Il est temps d'agir...

ou les grondements de Valeemar causeront votre perte.
 
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 RETROUVAILLES |Théo|

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Ruisseau Onirique
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MessageSujet: RETROUVAILLES |Théo|   RETROUVAILLES |Théo| 3horlo10Mar 21 Juil 2015 - 22:19

Une autre journée. De nouveaux malades, de nouveaux blessés, de tous les âges, de tous les revenus, une diversité dont Elinor pourrait presque se lasser pourtant. À vrai dire, si son travail d’infirmière à l’hôpital général de la cité la passionne réellement, un petit coup de bleu l’a prise. Les visages souffrants lui rappellent sans cesse sa grande sœur, fauchée par un cancer il y a plusieurs mois déjà. On dit que le temps répare toutes les blessures, même celles de l’âme, or la jeune femme attend toujours, attend qu’on la libère de son deuil dont elle ne s’est relevée que grâce à l’intervention candide de sa propre fille, une gamine joyeuse et pleine de vie du nom d’Aurore. Malgré le soutien immuable de l’enfant, la jeune femme ressent un peu plus le poids d’une solitude que rien au monde ne saurait combler. Rien ne remplacera à ses yeux la présence d’une sœur aimante, son guide, sa meilleure amie. Avec discrétion, la rouquine essuie une larme furtive qui s’est glissée contre sa joue et affiche un sourire éclatant qui la caractérise plutôt, prête à rencontrer un nouveau patient dont elle ne tardera pas à oublier le nom et la condition sitôt sa sortie de la pièce. Ainsi va le train effréné de sa vie, une longue nuée d’oiseaux passagers auxquels elle a décidé de ne pas s’attacher afin d’éviter d’en souffrir, même si régulièrement, un d’entre eux finit bien par attraper une part de son cœur, par la mort ou guérison. Elinor ne connaît aucune issue.

En entrant dans la pièce, elle s’empare aussitôt du dossier, concentrée sur les pages qui le renferment avant d’offrir à son patient les meilleurs soins possibles. Elle préfère savoir à qui elle a à faire, quel genre de cas médical aussi. Elle parcourt rapidement les lignes, cherchant ce qui accable ce jeune homme âgé de trente-deux ans. Une vilaine foulure suite à une activité sportive. Bien. Pas d’allergie connue aux médicaments, très bien. Son nom? Théo Still. Sitôt elle a lu ces quelques lettres familières que le temps semble se figer. Lentement, elle redresse le menton pour scruter le patient qui repose contre le lit d’hôpital, son pied immobilisé de façon à le stabiliser. Aussitôt le dossier lui glisse des doigts et s’écrase contre le sol dans un désordre impossible. Elinor se penche aussitôt vers le dossier pour le ramasser, rangeant une à une les feuilles appropriées à leur endroit, ses doigts tremblant de nervosité. Sur ce lit se tient le seul homme qu’elle eut vraiment aimé, l’homme aux mêmes yeux que ceux d’Aurore. Si elle croyait le revoir un jour? Elle a cessé de l’espérer il y a de nombreuses années, a terré sa peine dans un coin reculé de son être et a fini par en guérir. À présent, il n’a plus rien de garçon à peine sorti de l’adolescence avec qui elle a partagé sa vie pendant quelques mois. Il est un homme, d’une beauté sauvage et au regard envoûtant. L’infirmière se sent intimidée, mais s’approche tout de même de son patient en tâchant d’éviter son regard.

«Bonjour monsieur Still, je suis Elinor et je vais m’occuper de vous. Nous allons devoir procéder à quelques tests puis vous serez libéré. N’hésitez pas si vous avez besoin de quoi que ce soit.»

Sur ce, la jolie rousse se met à l’examiner, tout en prenant grand soin de ne jamais rencontrer l’abysse virulent de son regard. De prétendre ne pas le connaître est bien lâche et ne berne personne, mais sous l’effet de la panique, Elinor n’a rien trouvé de plus approprié.

