins d’ego et de fierté, sauf que c'était moi le pire des idiots qui avait oser lui dire que je ferais toujours passer mon Clan en priorité avant elle, et qu'elle était ordinaire pour moi. Ordinaire ? Mais comment j'avais pu la définir d'ordinaire, elle était tout sauf ça, elle était intense, authentique, vraie, fougueuse, mais surtout pas ordinaire, non, non.. Je fais un pas timide en avant, brisant une distanciation habituelle qui séparerait deux chats simplement solennels, brisant par la même occasion, la promesse que je m'étais faites de ne plus retomber sous le charme de la belle sauvage, mais ça avait été déjà trop tard, dès les premières secondes où je l'avais entrevue, et où j'avais pris la décision de rester, alors que j'aurais pu partir au moment où elle avait raccompagnée sa patrouille.

J'avais pris la décision de rester, et maintenant je devais faire quoi ? Lui déballer que c'était tout bonnement impossible de l'oublier ? Que je ne voulais qu'elle, et que j'avais envie de faire ma vie à ses côtés pour le restant de mes jours, peu importe tout le reste. Je ne savais pas par où commencer, qu'est-ce que je devais dire ? Commencer une conversation banale, où rentrer dans le vif du sujet ? J'étais un peu perdu, et je ne savais trop à quoi m'attendre avec elle, après tout, Révolte des Vents avait hériter de ce nom, non pas sans raison, car elle était aussi tumultueuse que les rafales et aussi borné qu'une rébellion.

« Tu n'as pas oublié mon odeur apparemment. »

C'était osé oui, mais c'était aussi vrai, après tout, elle m'avait repéré à l'odorat et bien que ça pouvait paraître anodin, ça me mettait du baume au cœur de savoir qu'elle ne m'avait pas complètement oublié. Je me sentais un peu bête, et j'avais très envie de me rapprocher davantage pour m'enivrer de son odeur à elle, mais au vu de son attitude fermée, je m'attendais aux foudres plus qu'aux papillons.

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MessageSujet: Re: Les regards disent parfois ce que les mots ne disent pas. Ft Révolte.   Les regards disent parfois ce que les mots ne disent pas. Ft Révolte. 3horlo10Ven 31 Juil 2020 - 15:45


RÉVOLTE DES VENTS

Révolte des Vents se tenait debout et le vit approcher. Son pelage roux brillait sous la lumière du soleil. Il était toujours aussi beau, toujours aussi majestueux. Le cœur de la guerrière noire et blanche battait à toute allure et son regard laissait transparaître colère, incompréhension et rancœur. Laissait-il aussi apparaître l’amour qui se cachait derrière chacun de ces sentiments ? Les yeux bleu clair de Révolte scintillaient. Matin Embrasé s’approcha d’elle. Il s’arrêta avant de refaire un pas en avant, brisant la distance « acceptable », celle que deux chats de clans différents étaient censés mettre entre eux. A chaque pas qu’il faisait vers elle, Révolte sentait quelque chose en elle se transformer. Elle aurait voulu oublier tous les mots que Matin avait tenu à son égard au cours du périple, et pourtant c’était si difficile.

« Tu n'as pas oublié mon odeur apparemment. »

La féline laissa s’échapper un rire moqueur. Elle savait toujours quoi dire, voilà qu’elle se trouvait un peu prise au dépourvu. Elle aurait aimé que leurs retrouvailles soient remplies d’amour et de bonheur. Pourtant ce n’était pas le cas. Elle espérait que Matin réalisait à quel point il l’avait blessée et à quel point il n’était pas acceptable que son comportement continue ainsi s’il voulait conserver sa relation avec Révolte. Le parfum de Matin Embrasé emplissait de plus en plus le museau de la guerrière. Évidemment qu’elle ne l’aurait jamais oublié ! Cervelle de souris, pensa-t-elle. Elle scruta le corps de son amant un instant avant de fixer ses yeux dans ceux du mâle roux. Que pensait-il ? Qu’allait-il dire à Révolte ? Elle attendrait que quelque chose vienne de lui, qu’il entame la conversation, qu’il fasse quelque chose. Elle ne se montrerai pas faible en cédant la première, ça c’était certain. Détournant son regard, Révolte des Vents répondit sèchement.

« Non. Dommage, c’est peut-être que ce tu aurais souhaité, pas vrai ? »

Son ton était agressif. Elle était sur la défensive. Tous les deux étaient connus pour leur fierté et leur égo, et cette rencontre mettait face à face leurs deux fortes personnalités. La guerrière du Vent était tiraillée entre son désir vibrant et sa rancœur. Elle finit par s’asseoir, pour s’empêcher inconsciemment de s’approcher du mâle qui se tenait proche d’elle. Sa queue fouetta la poussière sur le sol.

