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| Sans pression [Souv - Desty] | |
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Présage des Rats Fidèle.
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| Sujet: Sans pression [Souv - Desty] Jeu 15 Aoû 2019 - 20:31 | |
| Sans pression ft. Souvenir Irréel, Poésie des Ours & Présage des Rats. « Le rat entend souvent des choses comme : t’es increvable, enflure. En général il sourit »Présage des Rats passa la nuit à se retourner sur son lit de mousse. Nu comme un ver il ressemblait vraiment à une larve blanchâtre dérangée dans son cercueil d’écorce par on ne sait quel oiseau. Dormir seul dans une tanière ne l’avait jamais dérangé, sa vie de guérisseur il l’avait passée presque entièrement seul. Les nuits avaient été douces, froides, brûlantes, pleines de tourments, pleines de questions, mais elles avaient été silencieuses. Il avait appris à aimer cela, le Rat s’était promis, lors de sa pas si tendre enfance, oui il s’était promis qu’il ne rechercherait jamais la compagnie, qu’elle ne le méritait pas finalement. Les autres rataient quelque chose et c’était tout, ils rataient son intelligence et la vivacité des mots sur sa langue. Eux, toute sa vie, n’avaient fait que lui cracher au visage pour une question de physique. Devenir ce qu’il était aujourd’hui lui semblait enfin être un bon motif de haine, oui ils pouvaient le haïr maintenant, mais c’était lui qui contrôlait la situation. Tout ce baratin sur la vie et le contrôle de son image, toute cette réflexion ennuyeuse, c’était ce qui l’avait gardé éveillé comme un chaton qui aurait eu peur du noir. Il sortait moins la nuit, sa vision lui jouait parfois des tours, mais ça personne ne devait le savoir, le Rat n’était pas chat à dévoiler ses faiblesses aisément. Alors la nuit, il tâchait de dormir. Autrefois il travaillait, rangeait ses plantes, triait ses graines, observait le malade qui partageait parfois son antre. Aujourd’hui le Rat n’avait rien d’autre à penser que… penser. Et tourmenter ses « camarades ». Alors, le sommeil refusant de le trouver, il se leva aux premières lueurs de l’aube. Le soleil, quoique voilé, étendait ses doigts vers lui, comme pour caresser sa peau sensible. Le Rat détestait le soleil, après le voyage il avait espéré retrouver une terre humide et un ciel bourré de nuages, c’était le cas, mais uniquement l’hiver. Satané soleil. Quelqu’un avait dû l’inventer pour le punir de se balader nu, de montrer son corps à la face du monde. Il tenta bien de se recoucher quelque fois, enfouissant ses grandes oreilles dans la mousse, mais rien n’y fit. Le Rat se leva, étira sa carcasse maigre et tremblotante, le tout avant de faire un brin de toilette. Après un bon quart d’heure il sentait toujours mauvais. Est-ce que le temps a une odeur ? Si oui, le Rat sentait très fort. Dans son manteau de vieillesse il se faufila hors du camp. La première patrouille avait déjà dû partir, il n’aurait à dire bonjour à personne, et ça, c’était une bonne chose. Il n’avait pas mangé, à vrai dire, son estomac supportait de moins en moins la nourriture, tout lui donnait la nausée, au moins autant que les sourires niais de ses congénères. Sortir du camp lui sembla, sur le coup, être la meilleure chose à faire. Il s’éloigna, doucement d’abord puis en trottinant, jusqu’à la frontière. Le soleil lui faisait plisser les yeux et le vent s’y mit à son tour soufflant cruellement à la face de l’ancien. Les oreilles rabattues en arrière par les rafales, il avait l’air, avec son long museau pointé vers l’avant, d’un oiseau de proie ridé. D’un oisillon qui vient de naître, disgracieux et rendu ronchon par la faim. C’était ce que d’autres auraient appelé une belle journée, malgré le vent. Il alla jusqu’à la rivière limpide qui menait ensuite à leur lieu de culte à tous. Il n’irait pas plus loin, la vue de l’eau lui suffisait. Du moins c’était le plan au départ. Mais il avisa un duo de moineaux qui jouaient dans une flaque peu profonde formée entre deux pierres près du rivage. Le territoire de l’Ombre s’étendait loin derrière lui. Il commença à se demander ce que pouvaient bien se raconter ces deux animaux bruyants qui sautaient dans l’eau et voletaient avec tant d’enthousiasme. « Oh bien le bonjour Monsieur Moi, que dites-vous de ce temps ? » « Oh incroyable Monsieur Neau, vraiment je n’ai jamais vu un soleil aussi gros, dites, les graines sont-elles en rendez-vous de votre côté ? Il me semble que les vers de terre tardent un peu en cette saison, ma femme dit qu’ils sont timides voyez-vous cela ! » « Oh les bonnes femmes, entre nous, l’autre jour j’ai… » Présage des Rats s’était assez rapproché, assez pour que ses vieux os lui permettent de bondir, sans trop d’espoir de triompher cependant. Mais, alors qu’il jouait en pensée le dialogue des deux énergumènes à plumes, il s’était instinctivement mis à ramper comme dans sa jeunesse, et avait pris la décision de sauter, même si l’eau l’attendait à l’arrivée. Son corps