CARACTÈRE - Comment tu décrirais le caractère de ton perso ? N'oublie pas ses qualités et ses défauts :
Dois-je parler de ce que je fus, ou bien de ce que je suis maintenant ? Entre les deux, l’écart est grand. Bien trop pour que je puisse le combler par une évolution logique et qui, je suis sure, risquerai de mieux vous convenir. Cependant, je ne cherche pas à relater des faits enjolivés pour votre bon plaisir. Je suis là pour raconter, pour que vous puissiez voir le chemin effectué entre l’adorable chaton compatissant et le manipulateur sans scrupule. Et je peux vous dire qu’il est court. Ce ne fut qu’une enjambée, simplement. Pas une succession d’évenement qui m’aurait conduit là où je suis, mais un seul. Et cette chose m’aura fait gravir un extrême à un autre. Cependant, je ne suis pas là pour vous faire part de cette chose en particulier. Juste pour vous montrez ce que je fus, ce que je suis, et à qu’elle point cette différence entre ces deux parties peut encore m’affecter aujourd’hui.
J'étais chaton innocent, plein de tendresse à donner et à recevoir, aussi pure que la neige. Légerement timide, pour ne pas dire adorable, et surtout doué d’un certain don d’empathie. Ce qui faisait de moi un félin à l’écoute des autres, d’une très grande compréhension, et également un chaton troublé. A cette époque, je me cherchais encore. J’essayais de me situer dans ce monde vaste et effrayant. J’étais perdu. Et le fait de deviner chacune des émotions, chaque chose que les autres ne voyaient pas, m’empêchait de voir mes propres sentiments. Je connaissais leur haine, leur amour, leur chagrin, si bien que je ne parvenais plus à faire la différence entre les leurs et les miens. Ce don devint plus un fardeau qu’autre chose. A mon passage en tant qu’apprenti, mes troubles ne diminuaient pas. Je développai même un complexe d’inferiorité vis à vis de mes camarades. Loin de moi l’idée d’attirer l’attention, mais je ne pouvais empêcher cette paranoïa de s’installer. Je m’effaçais des autres, jusqu’à devenir associal. Oui, c’est un bien grand mot pour un jeune félin. Mais plus j’allais vers les autres, plus je me perdai. Mon apprentissage se tissa sur une relation de méfiance et d’incompréhension. Mais je ne m’étenderai pas là-dessus, ce passage sera expliquer bien plus tard.
Puis tout changea. Ma timidité devint de la froideur. Ma compassion, du sarcasme. Tout ceux qui me cotoyait pour chercher conseil repartait avec la certitude que quelqu'un cherchait à leur faire du mal. Mon empathie se transforma en un véritable don de manipulation. Le désordre devint une seconde nature pour moi. Ma paranoïa ne se calma pas, pour ne pas dire qu'elle empira au contraire. Chaques mots prononcés devint alors une insulte, une menace, un défi. Ma vision du monde et de la société changea du tout au tout, jusqu'à ce que je me découvre un côté Cynique, et un autre hargneux dont je ne soupsonnais pas l'existence avant cela. Maintenant, c'est ce que je suis qui compte. Un félin distant, sauvage, paranoïaque, sans plus de confiance en personne, méfiant, médisant, lunatique, cyclothymique, manipulateur, avec une légère tendance à l'auto-destruction. Je ne me nourris de vos doutes, et plus vos problèmes sont grand, plus il me plaît d'en allumer la mèche. Ma passion révèle mon nom, et mon caractère se résumé à cela.. un immense amas de sentiments contradictoires et qui évoluent sans que j'en ai le moindre contrôle : Une totale Discorde.
- Quels sont ses projets et au contraire, sa plus grande peur ? Aucun projet en vu pour le moment - A-t-il un point de vue sur les rivalités claniques ? Aucune. Pour lui, leur rivalité est le fruit d'un désordre complet, et il espère qu'elle continueront toujours. - Quel est son point de vue sur le Clan des Étoiles ? Aussi étrange que cela puisse paraître, Discorde a une foi sans faille envers le clan des étoiles. Ils les respectent plus que tout autre chat vivant. - Et sinon, quelle réputation a-t-il : au sein du clan, dans l’ensemble de la forêt ? Discorde est très connu pour être un chat à problème, et qui aime en créer (c'est par ailleurs sa passion). Il ne vit que pour causer le désordre et la méfiance, donc autant dire qu'elle n'est pas positive.
