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| Sujet: Hunting in the Snow [feat. Naishedha] Sam 24 Fév 2018 - 23:18 | |
| Coeur de Genêt Un épais manteau de neige recouvrait la lande. Le soleil brillait haut dans le ciel qui, pour une fois depuis bien longtemps, était dépourvu de tout nuage. La neige scintillait de mille feux, son éclat éblouissant conférant un air féerique au paysage. Un arbre solitaire se dressait de temps à autre, prisonnier d'une épaisse chape de glace. La nature semblait s'être endormie, emmitouflée dans sa couverture blanche. Le cri d'un oiseau déchirait de temps en temps le silence, mais bien vite son auteur se taisait, comme conscient du calme qu'il venait de troubler et désireux d'expier sa faute en retombant dans un profond mutisme. A moins qu'il ne fut trop engourdi par la température polaire qui régnait, pour réitérer l'exploit de faire entendre sa voix. Même le grondement de la rivière qui s'élevait habituellement des gorges s'était tu. Le cours d'eau qui poursuivait paisiblement son chemin dans le territoire du Clan de la Rivière était intégralement gelé, et un sanglier aurait pu marcher en son centre sans craindre de briser la glace tant elle était épaisse. Au loin on pouvait distinguer les cimes des arbres de la forêt de Cerfblanc, toutes couvertes de givre.
Cependant, si l'on y regardait de plus près, on pouvait apercevoir quatre silhouettes se découpant sur la toison blanche, qui avançaient péniblement à travers la lande enneigée. Des panaches de vapeur s'échappaient de leurs gueules entrouvertes alors que les guerriers du Clan du Vent luttaient pour se frayer un passage dans la poudreuse qui leur arrivait jusqu'à la poitrine. Le chef de file fit une halte avant de se tourner vers ses camarades. D'un geste de la queue il leur ordonna de se séparer, et tous partirent dans des directions différentes. L'un d'entre eux patienta un long moment après que ses camarades aient disparu. Il était plus petit et moins corpulent que ses semblables. Son pelage gris strié de noir sans éclat était hérissé pour lutter contre le froid. En vain. Jusque là les autres guerriers, qui l'avaient précédé, avaient déblayé son chemin, facilitant considérablement sa progression dans la neige. Désormais il devrait lutter seul pour évoluer dans le paysage immaculé. Pire, il devait chasser, trouver de quoi manger pour subvenir aux besoins des siens en cette dure période. Un juron lui échappant se matérialisa sous la forme d'un nuage de vapeur dans l'air vif et froid. S'il avait su qu'il devrait chasser seul, il n'aurait pas autant insisté pour se joindre à la patrouille. Il aurait aussi bien pu sortir en catimini pour se dégourdir les pattes, et revenir incognito, sans avoir à se soucier de son devoir de guerrier. Mais il lui fallait maintenant accomplir sa mission.
Bon gré, mal gré, le chat à l'aspect chétif se remit en marche. La neige entravait ses mouvements, lui arrivant jusqu'aux épaules. De temps en temps il sautait, avant de disparaître dans une congère et d'en réémerger en pestant. Il ne sentait plus ses coussinets, ses membres étaient engourdis par le froid, et son pelage désormais humide n'arrangeait rien. Il savait qu'il reviendrait avec d'horribles gerçures qui le feraient souffrir des jours durant. Le petit guerrier serra les dents, fouettant rageusement l'air de la queue. Il se sentait encore plus impuissant qu'à l'accoutumée, ce sentiment engendrant une frustration sans nom. Comment diable était-il sensé débusquer une proie par ce temps ? Elles se cachaient toutes au fond de leur terrier, à l'abri du froid, ça ne faisait aucun doute. Arrivé au sommet d'une pente, le chat gris s'arrêta, le regard perdu dans le vide, la tête légèrement penchée de côté. Une idée venait de lui traverser l'esprit, mais cette dernière était peu...conventionnelle. Non loin du pied de la colline où il se trouvait se déroulait le long ruban d’asphalte qu'empruntaient les monstres de Bipèdes. Mais aujourd'hui tout était calme. Pas un seul pelage rutilant, pas un seul grondement assourdissant et pas une seule trace de cette puanteur âcre qui caractérisait tant les monstres. Au-delà du chemin du Tonnerre, le petit guerrier pouvait deviner une haie ensevelie sous la neige. Bien qu'elle ne fit pas partie du territoire du Vent, il savait qu'elle était sa seule chance de trouver de quoi se mettre sous la dent. Ses camarades n'auraient pas à savoir d'où venaient ses prises. L'essentiel était de remplir les ventres de tous les membres de son Clan. De plus ces terres n'appartenaient à aucun autre Clan. Il s'accrocha désespérément à cette dernière pensée pour tenter de chasser la mauvaise conscience qui s'était emparée de lui. Sans grand succès.
