L'Horlogue se met en marche ~ Poussière du Temps.

CARACTÈRE

   - Comment tu décrirais le caractère de ton perso ? N'oublie pas ses qualités et ses défauts : Poussière du Temps possède un caractère bien à lui, pour autant dire plutôt nébuleux et emmêlé. Ce n’est pas vraiment simple de le comprendre parfois, et d‘être en sa présence quand il fait certaines choses. Ce félin réfléchi à tout ce qu’il fait, à tout ce qui se passe, aux conséquences de ses actes. C’est un aussi un grand vadrouilleur, il aime bouger, innover, créer, rencontrer de nouvelles âmes, explorer. Poussière du Temps s’intéresse aussi de près à ce qui l’entoure; la nature, et les choses nouvelles ainsi que tout ce que les Bipèdes peuvent créer et laisser sur les territoires des chats. Cela le passionne au plus haut point. Comment le soleil se lève, comment la lune le remplace, comment ils disparaissent, pourquoi cette sublime palette de couleur pour le ciel, pourquoi la pluie, comment la neige, que-ce le vent, toutes ces choses et pleins d’autres. Observer des heures durantes, les étoiles ancestrales et leurs éclats glacés. Le chat jaune pâle est donc très curieux et avide de connaissance en tout genre. Il préfère réfléchir, étudier. C’est un chat plutôt brave, intrépide. Malgré sa tendance lunatique, car il reste souvent dans ses pensées et rêves, oubliant qu’il y a quelqu’un en face de lui, c’est un félin de bonne compagnie, et qui est ouvert. Il est franc et affirmatif, mais la retenue devant certaines situations se fait sentir chez lui. Poussière du Temps est de bonne patte, il apprécie aider les autres de bon cœur, quelle que soit la situation. Mais ce chat n’aime pas parler de lui, de son passé et devoir dire tout haut et à tout un groupe ce qu’il pense ou ce qu’il ressent, sauf quand la discussion ou la cause l’intéresse. Mais il n’est pas tout le temps de bonne humeur. Parfois, il se renferme sur lui-même, aussi insensible et taciturne que l'on peut l'être. Autant d’épines et de lames dans son cœur que dans ses paroles quand il se renferme comme cela. Il reste taciturne, et froid. Il ne parle pas beaucoup dans ces moments là, seuls des mots durs et glacials. Aussi, quelques fois, il part seul dans la nuit et aussi dans les mauvais jours, marchant là ou le tracé invisible d’un être quelque part où il n’est pas, et suivant les feuilles tombantes. Et malgré son ouverture d’esprit, sa gratitude et sa compréhension peut-être excessive, Poussière du Temps ne montre pas souvent et ouvertement ses sentiments, ce qui le tiraille ou ce qui le réchauffe. Ses expressions sont parfois mornes et insensés, ainsi qu’il peut très bien être agressif envers quelqu’un qui ne le comprend pas ou quelqu’un qui l’agace vraiment. Un gros défaut de ce chat, c’est qu’il se met facilement à dévier, et à se perdre dans ses pensées. Du coup si on l’interromps, il est cassant et grognon.  il reste quand même le plus souvent calme et posé. C'est donc assez compliqué de le comprendre et de s'impliquer avec lui.

   - Quels sont ses projets et au contraire, sa plus grande peur ? Il voudrait comprendre comment fonctionne le monde, et apprendre le plus possible de connaissances. Sa plus grande peur est de voir une nouvelle catastrophe toucher son monde.

   - A-t-il un point de vue sur les rivalités claniques ? (il est plutôt : pacifiste, juste loyal, belliqueux, indifférent ?) Il ne cherche pas la guerre, mais il sait que c'est inévitable. Ainsi, il s'est fixé comme objectif de défendre son Clan contre toute attaque et contre tout différent moral.

   - Quel est son point de vue sur le Clan des Étoiles ? (a-t-il/elle une foi inébranlable, quelques doutes, aucune certitude, du ressentiment envers eux ?) Il croit au Clan des Étoiles, mais il se demande parfois si d'autres étoiles existent, des étoiles fait de pierre et de glace, et si le Clan des Etoiles à vraiment un pouvoir tout puissant. Il ne gère pas le jour et la nuit, non ?

