Hit the road Jack ! feat. Chou/Dédé

Winter était repus ce matin après avoir chasser deux souris et somnoler une petite demi heure. Les nouveaux territoires des clans étaient curieusement gorgés de proies, très certainement parce que celles ci n'avaient pas encore compris le danger qui rôdait à présent dans la forêt. La minette pensait à ce qu'elle pourrait faire aujourd'hui pour occuper sa journée qui paraissait encore une fois tracé d'avance : espionner les clans, en apprendre encore davantage, peut-être rencontrer enfin quelqu'un ? Du moins quelqu'un qui n'était pas solitaire ou domestique. Elle s'étira de tout son long, bailla à s'en décrocher la mâchoire et se leva sans trop de conviction.

Ses pas frôlaient le sol avec une légèreté faisait crisser doucement les feuilles mortes tapissant la forêt. Elle observa les alentours et tendis les oreilles, le gazouillements des oiseaux habituelles, le vent qui faisait dansait les arbres, le soleil qui pointait à travers les feuillages. C'était beau. Réellement, elle se demandait parfois comment elle avait pu rester enfermé dans la Maison toute sa vie, comment n'avait-elle pu pas réaliser bien avant que sa vie était vouée à l'ordinaire dans son ancienne vie ? Heureusement, qu'elle avait réagis et au bon moment, même si ce n'était pas dit qu'un des clans l'acceptent un jour, elle préférait encore chasser pour sa vie en tant que solitaire que de dépendre des croquettes déshydrater des humains pour survivre. Là, était bel et bien une question de vivre et survivre. Et détrompez vous, survivre n'était pas le fait de devoir chercher tout les jours sa nourriture désespérément et rater une fois sur quatre. Survivre, c'était de prétendre à une vie qui n'était pas faite pour vous, en faisant semblant d'être heureux à se prélasser devant la cheminée.

Winter eu un frisson en repensant à ses frères et sœurs qui devaient déjà avoir rejoins leurs nouvelles maisons depuis un moment. Une de ses sœurs devait être vraiment heureuse, celle ci était toujours là à se vanter qu'elle avait trouver la famille la plus riche et qu'elle serait la plus gâtée. Elle devait déjà être stérilisée et gavée de friandises, à la limite de l'obésité chez un chat. La femelle soupira, ouf je l'ai échappé belle! Elle s'observa dans une flaque d'eau et son physique ne lui déplus pas, bien qu'elle était un peu maigre pour un chat de "race", elle appréciait son corps svelte et élancée, ses yeux avaient une lueur vif, de vie. Sa fourrure mi longue avait un côté rock'n roll qu'elle aimait bien, jamais parfaitement plaquée sur son corps. Elle eu un sourire en coin, ce qu'elle préférait par dessus tout, c'était ses griffes, qui pour une fois dans sa vie n'étaient pas coupés, elles étaient longues et aiguisées, comme des petites armes puissantes.

Sans s'en rendre compte Winter avait commencer à emprunter le chemin qui menait vers les Clans, elle prit un moment à réfléchir à qui elle voulait rendre visite ce jour ci. Le Clan de la Lune, ils avaient toujours eu un mystère plus prononcé que les autres à ses yeux, même si le Clan de l'Ombre aussi l'intriguée, ce n'était pas de la même manière plutôt dans leur façon de vivre, alors que le Clan de la Lune; lui avait quelque chose qui relevait du mystique et du surnaturelle. Ça se sentait dans l'air, dans leur façon d'être, dans leur regards et leurs façon de parler. Elle s'approcha de leurs frontières et commença à renifler les alentours. Les marquages avaient étés refais quelques heures plus tôt, son museau se troussa de dégoût face à l'odeur forte qu'ils avaient laissés.

Elle entendit un bruit, des chats s'approchaient, elle se dissimula immédiatement dans un fourré et reconnus les visages des deux jeunes chats qui se tenaient face à elle, elle les avait déjà vu à plusieurs reprise, ils semblaient être en pleine conversation. L'une était une femelle plutôt grande au pelage immaculé et aux yeux argentés, l'autre un jeune mâle brun rayé de noir aux yeux jaunes. Elle ignorait leurs noms. Elle n'était pas assez proche pour entendre ce qu'ils disaient, elle voulu s'approchait mais au même moment une brindille se brisa sous son poids, oups !

