> Young God <

CARACTÈRE
    - Comment tu décrirais le caractère de ton perso ? N'oublie pas ses qualités et ses défauts : Borné – Colérique – Protecteur – Possessif – Jaloux – Envieux – Ambitieux – Efficace – Impulsif – Organisé – Extraverti – Brusque – Nerveux – Vif – Blessant – Moqueur – Capable – Digne de confiance lorsqu'il a donné sa parole – Sens de l'honneur - Courageux – Téméraire – Volontaire – Rapide – Croyant – Infatigable – Inventif – Critique – Attractif – Audacieux – Persévérant – Vigoureux – Nostalgique -  Battant – Arrogant – Dominateur parfois odieux – Joueur - Violent  – Vulgaire - Intelligent – Impatient – Exigeant – Égoïste – Souffre en silence – Franc – N'hésite pas à dire ce qu'il pense de tout et de tout le monde – Principes bien définis – Aime contrôler ce qui l'entoure – Maîtrise mal le bonheur et a du mal à supporter ce qui se passe trop bien, a tendance à fuir ce genre de choses – Aime courir.
    - Quels sont ses projets ? Monter dans la hiérarchie.
    - Et au contraire, sa plus grande peur ? Aussi banal que cela puisse paraître, mourir. Il tient à la vie, malgré tout ce qui peut se passer, avant tout il veut vivre.
    - A-t-il un point de vue sur les rivalités claniques ? En tant que grand protecteur du Code du Guerrier et presque extrémiste de ce point de vue, les autres Clans ne représentent qu'une chose pour lui : un ennemi à abattre. Autant vous dire qu'il est tout bonnement impossible pour lui de fraterniser avec des chats d'autres clans. Étrangement les membres de l'Astre lui posent moins de problème, les chats domestiques l'indiffèrent. Il hais les solitaires par dessus tout et pourrait prendre des risques insensés pour en chasser un de son territoire.
    - Quel est son point de vue sur le Clan des Étoiles ? Il est très croyant, il va jusqu'à adresser une prière à leurs ancêtres chaque fois que les étoiles se montrent. Il respecte beaucoup les guérisseurs et les chefs. Cela va sans dire, la nouvelle Démocratie du Vent ne lui plaît pas beaucoup, mais il préfère y voir une étape temporaire qui lui permettrait de grimper l'échelle sociale du Clan. Peut-être pourra-t-il ramener l'ancien régime ? Quoiqu'il en soit pour lui cela prouve aussi que le Vent est moderne et fort.
    - Et sinon, quelle réputation a-t-il : au sein du clan, dans l’ensemble de la forêt ? Il est connu pour son caractère assez instable et son efficacité en tant que guerrier. Généralement il s'abstient de venir aux Assemblées, pour lui c'est presque une anomalie du code, il déteste l'idée de rencontrer les autres pacifiquement, surtout qu'ils pourraient bien déceler leurs faiblesses. La situation actuelle lui convient.
    

PHYSIQUE
    - Ton personnage, il a quel type de pelage ? Un pelage d'argent, un argent constellation, espace, l'argent du granit sous la lune, l'argent d'une lame, brillant et presque coupant. Court et soyeux, parfaitement entretenu et totalement uniforme, du bout du museau à sa longue queue effilée.
    - Et il a de beaux yeux ? Des yeux d'orage, celui qui enflamme les bois à la nuit tombée. Des yeux de soleil, d'ambre, d'ardeur et de rage. Souvent plissés sous la concentration, gênants lorsqu'ils fixent quelque chose, immenses lorsqu'ils sont totalement ouverts. L'argent de sa robe les souligne divinement bien.
    - Il est plutôt grand, de taille moyenne, ou petit pour son âge ? Dominer son monde, du haut de ses pattes élancées, un des petits plaisirs que la vie offre parfois.
    - Et au niveau de sa corpulence ? Un cavalier musclé et très fin, découpé pour être aérodynamique, il se nourrit souvent après les autres et finit par être maigre rapidement en temps de famine. Il est sec et nerveux.
    - Quant à ses habilités, il est plus ou moins bon en quoi ? Cavalier a dans ses veines tout le sang du Vent. C'est un sprinteur, il excelle à la course et donc à la chasse au gibier rapide. Son équilibre est parfait et il se sert de sa queue comme d'un balancier extrêmement précis. Il est moins bon au combat et joue principalement sur sa rapidité, il a du mal à s'adapter en terrain non découvert.
    - Pour finir, a-t-il des signes particuliers ? Une cicatrice qui part du dessous de son menton et s'élance jusqu'au bas de son ventre, une ligne de peau, très fine, mais son pelage n'y repousse plus, comme si la zone avait été irradiée par le sang.
    