PHYSIQUE - Ton personnage, il a quel type de pelage ? Discorde à un pelage sombre et court, mais soyeux. Il est entièrement noir, pas une once de blanc. Il a sous ses poils un corps élancé et des muscles fermes, ainsi que des pattes plus grande que la moyenne. C'est un beau chat, on peut le dire. Sa queue est longue et tout aussi encre que le reste de son corps. - Et il a de beaux yeux ? Ses yeux sont la principale caractéristique de son apparence. En effet, Discorde souffre d'une maladie génétique et non-héréditaire qui rende ses yeux rouges, commes si un ocean de sang s'y noyait. Ils sont froids et bien souvent impassible. Rencontrez-les, et vous y verrez votre propre reflet. - Il est plutôt grand, de taille moyenne, ou petit pour son âge ? C'est un grand chat, plus grand que la moyenne, avec un ensemble qui s'y adapte. - Et au niveau de sa corpulence ? il a une assez grosse corpulence, non pas par ses poils, mais par ses muscles et sa force. - Quant à ses habilités, il est plus ou moins bon en quoi ? Discorde est un excellent combattant, un fin tacticien (ce qui comble bien des problèmes d'agilités) et un très bon coureur. L'on arrive rarement à le rattraper lorsqu'il est en plein élan. - Pour finir, a-t-il des signes particuliers ? Comme dis avant, il a des yeux rouges, sanguins. Il voit également assez mal d'un oeil, mais cette cécité est comblé par bien d'autre chose.
HISTOIRE - Ton perso est-il de sang pur ou de sang mêlé ? Pur - Et ses parents, ils venaient d'où ? Clan Du Vent - Les liens familiaux de ton perso : Esprit Balafré : Frère Blasphème de l'Ange : Soeur
- Pourquoi porte-t-il ce nom ? On le lui a attribué à cause de son hobbie à semer la discorde partout où il va. - Raconte-nous un ou des événement(s) particulier(s) de sa vie (naissance, baptême, cérémonie, ...) :
La forêt est calme, comme à son habitude. Silencieuse, paisible et froide. La brise caresse les arbres, et l’herbe frissonne, danse, comme prise d’un enchantement. La magie du soir. Magie de la nuit. Elle englobe tout, elle se fond dans l’obscurité, choisissant quoi, qui elle épargnera, trahira, ou détruira. La nuit est une femelle. Ses cheveux sont les vents frais qui descendent du ciel, ses yeux sont les diamands qui l’éclairent, quand il choisit de s’éteindre, sa voix est ce silence qui m’envahit les sens. La nuit est perfide. La nuit est secrète. La nuit est une maîtresse. Elle voit tout, et ne dis rien. Ce qu’elle voit, elle l’enterre au plus profond de sa noirceur, l’envellope sous des couches de froideur. Son ombre grandit en fonction de la gravité des actes, des faits. Sa lumière abandonne les corps si elle le juge nécessaire. Et assis sur l’herbe, au beau milieu des terres qu’elle emprunte temporairement au jour, au centre de son royaume, la forme féline d’un chat se dessine. Ce chat, l’ombre l’a recouvert, l’ombre le cache dans sa couverture de ténèbres. Mais elle ne peut lui ôter que cela, à ce chat dont les yeux luisent du sang et du feu. Si son pelage est trempé de son encre, son regard garde en lui la lumière du passé, la haine, la vengeance. La vie. Ce félin, là, immobile dans l’herbe, c’est moi. Ces deux boules rougeoyantes qui luisaient au cœur de ma tendre compagne sont à moi, le démon. La Discorde.C’est tout ce que je suis. Un nom. L’être que j’étais a été noyé dans l’abysse de leurs souvenirs. Je ne leur en veus pas. J’ai décidé d’oublier les miens. Qui ça, ils ? Mon camp, ma famille, mon fils… le monde m’a éradiqué de son histoire. Alors, j’ai changé de monde. Changé de nom. Abandonné dans le silence ce qu’il m’avait pris, retourné dans la terre les êtres qui ont bercés mon histoire. Celle que je veux raconter. Celle pour laquelle je suis ici, dans le noir, assis en toute humilité. Ce soir, je rechercher mes souvenirs. Ce soir, j’attends un signe. Ce soir, j’essaie d’y croire, à cette histoire…Comment la commencer ? Pas par ma naissance, assurément. S’il faut y comprendre quelque chose, s’il faut en suivre le fil, je choisis de remonter plus loin que la venue au monde de mon misérable corps. Oui, je débuterai par une histoire bien plus ambiguë que la mienne, celle de mes parents. Ou plutôt, mes géniteurs. « Parents » signifie responsabilité et amour. Je n’ai pas eut l’amour, et l’on m’a imposé des responsabilités que je ne méritais pas.
