Il est temps d'agir...

ou les grondements de Valeemar causeront votre perte.
 
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 Two against the world [Mac].

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Cœur de Chouette
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Cœur de Chouette

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MessageSujet: Two against the world [Mac].   Two against the world [Mac]. 3horlo10Ven 6 Avr 2018 - 22:05


ft. Petit Renard.


Two against the world.

« You're in my veins and I cannot get you out. »



Quand elle le regarde, elle oublie tout. Le simple fait de penser à lui la remplit de bonheur et une bouffée d'énergie vient l'enlacer à chacun de ses gestes. Elle pourrait ne jamais détacher son regard de ses prunelles si particulières. La chouette se sent bien auprès du renard, un peu trop d'ailleurs ; lorsqu'elle doit reprendre ses fonctions de lieutenante, la réalité est difficile à encaisser. Le bonheur a un coût qu'elle paie sans hésiter, même si chaque corvée qu'on lui arrache est de plus en plus dure à réaliser. A quoi bon se lever tous les matins, quitter la chaleur de celui qu'elle a appris à considérer comme son fils, pour donner des ordres, en appliquer d'autres, chasser des souris qu'elle ne mangera jamais et délimiter des frontières qui amènent à des débats sans fin avec les autres clans ? Pourquoi se tuer à la tache tous les jours alors que le bonheur à l'état pur se trouve juste sous son museau, confortablement endormi dans la pouponnière ? Cœur de Chouette  est plus fatiguée qu'elle ne l'a jamais été, et pourtant elle n'a jamais été plus heureuse. Voilà qu'un chaton a pris une place considérable dans sa vie, et elle voudrait partager chaque instant de la vie avec lui. Elle veut le contempler à son réveil, jouer avec lui toute la matinée, dormir toute l'après-midi. Elle veut oublier, plus que tout. Oublier que son clan compte sur elle, que les Bipèdes vont bientôt envahir une partie des terres de Valeemar. Oublier le vide dans son cœur et le beau visage d'une féline du Vent qu'elle ne reverra jamais. Mais la lieutenante ne peut pas se cacher derrière Petit Renard car faire face à la réalité est malgré tout un moyen de rester lucide, de vivre. Ce serait tellement plus simple d'abandonner, mais elle ne l'a fait ni après la Bataille finale, ni pendant le voyage, ni à l'arrivée des clans à Valeemar. Alors elle ne le fera pas maintenant.

Et une fois de temps en temps lorsque le soleil illumine de ses rayons dorés la pinède, elle s'accorde une journée entière pour profiter de ce nouveau bonheur. Elle met de côté ses soucis et ses pensées, confit aux guerriers aguerris les taches qui lui reviendraient normalement. Elle s'échappe du camp à l'aube et n'y retourne que lorsque la lune est bien haute dans le ciel et que seules les milliers d'étoiles lui éclairent le chemin. Elle est accompagnée bien sûr de cette boule de poils au pelage flamboyant qui s'accorde si bien avec l'intensité de l'astre de feu. Cœur de Chouette parcourt le territoire avec Petit Renard comme une mère avec son fils, et l'image qui se dessine dans son esprit lui plaît de plus en plus ; elle s'y accroche comme si sa vie en dépendait. C'est avec elle que le petit s'est lié, et elle ne peut y voir dans cette relation étroite si rapidement formée qu'un signe du destin et des Étoiles. Les deux âmes brisées étaient vouées à se rencontrer, l'une pour remplacer cet amour qu'elle n'aura plus jamais, l'autre pour palier au manque créé par la mort de sa mère biologique. Chacun peut apporter paix et bonheur à l'autre, et si c'est déjà le cas pour la lieutenante, elle sait que la route sera longue pour le petit. Alors elle lui donne tout, et elle oublie le temps d'une journée.