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MessageSujet: Re: RETROUVAILLES |Théo|   RETROUVAILLES |Théo| 3horlo10Mer 22 Juil 2015 - 8:48

Ce matin-là, je m’étais mis en tête de faire un peu de course à pieds, histoire de me changer les idées. Mon travail me prenait trop de temps et je n’avais plus une minute à moi, j’étais souvent sur les nerfs, stressé. Je me prenais ma voiture, et me dirigeait au parc le plus proche. J’étais vêtu d’un short de sport assez simple, un t-shirt et mes basquet bleu et blanche, un bandeau autours de la tête afin d’essuyer toute transpiration éventuel. Puis je courrais, une fois arrivé, les écouteurs dans mes oreilles, la musique à fond, motivation extrême ! Me voilà partie pour une heure de course, au moins. Je laissais mes muscles roulaient sous mon t-shirt moulant, souriant aux jolies demoiselles qui passaient par là, au hasard. J’étais déterminé, et ça faisait tellement de bien de courir, la liberté. Je défiais la vitesse, courais de plus en plus vite, sans regarder ou je mettais les pieds. Cette erreur m’a était fatal lorsque soudainement je tombais sur le sol de façon inattendue. Au début, tout paraissait normal, je me remettais de mon choc lentement. Je vérifiais que personne ne m’avait vu, je détestais attirer l’attention sur moi. Par chance, j’étais seul, puis je tentais de me relever comme si de rien n’était, mais une douleur fulgurante me prit à la cheville. Aïe, je crois bien que je me suis fait une vilaine foulure..
Je grimaçais en prenant mon portable, calculant la distance qu’il y avait entre moi et ma voiture. Mais elle était beaucoup trop loin et la douleur s’intensifiait. Je devais demander de l’aise, je m’écriais en espérant que quelqu’un finirait bien par m’entendre et j’eu de la chance. Une jeune femme qui promenait par hasard sa poussette et son ravissant bébé, vint à moi. Elle m’aida à me relever. J’avais drôlement honte. Je tentais de garder une allure d’athlète et un sourire charmeur. Elle baissait les yeux timide, et me permit de me tenir à elle jusqu’à ma voiture. « Merci charmante demoiselle » Lui dit-elle sur un ton doux. Puis je me glissais dans ma voiture et tenta de conduire jusqu’à l’hôpital le plus proche, ce n’était pas chose facile, chaque fois que j’appuyais sur les freins, la douleur s’accentuait me donnant un horrible cri de douleur. Dès que j’arrivais à l’hôpital quelqu’un me prit en charge, je pouvais enfin souffler un peu. On m’emmena dans une chambre et me demanda de patienter quelque instant. J’attendais, commençant à m’ennuyer. Impatient que j’étais. Quand enfin une ravissante infirmière fit son apparition, je ne pouvais pas m’empêcher de soupirer de soulagement. Ce n’est seulement lorsque nos regards se croisèrent que je restais figer, surpris. C’était Elinor ! Cet unique amour de jeunesse que j’avais eu, le seul vrai. Elle n’avait pas vraiment changé, hormis qu’elle avait un peu mûrit. J’esquissais un sourire ravi. Elle s’approchait de moi toute en douceur et toujours avec cette même timidité, une timidité qui avait pris un peu plus d’assurance.

«Bonjour monsieur Still, je suis Elinor et je vais m’occuper de vous. Nous allons devoir procéder à quelques tests puis vous serez libéré. N’hésitez pas si vous avez besoin de quoi que ce soit.»
Elle évitait mon regard, ce qui me fit sourire. Elle commençait à m’examiner, tout en prenant bien soin de ne jamais tombé dans mon regard envoutant. Je devais lui parler, savoir ce qu’elle était devenue. Je lui saisis le bras brusquement, l’obligeant à me regarder dans les yeux, j’esquissais un sourire charmeur et la ramena un peu plus vers moi.