maigre s’éleva dans les airs et si Monsieur Moi parvint à en réchapper, ce ne fut pas le cas de Monsieur Neau qui, en voulant s’envoler dans la mauvaise direction, pris un mauvais coup des griffes jaunes tendues vers lui. Présage des Rats n’en revenait pas, il y avait de mois que toutes ses tentatives échouaient les unes après les autres ! Ses pupilles de dilatèrent de joie lorsqu’il parvint à ramener le petit corps sur ce qu’il croyait être la berge. Il avait perdu le sens de l’orientation en sautant de la sorte. Il s’était en fait retrouvé sur un petit banc de sable au milieu des eaux, la rivière n’était de toute façon pas très profonde à cet endroit-là. Alors qu’il s’afférait sur la petite créature à plume, enivré par le goût du sang frais et de la réussite, il ne se rendit pas compte qu’à présent il était du côté du territoire de la Lune. Son odorat autrefois si aiguisé lui faisait faux bond. Le Rat, amateur de comédie, avait glissé une griffe dans le cou de sa pauvre victime, il la souleva en faisant en sorte de pouvoir lui faire bouger la tête. Et le voilà qui faisait danser Monsieur Neau, lui faisait hocher la tête tout en lui parlant. « Eh bien, on croyait pouvoir échapper au vieux rat ? eh bien… » Monsieur Neau se défendait : « J’étais distrait vous savez comment sont les gens si tôt le matin ! » Mais soudain, interrompant son petit théâtre, un bruit, qui n’était ni le vent, ni l’eau, ni même Monsieur Moi revenu venger son ami, retentit dans les bois. Ses oreilles se couchèrent, il tendit le museau et fronça tant le nez que son visage en devint méconnaissable. Ses yeux jaunes s’étrécirent avec dégoût. « Qui est-ce ? » siffla le rat comme un serpent. _________________ La perfection Naru. |
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| Sujet: Re: Sans pression [Souv - Desty] Sam 17 Aoû 2019 - 15:59 | |
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Souvenir Irréel À l'aube, le rat se lève. La Sentinelle aussi. Comme la nuit, l'aurore est fraîche, silencieuse, et n'attend plus que les habitants de la forêt se réveille à leur tour après que le soleil se soit montré derrière les montagnes. Quand il dort bien la nuit, Souvenir Irréel se lève sans mal en même temps que l'astre diurne. L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, comme on dit. Le guerrier crème et blanc ne sait pas de quoi son avenir sera fait, mais il est prêt à le recevoir aujourd'hui. Après tout, rien de grave ne pourrait arriver, pas vrai ? Les guerres et les tensions sont derrière eux, désormais. Les Clans sont paisibles, tranquilles. Du peu que Souvenir Irréel sait, du moins. Il n'irait pas clamer savoir ce qui se passe chez leurs rivaux, mais plus ils se tiennent à l'écart des conflits, mieux ils se portent. Alors il savoure cette paix qui dure pour le moment. Et surtout, les proies qui restent abondantes. Ils ont bien de la chance, à la Lune, pour le moment. La patrouille de l'aube est en train de se composer lorsque lui-même sort de son antre. De bonne humeur, voyant que Faucon des Prairies n'est pas encore levé, il se propose pour en faire partie et part avec ses camarades pour vérifier les frontières, passant par les bouleaux et la zone des étranges pierres dressées. Avec ses compagnons, il renouvelle le marquage de la veille et laisse échapper un ronron satisfait en remarquant qu'aucun ennemi n'a franchi la frontière pendant ce temps, que ce soit des chats de Clan, solitaires, ou autres nuisibles. Lorsqu'ils sont sur le point de rentrer au camp pour faire leur rapport, une odeur bien particulière agite le museau de Souvenir Irréel. Voyant que ses alliés n'ont pas l'air très préoccupés par cette effluve étrange, la Sentinelle leur indique de rentrer sans lui et part de l'autre côté au niveau de la rivière en suivant la piste. Il la remonte le long de la rive, reconnaissant peu à peu l'odeur du Clan de l'Ombre. Aussitôt, il déglutit et sa nervosité se fait sentir, refusant quand même de rebrousser chemin maintenant. Enfin, quand il aperçoit une forme au loin se dessiner, il reconnaît effectivement un félin. Il ne saurait pas dire lequel, cependant. Prudent, le mâle aux yeux ambrés se cache dans les fourrés en continuant d'avancer vers l'intrus. Heureusement que, s'il n'excelle pas dans l'art du combat, il n'y a pas meilleur pour se cacher que lui. Discret, il avance à pas feutrés, sans un bruit. Enfin, il se rapproche suffisamment de la cible pour l'apercevoir plus nettement. Le félin en question est, somme toute, reconnaissable dans la forêt par son absence de fourrure et surtout son ancienneté au sein de celle-ci. Surpris, le guerrier cligne des yeux. Son dépourvu le conduit maladroitement à bouger pour tenter de mieux voir ce que le vieux guérisseur fait, mais lui fait faire du bruit par conséquent. Trop tard, il s'est fait repérer. L'ancêtre a entendu un mouvement et semble exiger qu'il sorte de sa cachette. Inutile d'y rester plus longtemps, de toute manière. Peut-être qu'il ne veut aucun mal ?..