« Tu es sur le territoire de mon Clan. Tu sais, celui que tu méprises tant. Qu’est-ce que tu fais ici ? »

Elle lui jeta un regard un peu hautain, avant de soupirer. Si Révolte ne laissait paraître que désinvolture, il était en réalité difficile de ne pas céder aux autres tentations qui étaient en elle. Sa relation avec Matin avait toujours été intense et électrique, mais toujours dans le bon sens du terme. Aujourd’hui et depuis les évènements du périple, c’était un autre genre d’électricité qui circulait. Nerveusement, elle leva sa patte et la lécha, pour occuper son esprit et éviter de trépigner sur place. Elle voulait à la foi sauter à la gorge de Matin, et lui sauter au cou. Mais comme elle ne voulait faire ni l’un ni l’autre, elle resta sur place en lui adressant de rapides coups d’œil méfiants.

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MessageSujet: Re: Les regards disent parfois ce que les mots ne disent pas. Ft Révolte.   Les regards disent parfois ce que les mots ne disent pas. Ft Révolte. 3horlo10Mer 12 Aoû 2020 - 11:06

MATIN EMBRASÉ
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« Non. Dommage, c’est peut-être que ce tu aurais souhaité, pas vrai ? »»

Bim, première balle, dans la trachée. Je le mérite c'est sûr. Mais je soutiens son regard, sans broncher, je ne veux pas qu'elle me voit faible, elle sait qui je suis, elle sait ce que je suis, à cet instant, je ne suis qu'un guerrier rival, mais dans les épaves de nos souvenirs passés, j'ai été bien plus que ça, j'ai été un amant passionné et aimant, un confident attentionné et attentif, un ami dévoué et protecteur, elle ne peut pas l'avoir oublié ça, n'est-ce pas ? Sa voix fluette est scindé d'agressivité et de colère, je peux y déceler toute la fureur du monde, la terreur d'un cœur brisé, laissé en lambeaux, toujours béant, ensanglanté et terrassé. Je m'insurge brutalement dans son espace vital, tant pis si je suis défiguré à coups de griffes, je l'aurais mérité ça aussi, néamoins j'ai besoin de m'approcher d'elle, d'un peu plus près, juste un peu. Sentir son odeur, que je n'ai pas non plus oublié.

« Tu es sur le territoire de mon Clan. Tu sais, celui que tu méprises tant. Qu’est-ce que tu fais ici ? »

Je ne la quittes pas du regard et je plantes mes griffes dans le sol, creusant des sillons terreux, dans l'espoir d'aspirer à la terre tout le courage pour l'affronter avec témérité, pour lui dire, ce que je n'ai jamais su lui dire auparavant, et le Clan des Etoiles sait Ô combien il serait plus facile pour moi présentement de combattre une centaine de clans, une dizaines de renards, et une meute affamée de chiens galeux, que de lui faire face, à elle. Je déglutis, silencieusement, je ne veux surtout pas qu'elle sache que j'ai le tract, que je suis terrorisé à l'idée de le lui dire.

« Révolte. Première erreur de ma part que d'écourter son nom pour lui rappelait un peu plus ce qu'elle est pour moi, de remuer le couteau dans la plaie que j'ai causé. Tu sais bien que c'est faux, je ne haïs pas ton Clan, loin de là, j'ai beaucoup de respect pour la hiérarchie que vous avez mise en place avec  tant de mesure et de réflexion. Je marque une pause, je ne suis pas là pour justifier le fonctionnement de son Clan et elle le sait. Et tu sais très bien pourquoi je suis là. »

Ma fourrure s'ébouriffe tant j'ai du mal à les sortir, ces fameux mots, ceux qui me restent dans la gorge comme un tas de morceaux de verres tranchants, et qui à chaque poussé vers l'extérieur me mutilent un peu plus la jugulaire. Dans la sombreur de la forêt, mes yeux bleus nuits sont comme deux joyaux obscurs qui la scrutent avec véhémence. Je crache mes mots, impuissant, faible, vaincu. Mes pupilles me trahissent, je le sais, ils sont implorants. Traîtres.