« Pas de ça entre nous Elinor. Je vais bien merci, ça me fait juste mal, une crème suffira je pense. Ma voix était douce. Alors qu’est-ce que tu deviens ? Ça te dirait de venir boire un verre avec moi un de ces jours ? »
Il y avait en moi, comme une flamme qui s’était ravivé après avoir était éteinte trop longtemps. Je me sentais revivre, cette fille était la seule à n’avoir su jamais réussir à séduire mon cœur, et elle l’avait gardé avec elle tout ce temps. J’étais prisonnier. Prisonnier de ces ravissants grands yeux bleus turquoise, de sa chevelure rousse flamboyante.

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MessageSujet: Re: RETROUVAILLES |Théo|   RETROUVAILLES |Théo| 3horlo10Mer 22 Juil 2015 - 16:50

À ce sujet, elle trouve toujours une solution. De par son expérience médicale, elle arrive à estimer que les soins qu’elle doit prodiguer ne prendront pas bien plus que quelques minutes, trente tout au plus ce après quoi cet oiseau blessé reprendra son envol. Or, sa connaissance aussi étendue du jeune homme, bien que légèrement corrodée par les années écoulées dans la séparation, lui laisse à croire que d’agir en prétendant ne pas le connaître n’est qu’une solution temporaire, à très court terme. Elle pourrait tout aussi bien chercher une excuse pour se désister, prétendre à un malaise et aller chercher l’aide d’une autre infirmière pour s’éviter ces retrouvailles qu’elle se refuse sans vraiment parvenir à identifier pourquoi. Se retrouver devant son ex-copain la plonge dans un état d’embarras qui anime sa timidité naturelle, la pousse à la panique. Malgré tout, son sens du devoir professionnel l’empêche de procéder à son idée originale. Non, il lui faudra simplement affronter le jeune homme, animer une conversation qu’il se décidera probablement à entamer tôt ou tard. Elinor se promet de rester professionnelle dans tous les cas, car dans cette pièce de soin elle n’est plus la jeune femme qu’il a aimée (si jamais fut-ce le cas) mais bien son infirmière attitrée. La rouquine sursaute alors qu’une main s’empare de son bras et elle se sent attirée vers lui sous la force de sa poigne pourtant délicate à son endroit. Ferme mais aussi doux, une étrange combinaison qui n’en peut plus de troubler la demoiselle.

Son regard s’est rivé contre la table sans qu’elle ne puisse se détourner de cette lâche contemplation qui lui permet d’éviter de rencontrer le sien. Le sien, les yeux d’Aurore, les mêmes… Théo pue l’assurance, il doit certainement deviner à quel point elle est sous son charme mais d’autres facteurs viennent expliquer ses réticences en plus de sa timidité. Elinor s’est remis de lui. Tout simplement. Les années ont passé et si elle ne l’a jamais oublié, elle a fini par abandonner ses sentiments pour lui pour concentrer tout son temps et son énergie sur sa fille. De le revoir ne la laisse néanmoins nullement indifférente et c’est bien ce qui l’effraie, de se voir souffrir à nouveau. Puis elle craint aussi qu’il ne découvre la vérité au sujet d’Aurore, qu’il ne cherche à la lui prendre, la prunelle de ses yeux. L’inconnu dans lequel elle se jette la perturbe au plus haut point et elle se retrouve sans le moindre repère, à la merci lui semble-t-il de Théo. Mais lui et elle combinés ne soupçonnent pas un seul instant de sa force de caractère. Il lui faudra bien plus qu’un sourire séducteur, aussi agréable soit-il, pour la convaincre. Ainsi, avec infinie douceur, elle dégage son bras et lui offre un sourire gentil, comme à un enfant qui aurait gaffé. Elle revient en direction de sa cheville en lui expliquant les procédures.

«Je vais immobiliser votre cheville, il va falloir éviter de marcher dessus le plus possible. Et mettre de la glace dès que vous en aurez l’occasion pour diminuer l’enflure.»

Sur ce, elle s’active à poser un atèle sur le pied du jeune homme afin d’immobiliser solidement le pied, laissant reposer contre la cheville un sac de glace pendant ce temps. Après quelques instants alors qu’elle s’active à sa tâche, elle répond tout de même à sa question et son invitation, toujours sans le regarder, par prudence.

