Saisis la vie ! Prends-la et va-t'en vivre ⎯ ft. Nuage des Nymphes
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Sujet: Saisis la vie ! Prends-la et va-t'en vivre ⎯ ft. Nuage des Nymphes Lun 6 Juil 2020 - 0:01
Saisis la vie !
Hope when the moment comes, you'll say : "I did it all. I owned every second that this world could give. I saw so many places. The things that I did. Yeah, with every broken bone, I swear I lived".
Lorsque le rouquin avait quitté le camp ce matin pour une cession d'entraînement avec son mentor, le ciel ne s'était même pas encore délesté de son manteau d'étoiles. Désormais de retour, le soleil s'était levé depuis bien longtemps et trônait au point culminant de sa trajectoire, ses rayons lumineux réchauffant agréablement la lande. Bien que son sommeil en pâtisse quelque peu, le jeune apprenti appréciait beaucoup ces leçons matinales. À l'aube, voire même un peu avant, tout semble encore endormi. Le calme qui règne à ces heures est plus qu'appréciable et facilite grandement sa concentration. Lui-même aimait observer comment ses sens se débrouillent pour s'adapter à un environnement qui les stimule et les force à être encore plus aiguisés, plus efficaces. Et ce qu'il y avait de bien à partir très tôt le matin, c'est qu'il avait généralement quartier libre pour le reste de l'après-midi.
Ce ne sont pas les idées qui manquent à Verveine lorsqu'il est question d'occuper son temps libre. Considérant que rester assis à ne rien faire est une véritable perte de temps, il sait toujours comment trouver une occupation qui saura tenir éloigné l'ennui et le maintenir occupé. Aujourd'hui, pourtant, il hésite. Un bâillement lui échappe tandis qu'il traverse le camp pour aller s'assoir à l'ombre d'un bosquet et réfléchir à son programme. Malgré la fatigue qui l'assaille soudain, il n'a pas envie d'aller se reposer maintenant; s'il s'en va dormir, il gâchera une occasion de profiter d'une si belle journée. En fait, le temps particulièrement clément aujourd'hui, typique de la saison des feuilles vertes, lui inspire plutôt une promenade au grand air.
Profitant de cette brève pause pour s'accorder un brin de toilette, il se met à lécher son poitrail avec minutie pour réordonner les poils les plus indisciplinés. Dans le même temps, il commence à passer mentalement en revue tous les endroits qui pourraient répondre à son désir de vadrouille. Finalement, son choix se porte sur les falaises revenues à son clan lors de la répartition des nouvelles terres. Ce n'est sans doute pas l'endroit le plus original, mais le rouquin aime la vue que l'on a lorsqu'on s'aventure là-bas. À ses yeux, rien ne détrône pareil panorama. Il y a quelque chose d'assez fascinant à se tenir là-haut et à écouter le vacarme que produisent les vagues se fracassant contre les rochers en contre-bas, à observer ensuite le ressac qui se forme pour renvoyer ces envahisseuses à la mer. C'est définitif, Verveine a trouvé sa destination du jour.
Prêt à partir sur-le-champ, il s'accorde tout de même quelques minutes supplémentaires afin de terminer la toilette qu'il avait entamée au cours de sa réflexion. C'est lorsqu'il se relève et commence à avancer vers la sortie du camp qu'une autre pensée le traverse et le fait s'immobiliser à nouveau. Son regard balaye rapidement les alentours et s'arrête à l'endroit où ses camarades de rang ont l'habitude de rester ensemble. Ne serait-il pas plus amusant de partir avec un compagnon ? Non pas qu'il craigne la solitude, mais il apprécie également de pouvoir se retrouver avec les autres félins de son âge dans un autre cadre qu'à l'entraînement. C'est en s'avançant en leur direction pour leur faire sa proposition que l'apprenti remarque la présence de quelqu'un avec qui il sait que la promenade sera agréable. C'est une chance qu'elle soit là, et il espère qu'elle soit libre elle aussi. Bifurquant pour s'avancer directement jusqu'à la femelle tricolore, une fois arrivé à sa hauteur, il s'empresse de lui exposer son idée :
« Salut Nuage des Nymphes, commence-t-il avec entrain. Si tu es disponible, tu voudrais venir avec moi aux falaises ? Saule Pleureur m'a laissé l'après-midi de libre alors j'ai bien envie d'aller y faire un tour. »
Voilà j'espère que ce début de rp te convient ! :) C'est assez classique mais je préférais faire commencer l'action au camp pour avoir un point de départ clair
Appel du Loup Accro.
