Rencontre entre une Venteuse et une Solitaire| Ft Envolée des Nymphes

« Je vous laisse rentrer sans moi, je n’ai pas encore sommeil. Je vais essayer de chasser un peu avant de revenir. »

Envolée des Nymphes cherchait depuis un moment le moyen de fausser compagnie au reste de la patrouille nocturne dont elle faisait partie, sans avoir réussi à le trouver. Alors que les autres étaient prêts à repartir, engourdis de sommeil et de froid, elle était déterminée à rester derrière. Elle les salua de la tête, offrant un sourire poli mais ferme à Parfum de Verveine en sachant qu’il lui proposerait de l’accompagner. Elle appréciait toujours autant son vieil ami, mais elle voulait vérifier seule quelque chose. Heureusement, il comprenait vite et fini par s’en retourner en entraînant les autres avec lui.

La guerrière calico attendit qu’ils disparaissent derrière une colline avant de se diriger vers les ruines. Il lui avait semblé, alors que la nuit tombait encore lentement sur la vallée et que la patrouille venait de quitter le clan, avoir vu une silhouette perchée en haut des murs délabrés. Elle voulait en avoir le cœur net sans pour autant entraîner toute la patrouille avec elle s’il s’agissait d’une fausse alerte. Son œil unique lui jouait parfois des tours. Elle s’approcha donc prudemment du lieu, en faisant le tour pour s’assurer qu’aucune présence étrange ne rôdait. Mais si son œil était parfois faillible, son odorat ne la trompait pas. Il y avait un étranger dans le coin, et vraisemblablement même dans l’étrange construction bipède abandonnée. Gonflant son pelage, Nymphe pénétra prudemment dans la structure, longeant les murs pour rester à l’abri de l’ombre, veillant à garder une route de sortie simple en cas de besoin.

<< Montrez vous !>>

Un mouvement brusque dans un coin. La venteuse compris qu’elle avait vraisemblablement réveillée l’inconnu, qui était d’ailleurs à priori une inconnue au son de sa voix et à son odeur. Une inconnue apeurée, et seule. Envolée des Nymphes sortit prestement de l’ombre, toute trace d’animosité évacuée, elle dévisageait simplement la solitaire.

« Pardon pour ce réveil brutal. Que fais-tu ici ? »

Son ton était calme, elle avait avisé les griffes et les crocs sortis de l’inconnue au pelage sombre, seuls ses yeux de glace ressortant dans la pénombre. Elle espérait encore pouvoir éviter le conflit, mais se tenait prête en cas de dérapage.

RPG :

« Cela ne te regarde en aucuns points. Je ne te connais, pars d’ici ! »

Envolée des Nymphes était restée interdite, après un léger mouvement de recul, face à l’animosité aussi directe de la féline sombre. Sur ses gardes, elle dû se faire preuve de violence pour ne pas sortir ses griffes et faire reculer de force le visage qui s’était pressé contre le sien. Elle ne saurait dire pourquoi mais… Cette fourrure sombre, les yeux de glace… Son ventre était retourné, une brume envahissait son esprit, le monde tournait. Elle devait respirer, et lutter pour faire face. Lentement, sans se retourner, elle fit marche arrière, assez pour mettre de la distance entre elle et l’inconnue. L’autre commençait à lui tourner autour en faisant crisser ses griffes, et Envolée des Nymphes ne pouvait plus s’empêcher elle même de montrer les crocs, un grognement d’avertissement s’échappant de sa gorge.

« Tu es bien agressive pour quelqu’un qui se trouve sur des terres occupées. Tu es chez le Clan du Vent ici, alors recule si tu ne veux pas t’attirer des ennuis. »

Elle avait également feulé. Elle se reprit ensuite, avec une voix plus douce.

