♤ SIROCCO

CARACTÈRE
- Comment tu décrirais le caractère de ton perso ? N'oublie pas ses qualités et ses défauts : « Sirocco ?
En quelques mots, j'sais pas si c'est possible, il est juste... bizarre. »


Sirocco est un personnage plein de contradictions. Un personnage au sens propre, un vrai comédien, la plupart du temps comique, railleur et cynique à souhaits, c'est aussi une diva qui a besoin de son public. Il est grincheux, se plaint en permanence et adore attirer l'attention sur lui, n'hésitant pas à enchérir s'il entend quelqu'un parler de ses problèmes personnels. Il faut toujours qu'il en fasse trop, que se soit dans sa façon de parler ou de bouger il exagère en permanence, si bien que les autres finissent par ne plus le prendre au sérieux. On le trouve souvent à imiter les autres à la perfection, à geindre lorsqu'on ne le regarde pas ou à tout simplement se moquer de quelqu'un. Non pas qu'il se considère supérieur, on est loin de cela. C'est simplement un acteur né, et quelqu'un qui se cherche un peu. Il peut être très influençable comme particulièrement retors. Sa motivation dans la vie ? Pourrir l'existence des autres mais surtout améliorer la sienne par tous les moyens, il vendrait père et mère pour quelques privilèges et trouve toujours le moyen de s'assurer un certain confort. Quitte à tremper dans les pires idioties possibles. Sirocco n'est pas méchant, mais il a sa fierté, une fierté bien trop grande, il pense toujours, ou du moins voudrait toujours, avoir raison et ne supporte pas qu'on le contredise. Il peut rapidement devenir brutal et même violent pour imposer sa volonté ou sa vision des choses, impulsif, il faut souvent que quelques chats se jettent sur lui pour l'empêcher d'égorger l'un de ses camarades, avec qui il riait quelques instants plus tôt, précisons le. Son côté égoïste et satisfait ressort notamment dans le surnom qu'on lui a attribué, et qu'il apprécie un peu trop, rien de moins que Le Sire, diminutif au départ, bientôt repris par tous, à l'origine pour se moquer de lui. Il le leur a fait regretter en les reprenant chaque fois qu'ils omettaient ce détail. Oui, il est bavard, enfin à ses heures, lorsqu'il est de bonne humeur, il est capable d'être secret comme de tout déballer au premier venu, juste parce que sa tête lui reviendra. Il tient, dans son esprit dérangé, une véritable liste de ceux qu'il aime bien, « les gentils », et des autres, les « méchants », comme un vrai gosse, ce qu'il est au fond, joueur et agaçant au possible. Cependant s'il a la mémoire d'un enfant tête-en-l'air en ce qui concerne certaines choses, surtout celles qui ne l'intéressent pas, il présente un talent assez phénoménal en ce qui concerne la gente végétale comme il aime l'appeler. Aussi passionné par les plantes que par les filles, il aurait pu devenir guérisseur si ses penchants versatiles ne l'en avaient pas empêché. Il saurait reconnaître à la vue ou à l'odeur presque n'importe quelle pousse, feuilles, onguent.. Mais par dessus tout, ce qu'il cherche et consomme sans modération, c'est cette chose rare que tous les soigneurs du coin s'arrachent : l'herbe à chat. Il en est fou, comme d'une amante qu'il visiterait souvent, cette amante étant suivie de sa seconde belle, le pavot. Il en prend parfois tant qu'il s'endort dans les moments les plus inopinés, à la chasse, pendant une traque, pendant une filature, pendant un entraînement. Bref mieux vaut ne pas compter sur lui, la morale ne joue pas grand chose dans sa vie, pas plus que l'amour, il y est allergique depuis un moment, on le prend parfois pour un cousin éloigné d'un certain Voleur de Sourires. Il n'est pas particulièrement intelligent dans le sens où il ne prend que rarement le temps de réfléchir, on évite en général de lui confier des tâches importantes voire de lui révéler ses secrets, au fond cela ne le dérange pas, il peut ainsi s'adonner à ses petits plaisirs comme il l'entend. Il est déterminé, parvient même à être patient parfois, pas sans se plaindre évidemment, et fait preuve d'une rancune exacerbée. Gare à qui voudrait l'arrêter, lui nuire, ou simplement l'empêcher de tourner en rond, il n'aime pas être perturbé dans ses petites habitudes. S'il n'est pas digne de confiance il est pourtant loyal à son Clan, dans une certaine mesure, et on ne pourra jamais le qualifier de lâche. Vous l'aurez compris, Sirocco est lunatique et c'est ce qui le rend terriblement imprévisible et dangereux.  
- Quels sont ses projets et au contraire, sa plus grande peur ? « Sirocco ?
Des motivations ? Sûrement, en tout cas elles ne concernent que lui. Des peurs ? Il ne préfère pas en parler, ou alors il en a trop pour que je me souvienne de toutes ».
Son projet prend peu à peu forme, il s'est aménagé une petite cachette dans un terrier et y entrepose ses plantes séchées, il a trouvé un endroit où ses chéries poussent à foison et s'y rend souvent. Il redoute bien-sûr qu'un guérisseur mette la patte dessus. Il redoute qu'on lui prenne sa sœur aussi, mais ça elle n'est pas censée le savoir. Il rêve de pouvoir... il ne rêve plus.
- A-t-il un point de vue sur les rivalités claniques ? « Sirocco ?
J'sais pas moi s'il s'intéresse à ça, tout lui passe tellement au dessus ».
Il est assez indifférent aux rivalités qui agitent les Clans, rien qu'une guerre des gangs stupide et sans la moindre signification pour lui. Autrement dit, le Code du Guerrier, il s'en fiche pas mal. Cependant il ne perd pas une occasion de mettre une bonne raclée à quelqu'un, dames et messieurs confondus, vous êtes prévenus.  
- Quel est son point de vue sur le Clan des Étoiles ? « Sirocco ?
Un espèce d'étrange gus si vous voulez mon avis, j'suis même pas sûr qu'il croie en sa propre existence, voyez le genre ? Enfin bon p'tetre les étoiles, possible.. »
En effet Sirocco croit au Clan des Étoiles, mais à sa façon, il les voit comme un enfant verrait le Père Noël, il essaie parfois d'être sage, simplement parce qu'une petite voix en lui lui dit qu'après tout il se pourrait bien qu'un paradis l'attende là-haut. Donc il affirme leur présence sans pour autant leur vouer un culte comme certains, il mène sa vie comme il l'entend, suivant les courants qui l'arrangent.  
- Et sinon, quelle réputation a-t-il : au sein du clan, dans l’ensemble de la forêt ? « Sirocco ?
Un peu que j'le connais, il s'fait appeler l'Sire, rien que ça, j'vous jure, allez lui parler vous-même si ça vous chante. Moi j'y vais pas. » Voilà ce que la plupart des chats de cette forêt diraient au sujet de Sirocco si la question leur était posée. Disons qu'il s'agit d'un guerrier assez décalé et impoli pour que même les plus patients s'usent la cervelle dans le but de l'éviter. Il est cependant reconnu pour son étrange tendance à reconnaître toutes les plantes possibles et imaginables.  