«Monsieur Still, je crois que ce ne serait pas vraiment une bonne idée.»

Elle sourit, malgré cette pseudo-forme de rejet dont elle tait les raisons pour l’instant. En continuant son ouvrage, elle fredonne doucement un air issu de son enfance.

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MessageSujet: Re: RETROUVAILLES |Théo|   RETROUVAILLES |Théo| 3horlo10Jeu 27 Aoû 2015 - 13:00

Elinor n’avait pas vraiment changé en apparence, elle était toujours aussi magnifique, mais il y avait bien quelque chose qui avait changé en elle, comme si, les séquelles du passé avait construit un mur de pierre autours de son cœur, la protégeant ainsi de tous les bourreaux de cœur, tel que moi. Il y avait cette lueur dans son regard, ce n’était pas de l’assurance, ou peut-être que si finalement, enfin elle semblait déterminée plus que jamais, comme si, elle avait une raison particulière de se protéger, comme si, là, caché quelque part se tenait son trésor le plus précieux. J’étais tellement curieux, et je souhaitais plus que jamais découvrir ce trésor, la flamme s’était ranimé en moi aussi violemment qu’au premier jour, ses beaux yeux turquoise m’envoutaient, je n’y laissé rien paraître, j’étais Théo après tout. Je posais une elle un regard froid mais tendre. Elle parlait de ma blessure, faignant l’indifférence face à mon invitation. Puis elle lança sur un ton, toujours aussi professionnel, que ce n’était pas une bonne idée. Elle rigolait j’espère, je n’avais jamais trouvé une aussi meilleure idée que celle là depuis qu’on s’était séparé. Je gardais le visage stoïque, sans réel expression, je ne voulais pas lui montrer que ça me touchait. J’esquissais un sourire un peu taquin. Elle me faisait rire avec ses grands airs d’infirmière. Tu veux jouer à ça Elinor ? Très bien que la partie commence.
Elle souriait malgré tout, comme si, au fond ça ne la dérangerait pas tant que ça de se retrouver seule avec moi, dans un bar, en tête à tête, j’utiliserais de ce défaut du jeu, pour le retourner contre elle. Elle se mit soudain à fredonner un air doux et mélodieux, tandis qu’elle posait ses mains délicate sur ma jambe pour se mettre à l’ouvrage. Je la regardais toujours avec cette même expression, froid, mais curieux. Je posais mes mains devant moi, jetait des coup d’œil autours. Cherchant une issue, que dire ?
« Je trouve que le métier d’infirmière te va très bien. Disais-je d’un ton glacial. Tu as toujours aimé ça toi, aider les gens. Je marquais une pause, je devais trouver quelque chose qui la titillerait un peu, un peu de provocation, ma carte de jeu favorite. Sauf les mecs amoureux de toi, eux tu les laisses. »
Je savais très bien que notre séparation n’avait était voulu par aucun d’entre nous, j’avais dû partir et elle n’avait pas voulu me suivre, je m’étais toujours demandé ce qu’elle avait eu de mieux à faire, à cette époque elle semblait bouleversé comme si elle avait appris une terrible nouvelle qui allait changer sa vie à jamais, mais elle ne m’en avait pas parlé, elle avait refusé, fuyant mon regard assistant. Peut-être maintenant voudrait-elle bien m’en parlé de cette chose qui l’avait retenue loin de moi. Cette chose qui l’avait empêcher de me suivre. Je posais sur elle un regard intense. Je découvrirais ton secret Elinor, on ne me cache rien à moi.