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Nuage des Nymphes n'est pas vraiment une grande dormeuse, et elle n'est pas non plus particulièrement flemmarde. Et pourtant, voilà que le soleil s'est levé, voilà qu'il a commencé à décrire sa courbe paresseuse dans le ciel, arrivant bientôt au sommet des cieux, et la jeune apprentie est toujours près du coin de repos, allongée sur sa litière. En fait, elle n'a pas vraiment le choix. Il faut dire que s'entraîner auprès de Silex d'Hématite a sérieusement bousculé ses habitudes. Elle qui était plutôt du matin et appréciait la fraîcheur matinale, voilà bien longtemps qu'elle n'a pas vu les premiers rayons du soleil percer la voûte nocturne. Son mentor vient en général plutôt la trouver en fin de matinée, et ils ne rentrent que tard le soir. Et ces excursions aux côtés du guerrier gris sont tout sauf reposantes, ce qui fait qu'elle est souvent éreintée lorsqu'elle s'écroule dans son lit de mousse.
Aujourd'hui cependant, elle a l'impression que Silex d'Hématite prend encore plus de temps que d’ordinaire avant de venir la chercher. Elle a compris la leçon lors de leur premier entraînement et il est hors de question qu'elle fasse le premier pas. Alors elle attend, ses yeux mi-clos contemplant l'activité du camp, et prend son mal en patience.
Attentive aux mouvements des uns et des autres autour d'elle, elle aperçoit Nuage de Verveine s'avancer vers elle avant qu'il ne l'atteigne, et a le temps de se redresser et de le saluer d'un miaulement plein d'entrain, entrain qui laisse vite place à l'hésitation lorsqu'il lui expose son projet pour le reste de la journée. Elle n'a aucune envie de refuser sa proposition qui est en réalité très alléchante. Et elle est presque honorée qu'il lui ait demandé à elle de l'accompagner, quand d'autres apprentis étaient également présents dans le camp. C'est stupide, elle le sait. Elle ne manque pas de camarades, elle se sait appréciée par la plupart des guerriers du vent, elle n'est pas de ceux qu'on évite. Et pourtant, elle chérit chacune des amitiés qu'elle noue comme si elles étaient aussi fragile que du verre, comme si l'affection que les autres lui porte pouvait n'être qu'une illusion temporaire qui s'envole avec le vent. Mais elle est dépendante de cette affection pour se sentir exister, et voilà qu'une simple proposition de ballade emplit son cœur de joie. Et puis... Il s'agit de Nuage de Verveine. Elle a l'impression d'avoir déjà failli plusieurs fois à son rôle d'amie envers lui. Certains diront sûrement qu'elle pense trop, accorde trop d'importance aux détails, mais elle s'en veut d'avoir déjà vu la détresse dans ses yeux sans avoir su l'aider. Et maintenant qu'il lui demande avec enthousiasme de l'accompagner au dehors, elle ne peut s'y dérober. La voilà qui saute sur ses pattes et se dirige déjà vers la sortie.
« Bien sûr, tu as raison c'est une belle journée, on ne va pas la gâcher à rester assis là, allons y ! »
Elle a beau faire la fière, elle n'est tout de même pas très tranquille. Voilà que le chaton modèle qui avait pour habitude de calmer les ardeurs des cas les plus compliqués, celle qui n'a jamais fait la moindre bêtise, n'est jamais sortie en douce, voilà qu'elle fausse compagnie à son mentor en pleine journée. Les excuses tournent déjà en boucle dans sa tête, elle pourrait dire qu'elle pensait qu'il était de corvée de patrouille sans elle, ou qu'elle avait rêvé qu'il lui laissait la journée libre et avait confondu avec la réalité... Malheureusement pour elle, elle ne sait pas très bien mentir, et sait pertinemment qu'à l'heure qu'il est, Silex d'Hématite doit finir sa nuit, s'il n'est pas déjà en route pour venir la chercher. Et là, le pelage gris qui contourne ce buisson, ça ne sera pas lui ? Mince ! Prise de panique, la voilà qui bouscule Nuage de Verveine dans l'entrée du camp pour échapper au regard de celui qu'elle a pris pour son mentor, qui n'est peut-être absolument pas lui.