   - Et sinon, quelle réputation a-t-il : au sein du clan, dans l’ensemble de la forêt ? (est-il apprécié, admiré, craint, détesté, méprisé, et pourquoi ? bien sûr ce n’est qu’un jugement général, chaque personnage rencontré dans un rp pourra se faire sa propre idée de votre personnage, il ne s’agit là que d’une idée directrice) Shirimasen :3
   

PHYSIQUE
 
Un seul souffle silencieux se baladant furtivement sur un pelage indiscernable au sable doux et chaud de la plage. La robe jaune pâle du félin ressemble au sable ocre jaune. Un pelage fauve mais terne. Un pelage si particulier, teintant au blanc au crépuscule mourant et naissant. Cette indéchiffrable couleur le rend particulier physiquement. Ses poils sont longs, mais pas trop touffus, son pelage lui colle plutôt au corps, il ne traîne pas à terre. Poussière du Temps est un chat plutôt vigoureux et solide, sa carrure ne le fait pas paraître petit. Ses pattes élancés et musclés le portent solidement. Sa longue queue plus épaisse prend une teinte plus sombre que son pelage, ainsi que son ventre et la ligne de son dos, suivant la raie de l’échine. Au fond des prunelles de ce félin, on peut découvrir une farouche volonté de vivre. Ses prunelles, profondes. Ce regard  bleu, glacé comme les grands glaciers dérivant au loin. Cette couleur singulière, froide et brûlante. Un bleu glace, un bleu pâle. Presque dimensionnelle. Une flamme dansante derrière le réel, s’embrasant au contact des rayons céleste du déclin crépusculaire. Ses yeux dérivants empoignants se remarquent tout aussi bien que la couleur de son pelage. Poussière du Temps est chat, comme tant d'autre. Un chat au pelage insolite et aux yeux poignants.

   - Quant à ses habilités, il est plus ou moins bon en quoi ? (combat, chasse, course, endurance, équilibre …) Il est plutôt endurant, et meilleur à la chasse qu'au combat.

   - Pour finir, a-t-il des signes particuliers ? Il essaie de ramener les objets bizarres qu'il trouve, même s'il sait que cela provient de chez les Bipèdes. Poussière du Temps adore l’inconnu et l’innovation, tout ce qui est créatif et mystérieux. Il aime de près la nature et tout ce qui y touche, ainsi que les choses des Bipèdes. Il apprécie aussi tout les changements de l’atmosphère, les intempéries et cætera. Ce félin n’aime pas la chaleur excessive, car elle reste dans son long pelage jaune. Il n’aime pas non plus l’eau, c’est peut-être même presque une phobie.  
   

HISTOIRE

  - Ton perso est-il de sang pur ou de sang mêlé ? Sang-pur.
   - Et ses parents, ils venaient d'où ? Du Clan du Tonnerre.
   - Les liens familiaux de ton perso : (a-t-il des frères ou des sœurs, sont-ils encore en vie ?) Nada.
   - Pourquoi porte-t-il ce nom ? (facultatif, si raison particulière en rapport à la vie ou au physique du perso) /
   - Raconte-nous un ou des événement(s) particulier(s) de sa vie (naissance, baptême, cérémonie, ...) :

La vaste étendue verte était balayée par des vents glacials et impitoyables. La rare verdure qui s’accrochait encore au sol souffrait terriblement, de plus que le givre faisait son office. Les arbres pliaient et gémissaient, le ciel était d’un gris sombre et oppressant, semblant vous regarder de son mauvais œil. Les nuages s’accumulaient, et ils laissaient tomber de drus flocons d’une neige épaisse et encombrante. Sur ces terres squelettiques et solitaires, seul le brouhaha du vent comblait le silence inquiétant. Seul mutisme d’une saison renfermée. La saison des glaces, du froid mordant, des maladies et des morts. Et dans cette accalmie futile, au milieu des buissons, ronces et rochers, un groupe de chats, apparemment vivant ensembles, se tenaient chaud dans la tempête. Dans la bataille, entre le vent et la neige, éternelles puissances. Au fond de cette combe rocheuse, entremêlée parmi les arbres et les buissons. Mais aussi un espoir et une présence, dans la bataille entre la vie et la mort. Car dans cet espace à peine protégé, se trouvait un buisson de ronces d’où l’on percevait inaudiblement des cris perçant d’une mère courageuse. Et ses amis attendaient, là assis dans le froid, pour la soutenir moralement dans cette épreuve. L’épreuve de donner la vie. Et le tic-tac du temps coulait lentement dans les esprits. Son sable de glace semblait se réchauffer. Raison inconnue. Mais tout était encore possible, en ce temps-là.