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MessageSujet: Re: RETROUVAILLES |Théo|   RETROUVAILLES |Théo| 3horlo10Jeu 27 Aoû 2015 - 20:18

Les raisons de ses réticences s’avèrent nombreuses, et ma foi, plutôt bien fondées. En fait, elle n’a rien contre le jeune homme en lui-même. Leur séparation l’a profondément blessée d’autant plus qu’elle s’était convaincue à l’époque qu’il s’agissait de la meilleure solution pour les deux partis. Elle ne pouvait pas le retenir à une vie ambitieuse qui l’attendait, elle était prise dans ses études à l’époque. Ils provenaient de milieux différents, elle n’aurait jamais correspondu dans le monde que Théo se construisait pour lui-même, un monde où il était maître et roi, où il brillait. Elinor n’aurait jamais pu se pardonner de brimer son élan et l’avait ainsi laissé partir, en espérant peut-être qu’il se batte pour elle. Peut-être que si elle lui avait avoué la petite vie qui germait lentement dans son abdomen à l’époque, alors les choses auraient pu être différentes. Peut-être aurait-elle convaincu le jeune homme de rester, mais encore une fois, elle ne pouvait lui imposer une décision qu’elle avait prise seule. Aujourd’hui plus que jamais, elle ressent le poids de son silence, s’inquiétant qu’il ne découvre au sujet d’Aurore, pour tant de raisons. Elle craint tout autant sa colère que sa haine, ou pire encore, celle qu’il pourrait réserver à sa progéniture encore inconnue. Elle ne supporterait pas un seul instant qu’il cherche à se couper d’elle ou pire encore, qu’il souhaite la lui enlever. Non. Pas question. Elinor est terrorisée à l’idée qu’il découvre la vérité et ne se laissera pas faire devant son attitude séductrice qui ne fonctionne nullement et ce, malgré tout son charme.

Son changement d’attitude la heurte néanmoins, ses prunelles sombres la considérant avec une froideur détachée qui l’agace d’autant plus que ce détachement ne la laisse nullement indifférente. Au contraire, l’éclat glacé qu’a pris autant sa voix que son regard la blessent. Si elle ne s’est pas montré particulièrement accueillante de la peur qu’elle ressent à le côtoyer de nouveau, elle ne peut s’empêcher de penser qu’elle ne mérite ses grands airs d’avocat réussi. S’il l’amuse de la considérer comme moindre de par le fait qu’elle ne soit qu’une infirmière, soit. Elle n’a jamais eu honte de sa position ou de son boulot, qui la comble d’énormément de façons. Elinor bosse, fort. Elle s’immerge tout entière dans son travail qui la passionne. Elle ignore si elle doit prendre bien ou mal sa phrase, elle se contente simplement d’hocher la tête donc en bandant le pied enflé de par le faux mouvement subi. La rouquine sursaute néanmoins à ce qu’il ajoute ensuite. Ses mains se crispent contre les bandelettes et viennent serrer beaucoup trop qu’il ne l’aurait fallu. Elle s’empresse de tout lâcher avant de lui adresser un regard où luit une fureur qui ne fait aucun doute. C’est drôle pour lui de torturer ses émotions? De se moquer de toute la peine ressentie lorsqu’il est parti? Lorsqu’il l’a laissée à une vie solitaire, à devenir mère monoparentale, à penser à lui à chaque sourire, chaque regard d’Aurore? Ses mains tremblent de colère et elle doit respirer un bon coup pour ne pas exploser, elle qui pourtant n’a rien de propice à la colère au contraire.

«Ne joue pas, Théo, je t’en prie. Tu penses que c’était facile de te laisser à ta destinée? Maintenant, s’il te plaît…»

Elle ne termine pas sa phrase. Elle ignore ce qu’elle souhaite à présent, tout ce qu’elle veut est de ne plus souffrir. Ce n’est certainement pas en agissant comme le plus grand des imbéciles que Théo parviendra à ses fins. Il lui peine de penser qu’il la désire encore pour une nuit, une simple nuit qu’il aura tôt fait d’oublier en laissant derrière lui une âme en peine. Mais elle ne se laisserait pas faire. Avec un soupir triste, elle reprend de zéro ses bandages qu’elle a défaits en les lâchant.