« J’ai cru voir quelqu’un et je suis venue vérifier seule afin d’éviter une escalade de violence inutile. Je ne te veux aucun mal, alors s’il te plait… Peux tu arrêter de me tourner autour comme ça ? Je n’ai peut-être pas fière allure, mais je suis plus que capable de te faire face, aucune de nous deux ne gagnerait quoi que ce soit à se battre ici ce soir. »

Elle restait sur le qui-vive, prête à se défendre si l’inconnue décidait finalement de se servir de ses griffes. Envolée des Nymphes était devenue guerrière après avoir appris à faire de sa cécité un avantage, elle était déjà en train de prévoir ses mouvements si assaut il y avait. Elle ne se laisserait pas attraper.

Aux paroles de la féline sombre qui lui faisait face, Envolée des Nymphes fit lentement retomber en place sa fourrure hérissée sur ses épaules. La solitaire semblait enfin s’être calmée, et si la guerrière calico voulait également lui montrer sa bonne volonté, elle restait sur le qui-vive. Elle comprenait néanmoins la méfiance que pouvait alimenter une vie de solitude. Elle même songeait qu’elle ne l’aurait pas supporté. Elle avisait à présent avec curiosité la femelle aux yeux de glace, se demandant ce qui l’avait guidée jusqu’aux ruines.

« Le clan de la Lune ? Tu les trouveras plus à l’intérieur des terres, leur territoire longe le flan de la montagne. Mais… tu ferais mieux de ne pas t’y aventurer seule, où ils risquent de croire à un danger comme je l’ai fait. »

Le clan de la Lune restait majoritairement neutre voire pacifique, mais on ne savait jamais sur qui on pouvait tomber. Envolée des Nymphes fut surprise de la proposition de la solitaire quant au lever du soleil. Elle n’avait pas remarqué que le temps était passé si vite, et qu’il était déjà si tard, ou plutôt si tôt. Elle acquiesça cependant après un temps d’hésitation, trop curieuse pour déjà escorter l’autre en dehors des terres. Et puis, elle ne voulait pas risquer le coup de griffe. Alors elle suivi d’un saut méticuleusement calculé la silhouette sombre sur le haut du mur. La lande s’ouvrait devant elles. Son œil unique scrutant les collines, Envolée des Nymphes écouta en silence lorsque la chatte noire reprit la parole. Des chatons ? Et pourtant elle était seule… Un frisson glacé courut dans le dos de la guerrière en se demandant ce qu’il était bien arrivé à la solitaire, sachant qu’elle ne pourrait jamais le lui demander.

« Quel est ton nom ? Je m’appelle Envolée des Nymphes. Je pourrais te guider jusqu’à la frontière avec le Clan de la Lune, si tu le souhaites… »

Des silhouettes se profilaient au loin. La patrouille de l’aube sûrement, qui se dirigeaient vers les ruines. La venteuse poussa la femelle sombre derrière les murs à l’abris des regards. Ses paroles se firent précipitées. Elles manquaient de temps.

« Dans tous les cas oui, je suis désolée, mais tu ne peux pas rester ici. Avec la guerre et… la situation est compliquée. Tu connais quelqu’un au clan de la Lune ? Je peux t’y accompagner maintenant, ou vers des terres libres. Mais il nous faut partir tout de suite. »

Elle voulait tout de même éviter de tomber sur la patrouille, les tensions restaient vives dans les esprits, et certains seraient plus pressés que d’autres d’en venir aux griffes.

Lis-moi:

« Je peux me débrouiller, merci. Mais pourquoi faut-il que je parte tout de suite ?»

