Sujet: La rivière aux andouilles Jeu 9 Avr 2020 - 23:12
La rivière aux andouilles avec Petite Fierté
C’était pourtant une matinée comme une autre. Plus tranquille que les autres ? Peut-être. Petite Pénombre ne fait pas trop la différence lorsqu’elle est occupée à jouer avec un coquillage à l’intérieur nacré. Quand elle fut lassée de pousser et chasser le coquillage sur le sable, elle rentra sur l’ilôt de sa famille. Là, Petit Froid se lustre le pelage… même pour faire sa toilette, il est obligé d’être maniaque et juste… si sérieux !! Avec son coquillage dans la bouche, la petite chatte s’assied à côté de son frère qui la surveille du coin de l’œil. Il n’est pas dupe. Évidemment que quand elle a ce sourire mielleux, c’est qu’elle va l’embêter pour tuer l’ennui. Durant quelques minutes, pourtant, Petite Pénombre ne bouge pas et l’autre chaton pensa que, finalement, la cadette le laisserait tranquille. Comme si les étoiles voulaient lui donner tord , Petit Froid fut dérangé par un éclat de lumière lui arrivant droit dans l’oeil. Il saute sur ses pattes avant, balaye le campement du regard en remuant sa patte pour chasser le rayon de lumière gênant sa vue. Tout ça pour découvrir que cet éclat n’était qu’un réfléchissement de la lumière dans le coquillage nacré trouvé par sa sœur. Petit Froid vit la boule de poil sombre en train de s’amuser et de ricaner comme une folle en l’enquiquinant avec son coquillage et sa lumière. Agacé par les enfantillages de Petite Pénombre, le chaton noir et blanc sauta sur la bernacle et d’un coup de patte, fit valser le coquillage dans les eaux du delta.
« Hééééé ! » « Vas embêter quelqu’un d’autre ! »
En grognant, la soeurette envoya mollement sa patte dans la tronche du plus grand. Puis en voyant que l'autre ne bronchait pas, elle se coucha sur ses pattes avant en regardant Petit Froid sauter d’îlot en îlot puis s’éloigner vers l’autre bout du camp en remuant la queue.
Pff, quel nul, il est vraiment pas drôle !
Dans quelques lunes, ils ne pourraient même plus s’amuser ainsi ensemble. Petite Pénombre ne comprend pas que son frère ne veuille pas un peu profiter d’ici là. En réalité, ça la rend un peu triste, de voir que cette histoire de baptème d’apprenti ne va certainement faire que les éloigner. Voilà. Maintenant, elle est de mauvais poil et devra se contenter de ruminer durant les longues minutes qui suivirent.
La boule de poil ébouriffée se serait presque endormie sur son îlot. « Autant profiter de cette tranquilité », se dit-elle. Mais, une petite silhouhette rôdeuse aux pelage clair lui fait relever la tête. Elle n’est pas sûre, mais elle n’aime pas cette manière familière de se mouvoir avec la tête haute et ce regard suffisant de vipère. Son instinct lui dit de prendre de la distance. Rejoindre Petit Froid comme une mauviette n’est pas une mauvaise idée. Mais le chaton Fier est sur son chemin. Pénombre, affronter ce teigneux sur le dos duquel elle a récemment cassé bien du sucre (sans raison, hein, elle s’ennuyait) ? Pfff ! Le courage, c’est surcoté. Pénombre recule avec précaution, bondit sur un rivage et espère s’en sortir ainsi, en longeant le Delta jusqu’à son frère qui… Mais où est-il passé ? Ah ! Malheur. Son rival s’est approché. L’a-t-il vue ? Dans le doute, Petite Pénombre se mit en boule et se figea sur le sable. Pas le temps de creuser ! Deviens une pierre, Penpen, si tu le veux très fort et que tu es assez courageuse, tu peux devenir une pierre. Gnnnnnnn.
Le pire c’est qu’elle y croit vraiment. Maintenant, l’autre s’était encore approché… beaucoup trop à son goût. Comme la paresseuse n’est pas non plus dénouée d’instinct de survie, elle bondit sur ses pattes et fit le gros dos tout en reculant pour reprendre une distance de sécurité raisonnable.