« Vite vite ! »
Elle se rend compte un peu trop tard de sa brusquesse dans sa précipitation pour sortir du camp, elle doit avoir surpris Nuage de Verveine à le pousser comme ça, le pauvre. La voilà toute penaude, et accablée par la culpabilité de sécher ainsi un entraînement, elle doit lui semble agir bien étrangement. Elle tente de se justifier.
« Dé-désolée... C'est que euh... En fait pour être honnête je ne suis pas sûre d'avoir bien l'après-midi de libre. Mais j'avais quand même envie de t'accompagner. »
Elle esquisse un petit sourire penaud en avouant à demi-mot sa faute.
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Sujet: Re: Saisis la vie ! Prends-la et va-t'en vivre ⎯ ft. Nuage des Nymphes Ven 17 Juil 2020 - 0:25
Saisis la vie !
Hope when the moment comes, you'll say : "I did it all. I owned every second that this world could give. I saw so many places. The things that I did. Yeah, with every broken bone, I swear I lived".
Lorsque son homologue tricolore répondit à l'affirmative à sa proposition, les prunelles du jeune apprenti brillèrent d'un éclat intense et ses lèvres s'étirèrent en ce que les bipèdes considèreraient comme un sourire. Lui qui craignait qu'elle ne soit déjà occupée ou qu'elle ne veuille tout simplement pas l'accompagner, le voilà rassuré. Il fallait dire que le rouquin n'avait pas toujours été un ami exemplaire et très agréable à côtoyer, et il en avait bien conscience. C'était assez paradoxal, d'ailleurs, que l'un comme l'autre se portent le blâme à eux-mêmes pour avoir failli à leur devoir et s'imaginent tous les deux devoir se rattraper. Nuage de Verveine s'en voulait encore d'avoir été si distant lorsque Nuage des Nymphes s'était rapprochée de lui à la mort de son frère. Il s'en voulait également de ne pas avoir su exprimer sa reconnaissance au bon moment pour le soutien sans pareil qu'elle lui avait offert et la bienveillance dont elle avait fait preuve. En fait, de manière plus générale, il regrettait encore beaucoup le comportement qu'il avait adopté plus jeune, lorsqu'il s'imaginait pouvoir surmonter seul l'épreuve qu'avait été la perte de Petit Origan, sans avouer à personne son mal-être et en rejetant toutes les mains tendues vers lui. Mais bien de l'eau a coulé sous le pont depuis ces jours plus sombres, et le passé est le passé. Le félin sait que le temps n'est plus aux regrets et que se morfondre ne servira à rien; maintenant qu'il se sent bel et bien redevenu lui-même, il est bien décidé à tout faire pour montrer à celle qu'il considère comme une amie précieuse qu'il ne manquera pas à son devoir et sera là pour la soutenir comme elle l'a été pour lui.
Ainsi, c'est avec allégresse qu'il s'engouffre dans la sortie du camp en compagnie de l'apprentie. L'appel de l'aventure, visiblement intarissable chez lui, nourrit également son enthousiasme. Il en oublierait presque la fatigue qui le tiraillait il y a quelques minutes encore et n'a plus qu'une hâte : profiter autant que possible de cette belle journée et de l'agréable promenade qui s'annonce. Mais alors qu'ils s'apprêtent tous les deux à quitter définitivement le camp, la nervosité de Nuage des Nymphes le frappe soudain et le laisse quelque peu perplexe. Il la suit au pas de course lorsque celle-ci le presse d’accélérer, sans poser la moindre question, mais il lui faut reconnaître qu'il ne s'attendait pas à tant... d'entrain ? À vrai dire, non, c'est plus l'appréhension que l'excitation qui teinte la voix de l'apprentie à ce moment. Regardant partout autour de lui pour chercher la cause d'une pareille frayeur, il finit par comprendre lorsqu'elle lui explique pourquoi cette précipitation.