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MessageSujet: Re: RETROUVAILLES |Théo|   RETROUVAILLES |Théo| 3horlo10Jeu 27 Aoû 2015 - 21:19

Je sus que mes mots la heurtèrent lorsque ses mains se crispèrent sur ma jambe et serra beaucoup plus fort qu’elles ne devraient. Je relevais la tête, fier et glacial. Ses yeux avait prit une toute autre expression, elle semblait fâché, très fâché même. Je souriais à nouveau, sournoisement. Combien de fois avais-je vu ce regard dans les yeux des femmes lorsque je décidais de les délaisser, lorsque sur une dernière note de musique, je les abandonnais pitoyablement. Mais Elinor n’était pas une de ses femmes, elle n’était pas une conquête d’un soir, elle n’était pas mon jouet. Elle avait marqué ma vie bien plus qu’elle ne pouvait le penser. Oh, ma chère Elinor, tu as bien plus de pouvoir sur moi que tu peux le croire. Je ne vacillais pas du regard, laissant mes yeux vert la fixant comme une statue de glace. Que pensait-elle de moi ? Surement ce que je laissais paraître, un beau parleur séducteur qui l'emmenerais sous mes draps pour ensuite la laisser à jamais. Étrangement même si c’était bien souvent ce que je faisais, je ne me voyais pas faire ça avec elle. Ses yeux, ses mains, son souffle presque saccadé.. J’étais encore, inconsciemment fou d’elle. Mais les mots qu’elle prononça ensuite ne me laissa pas indifférent. Dans un mouvement brusque je saisissais de nouveau ses deux bras et la ramenait un peu contre moi, assez prêt pour qu’elle pouvait sentir mon souffle chaud contre sa nuque.

« Je ne t’ai jamais demandé de partir. Je marquais une pause, laissant un long silence pesant entre nous. Ma destinée n’a jamais eu autant de sens qu’avec toi. »
Je me détachais soudainement d’elle, comme refoulant mes sentiments. Comme refoulant la peine que j’avais pu ressentir. Jamais je n’avais verser de larmes dans ma vie à part ce jour, ce jour à l’aéroport où j’avais dû lui dire adieu à jamais. Je m’étais toujours demandé si Elinor se serait plu à vivre dans le panache et le luxe, avec un homme comme moi. Et la réponse je la connaissais ; non. Elinor était une jeune femme pleine de vie, elle n’avait pas sa place dans le monde de la luxure, elle valait plus que ça. Elle n’était pas comme toute ces jeunes femmes qui me convoitaient pour mon argent plus que pour mon charme. Jusqu’à aujourd’hui je n’avais jamais connu une femme comme Elinor, une femme qui m’avait réellement aimé. Une femme qui avait porté une quelconque attention à ce que j’étais.
Je savais à présent ce que je voulais, je devais la récupérer, pas pour qu’un soir, je devais tenter de construire une histoire, je m’étais assez amusé durant toute ma vie de jeune avocat jusqu’à maintenant, je le savais depuis un moment déjà et j’avais essayé mainte fois de trouver en mes récentes conquêtes une étincelle d’espoir qui pouvait faire que cela se produirait, un amour naissant. Mais aucune d’entre elles ne m’avaient satisfait, aucune n’avait ce qu’elle avait. Je tentais d’avoir l’air un peu moins prétentieux et murmura d’un voix plus tendre, envoûtante.
« Je t’en pris Elinor, viens boire un verre avec moi, essaie juste. Et si ça ne te convient pas, je ne te retiendrais pas. »

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MessageSujet: Re: RETROUVAILLES |Théo|   RETROUVAILLES |Théo| 3horlo10Ven 28 Aoû 2015 - 19:13