« Présage des Rats ?.. »
Lentement, Souvenir Irréel sort de son buisson, perplexe, avant de se mettre sur la défensive. Il a quitté ses fonctions de guérisseur alors il... Il n'a rien à faire là ! Et-Et puis guérisseur ou pas, ça ne lui donne pas le droit d'aller où il veut quand ça lui chante ! Je... Je dois l'arrêter ! S'éclaircissant la gorge, s'il n'est pas pourvu d'une carrure imposante qui lui permettrait d'intimider qui que ce soit, il tente de se redresser pour ne pas donner l'impression qu'il se laisserait faire si aisément.
« Qu-Qu'est-ce que tu fais sur le territoire de la Lun-... »
S'il comptait le menacer un peu (c'est-à-dire lui demander gentiment ce qu'il fait là), il se fige brutalement en apercevant l'oiseau coincé sur la griffe de l'intrus. Hagard, la Sentinelle écarquille les yeux et laisse échapper un hoquet d'horreur.
« Co-Co-Comment ose-tu j-jouer avec un p-pauvre oiseau mort ?! C'est i-irrespectueux !.. »
Ses poils se dressent d'un seul sous son échine et il fait le gros dos, scandalisé qu'on puisse toucher à de la nourriture de cette façon. Lui qui ne manque jamais une occasion d'adresser une prière au Clan des Etoiles pour les remercier durant chaque partie de chasse, il sait comme la vie d'un être, aussi petit soit-il, est précieuse et jamais il n'oserait jouer ainsi avec un moineau. Même à la saison des feuilles vertes, aux yeux du guerrier, une proie reste précieuse. Il sait comme elles viennent à manquer, durant la rude saison des neiges.
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| | | Desty Fanatique.
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| Sujet: Re: Sans pression [Souv - Desty] Lun 19 Aoû 2019 - 0:05 | |
| Sans pression Poésie des Ours Connaissez-vous l’Escadron, ce petit groupe de félins dédiés à l’exploration et à l’espionnage ? Les plus furtifs du clan, qui connaissent leur territoire du bout des griffes, toujours à l’affût du moindre changement, de la moindre activité suspecte de l’autre côté de la frontière. Vous a-t-on déjà conté nos exploits ? Des légendes doivent déjà circuler à notre sujet. Autrefois, nous étions la garde rapprochée d’Etoile de Mystère, les seuls à être dignes de sa confiance. Certains disent que nous sommes même craints dans la vallée, et que les Sentinelles de la Lune ont été créées pour nous résister.
J’étais un fier Escadron. … Alors pourquoi me retrouvais-je à jouer les nounous pour un vieux rat moisi ?
Pour une fois, j’avais fait l’effort de me lever aux aurores afin de me porter volontaire pour la première patrouille du jour – et le Clan des Etoiles sait à quel point je déteste me lever tôt. La vérité, c’était plutôt qu’un mouvement contre ma fourrure m’avait tiré du sommeil ; entrouvrant un œil, j’avais aperçu Cœur de Chouette quitter son lit de mousse. Mon apprentie, toujours aussi matinale ! J’aurais pu me rendormir, rassuré… mais je voulais m’assurer qu’elle mangerait bien avant de partir. Depuis sa maladie, je ne la quittais jamais totalement des yeux, dormant près d’elle et partageant ses repas. Nous avions nos devoirs respectifs, néanmoins je tenais à veiller sur elle du mieux que je pouvais.
Mais cette fois, alors que je m’apprêtais à la suivre, une autre tâche me fut confiée. Était-ce un sourire malicieux sur les lèvres d’Etoile de Jais ? J’aurais dû flairer l’entourloupe. Quoiqu’il en soit, ma meneuse avait raison : notre vénéré Présage des Rats s’était déjà blessé lors d’une de ses sorties en solitaire et aurait pu rester coincé dans son trou si Ombre Fantôme ne l’avait pas secouru. Oui oui, il ne faudrait pas que ça se reproduise, acquiesçai-je sans trop de conviction. Perte considérable pour le clan. Chagrin inconsolable. Bon débarras… non, je veux dire, quelle tragédie !
