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ou les grondements de Valeemar causeront votre perte.
 
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 Rêve d'avenir | Ft. Héros des Nuages

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Nuage d'Abrine
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Nuage d'Abrine

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MessageSujet: Rêve d'avenir | Ft. Héros des Nuages   Rêve d'avenir | Ft. Héros des Nuages 3horlo10Mar 14 Mai 2024 - 21:09

ft. NOM Prénom

Informations diverses.

Rêve d’avenir

Le torrent de l’eau sur sa fourrure qui l’entraîne sans qu’elle parvienne à respirer. Une suffocation, l’eau qui s’engouffre dans sa gorge lorsqu’elle tente de respirer, respirer encore, l’eau encore, toujours. Tout à coup ses yeux s’ouvrent et voient clairs au-travers de l’écume. C’est comme si elle parvenait à respirer sous les flôts. Les fonds sont clairs et accueillants. La rivière l’emporte mais la suffocation n’est plus douloureuse. C’est comme si elle était à sa place.

Nuage d’Abrine ouvrit les yeux à demi, presque étonnée de se trouver sur la terre ferme. Un rêve, songea-t-elle. Elle regrettait presque la légèreté de son corps porté par la rivière dans laquelle l’avait entraînée ses songes : la moiteur du réel était désagréable, elle se sentait lourde et sa fourrure était poisseuse. Ses côtes reposaient douloureusement sur le sol rocailleux. Décidément, il fallait se lever.
La jeune femelle se redressa et s’ébroua. Elle avait trouvé refuge dans le creux d’un muret en piteux état, qu’elle avait suivi depuis les falaises et le delta après avoir quitté les terrains vagues entourant l’usine qui l’avait vue naître. Si elle était habituée à ne plus voir les terres de son enfance, elle s’étonnait encore de cette sensation terrifiante d’inconnu qui la saisissait chaque fois qu’elle ouvrait les yeux. Voilà presque une lune – il lui semblait – qu’elle était partie. Des évènements qui l’avaient chassé, elle tâchait de ne pas trop s’en souvenir. Ce n’était pas que la mémoire lui faisait défaut mais plutôt qu’il valait mieux éviter de se concentrer sur certaines choses lorsqu’on avait pas même un mulot à se mettre sous la dent.

La faim. C’était ce qui la tiraillait vraiment, réalisa-t-elle une fois tout à fait réveillée : elle avait faim. Il fallait dire que la chasse n’avait jamais été son domaine de prédilection, et la solitude lui faisait payer de ne pas avoir été plus attentive aux leçons de sa mère.
Elle s’ébroua encore. Il fallait trouver quelque chose à manger.
Nuage d’Abrine longea le muet un moment encore avant de décider de s’en écarter et de bifurquer sur la droite. Elle ignorait si c’était le temps, l’heure tardive ou sa maladresse fatiguée, mais les proies semblaient la fuir avant même qu’elle n’ait pu les repérer. Le désert. La jeune chatte fonça le museau, mécontente. Elle n’avait pas mangé depuis deux jours environ
Elle flaira finalement quelque chose qui ressemblait à un rongeur. Elle avança prudemment d’abord, puis se plaqua au sol. Lorsqu’elle repéra un mouvement dans l’herbe, elle voulut avancer mais une branche craqua sous son poids et lorsqu’elle s’élança, l’animal l’avait déjà largement devancé. Dans l’énergie de la frustration, Nuage d’Abrine courut longtemps derrière la petite bête brune quoique sachant bien qu’elle ne l’attraperait pas. Elle n’abandonna que plusieurs minutes après, lâchement un feulement de colère et envoyant rouler un petit caillou qui avait eu le malheur de se retrouver là.
Elle se reprit alors : quelque chose avait changé.

La gueule ouverte, la chatte huma l’air. L’odeur était différente, forte et presque nauséabonde, une odeur d’urine. Une urine de chats. Comme si tous les chats de la région étaient venu marquer leur même territoire. Il lui fallut un moment de réflexion et elle se figea : un territoire ?
Avait-elle trouvé un groupe de félins, comme celui qui l’avait vu naître ?
Nuage d’Abrine hésita. Elle pouvait bien rebrousser chemin immédiatement avant qu’on ne la trouve ici, car elle n’était pas sûre que la rencontre soit tout à fait à son avantage. Elle était épuisée, affamée, et elle devinait confusément que ses congénères ne lui accueilleraient pas forcément un accueil à pattes ouvertes. C’était une peur instinctive.
Mais le vent lui apportait le glouglou rassurant d’un courant et, peut-être parce qu’elle en avait durant son sommeil et qu’elle savait que les rivières regorgeaient de poissons, elle s’y dirigea sans réfléchir davantage. A quelques mesures de pattes de là, en effet, coulait un bras de rivière peu profond du fait de la chaleur estivale. Elle devinait les ondoiements de l’eau et elle s’aplatit au sol, plus discrètement qu’elle ne l’avait fait l’instant d’avant. Elle essaya de deviner où pouvaient être les poissons dont elle devinait la présence, mesura son poids et la distance qui la séparait du cours d’eau, et bondit enfin.
Elle atterrit les quatre pattes dans l’eau dans un « plouf » sonore qui alerta tous les poissons à la ronde, sans bien-sûr parvenir à en attraper un seul. Là encore, frustrée, elle laissa échapper un feulement irrité. Quand est-ce qu’elle pourrait bien manger ?