Même en s’y concentrant toute entière, Elinor ne parvient plus à détacher son esprit des bribes de passé qu’elle a partagé avec cet homme. Ses doigts experts s’activent à bander la blessure qui ne tardera pas à guérir à condition de la traiter adéquatement dans les prochaines semaines, mais le cœur n’y est pas comme à son habitude, et son sourire caractéristique semble l’avoir déserté au profil d’une expression troublée, amère et confuse, en plus de ses prunelles illuminées d’une rage semblable à deux tisons ardents. Il est plutôt rare, voire unique, d’observer la jeune femme à la douceur innée dans un tel émoi, et depuis le décès de sa sœur elle avouerait franchement ne jamais s’être senti aussi mal dans les dernières années. La rouquine a trouvé un équilibre, un sens à sa paisible existence, de sorte que la présence de cet artéfact de son passé bien bousiller de nombreux efforts pour construire autant pour elle que pour sa fille un avenir tout en beauté et en simplicité. Mais partout où Théo passe, il lui semble, les embrouilles reviennent. Le simple fait de le toucher la plonge dans un émoi d’une grande profondeur. Elle ne parvient plus à se remettre à la fois de sa présence auprès d’elle, du poids du secret qu’elle garde enfouie en elle, ainsi que de son attitude envers elle, comme s’il lui en voulait. Il lui a toujours semblé que leur séparation s’est faite en de bons termes, bien que de part et d’autres, aucune souffrance n’a pu être épargnée.

Elinor sursaute néanmoins alors qu’il l’agrippe de nouveau, cette fois avec une détermination farouche. Elle craint pendant un instant qu’il ne s’en prenne à elle, bien qu’elle ne le croirait jamais possible, mais Théo se contente de l’attaquer par les mots, des mots qui la sidèrent, d’abord par leur évidence, puis par leur incongruité. Évidemment que l’avocat ne lui a jamais demandé de partir, de le laisser à une vie tracée dans l’ambition et la réussite. Pas consciemment du moins. Car la rouquine continue de se demander s’il ne l’a pas souhaité, ne serait-ce qu’un peu; cette décision lui a largement facilité la vie et de son côté, il a pu mener une existence libertine qui n’affronterait nullement ses occupations. Construire une famille était le rêve de la jeune femme depuis toujours, un projet dont elle ne lui a jamais parlé de par leur relation, qu’elle a tu pour elle-même en espérant que l’idée vienne de lui un jour, sans prévoir bien sûr le tournant inattendu que prendraient leurs destinées respectives. Ce qui la surprend, dans tous les cas, c’est cette phrase lui affirmant que sa destinée n’a fait de sens qu’avec elle véritablement. Elinor peine à y croire. Si vraiment il a tenu à elle, pourquoi ne l’a-t-il jamais rappelée? Et maintenant le voilà qui se démène à la convaincre pour un verre, ou une nuit, elle l’ignore encore, comme si leur histoire pouvait s’effacer, comme s’ils pouvaient recommencer. Mais c’est impossible. Du moins c’est ce qu’en pense la rouquine.

À l’invitation acharnée du blessé néanmoins, elle sent ses remparts se fissurer, d’autant plus que l’argument qu’il rebroussera chemin si jamais elle doit l’exiger suite à leur rencontre lui plaît. Elle ignore cependant comme elle en viendra à taire sa fille dans leurs conversations, qui tourneront nécessairement autour du «oui qu’est-ce que tu as fait de ta vie dans les dernières années». Elle déteste devoir cacher Aurore, dont elle n’a nullement honte, bien au contraire. Mais pour le moment, elle juge qu’il est plus sage de s’en tenir au silence. Un soupir lui échappe et elle se retourne vers lui pour le considérer avec tristesse. Car malgré ce jeu douloureux auquel ils s’adonnent, il lui manque.

«Un verre, à la condition bien sûr que tu t’en tiennes à cette promesse, mais aussi que tu me laisses payer.»

Oui car maintenant que monsieur est réussi, il voudra nécessairement payer l’addition, ce que Elinor refuse catégoriquement. Elle ne veut rien lui devoir après cette soirée. L’infirmière termine finalement son œuvre et jette ses gants dans une bine prévue à cet effet, avant de se retourner vers le jeune homme en ne sachant quoi dire, encore plus confuse qu’au moment de son arrivée.