PHYSIQUE

"Sirocco ? 
La gueule d'un ange ou du diable à lui tout seul, un vraie vipère, belle comme la nuit mais aussi fourbe qu'elle, j'vous l'dis"
- Ton personnage, il a quel type de pelage ?Son pelage, la plupart du temps aussi sale que celui d'un véritable rat des villes, est gris pour sa majeure partie. Cependant il est constellé de bandes plus claires, presque crèmes, dont une plus visible en plein milieu de son visage, éclairant par la même ses yeux si étranges. Le bout de sa queue se termine en une petite tâche noire que les femelles qualifient parfois, et à sa plus grande honte, d'adorable. Quoiqu'il en soit son pelage est assez court et dense, il pourrait être doux. En théorie.
  
- Et il a de beaux yeux ? C'est ce qu'on voit en premier chez lui. Deux iris intensément verts qui vous fixent, coincés dans un océan grisâtre, séparés par une ligne quasi verticale de crème. Tantôt moqueurs, victorieux, tantôt perdus... Mais ils brillent toujours, quelle que soit la masse de crasse qui le macule, quelle que soit l'heure, et surtout, surtout lorsqu'il trouve ce qu'il cherche toujours...
- Il est plutôt grand, de taille moyenne, ou petit pour son âge ? Il ne paie pas de mine, à le voir il n'est rien de plus qu'un chat assez maigre, pas très grand, pas très beau non plus. Il a toujours été plus petit que la moyenne, paraissant chétif, pourtant bien imbécile serait celui qui ne s'en méfierait pas. Sirocco est rapide et vif comme un serpent. Son sens de la morale s'apparente aussi à ce rampant. Aussi mieux vaut-il se tenir loin de lui si vous ne figurez pas dans sa liste des "gentils". 
 