Et voilà comment je m’étais retrouvé seul, comme un imbécile, caché dans les fougères à guetter le passage de l’ancien guérisseur. On dit que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt ? Foutaises. Dormez, ça vous évitera bien des ennuis, c’est moi qui vous le dis. Heureusement, ma cible du jour ne tarda pas à sortir le bout de son nez plissé. J’étouffai un bâillement, et me mis en chasse. Ça n’était pas bien compliqué : le vieux se fichait pas mal d’être repéré, son odeur était reconnaissable entre mille, et même lorsqu’il se mit à trottiner, il n’allait pas plus vite qu’un lapin à trois pattes. Quant à moi, j’étais rôdé aux techniques propres à mon rang, un véritable espion ; en étant face au vent, tout cela n’était au final qu’une promenade de santé.
Je commençai cependant à m’inquiéter alors que nous nous approchions de la frontière. Présage des Rats avait-il la mémoire défaillante, se croyait-il encore autorisé à vadrouiller où bon lui semblait ? Je n’avais aucune envie de me retrouver nez-à-nez avec une patrouille du Clan de la Lune… J’aurais l’air malin, tiens ; qu’est-ce que je pourrais leur dire, pour éviter l’incident diplomatique – ou pire, le ridicule complet ? « Pardon, je récupère Grand-père, il n’a plus toute sa tête » ? Mais j’eus bientôt un autre souci en tête, ou plutôt en vue, puisque Grand-père se mit à avoir un comportement très étrange. Voire carrément flippant. J’avais la berlue, ou c’était une tête de moineau accrochée à sa griffe, qu’il agitait dans les airs ?
Complètement halluciné, je n’aperçus pas tout de suite le félin qui s’approchait depuis l’autre rive. Présage des Rats détecta sa présence avant moi, ce qui franchement était une honte. Mais le pire, c’était qu’il s’agissait bien d’un guerrier de la Lune, et que le reste de sa patrouille n’était sûrement pas loin… Gémissant, maudissant la destinée qui avait, franchement, un très mauvais sens de l’humour, je dus me résoudre à sortir de ma cachette. J’adoptai aussitôt une attitude détendue, affichant une sérénité que je n’avais pas et des intentions pacifistes que j’espérais partagées. Mais c’était trop tard, le mal était déjà fait : face au Rat, le matou en question avait l’échine hérissée et le dos rond. Bien obligé à me mouiller les pattes, je me plaçai tranquillement entre eux deux.
« Bonjour… Souvenir Irréel, c’est ça ? » Mon visage s’éclaira. Si je ne me trompais pas, nous avions encore une chance : je connaissais la Sentinelle de vue, pour l’avoir croisée lors d’Assemblée, et de réputation. C’était quelqu’un de bien, malgré notre rivalité, qui cherchait rarement les ennuis. Je pensais même qu’il manquait de confiance en lui, une faiblesse qui pourrait s’avérer intéressante dans notre situation actuelle… oui, c’était un coup bas, mais j’étais désespéré. Je mis mes scrupules de côté. « Vraiment désolé d’avoir empiété sur votre côté du territoire, crois-moi ça n’était pas volontaire. » Je jetai un regard de reproche à mon camarade de clan. Sénile ou non, il allait me le payer. « Présage des Rats était guérisseur, du temps où il était… euh… jeune. Tu as dû entendre parler de lui. Ce matin, il a ressenti le besoin de se rendre une dernière fois aux Cristaux de Lune… avant sa mort… prochaine… Tu comprends ? »
Voilà qui était fait pour le guerrier lunatique : s’il avait un minimum de compassion, comme je le croyais, mon bobard lui tirerait des larmes de compassion. Quant au mourant, je le laissai se débrouiller concernant cette sombre affaire de moineau ; après tout, la tête du volatile était encore plantée sur sa griffe.
Ce cinglé avait du sang sur les pattes, je l’avais toujours su.
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| | | Présage des Rats Fidèle.
