Le moment n’est pas encore venu, Mais il le sera en temps voulu. [Rivière Gelée]

Le vent était froid et glacial, il mordait ma fourrure à chaque pas. Chef de patrouille, nous nous trouvons sur la frontière à l'aube. Nous longions la frontière avec l'un de nos voisins, je ne savais plus lequel. Désorientée, j'avais passé la frontière. Mes partenaires de patrouille, tout aussi déconcentré par le vent et la brise accompagné de leur enfant le brouillard, essayé de m'appeler et de me retrouver. Je me retrouvais au milieu d'un lieu qui m'était inconnu.. Enfin, je l'aurais sûrement reconnu si tout ce que je voyais n'était pas brumeux ou qui sentait le froid et le givre.

Par je ne sais quel miracle, je me retrouvais en terre libre. Je reconnaissais vaguement les odeurs environnantes. Je ne savais pas comment je m'étais retrouvée là et encore moins où j'étais. Je tentais de trouver l'un de mes partenaires sans succès. Rebroussée chemin était sûrement la meilleure solution mais avant de faire cela, je voyais une silhouette au loin. J'appelais le solitaire avant de le rejoindre. Il semblait vieux et plus sage que les vétérans. Je tentais donc ma chance, laissant de côté ma rancœur envers les solitaires pour lui demander de l'aide :

"-Hey ! Excusez-moi.. Vous seriez pas où se trouve les terres des clans ? Dans quelle direction ? Vous pouvez m'aider, s'il vous plaît ?"

Je tentais d'être aussi douce dans ma voix que dans mes gestes. Ce qui n'était clairement pas dans mes habitudes est devait se voir. Mais parfois le paraître ne devait pas perdre son masque, même si ce dernier était fissuré. Le vieux solitaire me regardait avec un air amusé, ce qui avait le don de m'agacer.. Je prenais une bonne inspiration et chasser mes idées noires pour lui offrir un sourire sympathique. Il reprenait ensuite son sérieux, penchant la tête pour une raison inconnue, supposons pour réfléchir avant de me répondre :

"-Oui je sais où sont les terres des clans comme vous osez les appeler et je pourrais bien t’aider à y retourner petite. Mais avant j’aimerais bien savoir qui tu es ?"

En quoi mon identité le regarder ? Je lui avais demander son nom moi ? Non, alors qu'est-ce qu'il pouvait en foutre de mon nom ! Ce félin n'était pas aussi vieux que je le pensais. Nous avions peut être une différence d'âge mais elle n'était pas aussi importante que je l'avais pensé. J'avais une bonne cinquantaine de lune tout de même.. Il me prenait pour un jeune perdu ? Ou il se moquait de moi pour m'être perdu alors que j'étais loin d'être une apprentie naïve ? Ne trouvant aucune réponse à toutes ses questions toutes plus énervantes les unes que les autres, je finissais par lui répondre sur un ton neutre :

"-Rivière Gelée du clan du Tonnerre.. Du coup.. Par où se trouve mes terres ? Je suppose que vous devez reconnaître l'odeur des clans depuis le temps."