« Oh ! accompagnant cette exclamation, les yeux du félin s'arrondissent avec la surprise et c'est à lui de se sentir penaud. Je suis désolé, c'est moi qui aie proposé cette idée et j'aurais mieux fait d'y réfléchir à deux fois... »
Alors qu'ils continuent leur chemin vers les falaises - non sans avoir ralenti l'allure maintenant que le camp est à plusieurs longueurs de queue derrière eux et que le "mal" est déjà fait -, Nuage de Verveine se confond en excuses, sincèrement embêté à l'idée d'avoir pu mettre l'apprentie tricolore dans une situation délicate. C'est vrai, après tout, il sait très bien que leurs horaires d'entraînement sont amenées à varier d'un jour à l'autre et surtout, qu'il est rare qu'on leur laisse un tel temps libre. Il était presque évident que sa camarade ne soit pas libre cet après-midi. Marchant d'un pas vif, le rouquin réfléchit à toute vitesse à une excuse qui serait suffisamment convaincante pour justifier l'absence de Nuage des Nymphes. Il prend cette histoire très à cœur car il se sent responsable lui aussi et il ne veut pas que la perspective d'être sévèrement réprimandée une fois de retour au camp parasite les pensées de son amie. Et puis après tout, lui, le grand habitué des bêtises au cours de son enfance, doit bien encore être capable de trouver une justification digne de ce nom pour se sortir de ce mauvais pas !
Finalement, c'est en atteignant les falaises qu'une idée qu'il juge assez satisfaisante lui traverse l'esprit :
« Et si on leur disait qu'on a décidé d'aller chasser ? propose-t-il. Il y a pas mal d'oiseaux qui viennent se poser ici, il jette un coup d’œil en direction du ciel où planent paresseusement quelques volatiles, avec un peu de chance on peut réussir à en attraper un et tu pourras le ramener ! »
Bien qu'il ne saurait l'admettre à haute voix, Nuage de Verveine n'est pas très sûr de ses capacités à attraper si facilement un oiseau; ce sont des proies bien différentes des lapins et petits rongeurs qui courent habituellement dans la lande ! Mais l'excuse de la chasse lui semble suffisamment convaincante pour essayer malgré tout.
En réalité, elle aurait préféré garder pour elle sa faute et sa culpabilité, et regrette presque d’avoir expliqué la raison de sa précipitation à son ami en le voyant se confondre en excuse. Elle s'en sent aussitôt mal à l'aise, car il n'a aucune raison de s'en vouloir. Elle l'a suivit car elle en avait envie. Nymphe a toujours été parmi la plus calme des jeunes, et les adultes la félicitaient bien souvent pour sa retenue et ce qu'ils appelaient de la maturité. En réalité, Nymphe se contenter d'adapter son comportement à ce qu'elle pensait qu'on attendait d'elle. C'était ainsi qu'elle avait grandi, chahutant peu et tentant discrètement de tempérer les autres quand les jeux dégénéraient en grosses bêtises. Mais en devenant apprentie, les barrières qui la retenait s'étaient affaiblies, elle avait goûté à l'aventure, avait entraperçu les territoires et toutes leurs magnifiques possibilités d'expédition, et elle ne pouvait le nier à présent. Elle ressentait l'appel de la liberté, et la perspective d'une ballade avec Nuage de Verveine y correspondait un peu plus que celle d'une après-midi d'entraînement avec Silex d'Hématite. C'était autant pour lui que pour elle qu'elle avait accepté la proposition du rouquin.
« Non non, ne t'excuse pas ! ça me fait vraiment plaisir de t'accompagner. Ce n'est pas que je déteste les entraînements ou Silex d'Hématite mais... ça peut être bien de sortir faire autre chose aussi je pense, tu vois ? »
Si il y avait bien quelqu'un qui pouvait comprendre, c'était lui, elle en était persuadée. Qu'il s'agisse de Saule Pleureur ou de Silex d'Hématite, aucun des deux n'était franchement réputé pour être le guerrier le plus sympathique du clan. Oh, Nuage des Nymphes ne détestait pas son mentor. Les débuts n'avaient pas été des plus simples, elle ne le niait pas. Mais elle avait fini par comprendre qu'il ne suffisait à rien d'attendre patiemment que le guerrier gris qui était son mentor devienne attentionné et pédagogique d'un coup de baguette magique, car il ne le serait de toute évidence jamais. Alors elle avait fini par se faire à la mauvaise humeur et aux piques, et mettait un point d'honneur à lui répondre avec toute a bonne volonté du monde en retour. Et cela n'était même pas aussi désagréable qu'elle aurait pu le penser. Et puis, elle se disait qu'elle avait l'avantage de recevoir un apprentissage aussi mental que physique. Elle ne détestait donc rien de tout cela, et se levait souvent avec entrain pour chaque nouvelle journée. Mais elle devait admettre qu'elle se laissait parfois dépasser, et que son corps et son esprit avait quelques fois du mal à suivre. Oui, une petite échappée lui ferait le plus grand bien. Quand au courroux de son mentor au retour, eh bien... Elle aviserait, comme elle avait appris à le faire chaque jour au gré de ses humeurs. Elle avait décidé de laisser cette préoccupation dans un coin de son esprit et d'y repenser plus tard..