Ce jour-là, le ciel était exceptionnellement bleu et ç'aurait été un crime de ne pas en profiter. Le printemps approchait, Fleur de Lys le sentait dans toutes les fibres de son être, tous ses sens en éveil. Elle se sentait réellement revivre depuis que son clan s'était installé à Valeemar, et encore plus depuis son baptême. Le chemin avait été long et difficile, mais elle y était parvenue : le monde pouvait désormais l'appeler à lui. Elle répondrait à l'appel. A chaque brise, chaque rayon de soleil, chaque signe qu'elle rencontrerait, elle le savait, une nouvelle aventure l'attendrait. Il n'y avait pas de chemin à suivre, tout était encore à inventer.

Cela commençait sur les terres de son clan, entre les minces arbres blancs qui la parsemaient. La jeune guerrière comprenait pourquoi cette forêt avait tant charmé sa mère. Ici, la couleur de la lune se trouvait même dans l'élément végétal et elle se promit de revenir une nuit pour voir comment sa lumière s'y refléterait. Il faudrait qu'elle soit seule, cependant ; pour le moment elle était accompagnée de Soleil des Nuages, ou plutôt, elle était censée l'accompagner lui. Ils étaient sortis du camp pour partir à la recherche de plantes, mais en toute honnêteté, il s'agissait surtout d'une excuse pour passer un peu de temps ensemble.

Tout en marchant, Fleur de Lys s'amusa à chatouiller le museau de l'apprenti-guérisseur du bout de la queue. Elle aimait le titiller, le provoquer de la manière la plus futile qui soit ; lorsqu'ils étaient tous les deux, il lui semblait retomber en enfance. Après tout ils avaient grandi ensemble, et hormis son frère, Soleil était sûrement un de ceux qui la connaissaient le mieux. Elle pouvait donc se permettre un peu de familiarité avec lui, au lieu de la déférence qui était attendue envers ceux de son rang. « Bon alors, qu'est-ce qu'on cherche ? Je te propose qu'on chasse un peu en chemin, je meurs de faim ! Enfin, ajouta-t-elle avec un air malicieux, si tu es capable d'attraper autre chose que des tiques et des puces ! » La guerrière l'avait observé effectuer cette tâche auprès d'un ancien une fois, et elle ne s'était jamais sentie aussi contente de sa vie d'avoir échappé à la voie de la guérison. Quelle corvée ç'aurait été si Feuille des Neiges l'avait choisie à sa place !

Un bruit attira soudain son attention et elle se figea, les oreilles pointées vers l'avant. Humant l'air, elle détecta une odeur inconnue qui trahissait la présence d'une étrangère non loin d'eux. A sa place, beaucoup de guerriers auraient senti leur pelage se hérisser ; mais Fleur de Lys, elle, eut un frisson de curiosité. Elle lança un regard à son ami en lui désignant un fourré d'un mouvement de la tête. « On dirait qu'on a trouvé une plante rare : un buisson qui fait du bruit et qui sent le chat, qu'est-ce que tu en dis ? C'est toi le spécialiste » chuchota-t-elle avec un sourire aux lèvres.

Sans attendre la réponse de son camarade, la jeune guerrière se tapit dans les hautes herbes en position de chasse et approcha silencieusement de sa « proie ». La discrétion n'était pas son fort, mais elle était d'ordinaire suffisamment rapide pour parvenir à ses fins. Arrivée juste devant le buisson, elle se redressa d'un coup et aperçut l'intruse à travers les branches de sa cachette. De jolis yeux vert d'eau lui rendirent son regard. « Salut ! Tu es perdue ? » Avec son pelage immaculé et son visage innocent, Fleur de Lys n'avait vraiment rien de menaçant. Pourtant elle était une combattante hors-pair, mais cela, ses yeux ne le disaient pas. Concernant l'étrangère cependant, il était clair qu'elle était bien loin de chez elle.