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Secret des Lucioles
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MessageSujet: Re: Rêve d'avenir | Ft. Héros des Nuages   Rêve d'avenir | Ft. Héros des Nuages 3horlo10Dim 19 Mai 2024 - 18:07

— Lune 1216 — Rêve d'avenir — Nuage d'Abrine & Héros des Nuages —

L’écume lèche avec paresse mes pattes et humidifie mes coussinets asséchés par le soleil de plomb. Le doux clapotis de la rivière m’appelle. Poussé par la brise, je me glisse sans hésiter dans la fraicheur de son étreinte. Je me cambre dans ses flots, je danse dans ses courants, un large sourire sur les babines et un seul mot en tête. Liberté.

Un éclat doré attire mon attention. Un long poisson au dos moucheté se maintient à la surface, sa gueule désespérément ouverte dans l’attente vaine de respirer l’air. D’un mouvement de hanche, je me propulse à ses côtés et sors mon museau de l’eau.

« T’es perdu, p’tit poisson ? »

Ses pupilles vides fixent le ciel.

« Mais non, c’est pas comme ça que tu dois faire. Attends, ze vais t’aider. »

D’un coup de patte, je l’envoie tournoyer dans les profondeurs de la rivière. Ses nageoires frétillent un instant sous la panique avant de finir par se calmer. Sa respiration s’apaise enfin alors que j’ondule près de lui, tout sourire. C’est mieux, pas vrai ?

*

Le grondement de mon estomac me réveille en sursaut. J’ai faim. Je m’étire de tout mon long avant de m’extirper des roseaux de la tanière des apprentis. Les yeux encore collants de sommeil, je salue en bâillant Nuage Calme puis trottine jusqu’à la pile de gibier. Quelques rayons de soleil se déposent alors sur un poisson et font scintiller ses écailles de mille feux. Celui-là, on dirait qu’il est pour moi ! Sans hésiter, je l’arrache à la lumière et l’emporte dans un coin pour le déguster. Requinqué, je bondis sur mes pattes et fouille le camp à la recherche de mon mentor.

« Prince des Nuées ? Il est en chasse avec son père. »

Encore ? Frustré, je pars m’allonger sur une pierre, puis roule pour offrir mon ventre au soleil. Donc pas de sortie avant cet aprèm ? Tout ça à cause de cette règle stupide qui interdit aux nouveaux apprentis de se balader seuls. J’ai vécu en solitaire, je sais me débrouiller… J’hésite. La dernière fois que j’ai mis une patte dehors sans autorisation, j’ai dû nettoyer des litières pendant des jours…

Une silhouette se découpe sur le ciel. Un écureuil. La boule de poil se faufile sur un saule pleureur proche de l’île des anciens, renifle son perchoir, saute sur l’arbre voisin, puis le suivant, avant de disparaitre au-delà du camp. La parfaite issue incognito. Un sourire se dessine sur mon museau. Si ça, ce n’est pas un signe des Étoiles, je suis une cervelle de souris !

À droite ? Personne. À gauche ? Ça papote sans faire attention à moi. Par-fait. Je me relève dans une roulade, puis d’un pas confiant, je rejoins le saule. Un dernier coup d’œil en arrière, puis j’escalade l’arbre comme la boule de poil rousse avant moi. Après tout, rien ne vaut l’assurance pour passer inaperçu, pas vrai ?

*Tousse tousse*

Flocon de Neige me fixe depuis son nid. Oups.

« Shhhh…, je lui chuchote avec un sourire désolé. Ze revient vite, promis ! »

Après un dernier clin d’œil je bondis sur l’arbre suivant avec qu’elle n’ait le temps de me rouspéter. Quitte à être pris, autant en profiter ! Je me faufile avec précipitation entre les branches, jusqu’à ce que la végétation se stoppe pour laisser place à l’eau. Je me jette dedans et barbotte jusqu’au bosquet aquatique de l’autre côté. Bon, maintenant, je vais où ?

Pourquoi pas la rivière ? Si je reviens avec une proie, on me pardonnera peut-être ma balade. Et puis, mon rêve m’a bien donné envie de piquer une tête ! Mon chemin est tout tracé : les rives en face des plaines chatoyantes, où Prince m’a déjà emmené pêcher. Le seul endroit où j’ai tâté du poisson, en fait, en dehors du camp.

Je m’élance vers mon objectif, me perds dans le bosquet, trouve finalement la sortie de ce labyrinthe et fais la course avec les nuages. Je m’arrête sur l’une des pierres plates qui mènent à la rivière, le museau au vent et les yeux dardés vers le ciel.

« Prend ça ! » je balance à la tache blanche qui ressemble vaguement à un lapin à qui il manque une patte.

Je sautille de roc en roc en écrasant les ombres, et descends ainsi vers la berge. Quand tout à coup…

Plouf !