Le petit matou s'ébroua, reléguant ses doutes et ses scrupules dans un sombre recoin de son esprit. Son Clan avait faim et il se refusait à faire une fois de plus défaut à ses camarades. Il prouverait à tous qu'il était digne de confiance et était à même de remplir ses devoirs de guerrier comme tout un chacun. Du moins tentait-il de s'en persuader. Il s'engagea dans la pente, dérapant à plusieurs reprises sur des plaques de verglas dissimulées par l'épaisse couche neigeuse. Arrivé au bas de la colline, il s'avança prudemment jusqu'au chemin du Tonnerre, tous les sens en alerte. Il tendit l'oreille, mais aucun son ne lui parvint. Il entrouvrit la gueule, surpris de déceler une odeur inconnue dans l'air froid et vif. Jamais encore n'avait-il humé cette étrange fragrance, qui avait un je-ne-sais-quoi de minéral. Il resta un long moment immobile, le regard voilé par la confusion, tentant de comprendre d'où provenait l'étrange odeur. Alors qu'il se perdait en hypothèses plus tordues les unes que les autres, une légère brise soufflant du Nord s'éleva. L'odeur s'intensifia, bien que ce fut à peine perceptible. Le petit matou fit quelques pas en direction du chemin du Tonnerre. C'est alors qu'un détail qui lui avait jusque là totalement échappé le frappa : la surface dure, plane et sombre du ruban d'asphalte était dépourvue de la moindre trace de neige ! Par quel miracle était-ce possible ? Poussé par la curiosité, le guerrier du clan du Vent posa une patte sur le chemin du Tonnerre, tout en reniflant avec précaution la construction de Bipède. Il écarquilla les yeux : elle se trouvait être la source de l'étrange odeur, et sa surface était mouillée, et non gelée comme elle aurait dû l'être. Le chat gris ôta sa patte du goudron, interloqué. Par quel tour de force un tel non-sens avait-il été rendu possible... ? Aucune réponse ne lui vint, et il dut se résigner. Il ne saurait probablement jamais. Qu'importait ? Un grondement provenant des affres abyssales de son estomac le renvoya à des préoccupations plus primaires et autrement plus importantes. Chasser. Il était venu pour ça en premier lieu, pas pour tomber sous le charme envoûtant des inventions malsaines des Bipèdes. Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ?
S'assurant une ultime fois qu'aucun monstre ne s'approchait, le guerrier malingre traversa à toute allure le chemin du Tonnerre. La haie se trouvait quelques longueurs de queue de renard plus loin. Il se fraya un passage à travers la neige qui, bizarrement, semblait moins épaisse de ce côté. Le matou prit soudain conscience qu'il se trouvait désormais en terre inconnue, en dehors de son propre territoire. Personne ne me viendra en aide s'il m'arrive quelque chose. Un frisson d'appréhension courut le long de son échine. Je suis juste venu chasser, que veux-tu qu'il se passe ? Tu te trouves juste à côté de ta frontière... De l'autre côté du chemin du Tonnerre. Et personne ne sait que tu es là. Il se fit violence pour chasser ces idées angoissantes de son esprit. Il était aussi froussard qu'un chaton. Agacé contre lui-même et contre sa propre stupidité, il rejoignit la haie en quelques bonds, puis il s'engagea sous les arbustes. Un doux fumet de souris vint lui chatouiller les narines. Il saliva, prenant conscience de sa faim qui n'avait eu de cesse de le tarauder depuis que cette maudite neige avait élu domicile sur les territoires des Clans, voilà cinq levers de soleil. Reines, anciens et chatons d'abord, se remémora-t-il à contrecœur. Il devrait lutter de toutes ses forces pour ne pas enfreindre le code et se servir en premier. Stupide code. Stupides reines avec des chatons en plein hiver. Et stupides anciens puants et pleins de tiques.