Dans la pouponnière, une chatte était allongée. Elle semblait souffrir, beaucoup trop même. Elle mettait ton son courage à l’œuvre qu’elle avait commencée, et qu’elle se jura de terminer. Mais elle savait bien ce que cela allait impliquer pour elle. À côté d’elle, son compagnon, anxieux et désolé. Elle s’obtient de lui faire part de ses craintes, elle savait qu’il comprendrait. Elle lut dans ses yeux tant d’amour, flambant tel un feu de forêt. Mais aussi tellement de peur, cette même peur que lorsque qu'on voit quelqu'un mourir, qu’elle sursauta et continua son ouvrage.
À côté de la chatte qu’il aimait plus que la vie, se trouvait la guérisseuse qui l’aidait à mettre bas. Son cœur cognait à chaque poussée, la douleur le transperçait comme si mille aiguilles entraient en lui. Son anxiété grandissait, voyant qu’aucuns chatons ne naissaient. Cela dura encore, un peu, mais il sembla que toute la nuit passa là. Encore redoubler d’efforts. En récompense, désespoir accablant. Le chat se détourna du regard de sa compagne, un instant, car il lui semblait ne pas voir d’issues à tout cela. Mais au même moment, un encouragement bien fort lui parvenu. Il se retourna et vit un chaton, si minuscule être par rapport à un univers si vaste, yeux fermés et fragilité infinie. La guérisseuse lui dit de le lécher pour l’aider, il obéit. Il se mit lui aussi à l’ouvrage, car il pouvait enfin aider, et si facilement. Puis un autre chaton, et cela continua. Un troisième. Mais time out. Fin de la chance. La vie s’évapore, si vite et si doucement. Tel de l’eau en plein soleil. Les grains de vie, on ne les voit pas s’échapper. Et pourtant… Elle mit toutes ses forces dans le dernier être de sa chair, elle le sait, celui à quelque chose qui cogne dans sa poitrine, plus fort que la mort. Alors elle le fait naître. Elle sait que tout le reste est deuil et désastre. Alors elle se prépare au long voyage. Elle ne tient plus. Elle espère qu’il ira loin, et que son compagnon surmontera cette épreuve. Elle veut juste un dernier regard. Elle souffle son nom. Il la regarde. Elle le regarde, mais les étoiles sont déjà dans ses yeux. Elle lui porte tant d’amour possible. Puis la flamme s’éteint dans ce regard, elle ferme les yeux à jamais. Le sable se bloque, le tic-tac s’arrête. Le sablier céleste semble se briser, éclats de verre éparpillé. Il ne comprend pas, il ne veut pas comprendre. Puis la guérisseuse lui dit avec chagrin que ses chatons sont mort-nés. Elle regarde la chatte, elle comprend. Un seul regard pour deux êtres, un regard céleste et grand. Un sentiment de vide, réel et perceptible. Une naissance apportant la mort, quelle ironie. Et le silence reprend sa place. Mais cette fois, le deuil l’accompagne.
Le vent soufflait toujours, la lumière a disparue sous la masse grise et intouchable. La plaine enneigée écoutait ce vent qui apportait affliction et larmes. Un glissement incertain, un bruissement inaudible. Toute une mélopée invisible venant d’un seul endroit, un lieu où l’indignation et la rage semblait maître. Une sorte de mélodie silencieuse, regard empli de larmes. L’envie d’une seule chose, d’une seule émotion. L’Oubli. Courroux d’un instant, mort d’une âme. Éclair dans l’air morbide, mépris infini. Oublier pour survivre. Oublier pour mourir. Oubli de la vie, de tout les sens. Oubli incommensurable de la joie. Ne jamais oublier pour se rappeler. Un murmure, comme le vent continuant de souffler, lointain, médisant et faible. Puis, quand il allait s’en aller, faire de sa vie un cauchemar, un mouvement doux et à peine vivant surprit son esprit. Ses yeux croient au miracle, ses oreilles n’entendent presque pas ce cri de vie, ce cri d’allégresse futile. D’un coup de maître du destin, le tic-tac fragile se remit en route. La chaleur d’un jour reprit son droit et dégela ce sable enchanteur mais malin, il continua de couler. La glace perdit sa prise, la neige fondit. Un seul avait survécu. Le seul. L’unique. Un instant, il resta sans bouger, écoutant vaguement son minuscule cœur battre, si doucement, si fragile. Comment est-ce possible ? Miracle scintillant ? Ou promesse tenue ? Un dernier et ancestral acte de bonté, un futur dans le temps. Alors sans vraiment savoir, il regarde cet être chaud et laconique, le fils de sa chair, l’être de son vivant. Cette sublime âme brillant dans le froid de l’hiver, un grain dans le cosmos perdu. Il attend, il attend que tournent les aiguilles du temps, que le sablier se retourne, que la grande roue tourne, que le règne des anges innocents éclairent le monde des abysses, inexorablement il attend. La nuit est glace. Il s’approche de ce chaton vivant, la guérisseuse le regardant d’un air suppliant. Mais il ne remarqua rien d’autre que ses yeux. Profonds, silencieux, de glace comme cette nuit. Ces yeux. Ses yeux à elle. Tels les flaques de glaces recouvrant les arbres au dehors. Puis la douleur se ravive encore plus intense, l’oubli disparaît. La rage s’enflamme. C’est à cause de lui, cette chose remuante, qu’elle est morte. Pourquoi aurait-il son amour ? Il ne veut même pas en discuter, y penser. Un coup de poing destructeur. Ravage d’une âme. Il sort dans la nuit de feu et de glace, perdu dans son chagrin et son amour impossible. Dans la pouponnière, ce chaton intemporel continu de vivre, promesse d’allégresse. Son tic-tac à lui continu battre, semence de destinée et d’étoiles. A cœur vaillant rien d’impossible. Dehors, la tempête est étouffée par l’espoir.