- Et au niveau de sa corpulence ? Comme dit précédemment, Sirocco est assez maigre, mais quelques muscles noueux roulent sous sa fourrure peu entretenue, on peut penser qu'il la laisse volontairement hirsute, pour tromper d'éventuels ennemis. Le petit est inventif à ses heures perdues. 
- Quant à ses habilités, il est plus ou moins bon en quoi ? Sirocco se débrouille plus ou moins à la chasse mais préfère laisser les autres chasser pour lui. Il est cependant un grand adepte des oeufs d'oiseaux qu'il récolte dans les arbres, étant un bon grimpeur. Il est vif et rapide ce qui lui confère une aisance certaine au combat mais manque d'endurance, éprouvant parfois quelques difficultés pour respirer, il ne peut pas tenir bien longtemps contre un ennemi plus fort que lui. 
- Pour finir, a-t-il des signes particuliers ? Une entaille dans l'oreille et une canine fêlée, résultats de querelles idiotes. Il en est étrangement fier. Allez savoir...

HISTOIRE
- Ton perso est-il de sang pur ou de sang mêlé ? Le Sire ne peut qu'être pur. 
- Et ses parents, ils venaient d'où ? Du Tonnerre. 
- Les liens familiaux de ton perso : Une sœur, Clé des Champs. 
- Pourquoi porte-t-il ce nom ? Il porte ce nom pour une raison simple, sa mère aimait ce mot, un vent chaud, un vent qui lui rappelait l'été, elle qui détestait l'hiver.  
- Raconte-nous un ou des événement(s) particulier(s) de sa vie (naissance, baptême, cérémonie, ...) : 




« Sirocco ?
-Ouais ?
-Raconte, genre sans fioritures, sans jouer, raconte vraiment. Pas le passé, pas tes parents, juste elle.»


« Elle était belle comme l'amour, dans sa fourrure blanche comme celle que doivent avoir les étoiles. Elle avait mon âge et nous nous étions entraînés ensemble. Moi j'étais qu'un raté, une épave, jamais concentré, jamais concerné. Elle elle rayonnait littéralement, elle était douée, intelligente, elle ferait une guerrière accomplie. Je ne sais pas comment elle a pu poser les yeux sur moi, ses yeux si bleus... Au départ, je savais que j'avais aucune chance, alors j'lui parlais, sans plus, juste pour dire de, juste pour entretenir ma relation déjà bancale avec le Clan. Un autre lui tournait autour et je n'attendais que le moment où elle lui accorderait de partager sa vie. Il était si beau et moi si sale, juste perdu. Mais elle avait un sacré caractère, ça oui et elle savait ce qu'elle voulait. Moi en l'occurrence. Je n'y ai pas cru d'abord, je l'ai repoussée, lui ai demandé de ne pas se moquer de moi de la sorte. J'ai hurlé, une fois. Plus jamais ensuite, pas contre elle. Ce qu'elle était belle quand elle est venue à moi, doucement, je devais l'apprivoiser, puis plus rapidement, moins sauvage, pleine d'une tendresse que je n'avais jamais connue jusqu'alors. Mais il y avait les plantes. Un soir elle m'a tout avoué, ses sentiments, ses peurs aussi. Elle voulait construire son existence autour de nous, un futur. Mais elle ne comprenait pas ma passion pour le monde végétal. Alors, furieux et effrayé à l'idée qu'elle puisse me quitter, j'ai promis d'arrêter. Je me suis débarrassé de tout ce que j'avais, j'ai demandé au guérisseur de ne plus rien me fournir. Elle attendait des petits et j'étais plus heureux qu'on ne peut l'être, trop pour un seul cœur. J'avais le sien alors, et la charge était partagée. Le jour de l'accouchement nous étions partis à la chasse, tous les deux. Je ne savais pas qu'elle était si proche du terme, sinon je ne me serais jamais arrêté devant toutes ces fleurs de pavot, jamais. J'ai été idiot, encore une fois, mais cette fois allait m'être fatale. Mais les fleurs étaient si belles, si rouges et si tentantes, et il y avait si longtemps, cela ne pouvait rien faire... Nous nous étions éloignés, et après avoir tué quelques proies j'avais décidé de me reposer un peu, juste une pause, juste une seconde. J'étais assis sur un rocher, elle me couvait des yeux, éperdue d'amour. J'étais allongé sur le rocher et ses yeux se voilaient de peur. Je m'endormais et elle se tordait de douleur. Mais j'avais beau lutter, elle avait beau me hurler que c'était le moment, le sommeil m'étreignait de ses viles serres. J'ai dû pleuré avant de sombrer car je me rappelle qu'à mon réveil mes yeux étaient si secs que je n'étais plus capable d'une seule autre larme. J'étais au camp, elle était devant moi, haletante, encore couverte de sang, des guerriers nous avaient trouvés. Trop tard. Elle a hurlé, elle. Elle m'a traité d'assassin et de chose inutile et de toutes sortes d'autres choses. Je ne sais plus, je n'écoutais pas, je voulais juste qu'elle reste. Pourtant elle est partie, comme les enfants que nous aurions pu avoir. Cela m'a-t-il empêché de continuer ? Non. Je vous l'ai dit :


Je suis idiot. »