Les noires ailes du mal renferment toujours une once de clarté || Ft : Espoir du Matin

« J’ai peur, Maman ! » C’est ce que disait les chatons.
Depuis quand les nuits étaient aussi noires malgré la présence de l’astre lunaire ? La toison argenté n’était plus à leurs yeux mais il était hors de question de se laisser abandonné aux pattes des ombres, ça jamais ! C’est ce qu’avait décrété cette petite teigne grise qu’était Espoir des Nuages

Il s’était promis de ne jamais céder face à l’ennemi, il sera et resta toujours loyal à la rivière, fidèle a ses membres réels fait de chair, de sang (et de poisson) mais aussi courageux en tout circonstance.
Il avait passer une matinée routinière ce matin, salutation, médisance, murmure craintif, corvées d’apprenti,  entrainement. Et tout ça baigner dans une atmosphère remplit de murmure omniprésent, on compte les disparus, on s’assure de l’état du mystérieux brouillard entre la rivière et le tonnerre.

Le nuage qu’il était commençait a légèrement a en avoir marre et cherchait tant bien que mal un endroit où s’évader d’autant plus qu’il devait à présent rester sur ses gardes même dans ses rêves.
Alors cette nuit, dans la pénombre un pelage cendré était discernable au passage du clair obscur.
Espoir des Nuages avait entreprit de s’offrir une chasse nocturne seul. D’une pour mettre en pratique ses leçons et ainsi perfectionner la chasse de gibier de forêt (sachant que pour la pêche c’était pas encore ça) mais aussi pour souffler un moment, seul sans mise en garde.

Toutefois la chasse nocturne rendait les choses plus compliqués et c’est ce qu’il voulait, cela pourrait faire office d’une pré-évaluation en soit non ? Il cibla par conséquent le repaire d’une chouette, non pas en guise de gibier mais plutôt pour l’aider. Adopter cette technique lui permettra de s’éviter la traque et lui accorder la localisation de ses proies.

Un rongeur était par ailleurs sa cible, à quelques longueurs de queue de là, la chouette portait toute sa concentration sans même percevoir la marche silencieuse de l’apprenti, les yeux grands ouverts, il s’approche un maximum avant de bondir et se saisir de la proie.

Quant à la chouette, trompée elle se met à pousser des cris tandis que le félin fuit à toute vitesse, il sait déjà où allez, après tout c’est son territoire n’est-ce pas ? Cependant lorsqu’il tourna la tête vers l’arrière, il écarquilla les yeux avec stupéfaction de voir la chouette le poursuive, il murmura :
T’es si affamé que ça ? Très bien on fait la course ?

Bien sûr il s’imagine sans mal ce que pourrait faire la chouette si elle l’attrape, mais aucun risque. Il a beaucoup trop confiance en lui. Comme pour répondre à ses provocations la chouette se remit à pousser un cri, ce qui allait probablement faire fuir toute les proies environnantes.
 

À mesure qu’il avançait, Espoir des Nuages commençait à perdre sérieusement du terrain, la chouette avait déjà à deux reprises faillit atteindre sa queue et ainsi le freiner net, il eut l’espace d’un instant peur, mais l’adrénaline parcourant tout ces muscles fit taire bien vite cette peur. Il n’en avait guerre besoin pour se sortir de cette situation.

Il avait une idée, peut-être pas la meilleure, mais toujours bonne pour la situation. Il décida de slalomer de près les arbres et nombreux arbustes présent sur ce territoire nocturne. Sa survie allait se jouer sur sa détermination et à la fois sa chance. Mais l’apprenti était loin d’abandonner sa proie, il allait la conserver et si il devait arriver par confronter cette chouette… Il le fera vaillamment.

Toutefois, une voix caverneuse se fit retentir, un avertissement plus précisément, il regarda en direction de la source et vit successivement une masse se dessiner de plus en plus clairement. Le fumet du chat qu’il avait perçut un peu plus tôt. Il faisait aucun doute que c’était un guerrier au vu de sa masse, un vétéran peut-être ? Son clan était toujours à déterminer cependant.

Celui-ci agit sur le moment sans se poser plus de question quant à , lui intima l’ordre de continuer à courir. Ces coussinets à vif mais sa détermination toujours aussi grandissante, il obéit sans broncher à ordre de son ainé.
Il se stoppa net lorsqu’il entendit le bruit d’une collision, et revint sur ses pas afin de peut-être qui sait prêter main forte au guerrier.

Cependant, il n’en avait guère besoin, aucun signe du volatile, il l’avait dégager avec un grand courage, il se senti admiratif l’espace d’un instant. Jusqu’à ce que l’ombreux lui feule visiblement en colère. L’apprenti dut reculer, il se renfrogna méfiant, lui rétorqua sur le champ :
J’appelle plutôt ça, faire un acte de bravoure

Et il le pensait sérieusement, sans même penser au pire qui aurait pu se produire de son inconscience. Il tenta même de faire la même chose que le guerrier, tenter de le pousser d’un revers de sa propre queue, qui bien sûr n’eut aucun effet sur la masse musculaire du guerrier.

À mesure que son adrénaline se dissipait, Espoir commençait à ressentir à la fois la douleur de ses coussinets mais aussi la fatigue que lui avait demander cet effort en continue. Néanmoins il tenta de rester debout, la tête bien haute et faire face au chat devant lui. Il avait reconnu l’odeur qui émanait de celui-ci et elle était peu recommandable, il devait avoir l’air fort.