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| Sujet: Re: Sans pression [Souv - Desty] Mar 27 Aoû 2019 - 23:09 | |
| Sans pression ft. Souvenir Irréel, Poésie des Ours & Présage des Rats. « Ne jamais écoutez ce que le Rat raconte… » Présage des Rats avait toujours le nez froncé lorsqu’il vit enfin émerger la créature qu’il observait. Franchement ce guerrier, enfin si l’on pouvait parler de guerrier, n’avait rien de discret, sentinelle ou non. Présage des Rats même s’il s’amusait à paraître dingue, il était peut-être un peu au fond, avait une bonne mémoire et s’informait toujours de ce qu’il se passait dans les Clans. Qui était devenu apprenti, guerrier, guérisseur, qui pouvait lui servir, qui ne pouvait pas. La petite sentinelle couleur crème triste sortit de ses fourrés, les jupons de la Lune. Ils n’avaient jamais été bien courageux ceux-là, mais assez proches de leurs étoiles quand même, cela au moins méritait le respect. Pas forcément étonnant qu’un certain Jeu Macabre se soit exilé chez eux… L’esprit du Rat revint à la situation, qui promettait de devenir épineuse. Il passa sa langue sur ses lèvres d’un air carnassier, il aimait les ennuis surtout à présent qu’il était vieux et qu’il pouvait tout faire passer sous le coup de la sénilité. Cependant, son front restait plissé de peur mêlée à la colère, il n’aimait pas être surpris, encore moins pendant ses petits jeux. Sa griffe était toujours ornée de la tête du moineau dont il avait vaillamment triomphé. Il l’interrogea du regard. Qu’aurait fait Monsieur Neau à sa place ? Evidemment le bougre avait perdu sa langue quand on avait besoin de lui ! Il leva la tête pour foudroyer Souvenir Irréel du regard. Il huma son parfum d’un air mauvais. Le puant osait l’insulter ! Lui, le grand Présage des Rats ! Guéri… ancien guérisseur ! « Irrespectueux ? Je vois que j’ai devant moi un vieux de la vieille, tu as quel âge gamin ? Tu as récité le Code du Guerrier avec maman ce matin ? » Il avait toujours trouvé ridicule les guerriers aussi à cheval sur le code que celui-là. Son instinct lui disait bien de s’amuser un peu avec ses petites victimes avant de les gober. Où était le plaisir sinon ? Comment entraîner ses muscles sans une petite partie de sport avec son dîner ? Les chatons le faisaient bien avec de petits insectes eux ! Et personne ne les traitait de créatures malfaisantes eux, personnes ne les regardait avec dégoût. Sauf Présage des Rats, qui détestait les chatons par-dessus tout, mais c’était une autre histoire. Il avait du mal à se concentrer, une autre odeur approchait bien trop vite à son goût et vint percuter ses vieilles narines qui se dilatèrent. Son oreille droite se retourna d’un coup, sans que lui-même esquisse le moindre mouvement. Ombre. Poésie des Ours. Son odorat fonctionnait au quart de tour cette fois. Avec toute cette excitation il se sentait revivre. Comme quoi il suffisait de traverser la frontière pour s’amuser un peu et mettre en émoi les jeunes. Il s’était en effet rendu compte de son forfait un peu plus tôt, à présent il savait très bien ce qu’il faisait. Autant profiter de la situation ! La fourrure hérissée de son jeune ami crème ne lui plaisait pas mais il ne l’effrayait pas non plus. Le Rat n’était pas très costaud, mais l’autre n’avait pas l’air très décidé à s’attaquer à un vieux aussi bizarre. A croire qu’il était contagieux ! Non les enfants, les rides ne vont pas vous sauter à la gorge, promis, j’ai bien tenté de leur apprendre mais elles refusent de coopérer. Avant de se retourner vers le nouveau venu, Présage des Rats leva la griffe en l’air, tout sourire, histoire de choquer un peu plus ses compères, et goba la tête toute crue. On entendit un léger craquement résonner dans l’espace. « Tu vois ! Le respect n’est pas mort, je l’ai mangé ton petit pote » Présage des Rats lança un regard terrible au guerrier de l’Ombre. Le Rat était furieux intérieurement, il bouillonnait de savoir qu’on l’avait fait suivre. Pourquoi Poésie des Ours se serait-il trouvé là sinon ? Que cherchait-on à faire ? L’empêcher de sortir et de faire n’importe quoi ? Le Rat se trouvait très sage, jamais un mot plus haut que l’autre, jamais un franchissement de frontière inutile. Il chassait voilà tout, tout ça dans le but, évident, de laisser le maximum de nourriture au Clan et de ne pas importuner les apprentis. Alors quoi, le protéger ? Il n’y croyait pas, tout le monde voulait se débarrasser de lui au camp. Au moins, la présence de Poésie des Ours lui avait échappé un moment. Les Escadrons étaient sûrement meilleurs que les sentinelles de toute manière. N’empêche Le Rat avait su captiver son audience et aucun des personnages ne s’était remarqué jusqu’à maintenant. Vraiment je suis le comédien parfait se dit-il, non le metteur en scène, le marionnettiste ! Poésie des Ours en espèce de père de famille raisonnable, vint tranquillement se