Un soleil des beaux jours flottait au dessus des nuages. Une senteur légère comblait l’air, apportant son lot de joie. Les arbres et les feuilles revêtaient leur parure verdoyante et simple. Un félin au pelage fauve courait joyeusement dans les bois en renaissance rapide. Ses pattes foulaient un sol déjà touché mille fois par ses ancêtres, courant, toujours et longtemps. Pourquoi s’arrêter ? Aujourd’hui même, Nuage Temporel sera nommé guerrier. Alors il est euphorique, plus que jamais. Une seule chose le préoccupait : son père. Ne sachant pourquoi, celui-ci le déteste, et ceci depuis qu’il est tout petit. Il ne l’a jamais aimé, jamais félicité, pas même lorsqu’il à attrapé sa première proie. Toujours des regards froids et distants, toujours des lames de glaces dans ses paroles. Le félin n’a jamais compris pourquoi, cela fait douze lunes que c’est comme ça. Six lunes d’apprentissage seul, dans le mur trop haut du silence et de l’indignation. Emmuré dans le mensonge et l’incompréhension. Mais le caractère du félin est doux et créatif. Une pomme d’or dans un marais de poison. Alors Nuage Temporel court, vite et fort, vers son camp. Il à hâte, car malgré tout il y est arrivé. Sa proie dans la gueule, le chat entre dans le camp. Mais il aurait fallu qu’il ne rentre jamais. Un attroupement inhabituel s’est formé. Et tous le regardent. Au fond de leurs yeux tristes se dessine la compassion. Puis il n’entend plus qu’un murmure, un seul. Silence grisant du destin. Un geste non compréhensible ; la mort rôde autour de cette famille. Car ce seul murmure disait une seule chose, une chose qu’il ne faudrait pas chercher à comprendre. Seul la fin souligne ce qu’il prit pour sa faute. Parce que son père, ce père aimant le passé, un simple illuminé, venait juste de se suicider. Se jetant d’un haut rocher, sous les yeux ahuris de ses compagnons. Un brisement, intérieur et extérieur. Bruit d’os broyés, bruit de plainte infinie. Seul la mémoire du rouge tachant le jaune d'ocre de la combe se fixa à jamais dans son esprit/ Alors sous ce soleil d’été, le félin jaune devint un guerrier blessé, orgueil nymphique, un guerrier vivant, mais sans aucunes famille. Juste le silence de l’esprit. La rage de l’incompétence, le deuil inoubliable, la douleur toujours présente. Un père écrasé par tant de chose qu’il avait préféré se tuer de lui-même. Démembré, déshonoré. Mais libre de peine. Un esprit bouillonnant. Alors le petit chat devint un guerrier, un chasseur, quelqu’un. Il lui fallut surmonter tout ça. Il continua à vivre, il voulu continuer de vivre à jamais, car malgré ses blessures internes, il comprit que le temps ne s'était pas arrêté avec la mort, et qu'il devait lui faire honneur.