« Qu’est-ce que tu veux toi ?! Tu vois pas que je suis en pleine méditation ?! »
En pleine méditation pour devenir un caillou, oui. C’est une excuse complètement valide.
Hermine Ailée Connaisseur.euse.
Date d'inscription : 17/09/2017 Nombre de messages : 1238
La Fierté était partie bien loin ce matin là. Tout était réuni pour me faire vivre une mauvaise journée, je m’étais levé aux aurores pour un entraînement qui n’avait rien eu d’enrichissant, je n’avais rien appris et le vent s’était amusé à me jouer des tours lors de la chasse. En plus de n’avoir rien attrapé je m’étais ridiculisé aux yeux de ma mentor, et la Fierté n’autorisait pas le ridicule. Cela ne me faisait pas perdre mon attitude habituelle, je n’étais pas faible comme d’autre à me trainer les yeux baissé lorsque quelque chose me contrariait, je restais droit, personne ne pouvait deviner mon échec de la matinée en me voyant. Échec… Ce simple mot m’arrachait la gorge et me répugnait tant il sonnait faux, je n’étais un perdant, la Forêt n’avait que faire des ratés, seuls les meilleurs y survivaient malgré le fait qu’il y ait parfois des exceptions et que l’on puisse voir des moins que rien rester sans rien faire profitant des autres. J’aurais si honte à leur place que je préférais partir plutôt que d’être dépendant de quelqu’un, j’étais mon seul maître, je n’avais besoin de personne.
Plusieurs émotions se bataillaient en moi, la colère contre moi même était plus présente que les autres mais aussi la déception d’avoir déçu ma mentor me rongeait. Je n’avais pas l’habitude de faire semblant, je m’efforçais tous les jours de repousser mes limites, d’apprendre à m’améliorer encore et toujours et tout ça pour rien au final, le néant. Ne pas réussir à attraper des simples rongeurs. Le vent était de face, tout se passait pour le mieux jusqu’au dernier moment où je m’apprêtais à bondir avec une position parfaite, bim, le vent tournait et allertait le rongeur qui fut bien loin de moi tandis que je m’écrasais mollement contre la terre meuble de la forêt. Je secouais la tête, rien ne servait de me ressasser mon « expérience » matinale. Je ne repartirais sans doute pas durant l’après midi, je me dirigeais donc vers le tas de gibier afin de me prendre une petite proie, juste pas un.. rongeur. Je prenais un petit poisson qui me suffirait amplement.
Je m’éloignais un peu du centre du camp afin de pouvoir profiter d’un peu de tranquilité, le poisson dans ma gueule j’avançais la tête haute et avec ma démarche habituelle. Ma mauvaise humeur commençait doucement à se dissiper lorsque qu’une vision déplaisante s’imposa devant moi, une petite peste. Qu’est ce qu’elle pouvait bien faire là, elle aurait très bien pu rester à la pouponnière comme tous les autres chatons, qu’est ce qu’elle allait encore inventer comme connerie elle.. Je soupirais, j’en avais plus qu’assez de cette petite se croyant déjà grande. Elle aurait pu me plaire avec son caractère parfois semblable au mien mais pour une raison que j’ignorais elle avait décidé que je serais son sujet favori de moquerie. Moi, moi un apprenti bien plus supérieur qu’elle, elle croyait peut être qu’elle allait pouvoir s’en tirer comme d’autres où j’avais décidé à contre coeur de la laisser baratiner ces anneries seule. Et bien elle avait choisi le mauvais jour, elle aurait sa fête, vu son attitude ou pourrait presque croire que c’était ce qu’elle cherchait en fait. Quelle idiote...
Je m’avançais vers elle mais plus j’étais proche plus elle était bizarre, elle était figée dans une espèce de position étrange, toute raide avec un air concentré. Elle cherchait à attirer encore plus l’attention peut être ? Et bien c’était gagné.. J’étais à deux queues de renard d’elle lorsqu’elle bougea, enfin qu’elle fuya loin de moi, cherchant à mettre de la distance entre nous. Un instinct primaire, on peut toujours sentir si la personne devant soit nous veux du bien ou non. Dans mon cas, je ne saurais pas quoi en dire, je n’allais pas lui sauter dessus pour lui faire passer l’envie de me critiquer mais j’aimerais juste savoir pourquoi, avec un petit supllément enguelade si besoin. Malgré ma matinée désastreuse je ne me sentais pas trop d’être violent avec elle, ça ne servirait qu’à ruiner mon image si ça se savait, et mon image se devait d’être parfaite.
