Menace venue d'ailleurs [VdC Venteux]

Les bipèdes sur les terres de Valeemar était un danger pour tous.. La saison chaude était déjà commencé depuis quelques lunes, mais il fallait rester sur ses gardes. Les bipèdes étaient toujours imprévisibles et bien que se soit le clan de la Rivière le plus touché par le phénomène deux pattes.. Nous étions pas en reste. Une activité suspecte sur nos terres avaient été relevés ses derniers jours.. Les chatons étaient plus que jamais surveillés tout comme les frontières et le moindre mouvement suspect de nos voisins ou d'un quelconque prédateur.

Au levé du jour, j'avais dépêché une patrouille supplémentaire. Leur demandant d'être très vigilant et de rapporter le moindre signe inhabituel. Les chasseurs éparpillés dans la clairière étaient également sur leurs gardes. Une certaine tension flottait sur le camp, laissant même une trace sur certains chatons.

La journée avait pourtant débutée comme tout ce qu'il y avait de plus normal, avec le réveil dans l'ambiance détendue et douce de la pouponnière, aux côtés de Petite Dryade et de maman Ange. Petite Nymphe aimait prendre le temps de se réveiller. Laissant d'abord les premières sensations du monde réel l'atteindre, puis la lumière du jour atteindre ses yeux à travers ses paupières closes, les pensées l'envahir. Après quelques minutes pour profiter de ce monde de quiétude, elle ouvrirait enfin les paupières pour s'étirer et se réveiller réellement. Puis elle resterait peut-être un peu à l'abris encore, à jouer avec la mousse ou observer le camp à travers les ronces, cachée, pour attendre que tout le monde soit bien réveillé si ce n'est pas déjà le cas, afin que la journée puisse vraiment commencer.

Voilà, ça s'était passé exactement comme ça ce matin, la routine déjà bien huilée pour elle, et elle en est satisfaite, ça ne la dérange pas, tant qu'elle sait où sont ses deux mamans et sa sœur rien ne la dérange vraiment. Mais quand elle est finalement sortie pour attraper une proie sur le tas de gibier et commencer son repas, elle s'est aperçue assez vite que quelque chose clochait.

Nymphe avait tendance à laisser ses yeux traîner partout. Elle appréciait observer les autres, apprendre leurs noms en même temps que leurs mimiques, leurs expression, leurs gestes, leur façons de vivre. Parfois, elle aimerait pouvoir être dans la tête des autres, décortiquer leurs pensées, tout savoir. Mais elle se contente de ses yeux pour tenter de deviner, puisque son souhait est impossible. Il lui aura suffit de passer son regard dans la clairière pour remarquer quelques guerriers, normalement tous occupés à cette heure là, désœuvré, le regard fixe & les muscles tendus, et les messes basses des reines plus loin ainsi que leurs regards inquiets. On redoute quelque chose, la chatonne en est sûre. Elle n'aime pas être laissée dans l'ombre, elle aimerait poser la question. La voilà donc qui se met à la recherche de ses parents, elles doivent savoir, après tout elles savent toujours tout. Nymphe en est persuadée, ses mamans sont les guerrières les plus intelligentes du clan après tout.

C'est à cet instant qu'un bruit de cavalcade se fait entendre, rompant le calme tendu qui régnait l'instant d'avant sur le camp. Mais c'est l'odeur de la peur qui se fait sentir avant tout, et la chatonne ne peut s'empêcher de plaquer ses oreilles sur sa tête et de se faire petite, le poil hérissé malgré elle. Petite Dryade, où est-elle ?

Songe de Minuit déboule en premier dans la petite cuvette qui abrite le camp, c'est de lui que l'odeur émane, peut-être de la patrouille qui le suit également, mais tout est un peu trop brouillon pour que Petite Nymphe puisse dire du haut de ses trois lunes. Songe de Minuit est habitué à la course, ce n'est pas la fatigue qui le fait haleter mais le danger qu'il sait tout proche, même s'il ne saurait pas vraiment le localiser. Sans perdre de temps, il avise du regard Rosée du Matin, son ancienne mentor, mais c'est à cause de son statut que c'est vers elle qu'il se dirige à présent. Elle sera capable de prendre une décision, de donner des ordres.

« U-un chien, il y en a un, l’odeur est toute fraîche ! »

Dans sa précipitation, il a omis de baisser la voix et de faire son annonce de façon plus discrète. Il se mord les lèvres, s'en rendant compte trop tard, et adresse un regard d'excuse à Rosée du Matin, espérant qu'il ne vient pas de tout gâcher. Mais n'est-il pas beaucoup plus important de mettre tout le monde en garde avant tout ?

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