La patrouille approchait. La guerrière se doutait que comprendre les animosités entre les clans, les querelles de territoire, ça n’allait pas forcément de soit. Encore moins depuis la guerre. Mais elles n’avaient plus le temps à présent, il fallait se hâter. A son grand soulagement, Œil Glacé n’attendit pas plus longtemps pour se glisser hors des ruines. Vérifiant qu’elle ne se dirigeait pas plus à l’intérieur des terres venteuses mais au contraire vers la plage sur les terres libres, Envolée des Nymphes la suivit. La patrouille remarquerait sûrement leurs traces. Elle savait qu’elle devrait s’expliquer dès qu’elle rentrerait au clan, elle espérait seulement que ses camarades lui ferait confiance pour le moment et ne déciderait pas de les poursuivre. La solitaire semblait bien imprévisible, et même si elle ne lui voulait aucun mal, il était compliqué de prédire l’issue d’une telle rencontre.

Elles avaient couru dans la lande, sur les rochers de la falaise, étaient descendus sur les pentes escarpées qui menaient au bord de l’eau. L’œil vert unique de la venteuse se posait à présent sur la féline au pelage sombre tandis qu’elle s’avançait vers l’eau dans la lumière du soleil levant. Il devait resplendir sur la prairie à présent, mais ici, en contrebas, elles étaient encore plongées dans l’ombre.

« Ici nous sommes tranquille, mais je partirai vers le Clan de la Lune dès que nous nous serrons quitter.»

Envolée des Nymphes ne la quittait pas des yeux, curieuse. Oeil Glacé ne semblait de toute évidence pas vouloir être accompagnée vers les luneux, ce qu’elle pouvait comprendre. Une solitaire accompagnée par une guerrière d’un autre clan… cela serait saugrenu. Mais elle se voyait mal l’abandonner ainsi sans autre indication. A présent qu’elle avait fait connaissance avec la solitaire, des questions lui brûlaient les lèvres. La tranquillité de l’instant, le chant des vagues, le moment se prêtait davantage au déliement de la langue.

« Alors comme ça, tu veux devenir une guerrière ? Est-ce que je peux te demander pourquoi ? Et pourquoi la lune ? Simple curiosité, ne te sens pas obligée de me répondre. »

La guerrière calicot adressait à présent un sourire à la femelle, peut-être le premier depuis leur entrevue. A présent que le stress était passé, elle se montrait plus avenante. Elle se retourne vers l’océan. Elle a souvent l’habitude d’observer l’horizon depuis la lande, depuis les falaises. Mais c’est un nouveau point de vue qui s’ouvre à elle d’ici. Elle ne s’y était jamais trouvée à l’aube.

« Tu as dû en voir du monde, dans ta vie de solitaire. J’ai une amie qui a beaucoup voyagé avant d’arriver ici également. C’est une vie qui demande beaucoup de force. Je te souhaite de trouver toi aussi une nouvelle tranquillité au clan de la Lune. »

Envolée des Nymphes ne surprend pas l’hésitation dans les yeux de son interlocutrice. Elle s’est détournée vers la mer exprès, pour la laisser parler ou non sans faire peser sur elle le poids de son regard. Seules ses oreilles oscillent lorsqu’Oeil Glacé reprend finalement la parole, avec la voix précipité de quelqu’un qui vient de se faire violence pour finalement laisser sortir les mots.

Que son père ait connu les clans ? Cette fois-ci, la venteuse se retourne, ses yeux curieux trahissant son questionnement. Pourquoi une telle hypothèse ? Les clans ne devait tout de même pas être les seuls à s’entraider, si ? Ses yeux inquisiteurs finissent par apercevoir les détails infimes qui pourraient être cachés, la tension à peine perceptible. Oeil Glacé ne lui dit pas tout, ce qui est bien normal. Après tout, elles se connaissent à peine. Elle cache à peine son sourire lorsque la solitaire lui retourne une question de la même manière.

« Elle se nomme Rivière des Terres Inconnues. Un nom qui n’a rien de clanique, elle le porte comme une trace de son passé, et de son ancienne tribu. »

La femelle calico se stoppe un instant, restant pensive avant de reprendre, ses yeux revenus se poser sur l’océan s’étant perdus dans les vagues, tournés vers un “ailleurs” lointain.