Nuage des Nymphes avait toujours été passionnée par la nature et les paysages. Lorsqu'elle était chaton, elle rêvait chaque soir à ce territoire encore inconnu mais déjà pour elle si beau depuis le creux de son nid. Elle fut émerveillée en les découvrant tous, mais son lieu favori restera toujours les falaises. Elle en retombe amoureuse chaque jour. Elle aime le vent dans son pelage, l'herbe qui danse sous ses pattes, les vagues qui s'crase avec fracas loin, loin tout en bas, et l'infini qui s'offre devant ses yeux, lui donnant le tournis. Elle reste quelques secondes silencieuse, encore une fois happée par le vide du ciel, lorsque Nuage de Verveine la tire de son admiration en proposant une idée. Les oreilles de l'apprentie tricolore se dressent sur sa tête, assez intriguée par ce nouveau plan. Elle n'a jamais appris à chasser d'oiseaux, mais est d'un seul coup assez curieuse d'essayer, d'autant plus si cela lui fournit une excuse... Elle lève la tête vers les ombres blanches qui planent tout là haut.
« D'après ce que je sais, le Clan du Tonnerre chassent des petits oiseaux comme les moineaux ou les mésanges... Mais ici à en juger par leurs cris, il y a beaucoup de mouettes. Tu imagines si on ramenait une mouette au camp ? »
Ses yeux brillent déjà devant cette image, Nuage de Verveine et elle ramenant l'énorme oiseau de mer dans le camp. Pour sûr, ça serait quelque chose. Elle peut déjà sentir l'adrénaline couler dans ses veines et la détermination emplir son cœur à cette pensée. Concentrée, elle s'avance vers le vide et se penche autant qu'elle le peut, les griffes de ses pattes arrières fermement plantées dans le sol. Elle cherche quelque chose... Bingo. Elle se relève, un grand sourire sur le visage.
« J'ai déjà entendu des anciens en parler un jour, je n'avais jamais eu l'idée de vérifier, mais les oiseaux de mer font leurs nids dans les falaises. Il y en a un pas très loin en dessous, et sûrement d'autres dans les parages c'est sûrement pour ça qu'ils viennent se poser par ici. On pourrait se cacher sous un buisson de bruyère, et quand ils arrivent, bam, on leur saute dessus ! »
Elle observe encore une fois le ballet tournoyant des oiseaux, se demandant lequel d'entre eux se décidera à décrire une lente spirale jusqu'en bas. Est-ce que son plan pourrait marcher ? Elle se retourne vers Nuage de Verveine, se demandant ce qu'il en pense.
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Sujet: Re: Saisis la vie ! Prends-la et va-t'en vivre ⎯ ft. Nuage des Nymphes Ven 31 Juil 2020 - 18:35
Saisis la vie !
Hope when the moment comes, you'll say : "I did it all. I owned every second that this world could give. I saw so many places. The things that I did. Yeah, with every broken bone, I swear I lived".
Qu'est-ce que ça fait, de voler ? C'est la grande question qui taraude les animaux terrestres, ceux que la nature a cloué au sol. Pour eux qui observent d'en bas ceux qui flânent en haut et ne descendent que l'espace d'un instant, la frustration est conséquente. D'un côté les sentiers battus et rebattus, de l'autre l'immense ciel, si étendu que même les esprits les plus créatifs ne sauraient en imaginer tous les recoins. Ce n'est pas tant leur capacité à battre des ailes que les mammifères envient aux oiseaux, sinon leur droit à explorer le monde bleu. Quelle sensation cela doit être, de déambuler parmi les nuages et d'avancer où bon vous semble, sans un chemin à suivre et sans frontières à respecter. Alors peut-être la vraie question n'est pas celle qui a été évoquée précédemment mais plutôt : qu'est-ce que ça fait de pouvoir aller où on veut, quand on le veut ? S'ils pouvaient communiquer avec ceux qui lèvent souvent la tête vers eux en rêvant de leurs ailes, peut-être les volatiles répondraient que ça ne fait rien, rien de notable. Pour celui qui plane quotidiennement dans les cieux et qui caresse tous les jours l'invisible atmosphère du bout des plumes, voleter à droite à gauche n'est qu'une formalité, une banalité. Peut-être que les oiseaux se demandent plutôt ce que ça fait, de sentir la terre sous ses pieds lorsqu'on prend son élan et qu'on s'élance pour une course folle au bord des rivières tumultueuses, à travers les grandes forêts ombragées, au cœur des immenses vallées, dans les champs aux mille parfums. Et les autres animaux, ceux qui arpentent la Terre, leur répondraient peut-être que ça ne fait rien, rien de notable. Parce qu'on s'habitue vite à l'accessible et qu'on préfère plutôt partir en quête de ce qu'on ne possède pas encore, appréhender l'inconnu.