placer entre le Rat et son nouvel ami lunard. Il grinça des dents, il n’aimait pas qu’on parle à sa place. Il faillit hurler de rage en l’entendant parler de lui ainsi. Il essayait clairement de le faire passer pour un petit vieux qui faisait n’importe quoi. Il n’était pas fou, il n’était pas en voyage vers les cristaux…. Le Rat se mit à cogiter. Comment lui faire payer cet affront, comment… Il adressa un sourire niais à Poésie des Ours lorsqu’il se retourna vers lui. Il osa même un haussement d’épaules innocent et lui servi le regard vaseux du papy fatigué et un peu toqué sur les bords. Poésie des Ours avait bien changé, où avait-il rangé sa fougue d’antan ? Elle était peut-être morte avec ses sœurs. « Mais.. Souvenir Pâlot.. c’est ça ? Oh.. je ne sais plus. Mais d’ailleurs Poésie des Ours, tu ne m’avais pas envoyé faire diversion pendant que notre patrouille attaquait leur Clan ? Ca n’a pas bien marché nous n’en avons attiré qu’un… tes talents de stratèges sont.. pitoya.. à revoir » Il espérait ainsi semer le doute dans les esprits, il fit miner de regarder de droite à gauche, comme s’il guettait d’autres patrouilles. Souvenir Irréel allait-il se laisser avoir ou croire à l’histoire de Poésie des Ours. « Tu sais quoi, je pense qu’on devrait avancer, vers les cristaux c’est ça ? » Il adressa un clin d’œil à Poésie des Ours et fit quelques pas dans la direction indiquée, comme si Souvenir Irréel ne s’était pas trouvé là. Le vent souffla un grand coup dans ses longues oreilles comme pour le mettre en garde. LE Rat s’en moquait, ce n’était pas la première fois qu’il avait froid. [HRP : pas ouf sorry du retard aussi, la semaine de boulot m’a épuisée si vous voulez que je rajoute un truc dites-moi ] _________________ La perfection Naru. |
| | | Souvenir des Étoiles Admin Souvissime
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| Sujet: Re: Sans pression [Souv - Desty] Mer 4 Sep 2019 - 16:52 | |
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Souvenir Irréel La Sentinelle sent le regard perçant du vieux guérisseur sur lui. Discrètement, il ne peut s'empêcher de déglutir, les pattes commençant à trembler très légèrement. S'il n'est pas très à l'aise, il tente de n'en laisser rien paraître -spoiler : c'est raté- et continue de faire le gros dos à l'ancien aux multiples rides. Il porte bien son nom, au moins, se dit Souvenir Irréel qui doit faire tout son possible pour ne pas vomir son repas en voyant la tête du pauvre moineau s'agiter contre la griffe de celui à la peau nue. Il foudroie le vieux mâle comme il le peut, des éclairs dans les yeux, au moment où ce dernier lui répond avec insolence. Présage des Rats n'est, en effet, pas connu pour être le matou le plus gentil qui soit, à croire comment les membres de l'Ombre peuvent le supporter. Souvenir Irréel est bien content de ne pas avoir dans son Clan de félin aussi sordide et glauque (pour le moment en tout cas). Est-ce que Présage des Rats est de ceux qui peuvent parler à n'importe qui sur n'importe quel ton simplement parce qu'il est plus âgé et qu'il a plus de connaissances ? Le guerrier plus jeune réprime dans tous les cas un frisson de dégoût en entendant le craquement venir de la gueule du vieux Ombreux alors qu'il gobe en un instant la tête de l'oiseau avec lequel il jouait. Son arrogance et sa façon de parler agacent Souvenir au plus haut point, mais s'il sort ses griffes, il sait qu'il ne va pas les utiliser. Il ne veut pas chercher querelle.
Ses oreilles se couchent toutefois en arrière sous le coup de la méfiance quand un autre félin de l'Ombre sort de sa cachette. Un espion ?.. Il reconnaît Poésie des Ours, un guerrier plutôt tranquille qu'il a déjà eu l'occasion d'apercevoir à quelques Assemblées. Il a l'air plutôt important dans son Clan, et surtout plus pacifiste que son compère guérisseur. Lui aussi semble reconnaître la Sentinelle et l'interpelle d'ailleurs par son nom et lui explique avec une tirade larmoyante la raison qui a poussé Présage des Rats a franchir la frontière. Abasourdi, Souvenir Irréel cligne des yeux, peinant à croire cette histoire quand il considère le vieux matou et la façon dont il s'est adressé à lui tout à l'heure. Il n'a pas vraiment l'air du genre à quérir l'attention de leurs ancêtres, mais après tout... Pourquoi pas, se dit la Sentinelle qui savait Poésie des Ours déjà plus honnête que son camarade. Pour un peu, son histoire aurait presque touché sa compassion s'il n'avait pas aperçu le Rat maltraiter une pauvre proie. Ancien guérisseur qui veut renouer avec les Etoiles ou pas, Souvenir a bien du mal à être complètement ému par le souhait du vieux guérisseur mais peut comprendre son désir d'aller voir les cristaux de lune avant que les guerriers de jadis viennent le chercher. Et même s'il est encore très hargneux pour son âge, il n'est pas faux que ce jour risque probablement d'arriver bien assez tôt.