Partie I:
Une nuit normale, silencieuse, c’est ainsi que tout commença. D’ailleurs, toutes les histoires commencent ainsi, par une nuit. Voyez comme elle interfère dans toutes nos vies. J’en ris. La mienne est couverte de nuit. L’Aurore se levait timidement sur le camp. Dans la tanière, une femelle mettait au monde deux enfants. Cette chatte, c’était ma grand-mère. Je n’ai aucune idée de son nom. Ce que je connais d’elle n’est qu’un amas d’élucubration, que je ne croirai pour rien au monde. On l’a qualifiait de folle, cela me suffisait. Pour en revenir à la naissance des bébés, on ne peut dire que le compagnon l’a bien pris. L’un était une femelle au pelage aussi noire que le charbon, et aux yeux d’or. Petite Nymphéa. L’autre était un mâle tigré, au regard pareillement luminescent. Patte Auburn. Ce que la mère vit comme une bénédiction, mon grand-père le vit comme une malediction. Plus de cinq saisons qu’il ne l’avait pas toucher, pas une fois. La question de sa grossesse restait donc un mystère. Quand aux chatons dont il avait désormais la charge… il choisit la voie la plus simple. Nul ne savait vraiment se qui se passait dans sa tête, et personne ne cherchait vraiment à le savoir par ailleurs. Tout ce que l'on sait, c'est que le mâle de la portée avait comme disparu le lendemain matin, et son père avec lui. Quand elle découvrit ce fait, ma grand-mère devint, comment dire.. méconnaissable? Elle délaissa totalement sa fille, et l'on sentait que plus les jours passaient, plus son attente devenait vaine. Elle n'avait jamais eu un grand instinct maternel; voila son excuse. Petite Nymphéa fut élevée par une reine, tandis que sa mère basculait peu à peu dans le gouffre infini de la folie. Elle ne mangeait plus, ne dormait plus, à peine si elle cherchait à respirer. Elle ne sortait plus de la tanière, et ne fut bientôt capable de dire qu'un seul mot : traître.