Et appréhender l'inconnu, c'est bien ce que les deux apprentis s'apprêtent à faire s'ils décident de prendre en chasse une mouette. Les oiseaux criards se distinguent clairement au-dessus d'eux, leur plumage blanc tranchant avec le bleu de ce ciel sans nuages. Étant donné leur manque d'expérience dans la chasse aux oiseaux de mer et leur carrure d'apprentis, ça ne va clairement pas être facile de se frotter à des créatures qui semblent si grosses et si inatteignables lorsqu'elles battent des ailes tout là-haut. Mais tout comme Nuage des Nymphes, la perspective d'en ramener une au camp anime Nuage de Verveine d'une ardeur toute particulière. Au-delà du fait que cela représenterait un sacré accomplissement pour eux, il pense également aux nombreuses bouches que la mouette pourrait nourrir. Dans des temps comme ceux que les Clans traversent actuellement, c'est un mets de choix. Alors, en écho avec ceux de la femelle tricolore, ses propres prunelles s'illuminent et brillent d'excitation tandis qu'il lui prête une oreille très attentive lorsqu'elle lui expose son plan pour la capture d'un oiseau.
« C'est une très bonne idée ! approuve-t-il avec enthousiasme. Honnêtement, ça va pas être facile et on devra peut-être s'y reprendre à plusieurs fois, mais je crois que ça vaut le coup d'essayer »
Le rouquin lui adresse un sourire et jette un dernier coup d’œil en direction du ciel avant de baisser la tête et de commencer à chercher un buisson qui pourrait leur convenir. Il doit être suffisamment large pour qu'ils puissent s'y dissimuler tous les deux, suffisamment dense pour qu'ils puissent demeurer invisibles aux yeux des oiseaux côtiers, suffisamment près des nids pour qu'ils puissent facilement bondir au moment opportun... Trouvé ! Il y en a très peu à l’extrémité des falaises et la plupart sont trop éparses, trop petits, pour faire office de cachette, mais en voilà un tout près du bord qui devrait faire l'affaire. L'apprenti s'en approche rapidement et le désigne d'un signe de tête à Nuage des Nymphes.
« Regarde, on peut peut-être se cacher ici, dans ce fourré, il marque une pause et observe autour de lui. C'est près de l'endroit où tu as vu ce premier nid, alors on peut espérer que les mouettes finissent par descendre par ici à un moment ou à un autre »
Lui qui voulait de l'aventure, il allait définitivement être servi. S'ils menaient à bien la chasse, ils reviendraient avec de quoi substanter plusieurs félins, le plaisir et la fierté d'avoir capturé une proie peu habituelle pour eux, et une excellente excuse pour expliquer l'absence de l'apprentie. On ne pouvait pas rêver meilleure tournure.
Sujet: Re: Saisis la vie ! Prends-la et va-t'en vivre ⎯ ft. Nuage des Nymphes Dim 27 Sep 2020 - 16:21
Spoiler:
Coucou ! Je m'excuse 5000x pour le grand délai, désolée, je me suis laissée avoir par les vacances et la rentrée. x3 Mais me revoilà, pardon pour l'attente !
Nuage des Nymphes arbore son visage amusé & joyeux, celui qu'elle portait souvent lorsqu'elle était encore chaton, qui lui venait naturellement en observant et en participant aux jeux de ses camarades, en se roulant dans la mousse, en escaladant ses mamans tout en imaginant conquérir le monde. Oui, elle a l'impression de retrouver aux côtés de Nuage de Verveine ces temps qu'elle chérit au plus profond d'elle, de redécouvrir la saveur de ces souvenirs. Pourtant, derrière chacun de ses sourires pointe une inquiétude qu’elle sait stupide mais ne peut mettre de côté, peu importe combien elle essaie.