Tout aurait pu se déroulement sans entorse selon le plan du guerrier de l'Escadron si seulement l'ancien soigneur n'avait pas dit un mot de trop. Souvenir Irréel écarquille les yeux, stupéfait à l'écoute des paroles du Rat qui, bien sûr, disait autant de vérité qu'il n'y avait de poils sur son pelage. Le cœur battant, la Sentinelle ne comprend plus rien. Hasardeux, il aimerait ne pas totalement croire au mensonge de Présage des Rats, mais ce qu'il insinue est quand même assez grave et il est connu que l'honnêteté peut parfois sortir de la gueule des anciens et des chatons. Mais en même temps, le vieillard pourrait créer des embrouilles entre la Lune et l'Ombre... Son objectif est-il de semer la discorde entre les deux Clans ?.. La Sentinelle est embrouillée par tout ceci. Mais naïf ne veut pas dire idiot et les paroles de l'Ours ne lui paraissent plus aussi justes que celles du Rat. Hésitant alors, c'est au moment où le plus âgé des trois se met à bouger que le guerrier crème réagit vivement en se plaçant devant l'ex-guérisseur, les yeux orageux et la voix rugissant.
« Pas si vite ! »
Il est bien rare que Souvenir se laisse emporter aussi vivement, mais le stress et l'agacement que la situation lui procure le ferait presque sortir de ses gonds. Les griffes grattant la terre, il dévisage tour à tour l'un et l'autre en baissant d'un ton.
« Je-Je vous accompagne aux cristaux de lune, si c'est v-vraiment là où vous vous rendez. »
Fouettant l'air de sa queue, s'il a l'habitude de se ratatiner devant les autres, il en va de son devoir de ne pas se laisser faire face à des rivaux. Sans trop savoir pourquoi, il est comme gonflé d'une énergie nouvelle qui le pousse à se révéler plus méfiant.
« Mais si vous p-pensez nous attaquer, eh bien sachez qu-que le Clan de la Lune saura se d-défendre ! »
Il manque peut-être de confiance en lui, mais pas envers son Clan qu'il sait fort et suffisamment résistant pour repousser d'éventuels envahisseurs. Il se dit qu'il y a des chances pour que le duo avait aussi pour mission qu'il les emmène jusque dans leur camp, alors il préfère qu'ils les contournent ensemble. Au moins, il est sûr que le guerrier comme le guérisseur ne feront pas plus de dégâts. Il ouvre alors la marche pour commencer à les guider sans oublier de jeter des coups d'œil derrière lui de temps à autre.
« Et je m'appelle Souvenir Irréel ! »
Lance-t-il une dernière fois à Présage des Rats par-dessus son épaule, sachant qu'il voulait tout à l'heure surtout le provoquer en feignant de ne pas avoir entendu son camarade l'appeler quand il est intervenu. Il se doute pourtant, bien sûr, que son nom sera le cadet des soucis de l'ancien.
[HRP : je n'ai pas osé m'avancer plus, vous me direz si cela vous laisse assez xD] _________________ Merci à Jay pour le scroll, et à Irisou, Lumy, Flo, Sabrou, Laë, Fea, Runa et Waki pour ces magnifiques créations |
| | | Desty Fanatique.
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| Sujet: Re: Sans pression [Souv - Desty] Sam 5 Oct 2019 - 10:46 | |
| Franchement, comment étais-je censé protéger un vieux qui provoquait ainsi les ennuis ? J’observai avec horreur la scène qui se déroulait devant moi : Présage des Rats gobant tout cru la tête du moineau sans plus de cérémonie – avec, même, ce qui semblait être un rictus de jubilation sadique – face au guerrier de la Lune tout aussi effaré que moi. Mais nous avions chacun nos raisons : je me fichais bien du Code du Guerrier, des rituels, blablabla, il fallait vraiment être né chez ces cœurs sensibles de Lunatiques pour s’attendrir à ce point. Moi, ce qui m’inquiétait, c’est que l’autre taré ne se jetait pas seulement dans la gueule du loup, mais qu’il lui chatouillait méchamment les babines.
Mais pouvait-on seulement qualifier Souvenir Irréel de dangereux loup ? Le pauvre n’en avait pas la carrure. Je ne saurais dire s’il tremblait de peur ou de rage. Je décidai de rester sur mes gardes et de le surveiller du coin de l’œil malgré tout, car la peur comme la rage peuvent donner des ailes. Le matou semblait bien décidé à protéger son clan, et son instinct de guerrier pourrait bien se réveiller d’un moment à l’autre s’il décidait que nous étions une menace pour les siens. En comprenant cela, je me sentis un sentiment de respect grandissant à son égard. Dommage que nous nous rencontrions dans de telles circonstances – j’étais sûr que la Sentinelle et moi aurions pu être amis, malgré notre rivalité.