« Ouvre les yeux et regarde autour de toi, Petit Renard. »

La féline a décidé de faire découvrir une partie du territoire au chaton à chaque sortie pour qu'il puisse connaître par cœur les terres du clan de l'Ombre une fois devenu apprenti. Après l'arbre fendu et les marécages, c'est aujourd'hui au tour du ruisseau rocheux de porter les traces de pattes de Petit Renard. Aux yeux de la lieutenante, ce territoire constitue le plus beau paysage de toute la forêt malgré sa dangerosité et sa pénombre. Il n'y fait jamais vraiment chaud ici mais le soleil semble faire briller l'eau qui coule du ruisseau tel un cristal, et cela lui rappelle vaguement les jeux de lumière qui illuminaient tout Cerfblanc. Il n'y a rien de plus beau que lorsque l'eau et le ciel se confondent et Petit Renard est désormais assez grand pour pouvoir escalader quelques rochers afin d'en apprécier la vue. Comme à son habitude, Cœur de Chouette lui avait caché les yeux avec le bout de sa queue pour qu'il puisse admirer à sa juste valeur le fameux territoire. Et comme d'habitude, la jeune lieutenante se perd dans les yeux presque bleutés du chaton pour découvrir sa réaction, émerveillée de voir tant d'émotions vivre dans les pupilles d'un petit qui a déjà tant vécu. Elle veut lui enlever ce voile de tristesse pour n'y voir danser que des étoiles de bonheur, facilement discernables dans ses propres prunelles d'émeraude.

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MessageSujet: Re: Two against the world [Mac].   Two against the world [Mac]. 3horlo10Sam 7 Avr 2018 - 23:45

TWO AGAINST THE WORLDfeat. Étreinte des Chouettes
«I might get lost without you»
 

Est-ce que les corbeaux pleurent ?
Petit Renard s'éveilla au chant des oiseaux. La journée allait être belle disaient-ils. Enfin c'est ce que Ren déduisait de leur douce symphonie. Mais peut-être pleuraient-ils leurs camarades, tombés sous les griffes, reposant sur le tas de gibier, ces héros au panache sans égal. Et pourtant les corbeaux se moquaient, eux qui ne tombaient du ciel que sous les assauts du temps et de la maladie. On n'attrapait pas les corbeaux, il paraît qu'ils avaient mauvais goût, c'était sûrement à cause de leur humour noir. Petit Renard se demanda si lui-même avait bon goût, il pensa à sa première maman. Au blaireau qui avait goûté à son sang.

Petit Renard se tortilla dans son nid de mousse. Bientôt il serait apprenti, bientôt il lui faudrait quitter sa douce tanière et l'odeur rassurante des reines. Il lui faudrait se lever et chaque matin prélever sa nourriture sur la pile de gibier. Il n'avait jamais vu autant de nourriture auparavant, c'était presque du gâchis. Racine n'avait jamais attrapé autant de bêtes. Bientôt les autres verraient qu'il commençait à grandir. Il se doutait qu'il était déjà en âge mais jouait sur le fait qu'il était maigre et parlait à peine, il lui fallait rester ici le plus longtemps possible. Comme ça Étreinte des Chouettes pourrait continuer à venir le voir. Elle venait déjà tellement rarement ! Quand elle lui avait fait comprendre qu'elle serait sa mère il avait pensé qu'elle serait toujours avec lui, que chaque soir il pourrait enfouir sa petite tête rousse dans son doux pelage, qu'il pourrait même pleurer un peu quand son cœur en aurait envie. Qu'il pourrait jouer avec sa queue au petit matin, pour la réveiller, il adorait ça, ça déclenchait chez lui de terribles fou rire qu'il maîtrisait difficilement. Mais les choses étaient plus compliquées. Il riait si peu pour son âge. Enfin c'était ce qu'il entendait, quand les adultes parlaient de lui et qu'ils pensaient qu'il n'écoutait pas, parce qu'il était idiot. Il n'avait confiance qu'en sa nouvelle maman et pourtant elle aussi avait menti, elle avait tant de choses à faire et tant de responsabilités étranges qu'elle n'était que très peu, à son goût, avec lui. Il ne se doutait pas qu'elle faisait tout son possible. Ce n'était jamais assez. Les autres ne l'intéressaient pas, elle devait le savoir pourtant non ? N'était-ce pas tout bonnement logique ?

Il se tortilla de nouveau. Le soleil avait beau sortir de a grotte de nuages, les oiseaux avaient beau chanter tout leur soûl, si elle ne venait pas la journée ne serait pas belle. Alors il attendit, comme tous les matins. Comme un jour, sous la pluie, devant la pouponnière, persuadé qu'elle allait venir. Mais il s'était trompé de jour et il était rentré, penaud, trempé, tremblant et en larmes. Petit Renard attendait patiemment, dans la mousse, petite étincelle au cœur de la végétation. Comme un feu de paille, prêt à se transformer en brasier.