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MessageSujet: Re: RETROUVAILLES |Théo|   RETROUVAILLES |Théo| 3horlo10Mer 11 Nov 2015 - 12:38

Bien sûr que j'ai foiré complètement, bien sûr que j'ai était un pauvre con trop orgueilleux, bien sûr que je ne l'ai jamais rapellé ? Comment se fait-il ? J'ai était trop lâche. Oui, j'ai eu peur. Peur, peur qu'elle ne veuille plus me voir. Peur qu'elle refuse une rencontre. Voilà pourquoi je ne l'ai jamais rapellé. C'est con me diriez-vous, oui je sais. J'ai anéanti toute une histoire, juste pour une question de fierté. Pourtant, nous savons tous que c'est cette putain de fierté qui brise les relations entre les gens.
Je continuais de braquer sur elle mon regard froid, où brulait une forte flamme de détermination. Maintenant que je l'avais retrouvé je ne comptais pas la laisser partir pour la même raison que je l'avais perdu. J'ignorais complètement ce qu'elle avait vécu, peut-être même qu'elle avait quelqu'un désormais mais qu'elle n'osait pas me le dire ? Pourtant pas même ça pouvait m'arrêter, et qui sait Ô combien d'habitude je ne fréquentais jamais une femme ayant déjà une personne dans sa vie, je respectais bien trop ça. Pourquoi alors avec Elinor, c'était différent ? Pourquoi j'étais prêt à me battre ? C'était peut-être son regard doux et plein de sagesse qui m'avait alors séduit de nouveau. Ou la douceur de ses gestes lorsqu'elle entourait minutieusement ma cheville, d'une bande.
Lorsqu'elle accepta mon invitation malgré sa condition qui me fit serrer des dents. Je ne pus me contenir de sourire, tellement heureux. Je n'aimais pourtant pas le faite qu'elle voulait à tout prix payer. Je détestait laisser les autres payer à ma place, ce n'était pas une question de simple politesse ou de galanterie pour moi, c'était bien plus que ça, une question de devoir. C'était en mon devoir de m'assurer que les autres étaient pleinement satisfait de leur soirées. Même avec mes amis, j'insistais toujours pour payer et malgré le nombre infini de verre que j'avais pris à ma charge, ils ne me devaient tous rien, simplement parce que je partais du principe qu'une offre était une offre et non un compromis dont il faudrait rembourser les frais par la suite.
Je lançais un regard interrogateur à Elinor. Elle semblait avoir terminer avec ma jambe et je n'allais pas tarder à devoir régler l'hôpital pour les soins reçus. J'en profitais pour me redresser et saisit les deux béquilles qui avait était placé à côté de mon lit. Je me levais brusquement, m'arrachant une grimace douloureuse au passage et prit mes affaires. Je me dirigeais vers la sortit, tentant, malgré ma démarche gauche, d'avoir un air assuré et élégant. Puis je lançais un dernier regard à la belle rousse.
« On verra. En attendant je t'ai laissé mon numéro sur le coin de la table, appelle moi quand tu seras prête, si tu veux bien par contre attendre une petite semaine le temps que je me rétablisse. J'ai normalement une horaire de libre toute la soirée de jeudi  »
J'esquissais un sourire charmeur, savoir que j'avais toute la soirée de jeudi en perspective avec la demoiselle, me donnait presque des frissons et l'envie de redécouvrir son corps me donnait des bouffés de chaleur. Elle me manquait toute entière, elle son sourire, ses mains douce sur mon dos, et son corps d'un blanc laiteux si pur et doux. J'avais irrésistiblement envie d'elle, toute entière, en plus d'avoir envie d'elle dans ma vie. Je fermais la porte derrière moi et prit l'ascenceur jusqu'au premier étage, je m'empressais de facture mes soins puis prit mes clés de voiture et rejoignit celle ci qui m'attendait sur le parking, toujours aussi classe. J'entrais soigneusement à l'intérieur, tout en prennant soin de ne pas abîmés l'intérieur avec mes béquilles. Puis, direction la maison. Pour la première fois depuis une éternité, mon visage affiché un petite sourire en coin, paisible et heureux. Comme je ne l'avais plus était.

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