RP || it was a bad idea ft. Nuage de Péridot

Je pousse un soupire, fatigué. Je reviens d'une séance de pêche qui nous a bien donné du mal. Difficile d'éviter les poissons touchés par la marée noire, mais nous n'avons pas vraiment le choix. C'est pas trop le moment d'empoisonner notre Clan. Déjà que Mélodie des Étoiles a perdu une vie... Et encore, elle, elle en a huit à son actif, donc j'imagine pas un membre lambda. Heureusement, je me débrouille plutôt bien, dans mes entraînements. J'ai même tenté de chasser un rongeur, mais ce n'est clairement pas notre point fort, à nous les Riveux. Notre si bel océan dans lequel je rêve de nager... Sali par ces nuages noirs qui sont plongés dans ses vagues d'ordinaire si jolies et colorées. Nous arrivons à trouver quelques poissons comestibles, encore heureux, mais ils se font de plus en plus rares, alors nous devons batailler afin d'avoir des recherches fructueuses. J'en suis revenu épuisé de notre sortie, mais fier d'avoir pu ramener une proie ou deux au camp. Autorisé à faire une sieste dans la tanière des apprentis après que je sois allé parti ce matin, je ne me fais pas prier pour me rouler en boule dans ma tanière et profiter d'un peu de sommeil réparateur. C'est chouette, d'être novice, mais ce n'est pas toujours de tout repos.
Un peu plus tard dans la journée, quand j'ai bien repris de l'énergie, je me réveille lentement sur mon lit de roseaux en papillonnant des yeux et en m'étirant. Encore un peu ensommeillé, je sais que cet état ne sera que passager alors je m'ébroue pour chasser plus vite les derniers relents. Bien plus en forme que tout à l'heure, je ressors de la tanière pour rejoindre le camp et m'étire une seconde fois pour réveiller mes muscles. Pouah... Avec mon état actuel, un chaton pourrait aisément me tacler, haha. En parlant de chaton, d'ailleurs, j'aperçois du coin de l'œil Petit Coton qui s'approche dangereusement de la sortie du camp. La pauvre petite a perdu ses deux parents a un jeune âge. Elle n'avait montré pas énormément de peine quant à la mort de sa mère, toutefois, et cela a fait suivre quelques incompréhension au sein du Clan. Moi-même je suis bien surpris. Si Fleur de Lune mourait, je serais dévasté. En plus, Petit Coton n'a plus de proches. Elle ne peut compter que sur le Clan. Une pointe d'empathie envahit mon regard vert. Je me décide donc finalement à aller la voir, l'arrêtant d'un geste de la patte dans sa démarche.

« Où vas-tu comme ça, petite fugueuse ? »

Je n'élève pas ma voix. Je ne la dispute même pas. D'une voix douce et claire, je l'arrête seulement avant qu'elle ne se fasse davantage découvrir par d'autres.

« Tu as de la chance que ça ne soit pas un guerrier qui t'ait remarqué. Il t'aurait grondé fort. »

Je ronronne, attendri et amusé par l'enthousiasme de la plus jeune. Hé, c'est moi qui dis ça... Je n'oublie pas que j'ai été à sa place, mais je me permets alors d'autant plus de la prévenir. Ce n'est pas si fun que ça, de s'aventurer au-delà du camp alors qu'on est aussi frêle et petit, j'en sais quelque chose.