Et puis le moment vint. La chance sourit et la journée devint belle. Il bondit hors de la tanière avant même son entrée. Et il la suivit, comme à leur habitude. Il la suivrait jusqu'au bout du monde. Elle tenait à tout lui montrer, il était heureux de pouvoir passer du temps avec elle mais il savait aussi qu'elle tentait de le préparer au monde extérieur, à la tanière des apprentis. Il était terrorisé à l'idée d'avoir un mentor, un adulte à suivre partout, à qui obéir, avec qui il apprendrait à tuer. Et pourtant il savait bien qu'elle ne voudrait pas être son maître, il devait apprendre à parler aux autres, ce genre de choses. Il soupira pendant qu'elle avait encore le bout de la queue devant ses yeux.

Et puis la lumière revint. Par éclats. Ils se trouvaient sûrement au fameux ruisseau rocheux dont il avait entendu parler. C'était un drôle d'endroit, mais il su que ce serait son préféré, pour la vie. Il n'aurait su dire pourquoi mais l'eau qui descendait en creusant la roche comme des larmes, les arbres qui imposaient à la lumière de déployer toute sa force pour s'engouffrer à travers leurs branches, le tintement du ruisseau et le contact froid de la pierre contre ses coussinets... C'était si beau que ses yeux liquides s'emplirent de larmes.

« Merci Chouette » dit-il doucement.

Grâce à elle il se rendait souvent compte que finalement, le monde n'était pas si laid, que c'était ses habitants qui le rendaient mauvais. Mais que certains habitants, comme elle, étaient comme les fleurs qui s'épanouissent sous la neige. Fragiles mais persistantes, elles se battent.

Petit Renard posait son regard partout, humait l'air en ouvrant la gueule. Et puis il descendit du rocher avec précaution, laissant son petit corps dégingandé prendre le relais, explorant comme un enfant presque normal le ferait. Mais son cerveau tournait à toute vitesse, il ne voulait pas le lâcher. Pas si facilement.

Il éleva un peu la voix pour qu'elle pût l'entendre de là où elle était. Il se racla la gorge plusieurs fois, il n'avait pas l'habitude.

« Chouette, je sais que tu vas me donner à quelqu'un d'autre quand je serais un nuage, mais est-ce qu'après tu me reprendras, je veux dire, je vais grandir et toi tu vas moins m'aimer. L'amour passe avec le temps, j'en suis sûr »

Il avait pris sa petite voix, espérant lui arracher une caresse ou des remords. Mais il était loin de ses manières habituelles, il parlait peu, mais il parlait mieux. Ou pensait mieux. Il ne savait pas bien distinguer les deux. Il était poète dans son royaume intérieur, bouffon dans le vrai monde.
Un bruit soudain, sûrement rien qu'un corbeau qui se posait bruyamment dans un arbre, le fit hérisser le poil et bondir derrière un rocher.

« En plus je ne suis qu'un froussard ! » ajouta-t-il depuis sa cachette minérale.



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MessageSujet: Re: Two against the world [Mac].   Two against the world [Mac]. 3horlo10Sam 21 Avr 2018 - 17:28


ft. Petit Renard.


Two against the world.

« Je t'aimerai toute la vie, loin du froid de Décembre. »



La beauté du paysage a l'effet escompté. Aussitôt débarrassé du voile devant ses yeux, le chaton découvre et s'émerveille devant le ruisseau rocheux. Il gambade, s'approprie le territoire de sa manière peu assurée et totalement sous le contrôle de son cerveau qui ne le lâche jamais. Petit Renard est sur ce point totalement semblable à Cœur de Chouette : ils ne laissent jamais leurs émotions parler en premières et surtout pas devant autrui. Âmes rationnelles, trop certainement, et pourtant si vulnérables derrière le masque qu'elles ont façonné. Si la lieutenante est infaillible après des lunes à le porter, elle a encore espoir que la carapace de Petit Renard se fissure et laisse place à son vrai visage, celui d'un enfant traumatisé mais dont l'innocence naturelle peut braver tous les maux du monde. Car oui, malgré ses peurs et son histoire, le chaton même proche de devenir apprenti est toujours ce qu'il est, une boule de poils dont les yeux s'émerveillent à la lueur d'un nouveau paysage. Et c'est ça que la féline veut préserver, cette touche enfantine et si naturelle pour un chaton, car elle-même se souvient de ses premières excursions, tantôt avec Nuage de Miel, puis avec Poésie des Ours et son frère. Elle se remémore avec passion la première fois que l'herbe s'est confondue avec ses coussinets, que ses griffes se sont accrochées aux algues des marais. Elle veut que Petit Renard se souvienne de tout ça lui aussi, qu'il y repense avec un sourire dessiné sur ses lèvres, à chaque fois.