« Tu me manques. »

Ma voix est à peine audible, et pour la première fois depuis le début de notre échange, j'observe le sol, résolu, je sais très bien qu'elle va me jeter de cette même façon irrévérencieuse que j'ai faites, elle va me dire avec grossièreté de dégager d'ici et de ne plus jamais venir, elle va me flanquer quelques coups de griffes en prime pour bien me faire comprendre que je ne suis plus le bienvenu dans son territoire, dans cette forêt, dans sa vie tout simplement. Et pour couronner le tout, et ce serait un coup de maître de sa part, elle m'annoncerait qu'elle a rencontré quelqu'un d'autre, quelqu'un qui sait l'aimer, comme avec ce qu'elle a, comme ce qu'elle est, comme ce à quoi elle aspire, avec tout son être entier. Et qu'au moins, les rivalités claniques ne viennent pas entraver sa nouvelle histoire idyllique. Pourtant, je crois bien, que je l'aime de cette façon là, toute entière, c'est de cette manière que je l'ai toujours aimé, ma seule erreur s'est d'avoir cru, imbécile que je suis, que je n'avais pas besoin d'elle. Pas besoin d'elle, pour être ce que je devais devenir, mais l'idiot que je suis ne s'est pas rendu compte, que ce que je suis devenu, ce que je suis c'est par elle, par ce qu'elle m'a transmise, ce qu'elle m'a inculpée, de la façon dont elle ma éduquée. Je suis elle, et elle est moi, car sans elle, je ne suis rien. Sans son amour pour m'alimenter, je suis frêle, faible, je suis affamé, et je meurs à petit feu. Oui, j'ai besoin d'elle.

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MessageSujet: Re: Les regards disent parfois ce que les mots ne disent pas. Ft Révolte.   Les regards disent parfois ce que les mots ne disent pas. Ft Révolte. 3horlo10Sam 3 Oct 2020 - 14:47


RÉVOLTE DES VENTS

Il soutenait son regard. Malgré les paroles dures et agressives de la jeune guerrière, Matin Embrasé ne laissait rien paraître. Il se tenait droit face à elle, comme si tout ce qu’elle lui disait ne faisait que le traverser sans laisser aucune trace. Pourtant, Révolte des Vents ne pouvait pas imaginer que tout cela ne lui faisait rien ressentir. Le guerrier roux s’avance, s’approchant dangereusement de la femelle dont l’échine se hérisse doucement. Elle tente en vain de lire une expression sur son visage. Il est près d’elle et elle peut sentir son odeur encore plus fort. Cette odeur qui, quelques lunes auparavant, signifiait amour et sécurité. Maintenant, que devait-elle penser et ressentir ?

« Révolte. »

Les yeux de la féline noire et blanche se plissent. L’entendre dire son nom ne fait à la fois qu’agrandir sa colère et fondre son cœur en même temps. Ça lui fait presque mal. Les sentiments qu’elle avait éprouvé pour Matin au fur et à mesure du temps n’avaient fait que grandir et c’était difficile d’apprendre à les réprimer, d’apprendre à vouloir les contenir et même presque les effacer. Elle s’efforça de repenser à toutes les paroles de Matin Embrasé qui lui avaient fait mal, tous ces moments où il lui avait fait comprendre qu’ils n’auraient jamais de vie ensemble et que jamais il ne la rejoindrait dans son clan, qu’elle n’en valait pas la peine et que rien ne viendrait jamais de lui. Si elle voulait quelque chose pour leur relation, elle devait venir le chercher. Il fallait que cela vienne d’elle. Des fois elle se demandait si toutes ces choses étaient simplement le fruit de son interprétation ou si Matin avait vraiment pensé tout cela.

« Tu sais bien que c'est faux, je ne haïs pas ton Clan, loin de là, j'ai beaucoup de respect pour la hiérarchie que vous avez mise en place avec tant de mesure et de réflexion. »

Révolte des Vents haussa les sourcils. Allait-il réellement se mettre à parler de politique de clan ? Cela devenait ridicule. Elle fit un pas en arrière pour s’éloigner et sortir Matin de son espace vital. Pour qui se prend-il exactement ? Il croise celle avec qui il partage(ait ?) une histoire d’amour et tout ce qu’il trouvait à dire était à propos de hiérarchie ? Elle poussa un rire nerveux et moqueur. Il marqua une pause en la regardant avant de poursuivre.

« Et tu sais très bien pourquoi je suis là. »

La petite guerrière se surpris encore une fois à hausser un sourcil avec dédain. Elle en attendait plus que ça, bien plus que ça. S’il voulait faire un pas vers elle, il fallait qu’il dise quelque chose. Il fallait qu’il se bouge pour elle !  Mais Matin Embrasé semblait nerveux à présent et rien ne sorti de sa gueule avant de longues secondes. Son regard agité, presque implorant, fixait les deux prunelles bleues de la femelle. Elle le regarde sans rien dire.

« Tu me manques. »

Ces mots prononcés doucement font mal autant qu’ils font du bien. Elle sait combien il est difficile pour Matin de se mettre à nu, de montrer et dire ses émotions et sentiments. Elle sait combien il a dû lutter contre lui-même pour dire ces trois mots. Pourtant ce n’est pas assez pour Révolte. Elle en attendait plus que ça. Tout ne se résoudrait pas en trois mots, ça ne serait pas aussi simple. Elle laissa s’échapper un petit soupir.