Le sourire que le vieux guérisseur m’adressa ensuite ne présageait rien de bon. Une menace bien réelle sourdait dans l’éclat furibond de ses yeux pâles. Et, croyez-moi, il n’est pas recommandé de se mettre à dos quelqu’un qui sait parfaitement quelle plante vous soignera, et quelle baie vous empoisonnera… Je déglutis, me promettant de ne jamais croquer dans la moindre proie qui serait passée à proximité de lui. Qui sait quelle vengeance son esprit tordu pouvait imaginer…
Mais Présage des Rats ne se contenterait pas de me faire payer mon insulte en privé : au lieu de rentrer sagement au camp, comme je l’avais espéré – j’étais naïf, vraiment – il se servit de la sénilité que je lui avais inventée pour lâcher le plus gros bobard que j’aie jamais entendu. J’ouvris de grands yeux de chouette. Oh, si seulement mon apprentie était là ! Bien plus diplomate et sage que moi, elle aurait su nous tirer de ce mauvais pas. Mais non, il fallait que je sois seul, et en plus d’un vieillard diabolique, j’avais à présent une attaque-surprise sur les bras. Souvenir Irréel allait-il seulement croire à un seul mot de ce grotesque mensonge ? En tout cas, je pouvais me consoler en sachant que je n’étais pas le seul à passer une matinée désastreuse !
« De quelle diversion parles-tu Présage des Rats ? » me forçai-je à demander de ma meilleure voix d’acteur. Ciel, comme cela sonnait faux. « Tu dois confondre avec une guerre très très ancienne, de quand tu étais plus jeune, mais tu sais bien que nous sommes en paix avec tous les autres clans voyons… Oui, allons vers les Cristaux, il est déjà si tard ! »
C’est finalement mon propre plan qui se retourna contre nous, puisque la méfiance du guerrier à notre égard le poussa à nous escorter jusqu’à notre destination imaginaire. Présage des Rats avait au moins raison sur un point : je n’étais vraiment pas un fin stratège. Car comme je l’avais pressenti, l’instinct protecteur du Lunatique le transformait en situation de danger, et il avait l’air plus assuré maintenant que la stupéfaction était passée. Je forçai mes pattes à emboîter le pas du vieux guérisseur alors que je ne désirais plus qu’une chose : m’enfuir en courant dès qu’on me tournerait le dos. Et si j’abandonnais mon cher protégé aux bons soins du Clan de la Lune ? Au final, n’était-ce pas la meilleure solution ? On m’acclamerait au camp si je revenais sans lui…
Quittant à regret mes chimériques espoirs, je concentrai à nouveau mon attention sur la situation présente dans laquelle j’étais malheureusement coincé. Finalement, nous avions peut-être évité le pire : il suffisait d’arriver aux Cristaux sans encombre ; là, nous resterions quelques minutes, puis Souvenir Irréel repartirait de son côté, et nous du nôtre. Avec un peu de chance, l’incident diplomatique en resterait là et n’aurait aucune conséquence. Autant essayer dès maintenant d’apaiser les soupçons de Souvenir Irréel… Je trottinai jusqu’à arriver à sa hauteur et adoptai un ton amical.
« C’est bien gentil de ta part de nous accompagner jusqu’aux Cristaux. Je ne suis pas certain que notre euh… vénéré guérisseur – je désignai Présage des Rats d’un frémissement d’oreille – se souvienne très bien du chemin. Et tu veux protéger ton clan, bien sûr c’est normal… »
Je laissai mon regard parcourir l’horizon, devinant à l’herbe aplatie au sol et aux autres signes de passage que nous empruntions le chemin menant au lieu sacré. Ce serait la première fois que je m’y rendrai depuis que nous avions fait sa découverte, aux premiers temps de notre arrivée à Valeemar. Cette caverne recelait une merveille, le signe que nous étions arrivés là où les Etoiles nous attendaient, et exerçait toujours une certaine fascination sur moi comme sur les autres.
« Est-ce que tu y es déjà allé ? Dans la caverne, je veux dire… Il paraît que vous êtes tous très proches des Etoiles, dans ton clan, et que Feuille des Neiges pouvait les voir en plein jour. On raconte même qu’elles vous rendent visite à tous pendant vos rêves… C’est vrai ? » Pour la première fois ce matin, j’étais sincère et vrai. J’adressai un visage empreint de curiosité à Souvenir Irréel, comme si je pouvais percer les mystères de sa tribu d’un simple regard.
Puis, me rappelant soudainement de ma mission première, je me retournai vers Présage des Rats sans ralentir.
« Et fais attention de ne pas tomber dans un trou cette fois ! »
Il l’avait bien mérité après tout. - Spoiler:
Désolée pour le retaaaard ! J'espère que ça vous va :3
_________________ - Spoiler:
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