Mais son exploration se termine vite, ou du moins il n'accorde pas la même attention à ses sens et à ce qui l'entoure. Des questions, une infinité de questions lui compriment la poitrine et l'empêchent de profiter pleinement du paysage. Et la lieutenante ne peut pas l'en blâmer, car si elle passait plus de temps avec lui, peut-être aurait-il déjà abordé tous les sujets qui l'oppressent et il aurait passé un plus long moment à s'imprégner de l'ambiance estivale procurée par le ruisseau rocheux. Mais Petit Renard n'est pas né dans le clan de l'Ombre, il n'est pas avec ses parents biologiques et cela suffit à susciter en lui de nombreux questionnements. L'apprentissage peut sembler futile pour tout chaton, car depuis sa naissance il sait qu'il va devoir passer par là. Peut-être sait-il déjà même son futur mentor : un parent, une sœur ou un cousin. Mais Petit Renard n'a que Cœur de Chouette et il présume déjà qu'elle ne sera pas son mentor, déjà prise par son propre apprenti et par ses taches de lieutenante. Alors à quel autre félin va-t-elle le confier, lui, qui n'a encore parlé à personne ? Ce petit être pelotonné dans la pouponnière à compter les heures avec espoir qu'un visage familier apparaisse, apeuré par toutes les ombres qui rôdent autour. Pourtant Cœur de Chouette a essayé de le présenter à sa famille et à ses amis, mais c'est encore trop tôt. Et malgré elle, elle apprécie bien trop ce lien privilégié avec ce chaton au pelage flamboyant. Alors quand la voix du renard résonne, le cœur de la chouette se serre. Il a l'impression qu'elle va l'abandonner, que son amour ne va faire que diminuer au point de l'oublier. Et comment peut-il penser ça, lui, qui n'a toujours pas oublié sa première mère ? Comment peut-il la juger ainsi ; la croit-il sans sentiment ? Elle veut être en colère, mais elle ne fait que pleurer.

« L'amour ne passe pas avec le temps, Petit Renard. L'amour s'amplifie, se transforme et parfois fait mal. Mais ce n'est pas un sentiment éphémère, ce n'est rien comparé à la colère que l'on peut ressentir cinq minutes quand un apprenti manque de respect à un ancien, ou à la satisfaction passagère d'avoir mangé un gros lapin. L'amour est éternel, et toi, je sais déjà que je t'aimerai toute ma vie. »

Et elle aussi. Mais le chaton est trop jeune pour entendre cette histoire, ou peut-être ne la saura-t-il jamais. Que si Cœur de Chouette avait simplement persévéré, si elle avait mis ses idéaux de côté, le chaton aurait deux mamans à l'heure actuelle. Deux Venteuses ou deux Ombreuses, deux solitaires peut-être même ; mais elles devaient être deux, et elles l'ont été, pendant longtemps. Trop certainement car la féline ne parvient toujours pas à effacer ces souvenirs, les chamailleries près du chemin du Tonnerre, les regards furtifs aux assemblées et toutes ces nuits passées contre la chaleur de son corps. Tout ça à cause de stupides frontières, et parce qu'elles étaient toutes les deux trop têtues pour quitter leur clan. Est-ce que la lieutenante aurait été plus heureuse au Vent, loin de sa famille mais pour toujours auprès de Couronne des Ronces ? Peut-être que oui, égoïstement. Mais elle a fait passer sa loyauté avant tout et maintenant, elle ne saura jamais comment aurait été la vie là-bas. Mais après tout, elle n'aurait jamais été lieutenante, et elle n'aurait jamais trouvé Petit Renard. Alors elle s'accroche à lui et de manière pas si innocente certainement, cherchant à tout prix à combler un vide et à oublier. Mais est-ce si mauvais si cela permet à un chaton de retrouver la paix ?