C’est pour cela que de voir son ami enthousiasmé par sa proposition la plonge dans une vague de soulagement. Car elle ne cesse de lui jeter des regards anxieux qu’elle maquille sous ses fossettes, se demandant si elle se montre à la hauteur, s’il s’amusera assez avec elle, s’il ne sera pas déçu de cette escapade… Regrette t-il à cet instant d’être parti avec elle, et non avec quelqu’un d’autre ? Non, il a l’air d’être content… Tout va bien… Elle tente ainsi de briser la spirale d’anxiété qui la poursuit, surtout aux côtés de Nuage de Verveine. Elle a déjà failli à une reprise, elle ne peut le faire une deuxième fois. Mais fidèle à lui-même, son camarade brise sans aucuns efforts ces inquiétudes qui deviennent à chaque instant plus faible jusqu’à s’éloigner. Elles reviendront bientôt, sans aucun doute, mais il suffit d’un sourire à Nuage de Verveine pour les faire s’éloigner, pour que le cœur de Nuage des Nymphes se réchauffe et que ses pattes fourmillent à nouveau dans l’expectative de cette aventure. L’apprenti roux a raison, réaliser leur projet ne sera sûrement pas simple, mais elle est déterminée à y arriver, peu importe le nombre de fois qu’ils devront essayer. Après tout, elle n’est pas du genre à baisser les pattes, n’est-ce pas ?
Comme son ami, elle balaye le plateau du regard pour tenter de trouver la cachette idéale, mais chaque buisson semble trop petit ou trop peu feuillu pour les dissimuler efficacement. Finalement, c’est Nuage de Verveine qui trouve la cachette parfaite, un buisson tellement près du bord que le moindre coup de vent pourrait sembler le déloger et le faire basculer dans le vide. Mais si c’était le cas, voilà bien longtemps qu’il ne serait plus là. Nuage des Nymphes bondit donc avec enthousiasme vers la cachette et s’y glisse en ramenant ses pattes et son ventre près du sol, se faisant la plus petite qu’elle peut avant d’inviter Nuage de Verveine à la rejoindre d’un sourire.
Les voilà donc tous deux blottis sous ce buisson. Le ciel apparaît à Nuage de Nymphes, carrés de bleus découpés par le brun-vert des feuilles qui lui barrent la vue. Et aux milieux de ce bleus, de grandes silhouettes blanches qui voguent sur les courants du ciel… Elle laisse un instant ces pensées s’envoler à cette vue, se laissant emporter par cette vision féérique. Elle est tellement concentrée sur les oiseaux qu’elle en oublie de faire la conversation, se prend tout simplement à apprécier l’instant, avec Nuage de Verveine à ses côtés & ces morceaux de ciel tout en haut.
Et voilà que l’une des silhouettes blanches descend bientôt, doucement d’abord, l’apprentie tricolore ne s’aperçoit pas tout de suite du changement, mais d’un seul coup voilà que les contours de l’animal se précisent, un bec apparaît, et son ombre s’étend sur la terre en dessous de lui.
« Là…là, il y en a un ! »
Ces paroles sont murmurées sur le ton de l’urgence auquel se mêle une pointe d’admiration. La vision a donné à l’apprentie le souffle court et les yeux brillants, et une vague de panique aussi, comment s’attaquer à cet animal ? Et s’il s’envolait avec l’un deux accroché à lui ? Ils devraient l’attaquer en même temps… Le premier oiseau à entre temps disparu, plongeant derrière la falaise pour rejoindre son nid, passant juste au dessus des félins blottis dans la végétation sans en soupçonner la présence. Mais d’autres semblent s’apprêter à le suivre. Nuage des Nymphes échange un regard avec son ami.
« Il faut qu’on y aille pile en même temps… A mon signal… »
Un autre oiseau entame sa descente, plongeant encore plus près de la terre, si bien qu’on dirait qu’il va bientôt s’écraser droit sur la falaise. L’opportunité parfaite. L’apprentie compte dans sa tête, les muscles tendus, dans l’attente de l’Instant, celui qui déterminera de la réussite ou de l’échec de leur entreprise.
« Maintenant ! »
Elle bondit.
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