Une nouvelle amitié (Idy et Vailly)

Petite Idylle sentait la chaleur de toute sa petite famille autour d'elle. Malgré cela, elle n'arrivait plus à se rendormir après un nouveau cauchemar venant gâcher sa nuit. Encore et toujours le même. Les mêmes questions, les mêmes inquiétudes, et les mêmes ambitions de plus en plus brûlantes. Le grand jour se rapprochait. Un jour ? Deux ? Aujourd'hui, où demain ? Quelle impatience ! La jeune femelle souhaitait enfin découvrir son territoire. Apprendre à chasser, à se battre, à s'élever parmi les plus grands. Sans vouloir s'éloigner de sa famille, elle souhaitait tout de même ouvrir les yeux sur le monde. Peut-être se faire de nouveaux amis, une nouvelle opinion. Oh oui, elle avait hâte, si hâte.

Mais il fallait garder les idées claires. Ce n'était pas le moment de se relâcher, Petite Idylle prenait bien trop soin de son image pour que l'on vienne un jour l'a rabaissé où la juger. Le jugement, certains chatons devait déjà la détester, elle était belle, intelligente, les autres chats voyaient seulement se qu'elle voulait qu'il voit. C'était important.

Baillant doucement, la femelle balaya d'un regard chaleureux ses frères et sa soeur avant de pointer son attention vers une plus jeune chatonne sortant de la pouponnière. Par son pelage, il devait s'agir de Petite Vaillance. Petite Idylle n'avait jamais fait grand chose pour parler aux autres chatons de la pouponnière. Il y avait bien eu deux grosses parties de jeu tous ensemble, mais la jeune chatonne avait presque passé la moitié de son temps à calmer tout le monde pour que personne ne se blesse où ne se bagarre. Que pensait les autres chatons d'elles ? Sûrement quelques mots peu sympathique, mais il en fallait bien pour débuter dans le monde des grands, non ?

Qu'est-ce que pouvait bien faire Petite Vaillance dehors sans aucune surveillance ? S'extirpant doucement de l'emprise poilus, Petite Idylle se donna quelques coups de langues pour être bien présentable avant de sortir de la pouponnière. Les rayons chaleureux du soleil l'éclairèrent d'un coup, s'habituant peu à peu à la luminosité, le camp était déjà bien réveillé. En fait, quelques reines faisaient déjà un bain de soleil. S'étirant avec grâce, la jeune femelle aperçut enfin la chatonne en train elle aussi de se remettre le poil en place. Penchant la tête sur le côté, Petite Idylle s'avança doucement vers elle d'un air accusateur.

- Alors comme ça tu n'attends pas la surveillance de ta petite famille en cette matinée ? C'est imprudent à ton âge Petite Vaillance.

La femelle n'avait pas souvenir qu'elle se permettait de sortir ainsi dans le camp avant de se rapprocher de monde des apprenties.
Voyant qu'elle avait entamé la conversation froidement, Petite Idylle sentit ses oreilles chauffer.

- Mh... tu as faim ?

Petite Idylle avait écarquillé les yeux de surprise devant la réponse de Petite Vaillance. Une réponse sûrement des plus sincère qui soit pour son âge, c'était bien étrange. Elle ne semblait pas du tout cacher sa personnalité de petite franche et débrouillarde. Elle se laissa critiquer du coin de l'oeil en lui retournant son regard défiant. Mais tout se tassa bien vite. Comme s'il ne s'était rien passé, Petite Vaillance s'en alla toute guillerette vers le petit tas de gibiers bien remplis avec la belle saison encore.

Petite Idylle était assez curieuse de se personnage haut en couleur, il était étonnant qu'elle n'ai jamais tenté une approche ou du moins, juste avant de rentrer dans la vie de novice, ce qui était un peu maintenant. La jeune femelle regarda longuement la souris tombé à ses pattes avant de retourner son attention vers Petite Vaillance.

- Mer...merci.

Après deux petits coups de langue sur le poitrail, Petite Idylle entama doucement sa souris en essayant toujours de ne pas s'en mettre partout.

- C'est étrange, commença t'elle. En fait, on ne se connaît même pas alors que l'on vit ensemble depuis longtemps. Enfin je t'ai déjà vu jouer avec les autres mais on ne s'est pas vraiment parler. Tu as hâte de devenir apprentie toi aussi ? demanda t'elle timidement.