Lorsque la boule de poils se réfugie derrière son rocher, la féline n'hésite pas une seule seconde et elle vient l'entourer de ses petites pattes pour le protéger du monde. Elle lui cache les yeux pour l'empêcher de voir les oiseaux de malheur tournoyer au-dessus d'eux et elle commence à chanter une berceuse, un simple air mélodieux qui lui rappelle son frère, Vertige de l'Oiseau. Lui, il saurait rassurer Petit Renard de ses chants, mais en attendant, c'est à Cœur de Chouette de faire ce qu'il faut pour apaiser le chaton. Son chaton. Sa voix n'est pas magnifique, ses paroles inventées n'ont même pas de sens concret. Mais elle veut juste le rassurer et entendre les battements de son cœur diminuer. Au même rythme que les siens, au rythme de l'amour.

« Tu sais, j'étais une vraie trouillarde à ton âge, et j'étais loin d'être la seule ! Aujourd'hui encore j'ai peur de beaucoup de choses et je pourrais te citer les terreurs de chaque félin du clan. Il n'y a pas de honte à avoir peur, et je t'apprendrai à dépasser les tiennes. Il faut juste un peu d'entraînement, et même si je ne deviens pas ta mentor, je serai toujours à tes côtés. Toujours. Et il ne faut jamais que tu hésites à venir me parler. »

Et elle voudrait qu'il la croit en cet instant plus que tout au monde.

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MessageSujet: Re: Two against the world [Mac].   Two against the world [Mac]. 3horlo10Ven 4 Mai 2018 - 17:08

Petit Renard
ft. Étreinte des Chouettes


Two against the world


C'est alors que sa guerrière, sa protectrice, la seule personne qui lui semblait n'avoir peur de rien, ne pas pouvoir avoir peur, se mit à pleurer. Il observa, bouche bée, de grosses larmes rouler sur les joues de sa chère maman, sa fragile maman, comme il venait de le comprendre. Sur l'instant quelque chose se révolta en lui, le monde ne pouvait-il pas être plus simple ? Pourquoi les gens qu'il aimait devaient-ils souffrir ? Sa première maman était morte et voilà qu'il faisait pleurer sa deuxième, il était convaincu que c'était sa faute, c'était sûrement même à cause de lui si Racine était morte. Il n'avait pas su la protéger parce qu'il n'était qu'un couard maigrichon et bon à rien. A présent il faisait du tort à sa Chouette, qui l'avait accueilli, bercé, qui lui avait soufflé des mots tendres au moment de dormir, quand il n'y parvenait pas, et lui tout ce qu'il réussissait à faire c'était se plaindre ouvertement comme un bébé.

Petit Renard comprit à cet instant que les autres avaient aussi des sentiments, qu'il n'était pas le seul à éprouver des choses terribles. Il se demanda quelle vie maman Chouette avait eu avant lui, elle était jeune mais il en était sûr, elle avait connu d'autres personnes, lesquelles ? Il brûla de lui demander mais encore une fois ç'aurait été mettre ses propres envies devant les siennes, il se retint donc, tout en essayant de garder cette question pour plus tard. Il réalisa que finalement Chouette était seule, elle avait beaucoup de travail et autrement elle s'occupait sans cesse de lui. N'avait-elle pas un amour ? Amoureux, c'est ce qu'il avait parfois entendu dire chez les autres petits ou les apprentis. Apparemment c'était quelque chose de très important et tout le monde y pensait tout le temps quand ce n'était pas la guerre. On lui avait dit, enfin il avait espionné une conversation, que cela pouvait être aussi agréable que douloureux. Il se demanda si Chouette avait déjà eu ce genre d'expérience, quoique ce fut. Il espéra que son amour avait été comme ce jour, ensoleillé et agréable. Mais où était l'amour alors ?