« Ton nom, par contre, sonne totalement comme les nôtres. Si… Si c’est ton père qui t’a nommée ainsi, il y a des chances pour que tu aies raison. Peut-être qu’il a connu les clans. Tu penses que c'était un ancien guerrier ? »

Après tout, tous les solitaires qu’elle avait connu avaient des noms bien différents, parfois venants d’un surnom, parfois donné par des bipèdes, parfois qui ne voulaient rien dire… Mais Oeil Glacé, ça pourrait être le nom d’une guerrière. Alors, aussi saugrenu que cela puisse paraître, avec le grand voyage, peut-être qu’Oeil Glacé été parvenue aux clans guidée par un passé lointain. Après tout, des choses bien plus étranges arrivaient parfois. Envolée des Nymphes haussa les épaules, si croire qu’elle avait un lien lointai avec les clans pouvait aider la solitaire à avoir confiance en elle et prétendre à rejoindre un clan, la venteuse n’avait pas de soucis pour rentrer dans ce jeu.

C’est seulement du coin de l’oeil qu’Envolée a remarqué la solitaire détourner la tête. Elle comprend seulement, et il est trop tard pour se mordre la langue. Si elle n’avait pas été aussi perdue dans ses pensée, elle aurait vu, bien sûr, elle n’aurait pas continué la conversation sur cette lancée. Mais ce qui est fait est fait, alors la calico reste simplement tournée vers l’océan, silencieuse. Le temps de laisser passer un ange. Parfois, le silence était le meilleur réconfort, et elle ne savait qu’offrir d’autre à Oeil Glacé.

« Je... Je ne me souviens plus trop de mon père... Cela fait si longtemps. Mais je me souviens d'une chose : il me racontais souvent comment chasser. Je ne pense pas qu'un chat domestique puisse m'apprendre ça. »

Elle pu seulement reposer son oeil sur la solitaire lorsqu’elle repris la parole, un peu surprise. Elle n’avait pas envisagé que le père dont elle parlait soit un chat domestique. Elle était née chez des bipèdes alors ? Son père serait un chat domestique né dans les clans ? Une moue dégoûtée échappe à Envolée des Nymphes. C’est que les bipèdes ne sont pas communs à Valeemar, ils viennent seulement à la mauvaise saison et elle pouvait les observer depuis les falaises, ils profitaient de la plage en faisant fuir toute la faune, délogeaient des nids d’oiseaux, souillaient tout sur leur passage. La marée noire provenait également de leurs monstres marins qu’on pouvait parfois voir au large, elle en était certaine. Elle voulait bien être tolérante, mais elle ne comprenait vraiment pas comment on pouvait vouloir vivre avec… ça. Non, la meilleure nourriture du monde ne pourrait le justifier.

Elle se contentait donc d’hocher la tête, sans pour autant rien ajouter sur le sujet qui semblait délicat. Elle avait compris la leçon, et Oeil Glacé, les yeux fixés sur le sol, semblait avoir encore besoin d’un peu de temps. Derrière elles, le soleil se levait lentement sur la lande, les inondant bientôt d’une lumière jaune alors qu’elles sortaient de l’ombre des falaises. A se tenir ainsi immobile, elles allaient finir frigoriées et gelées par les gerbes d’eau marines. A cette pensée, la venteuse sauta d’un bond sur ses pattes.

« Le matin est vraiment là cette fois, je vais bientôt devoir rentrer avant que l’on s’inquiète. Je préviendrais mon clan de ton passage, ou tes traces risquent de provoquer un mouvement de panique. »

Après la guerre, tout le monde s’en passerait bien. Mais elle s’assurerait que personne n’en tienne rigueur à la solitaire.

« Mais avant cela… que dirais-tu d’une petite course pour se réveiller ? »

Elle ne voulait pas qu’Oeil Glacé garde un mauvais souvenir de cette entrevue. Peut-être pouvait-elle encore réussir à la distraire ? Envolée des Nymphes piétinnait le sable, prête à un départ pour une folle cavalcade comme elle les aimait.

