Wind of Change | Ft. Boule de Menthe

Je dormais mal, très mal ! Et cela depuis que le camp avait été dévoré par la rivière. J’avais peur, peur que cela ne recommence. Peur de me trouver bloqué parmi les flots alors même que je ne savais pas nager. Au début, lors de cette aurore matinale, j’étais vraiment curieuse et j’avais une soif de comprendre le pourquoi du comment. Pourquoi la rivière qui depuis ma naissance n’avait jamais quitté son lit, pourquoi avait-elle quitté son lit ce jour fatidique ? Pourquoi avait-elle décidé de dévorer le campement ? Pourquoi avait-elle pris la vie de certains d’entre nous ? Pourquoi la terre avait grondé ? Pourquoi nous n’avions pas repris notre place au sein de notre ancien campement ? Pourquoi devions nous vivre dans un nouveau camp ?

Maman et Papa, me rassuraient en me disant que ce n’était qu’une nouvelle aventure ! Mais moi je ne voulais pas de cette nouvelle aventure, pas comme ça ! Pas quand tous le monde était sur des charbons ardents, stressé et anxieux. Je ne voulais pas voir autant de visage triste, non je voulais que tous brille d’une chaleureuse lumière, que tous le monde soit heureux et souriant. Mais malgré tous leurs efforts, je continuais de m’inquiéter et le sommeil n’était pas au beau fixe depuis ces événements. Je m’agitais et je tenais beaucoup moins en place que d’ordinaire. Ce matin là n’était pas une exception et après mettre pris un coup de patte de Petit Flot pour me calmer, je mettais levée en soupirant.

Lorsque la voix d’un guerrier s’éleva pour s’annoncer, je sursautais. En comprenant qu’il était un guerrier du clan de la rivière, je soupirais légèrement. Devant sa proposition je tournais la tête vers ma mère avec sur mon petit minois une interrogation. Je voulais sortir et respirais l’air frais, me changeais d’air ne pourrait pas me faire du mal. Lorsque ma mère me fit un signe de tête pour me dire oui, je sortis de la nouvelle pouponnière. Je clignais des yeux face à la luminosité ambiante et me retrouvais face au guerrier. Je fis trois pas en arrière devant ce mâle imposant. Son pelage brun marbré, marqué sur la fin du dos et de la queue par un couleur plus foncé en imposé, il semblait sale ce qui me fit froncer le nez. Il avait plusieurs cicatrices de brûlures et un œil semblait abimé.

Je levais mon regard vers lui et l’observais encore avec curiosité. Comment c’était-il blessé ? Ça lui faisait encore mal ou pas ? Je n’osais pas lui poser la question, pas tous de suite du moins.

« - Bonjour… Maman veut bien que je sorte, si tu me surveille… Tu veux bien le faire ? »