Elle lui en parla longtemps du fameux amour qui semblait aimer mettre le bazar partout où il passait, et même quand il ne passait pas ! Mais les larmes continuaient de rouler, rouler et il voyait bien que son regard se voilait et il sentit qu'il n'était pas le seul responsable. Amour lui avait fait du mal c'était sûr ! Il se rêva guerrier véhément, prêt à aller au combat et à pourfendre cet horrible monstre qui traumatisait tout le monde et leur volait leurs rêves ! Il ramènerait sa tête à Chouette et ils en riraient ensemble près du ruisseau en mangeant une bonne souris. Pourtant il savait bien que c'était impossible, qu'amour était bien caché et qu'il n'avait pas assez de force pour faire cela. Alors quand sa Chouette lui promit de l'aimer toute la vie il se demanda si la vie était longue et finalement décida que pour l'instant c'était assez et qu'il fallait surtout que sa maman ne pleure plus. Et lui ne devait pas pleurer non plus bien que ses petits yeux verts faillirent s'emplir de larmes pendant un instant, alors qu'il n'y prenait pas garde. Cela lui faisait trop penser à Racine quand elle n'avait pas pu manger et que ses côtes perçaient contre sa peau et tâchaient de la déchirer. Elle pleurait jusqu'à s'endormir et lui avait le dos mouillé de larmes.

Chouette le rejoignit bien vite dans sa cachette improvisée, il se lova en ronronnant entre ses pattes, il coinça la tête dans sa fourrure toute chaude et inspira à fond, cela le calmait toujours. Comment affronter le monde sans elle, les autres ne l'intéressaient pas ou lui faisaient peur. Plutôt vivre seul que sans elle. Il espérait qu'amour ne la prendrait pas pour l'emmener loin de lui, qu'il y avait assez de place dans son cœur de maman pour qu'un petit renard comme lui puisse y rester aussi. Elle se mit à chanter doucement, pour éloigner les ombres, et au bout d'une longue minute, il prit son courage à deux pattes et pour la première fois de sa vie, osa l'imiter. Il chantait souvent et beaucoup, d'une petite voix légèrement rauque mais agréable et profonde malgré son âge, il chanta pour elle et pour les ombres, pour amour et ses tourments, inventant avec elle les paroles au gré de leur inspiration. Il se balançait doucement, comme dans un rêve, valsant avec la douceur et la sécurité. Sa petite gueule s'ouvrait sur de petites dents d'ivoire, très nettes et une langue rose qui venait parfois récupérer lécher le coin de ses lèvres lorsqu'il avait oublié de reprendre son souffle. Il espérait être assez doué pour elle, il espérait que ses larmes sécheraient rien qu'à la force de sa voix. Enfin leurs voix se turent et il se dégagea de son étreinte. Elle lui affirma que tout le monde avait peur. Et même si l'idée d'avoir un mentor autre qu'elle-même le terrifiait au plus haut point, il tâcha de n'en plus rien montrer. Il préserverait sa Chouette en lui faisant des cachotteries, ça ne ferait de mal à personne non ? Il émit un petit rire et bondit sur ses pattes.

« Je ne te crois pas ! Tu ne peux pas être aussi trouillarde que moi Maman ! Moi j'ai même peur des crapauds quand ils sautent sans prévenir ! Mais je suis d'accord pour avoir un mentor, tant que ce n'est pas l'affreux tout nu qui traîne dans le coin en râlant. Celui-là il fait vraiment peur quand il me regarde. Viens on va explorer comme ça je ne serais pas trop nul pour me repérer quand je serais nuage. »

Il s'extirpa du trou où il s'était réfugié et entreprit de gravir quelques pierres pour se placer juste au dessus de l'eau. Il jouait à l'équilibriste et lorsque la rive descendait assez il essayait de jeter une patte inquisitrice dans le ruisseau. Elle en ressortait trempée mais cela ne le dérangeait pas, bizarrement l'élément liquide lui plaisait bien. Soudain il avisa une grenouille qui, chanceuse, avait trouvé un petit affleurement lui-même éclairé par un rayon de soleil qui perçait la voûte végétale. Elle était parfaitement immobile, comme morte, il l'aurait cru s'il n'avait pas remarqué une petite partie de sa peau aller et venir sous sa gorge. Le cœur battant de l'animal. Aussitôt il se mit en tête de l'attraper. Il se tassa sur lui-même mais était sûr de mal faire, aussi maman viendrait-elle à se rescousse, il en était certain.


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