Petite Idylle arrêta son plat pour observer avec des petits yeux ronds Petite Vaillance. La franchise insoupçonnée de celle-ci était étonnante. Si elle s'était attendue à cela. D'habitude, la plupart des chatons, ne souhaitaient qu'une seule chose, devenir apprentie et enfin sortir du camp pour assouvir sa soif de liberté. Et non pas, la jeune femelle semblait être patiente, même si son regard malicieux laissait l'écaillé perplexe.

Petite Idylle ne répondit pas tout de suite. On ne pouvait pas blâmer son franc parlé, en réalité... la chatonne trouvait cela même admirable pour son âge. Quand elle pensait à tout ce qu'elle pensait, elle, de bien plus sombre dans son esprit. Personne ne le découvrirai de toute manière, elle cachait bien trop son jeu pour cela. Mais il y avait autre chose qui pouvait déranger Petite Idylle. Le fait de ne pas pouvoir bien cerner les idées de Petite Vaillance. Se jouait-elle d'elle ? Où il n'y avait rien de mal derrière ? Rien... rien ni personne ne devait soupçonner quoique se soit. Elle devait être parfaite, elle n'avait pas le choix, pour elle, pour ses frères et soeur, ses parents...

- Tu as raison, finit-elle par dire en ayant soudainement plus faim.

Elle avait bien raison. Vivre sa vie, prendre du bon temps avant que les responsabilités ne lui colle au poil.
" Tout vient à point à qui sait attendre "

Comment le croire dans son cas ?

L'air malicieux de la chatonne à ses côtés chassa ses sombres pensées. Qu'est-ce qui lui arrivait ? Cela ne lui ressemblait pas pourtant.

- Je ne te savais pas si franche. C'est une bonne chose tu sais ? Garde le précieusement...

Sa phrase fut coupé par le passage d'un papillon aux ailes vives entre elles deux. Le suivant du regard, elle ne doutait pas de l'envie de Petite Vaillance de commencer une chasse. Et puis... ce n'était pas pour une simple petite chasse qu'elle allait perdre toute crédibilité ? Si ?

- Tu aimes le papillon ? Essaya t'elle de demander avec un air coquin même si elle pensait toujours à la phrase de la plus jeune.

Petite Vaillance l'avait bien vu elle aussi, et à en juger son regard, la chatonne ne souhaitait qu'une chose, bondir sur la bestiole coloré.

Ni une ni deux, voilà que Petite Idylle avait la réponse à sa question alors que l'autre jeune femelle venait de bondir sur le papillon. Ses yeux et son sourire adoucir les traits toujours de miss parfaite pendant une seconde.
Il est vrai que Petite Idylle préférait de loin surveiller que jouer avec les autres. Sans trop savoir d'où cela lui venait, elle avait toujours garder à l'esprit que jouer était trop immature pour elle et qu'un guerrier n'avait que peu de temps pour jouer. N'en avait pas finalement et mieux valait si habitué le plus rapidement possible. Et puis... ses poils n'avaient pas besoin de se faire ébouriffer alors qu'elle avait passé du temps à les soigner. Encore une fois, d'accord, certains pouvaient hausser les yeux si elle le disait à voix hautes, mais elle n'en avait que faire.

Étrangement, la franchise et la spontanéité de Petite Vaillance lui faisait du bien. Encore une fois, elle ne savait pas trop pourquoi, mais ce qui était sûr, c'est que cela faisait du bien. Voir quelqu'un qui ne se cachait pas derrière des voilures et des manières... Un voile de tristesse traversa son regard. Si le monde savait. Qu'était-elle en faite ?

De nouveau, ses idées noires furent chasser par la joie de la femelle en face d'elle. Elle semblait prête en entrer en une grande quête au papillon et si Petite Idylle l'a regarda un instant peu convaincu, son enthousiasme finit par l'envelopper elle aussi. Oh et puis... elle pouvait juste se détendre un peu ?

La chatonne rigola un court instant en voyant le papillon repasser juste devant le museau de sa camarade, et son instinct fit le reste alors qu'une de ses petites pattes s'envolait pour venir effleurer une aile. Le papillon s'envola plus haut et sans trop savoir pourquoi, Petite Idylle se prit au jeu en se ratatinant sur elle même prête à bondir.

- Voyons voir qui saute le plus haut ! chuchota t'elle amusée.