« C’est tout ? »

Sa voix est tranchante, mais un peu plus douce que les minutes précédente. Même si elle essaie tant bien que mal de ne rien laisser paraître, elle est tout de même touchée par les mots de Matin et sait qu’il est là en paix et pour une bonne raison. Elle voudrait tant lui faire payer, elle veut lui rendre la vie dure et lui faire mal comme il lui a fait mal. Mais pourtant, elle ne peut s’empêcher d’être moins agressive. Elle veut faire comme si de rien était mais elle sait aussi qu’il a besoin de savoir qu’elle l’écoute et qu’elle entend ses mots, sinon il risquerait de se fermer à elle pour de bon. Révolte des Vents plongea son regard dans celui de Matin, cherchant à y lire quelque chose. Ce qu’elle vit, c’était leurs souvenirs défiler. C’était le nombre de fois où ils avaient plongé leur regard dans celui de l’autre, s’observant avec amour et n’ayant pas besoin de paroles pour dire les choses. Aujourd’hui les choses étaient différentes. Pourtant tout ce que Révolte voulait c’était retrouver ces moments-là. Lui aussi, il lui manquait … Mais ça, elle ne le dirait pas pour le moment.


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MessageSujet: Re: Les regards disent parfois ce que les mots ne disent pas. Ft Révolte.   Les regards disent parfois ce que les mots ne disent pas. Ft Révolte. 3horlo10Mer 16 Déc 2020 - 14:35

MATIN EMBRASÉ
" les regards disent parfois ce que les mots ne disent pas."

« C’est tout ? »

Bim, deuxième balles en plein dans le cœur. C'est le moment où je dois laisser tomber les masques c'est ça ? Je connais Révolte, je sais qu'elle me teste, je sais qu'elle veut me sortir de ma zone de confort pour m'obliger à m'infliger ce que je déteste le plus au monde ; m'ouvrir. Ouvrir mon cœur et lui révéler toutes ces pensées dans mon esprit qui n'appartiennent qu'à elle, car je sais Ô combien, à travers son regard ravageur et accusateur, je l'ai faites souffrir.

Et précisément à ce moment, je m'en veux terriblement. J'ai simplement envie de faire demi-tour sur mes talons, et de partir froidement, en la laissant sur ses seules paroles. Mon poil se hérisse et mes pupilles s'étrécissent, mes griffes s'engouffrent rageusement dans le terre, je bas l'air de ma queue épaisse qui s'illumine sous les derniers rayons du soleil qui s'éternise; comme ce moment.

Je suis en colère, en colère d'être cet être si froid et morbide, d'être cet être si calculateur, déterminé et bloqué dans ses projets, pourquoi ? Pourquoi vouloir faire passer une priorité clanique avant l'être que j'aime le plus au monde ? Je suis un abruti, et les minutes passent, le silence s'alourdit, et je restes toujours un imbécile. Avant j'étais aussi un imbécile infidèle à son Clan, mais j'étais un imbécile heureux.

« Tu crois ? »

Mes mots s'écorchent dans ma bouche, se cogne contre mes canines, mes mots, brutales, presque agressifs.

Pourquoi je suis incapable de communiquer correctement.
Je sais qu'elle ne lâchera pas l'affaire, elle voudra que je lui crache ces foutues mots, les mots que se gloussent les amoureux au clair de lune, à l'ère du printemps, dans la brise du vent.
Je ne peux pas.
Je n'y arrive pas.

« Tu crois que je suis venu jusqu'ici pour quoi à ton avis, à risquer mon poste, ma place au sein de mon Clan, pourquoi faire d'après toi ? Je marque une pause. Je suis purulent dans mon discours, je le sais. Et pour qui surtout ? »

Pathétique, mon discours est pathétique, je ramène toujours tout à mes devoirs, mes responsabilités au sein de mon Clan, ma soif de pouvoir, mon envie d'avancer, de me surpasser, et je suis incapable d'être la meilleur version de moi même si il manque ma moitié à mes côtés, pourquoi je ne peux pas lui dire ça ? L'orgueil et la fierté me ronge le cœur jusqu'à la moelle de mes os.

Je capitule. Pour la première fois depuis notre entrevue, je baisse les yeux au sol, saurais-je capable de baisser également les armes ? Il faut qu'elle sache, il faut qu'elle sache Ô combien je l'aimes, Ô combien je suis fou d'elle, oui, fou allié, dans chaque brindille de mon Clan j'imagine sa fourrure qui s'y frotte, dans chaque feuille qui bruisse j'imagine ses pas menues qui se précipitent vers moi, dans chaque gibier que je croque, le goût me paraît fade sans sa présence au près de moi, je suis rien sans elle, je l'aime bon sang.

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