Pour Envolée des Nymphes, courir n’est pas vraiment un mouvement, une technique du corps contrairement à la chasse ou au combat. La venteuse n’est pas la plus rapide guerrière du clan, mais elle aime simplement les sensations que lui procure la course. Le vent qui l’entoure, la brûlure des muscles, l’assèchement de la gorge. Un ennivrement. Un envol.

Elle n’a jamais couru sur le sable. Elle apprécie cette nouvelle sensation, bien loin de celle de la mer d’herbes sous ses pattes, le sable s’envole en gerbes cinglantes. Elle y est beaucoup moins à l’aise, chacun de ses mouvements semblants un peu entravés. Mais elle apprécie le challenge, redoublant d’efforts pour maintenir sa vitesse.

Lorsqu’elle court, elle est libre. Elle oublie tout, elle s’oublie elle même un peu aussi. Lorsqu’elle s’arrête finalement, elle ferme les yeux, se concentrant sur sa respiration, calmant peu à peu son souffle. S’apaisant. Voilà une merveilleuse manière de commencer une journée. La guerrière calico fini par se retourner en entendant Oeil Glacée arriver derrière elle à toute allure, lui offrant un éclat de rire sincère.

« Alors, est-ce que ça ne fait pas du bien ? On a même de l’eau fraiche à disposition pour se rafraîchir les pattes après ça. »

Fait-elle, désignant la mer qui a impertubablement continué son calme ballet de vagues. Joignant le geste à la parole, elle s’avance pour se tremper les coussinets endoloris par le sable et chauffés par la course.

« Je te souhaite de tout coeur de trouver ta place au Clan de la Lune Oeil Glacé. J’espère que nous nous recroiserons un jour et que tu me donneras de tes bonnes nouvelles. Qui sait… peut-être à une prochaine assemblée ? »

Souffle t-elle, se tournant vers la solitaire (plus pour très longtemps, elle l’espère) avec un clin d’oeil. Mais de son côté, l’heure était venue pour elle de rejoindre le Clan du Vent. La paresse n’était pas un de ses vices mais après cette nuit, elle devait avouer que l’idée de se glisser contre ses camarades encore endormis et de se laisser aller aux bras de Morphée lui était particulièrement attrayante. Elle ne peut d’ailleurs réprimer un baillement. Bientôt, chacune s’éloignera de son côté et Envolée des Nymphes retrouvera sa place, se lovant contre Aria des Dryades en songeant à cette nouvelle rencontre.

Spoiler:

Rencontre entre une Venteuse et une Solitaire

Le sable crisse sous nos pas, Envolée des Nymphes courent vite devant moi. Elle projette du sable partout, moi aussi. Elle court super vite ! Elle s'arrête, je la rejoint quelques secondes après. Elle m'offre un éclat de rire.

« Alors, est-ce que ça ne fait pas du bien ? On a même de l’eau fraiche à disposition pour se rafraîchir les pattes après ça. »

Joignant le geste a la parole, elle va se rafraîchir les pattes. Je la suis en lui disant :

«Tu as raison, ça fait vraiment du bien. Et tu court super vite !»

L'onde glaciale me lèche les pattes. Je baisse les pattes et bois. Ça rafraîchi bien !

« Je te souhaite de tout coeur de trouver ta place au Clan de la Lune Oeil Glacé. J’espère que nous nous recroiserons un jour et que tu me donneras de tes bonnes nouvelles. Qui sait… peut-être à une prochaine assemblée ? »

Je lui souris, voilà une nouvelle amis !

«Tu sera la première a qui j'offrirai des nouvelles. Maintenant, je dois y aller ! Je vais me trouver un autre endroit où dormir.»

Je la salut et court vers ce qui semble être un phare. Allez je dois y aller, a plus !

Glace et Nymphes
Lune 1209
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