HISTOIRE
    - Ton perso est-il de sang pur ou de sang mêlé ? Pur.
     - Et ses parents, ils venaient d'où ? Vent.
    - Les liens familiaux de ton perso :
Nuage Divin, frère, décédé.
Geai Moqueur : père (pnj)
Nouvelle Ère : mère (pnj)
   - Pourquoi porte-t-il ce nom ? L'Orage vient tout droit de ses yeux, ses parents attendirent qu'ils s'ouvrent pour le nommer, considérant que les yeux sont la partie la plus importante d'un être. Cavalier vient de son comportement guerrier et téméraire, parfois vulgaire avec ces dames.
    - Raconte-nous un ou des événement(s) particulier(s) de sa vie (naissance, baptême, cérémonie, ...) :  Keep on Haunting Me.  
Tu disais : Je veux vivre, tout vivre, tout faire, tout sentir, tout voir, tout éprouver. Souffrir s'il le faut, rire et pleurer. Je veux pouvoir raconter une histoire si longue que les petits s'endormiront avant la fin, voir leurs yeux s'illuminer, les voir se demander s'ils auront la chance de vivre autant d'aventures. Je veux vivre oui, et à mon dernier souffle je dirais que je n'ai pas de regrets, quelques remords peut-être, mais j'aurais fini, j'aurais fait tout ce que j'aurais pu.
Moi je te regardais avec une admiration sans bornes. Je me disais qu'on deviendrait des légendes, une légende.

Do you feel like a Young God ?
On était sortis. Je voulais qu'on prouve notre valeur, on venait d'être nommés apprentis et on ne respectait jamais le Code. Quelle importance, on n'en avait rien à faire en fait.
Je l'ai mené à la frontière de la ville. Je voulais qu'on se mesure à des solitaires. Finalement on a rien trouvé de bien intéressant, juste une pauvre créature trop maigre, d'à peu près notre âge. Moi, avec la cruauté de l'enfance j'ai proposé de l'attaquer. Nuage Divin, lui a refusé, lui était né avec la douceur, il savait ce qu'était l'empathie, pas moi. Il m'a suivi au bout d'un moment, parce que je me moquais de lui. Mais les choses ont mal tourné, pendant que je torturais le solitaire en riant, d'autres sont arrivés. Ils étaient au moins cinq, cinq adultes, presque des guerriers des rues. Il y a eu beaucoup de sang, beaucoup de cris. Surtout les nôtres. J'ai failli y passer, un des solitaires m'a infligé une sale blessure au ventre. Du menton jusqu'à la queue pour être précis, une marque au fer rouge sur tout le corps, le souvenir de la dette envers mon frère. Nuage Divin a couru plus vite qu'aucun membre du Vent avant lui, il était le Vent. J'étais à moitié mort quand il est revenu avec une patrouille. Les solitaires ont été mis en déroute facilement. Mais mon frère ne parvenait plus à respirer.