Un mouvement à la périphérie de sa vision le tira de ses pensées profanes. Il aperçut un éclair brun filer entre les racines de la haie. Les moustaches frémissant d'excitation, le petit félin se ramassa sur lui-même, les pupilles complètement dilatées, les oreilles pointées en avant et la gueule entrouverte. Le rongeur farfouillait à présent sous les feuilles mortes, à la recherche de quelque chose à grignoter. Il tournait le dos au chasseur embusqué, inconscient du danger qui planait sur sa vie. Le matou commença son approche silencieuse, posant précautionneusement une patte après l'autre, attentif à faire le moins de bruit possible. La souris prit conscience au dernier moment de la menace, mais il était déjà trop tard. Elle ne put qu'émettre un cri déchirant alors que les griffes impitoyables du prédateur s'enfonçaient dans sa tendre chair. Sa plainte fut abruptement coupée lorsque le chat plongea son museau vers sa proie pour lui briser la nuque d'un coup de crocs et ainsi abréger ses souffrances. Le sang chaud remplit la gueule du chasseur affamé. Ce dernier ferma les yeux, savourant le goût délicieux qui baignait son palais. Son ventre gronda à nouveau, le suppliant de céder à la tentation, de mordre à pleines dents dans sa proie, et de l'avaler sans autre forme de procès. Le guerrier faillit céder à son instinct et c'est au prix d'un effort surchat qu'il lâcha le petit corps sans vie. Il devait continuer de chasser. Le Clan avait besoin de toutes les proies qu'il pourrait trouver. Il se contenterait de ce qui resterait sur la pile de gibier une fois les reines et les anciens nourris. Son repas se résumerait très probablement à une prise maigre et filandreuse, à moitié congelée. Voire totalement congelée. Il lança un dernier regard plein de regret au rongeur encore chaud et juteux avant de le recouvrir de feuilles mortes. Il le récupérerait avant de rentrer.
Il s'éloigna en silence, restant sous le couvert des branches de la haie. Il y faisait bon et il était à l'abri de la neige, et bien que par moment il dût presque ramper, au moins ses mouvements n'étaient-ils pas entravés par l'épaisse masse froide et cotonneuse. Son pelage commençait même à sécher, et les sensations, bien que douloureuses, revenaient petit à petit dans ses coussinets. Alors qu'il venait de repérer une nouvelle piste annonçant une deuxième proie, le petit guerrier se figea. Il tendit l'oreille. Le craquement caractéristique de la neige sous les pas d'un être vivant parvint jusqu'à lui. Il entrouvrit la gueule, les pupilles étrécies, sa fourrure se hérissant progressivement le long de son échine. Il s'agissait d'un autre chat. Se pourrait-il qu'il se soit trompé ? Était-il sur le territoire d'un autre Clan ? La dernière chose dont avait besoin le Vent était un conflit avec une des autres tribus de la forêt. Personne ne prenait à la légère une affaire de proie volée, qui pouvait aboutir à une guerre, surtout en ces temps difficiles. Cependant, alors qu'il humait plus attentivement l'air ambiant, il ne reconnut la marque d'aucun des Clans de la forêt, ni même de l'Astre. Un solitaire. Il rampa doucement jusqu'au bord de la haie qui donnait sur des champs s'étirant jusqu'au territoire de l'Astre et aux Hautes Pierres. Attentif à rester le plus discret possible, le petit chat scruta la plaine enneigée. Il repéra le deuxième félin qui avançait laborieusement dans la neige à quelques longueurs de queue de là. Il s'agissait d'une petite femelle au pelage brun et noir. Bien qu'elle ne paya pas de mine, et ne sembla pas dangereuse, le guerrier ne s'en méfiait pas moins. Les apparences pouvaient être trompeuses, et il faisait rarement le poids lors d'un combat, la faute à sa frêle condition. Il se tapit dans la pénombre, épiant les moindres faits et gestes de l'inconnue, sa fourrure ayant doublé de volume. Il patienta, espérant qu'elle passerait son chemin et qu'il pourrait reprendre sa chasse en toute tranquillité. |
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| Sujet: Re: Hunting in the Snow [feat. Naishedha] Ven 16 Mar 2018 - 0:20 | |
| Je marchai dans la neige depuis un bon moment, Les pattes à demi gelée, la fourrure humide, la pointes de mes poiles rendus blanc par le froid, cette neige collante qui me colle à la fourrure et le froid mordant voilà tout ce qu'apporte la mauvaise saison. Elle apporte aussi des souvenirs enfouis dans notre mémoire des souvenirs que nous voudrions tous oublié, des maladies et des morts. Le froid s’installe lentement devenant de plus en plus mordant, qui peux a peux détruira des vies et apportera la famine et la peur.