Un peu plus bas, les quatre coussinets dans la flotte, une chatte inconnue feule de frustration quand qu’un poisson lui passe entre les griffes.

« Bah alors ! j’éclate de rire. C’est pas comme ça que tu vas en choper un ! »

Oups, pas sûr que ce soit la bonne façon de parler aux étrangers.

« Z-ze veux dire, qu’est-ce que tu fais sur le territoire du clan de la Rivière ? »

Je m’approche de la rive en bombant du torse sans m’arrêter. Ça, ça va l’impressionner !

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Héros des Nuages explore en #01766e.



Dernière édition par Secret des Lucioles le Lun 8 Juil 2024 - 21:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Rêve d'avenir | Ft. Héros des Nuages   Rêve d'avenir | Ft. Héros des Nuages 3horlo10Mar 21 Mai 2024 - 14:37

Ft. Héros des Nuages

Lune 1216

S'éclaircir l'esprit

Les yeux rivés sur l’eau courante, Nuage d’Abrine tâchait de deviner là où ondoieraient les quelques poissons qu’elle n’avait pas fait fuir en manquant le premier. C’était une chasse frustrante : les proies étaient si proches, si proches et pourtant presque inatteignables ! Mais la faim la rendait butée – la curiosité, aussi. Il fallait dire qu’elle n’avait jamais goûté le moindre poisson et que rien ne justifiait son goût prononcé pour l’eau, elle qui avait grandi sur un terrain vague sans le moindre ruisseau, sinon son omniprésence dans ses songes.
En tous cas, la pêche ne semblait pas être davantage son fort que la chasse.

« Bah alors ! Z’est pas comme za que tu vas en choper un ! »

Un rire inconnu vint surprendre Nuage d’Abrine dans sa malheureuse expérience et la chatte sursauta, manquant de perdre l’équilibre sur les rochers glissants de la rive, s’éclaboussant et faisant sûrement fuir les derniers poissons aux alentours. Mais Nuage d’Abrine était trop déroutée pour y penser : un chat, c’était un chat qui venait de lui parler ! Elle ne l'avait pas senti arriver à cause de l'odeur du poisson.
La jeune chatte fit face à l’inconnu, le poil gonflé et les yeux ronds. Elle n’avait parlé à personne depuis près d’une lune que son groupe avait été dispersé. Elle se demanda un instant si elle devait avoir peur, mais le chat était plus petit qu’elle et ne paraissait pas être plus âgé ; et puis elle était soulagée de croiser quelqu’un, comme si elle avait douté un instant de n’être le seul félin encore au monde. Sa fourrure retomba doucement et elle se stabilisa sur le sol humide, faisant face au jeune chat qui s’approchait d’elle. Nullement intimidée, elle voulut aller à sa rencontre mais ses dernières paroles l’en retinrent.
Un clan ?
Nuage d’Abrine pencha les oreilles en avant, les pattes toujours fichées dans l’eau et les yeux plus grands encore. Le territoire d’un clan ? Il avait dit clan ? Est-ce qu’il s’agissait de l’un des cinq clans dont elle avait entendu parlé tout au long de son enfance, et dont les lois avaient dicté la vie de son groupe ? La chatte mouchetée osa un pas en avant, la queue frémissante, trop estomaquée pour songer que peut-être l’autre voudrait la chasser de ses terres. Fébrile, elle miaula :

« Le Clan de la Rivière vit ici ? Tu en fais partie ? »

Si c’était bien le cas, alors elle était arrivée à destination – une destination qu’elle n’avait même pas osé espérer ! Depuis près d’une lune, elle avait erré en solitaire en imaginant à peine une fin à son périple, songeant que, peut-être, éventuellement, elle trouverait les clans de chats sauvages dont elle avait entendu qu’ils vivaient près de là où elle avait grandi. Elle s’était dit que, peut-être, éventuellement, elle trouverait ces clans et qu’elle pourrait les rejoindre. Que, peut-être, éventuellement, elle pouvait espérer ne plus être seule. Que la dissolution de son groupe et la perte des siens n’étaient pas la fin de tout.

« Est-ce que les cinq clans vivent ici ? »

Nuage d’Abrine réalisa tout à coup qu’elle devait avoir l’air bien bête, famélique et ahurie qu’elle était, à demander à un parfait inconnu de confirmer ce qu’il avait déjà dit. C’était qu’elle ne savait pas que faire de son étonnement et que lui ne pouvait pas imaginer ce qui se passait dans son esprit – la joie, la stupeur, tout l’espoir qui lui revenait tout à coup.
Elle se reprit alors, comme l’avait fait le petit chat après s’être moqué d’elle, probablement pour lui signifier qu’elle était chez lui.

« Je suis désolée si je suis sur tes terres. J’ai beaucoup voyagé avant d’arriver ici, et je ne savais pas. » Elle déglutit et cligna des yeux, comme pour lui signifier qu’elle n’avait pas de mauvaises intentions. « J’ai beaucoup entendu parlé des clans quand j’étais chatonne, j’ai beaucoup d’admiration pour vous. »


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