J’étais sidéré lorsqu’elle vint s’offusquer du fait que je la gênais pour méditer, si c’était pas une nouvelle bêtise propre à elle j’aurais sans doute pensé qu’elle était totalement folle. Enfin elle l’était mais bon.. Je déposais délicatement le poisson à mes côtés, bien décidé à le manger après cet obstacle « méditant ». ;
« Ah, parce que tu penses que c’est en te figeant droite comme un piquet que tu vas te relaxer ? J’aimerais bien voir ça. » Lancais-je avec un rire méprisant. « Tu essayais de faire quoi au juste, tu pensais que je passerais mon chemin sans rien dire peut être ? Rentre plutôt à la pouponnière, ta place est là bas, pas ici à gêner le paysage en faisant la statue.. »
Ft Petite Pénombre
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Fierté le plus bô Mid x Naru
Sabrou =3=:
Jais dirige en #993366 Fierté se vante en #006666 Colombe aime en #336666 Myosotis rougit en #666666 Céleste fanfaronne en #003366 Hermine soigne en #003366
Invité Invité
Sujet: Re: La rivière aux andouilles Lun 4 Mai 2020 - 22:05
La rivière aux andouilles avec Fierté des Nuages
Fierté des Nuages est costaud, plus âgé et sait se battre. Donc, quand elle se retrouve face à lui, Petite Pénombre n’est pas spécialement rassurée. Et quand la calico a peur, elle n’a que peu de stratégies à sa disposition : soit faire la morte, soit se faire passer pour la plus stupide pour que son ennemi se lasse de sa bêtise. Pour le moment, elle avait déjà épuisé sa première possibilité donc… oui, elle se mit à raconter n’importe quoi car elle n’avait aucune envie de se prendre un coup de patte. Après tout, personne ne s’attaque à plus bête que soi, pas vrai… ?
Bref, la brunette s’était mise à parler de méditation sans trop savoir pourquoi c’est cette excuse qui lui était venue pour justifier son comportement. Cela dit, en faisant le gros dos et en miaulant encore d’autres bêtises, elle espérait détourner l’attention de Fierté des Nuages. Aussi inespéré que cela puisse paraître… le plus grand lui répondit au premier degré.
Ahah ! Bah s’il vient pas me taper dessus en fait ça vaaaaa !
Se dit la chatonne qui se sentait presque soulagée d’entendre l’autre lui répondre avec suffisance. Enfin, aussi soulagé qu’on peut l’être lorsqu’on se prend une bonne dose de condescendance dans la tronche. Petite Pénombre a clairement connu de meilleures sensations que l’agacement qui l’envahit par la suite. Attends, il m’a crue ? Mais il est bête ou quoi… ?
Le chaton osa se détendre un peu, ses poils retenus à la verticale retombant légèrement. Ses oreilles revinrent légèrement vers l’avant et ses yeux lorgnèrent le chat gris et blanc d’un air plus blasé.
« Hmph, bah, en même temps, tu passes tellement de temps à te regarder la croupe que j’pensais pas que tu m’verrais... »
Avec un air plus mielleux, Petite Pénombre répondit enfin, peu concernée par la morale que lui offrit le plus âgé. Elle ne devait sans doute pas faire autant la maligne devant un apprenti mais, elle ne peut pas s’en empêcher, cette peste. Après, elle ira encore pleurer dans les pattes des son frère et ce dernier aura plus vite fait de la laisser se dépatouiller avec sa frustration toute seule. « Et pis qu’est-ce que tu fais là, toi, hein ? Tu m’suis ? T’es bizarre ! »
Sale chaton impertinent. On a beau dire que c’est plus fort qu’elle et qu’elle a la langue bien pendue, la brunette a quand même un certain goût pour ce qui est d’ennuyer le monde quand elle est mal lunée ou s’ennuie.