Plonger dans mes pensé à maudire se froid, je m’arrête pour reprendre mon souffle. Puis le vent porta l’odeur d'un autre chat. Je tourne la tête pour regarder derrière moi pour voir si quelqu'un me suit mais… je ne vu personne. Je regard à ma droite et vu quelque poils gris proche d'une butte de neige. Je reste figé sur place, je regarde plus intensément et voie un chat cacher dans l'ombre. Je décide d’approche même si ce n’est peut-être pas une bonne idée. J’arrête à quelque longueur de queues. - Tu comptes reste dans l’ombre à me fixer?. |
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| Sujet: Re: Hunting in the Snow [feat. Naishedha] Sam 17 Mar 2018 - 17:43 | |
| Coeur de Genêt Le destin est un vieux farceur, comme l'apprit Cœur de Genêt à ses dépens. En ce jour où l'air ambiant semblait figé par le froid glacial, une bourrasque de vent s'éleva brusquement avant de retomber aussi sec. Elle eut cependant le temps de souffler l'odeur du jeune mâle en direction de la femelle étrangère. Cette dernière s'arrêta net, le museau en l'air. Elle lança un regard suspicieux par dessus son épaule et ne voyant personne, elle scruta plus attentivement son environnement. Ses yeux d'un bleu éclatant se posèrent sur le petit guerrier qui était tapi dans la pénombre. Après une brève hésitation, elle s'approcha de quelques pas. Cœur de Genêt plaqua ses oreilles sur son crâne tout en gonflant sa fourrure d'un air menaçant, l’œil étincelant de colère. Il s'agissait clairement d'une solitaire et il n'était absolument pas enclin à partager son coin de chasse fraîchement déniché avec cette serpillière ambulante. Cependant il ne décela aucune lueur de convoitise dans le regard de la nouvelle venue, tout au plus un vague éclat de curiosité. Elle s'arrêta à distance respectueuse du guerrier du Clan du Vent.
« Tu comptes rester dans l'ombre à me fixer ? » l'interrogea-t-elle.
Son ton n'était pas particulièrement avenant, mais il n'était pas hostile pour autant. Cœur de Genêt la dévisagea d'un air offusqué. Il avait été le premier sur les lieux et avait donc tous les droits. Surtout face à une solitaire. Il bomba fièrement le torse, la fourrure ayant doublé de volume (que dis-je ? Triplé de volume!), pour se donner un air inquiétant. Cette entreprise échoua lamentablement. Il ressemblait tout au plus à un bébé chouette encore couvert de duvet juvénile et fraîchement tombé du nid. Ce spectacle pouvait donc être considéré comme : a) soit complètement trognon, b) soit complètement flippant et enfin c) soit complètement grotesque, tout dépend de votre avis sur les bébés chouettes (ou aussi connus sous le nom de « chouettons », pour les intimes -note de l'auteure qui aime inventer des termes qui n'existent pas dans le seul et unique but de piéger ses lecteurs naïfs (ouh quelle vilaine auteure !!!)). Bien qu'en cet instant donné, l'opinion cruciale en la matière fut celle de la solitaire faisant face à notre hibou dépareillé.
« Tout dépend si tu comptes passer rapidement ton chemin, rétorqua Cœur de Genêt d'un ton acerbe. Ce que je te suggère vivement de faire si tu tiens un tant soit peu à tes oreilles ! »
Ô menaces menaçantes ! Eurent-elles été proférées par un féroce guerrier, peut-être alors auraient-elles eu l'effet escompté, à savoir terrifier l'adversaire et l'inciter à battre en retraite. Mais venant du frêle Cœur de Genêt, elles pouvaient tout au plus être considérées comme affligeantes, et au mieux comme risibles. Et c'est en s'entendant les prononcer que le guerrier malingre prit conscience de cette terrible vérité. La balle était désormais dans le camp de la femelle. - Petit mea culpa:
Désolée si je suis un peu partie en vrille dans cette réponse :p j'essayerai que la suivante soit un poil plus sérieuse si celle-ci ne te convient pas
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| Sujet: Re: Hunting in the Snow [feat. Naishedha] Ven 8 Fév 2019 - 1:35 | |
| Rp abandonner
Raison: changement de perso |
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| Sujet: Re: Hunting in the Snow [feat. Naishedha] | |
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