« Malade ? »
Moi je m'étais remis, moi je courrais comme jamais. Mais le verdict du guérisseur était tombé comme un couperet. Nuage Divin mon semblable en tout point. Nous n'étions pas seulement « jumeaux de temps », nous nous ressemblions comme deux gouttes d'eau, à ceci près que ses yeux étaient légèrement plus clairs que le miens. Il était mon double mon avenir mon reflet mon moi qui grandissait sous mes yeux.
« Malade ». Ses poumons, nous ne le découvrions que parce qu'il avait fourni un effort impressionnant, ses poumons le lâcheraient bientôt. L'air le trahissait, quelle ironie. Au début j'en ai ris, j'ai dit que ça lui passerait. Et puis il n'est plus venu aux entraînements. C'est moi qui lui rendais visite chez le guérisseur où il vivait désormais en permanence. Nos parents ont abandonné le combat, résignés trop vite. Moi je ne pouvais pas. J'en tremblais, je pleurais avant d'entrer et lui servais mon plus beau sourire lorsqu'il pouvait me voir. Je cru que c'est moi qui mourrais quand sa respiration sifflante me réveillait, je dormais parfois avec lui. Une fois il s'est tourné vers moi.
« Tu sais, je suis un peu déçu » dit-il simplement, moi j'avais envie de le frapper parce que dans ses yeux je voyais qu'il abandonnait. Il avait du mal à parler, alors je ne disais rien, je tâchais de retenir mes larmes de Rage.
« J'suis déçu, parce que j'ai pas fini. J'ai rien fait de ce que je voulais faire. Mais tu sais, tous les deux, on est un. » il a désigné ma cicatrice immense. « Et je sais que je vivrais à travers toi, après tout t'as copié ma gueule ». Il a souri et ça m'a été insupportable. Je lui ai hurlé de se taire à jamais, qu'il n'avait qu'à crever tout de suite qu'on en finisse avec ses délires sur la vie, parce que la vie était simplement cruelle. Je ne lui ai pas dit à quel point je l'aimais, comme chaque fibre de mon être l'aimait.
Et parce que le destin doit me détester, le lendemain il était mort, mon frère étendu là, ridicule avec un filet blanchâtre à la gueule. Notre gueule.
A partir de là j'ai détesté le monde.

They call you Cry Baby, but you don't fucking care.
Ils m'ont dit de l'oublier. Ils m'ont dit que je n'étais plus un enfant, que j'allais devoir être un guerrier. Mais je n'en avais pas la moindre envie. Pas maintenant qu'il n'était plus là. Je ne pouvais pas monter sur le promontoire sans lui, je ne pouvais pas changer de nom sans lui. J'ai attendu, attendu, jusqu'à avoir quinze lunes, jusqu'à être le plus vieux Nuage de tous les temps, jusqu'à ressembler à un guerrier dans un nom trop petit pour lui. C'était ridicule. Mais je m'en moquais je ne voulais que mon frère, la vie ne pouvait continuer sans mon frère. Je pleurais parfois, hurlais lorsqu'on tentait de me forcer à participer aux cérémonies.  Je ne voulais pas du bonheur sans lui, je n'y avais pas droit, il y en avait trop pour moi. Le bonheur se partage, lui seul en était digne. Je refusais de grandir, d'avancer sans lui. C'était insensé. Et puis un jour, sans vraiment savoir pourquoi, je me suis avancé, vers le promontoire, seul. J'ai attendu toute la journée que le chef daigne me voir. J'ai écouté, absent, les mots rituels. J'ai veillé en silence, j'ai fait le deuil de mon sang en une nuit. Le lendemain j'ai dû me renseigner quant à mon nouveau nom. Les acclamations, je ne les avais pas entendues. Cavalier de l'Orage.

Still you laugh through your tears.
Mon surnom, Rage. Je ne parlais plus de mon frère, quiconque prononçait son nom avait affaire à mes crocs. Son nom, son visage, son souvenir m'appartiennent.
J'ai mal chaque fois que je respire mais j'ose croire qu'il courre avec moi, les légendes du vent. J'ai sa rage de vivre et la haine qui me pousse en avant. Je veux finir son projet fou. Je ne serais pas un de ces dépressifs, j'irais jusqu'au bout, jusqu'à ce que mon propre souffle vienne à manquer, j'en ai pour deux. Je finirais. Quoiqu'il en coûte.