Ma mère fut donc élevée à part, jusqu'à atteindre l'âge de son baptême. Elle était, bien sur, au courant que sa vrai génitrice était "la folle" de la pouponnière, mais n'en tenait pas compte. Elle ne portait de sa mère qu'un pauvre nom sans plus de sens. Pas une seule fois elles ne s'adressèrent la parole, voir un seul regard. Elles étaient des étrangères au sein d'une même famille. Petite Nymphéa était égalemment inconsciente du fait qu'elle n'était pas la seule dans cette fratrie, et personne n'avait jugé bon pour elle de la prévenir qu'elle avait un frère. Pour elle, elle était le seul chaton de la portée, née d'un père mort au combat et d'une mère dérangée. C'était tout. A son adoubement, elle fut re-baptisé Nuage de Nymphéa. Son mentor était un grand matou sévère et stricte, auquel elle s'attacha rapidement. Il lui appris à chasser comme personne, mais elle n'excellait cependant aucunement dans les combats rapprochés, favorisant la ruse et la technique plutôt que la force et la vitesse. Son apprentissage dura plus longtemps que la normal, pour cause de tension inter-clan, et plus le temps passait, plus elle voyait dans Flèche Des Mondes la figure paternelle qu'elle n'avait jamais eue. Je puis dire aisément que, lui aussi, voyait en elle comme une fille.. si ce n'est plus que cela. Les sentiments d'un jeune chat sont souvent bien contradictoires. Lors de son passage en tant que guerrière, elle fut nommé Essence de Nymphéa. Elle était devenu belle et élégante, le genre de femelle que bien des mâles désiraient avoir pour s'accoupler ou fonder une famille. Elle était douce, juste et généreuse, mais ferme et susceptible par bien des moments. Son plus grand défaut fut surement sa naïveté enfantine qu'elle n'avait pas perdue depuis son départ de la pouponnière et l'accompagnait partout. Elle pardonnait trop, pensant souvent bien faire et le faisant mal. Mais personne ne lui en voulait. Personne ne le pouvait vraiment.
De l'autre côté du tableau, il y avait Patte Auburn et son père. Etait-ils morts? Etait-ils cachés? Oui pour la dernière option. Coeur de Corail, soit mon grand-père, l'avait emmené hors du clan, et des territoires lui appartenant. A l'époque, il avait eut une liaison avec une chatte d'un clan ennemi, qui s'était subitement achever le jour où il avait appris sa stérilité, soit son incapacité à avoir des enfants. Souvenirs du temps était une femelle du clan de la rivière, tenace et caractérielle. Il l'avait aimé dés le premier instant, et je soupsonne que cet amour ne se soit pas ternie malgré leur séparation, et réciproquement. Il alla donc la voir, elle, se faisant passé pour un pauvre chat solitaire donc la mère de son enfant était décédé en couche. Chose aisée à faire croire lorsqu'on a passé suffisament de temps loin de sa patrie et vécu en ermite pendant plusieurs mois. Souvenirs du temps le reconnut, mais tint sa langue. Au bout d'un certain temps, il réussit à se faire accepter dans ce nouveau clan, et re-commença à la courtiser. Les résultats ne furent pas longs à attendre, et ils trouvèrent tout deux un arrangement dans leur condition : Coeur de Corail avait besoin d'une mère pour son enfant, et sa nouvelle compagne en désirait un plus que tout. Patte Auburn fut donc élévé dans le camp de la rivière, et grandit pour devenir un guerrier grand et fort du nom de Fourrure Auburn. Il était lui aussi totalement inconscient de son vrai patrimoine familial, et ne s'en plaignait pas plus que son inconnue soeur. Il était fort, doué en presque tout, courageux et solidaire, un Don Juan de première catégorie. Son père mourrut lors d'un hiver particulièrement brutal et féroce, ne le laissant qu'à sa mère dont il prenait le plus grand soin. Son souhait le plus chère était d'explorer le monde au delà de la forêt. Un rêve de fou. Peut-être tenait-il ça de sa vrai génitrice après tout.
Les deux vivaient en paix, dans le plus grand bonheur possible et l'insouciance. L'histoire commence peu après la balade innocente de ma mère dans les terres libres, où par le plus curieux des hasards, ils se rencontrèrent. Ce ne fut en aucun cas le coup de foudre, ça je puis l'assurer. Dés le premier regard, ce fut de la pure hostilité qu'ils ressentaient envers l'autre, de part leur clan différent et un mauvais départ qui se résumait par : chasse commune d'une même souris. Les temps étaient durs, la moindre proie était un bénéfice énorme pour les camps. Ils se la disputèrent, bien évidemment. Ma mère, voyant que si combat il y avait, elle en pourrait gagner, céda la proie bien à contrecoeur, et repartit d'où elle était venu. Lors d'une assemblée, ils se virent de nouveau. Les coeurs étaient apaisés, les provisions étaient mieux remplis qu'à leur dernière rencontre, ils tâchèrent donc de mieux se connaître et de se faire mutuellement pardonnés. L'ont ne peut pas dire qu'ils se trouvèrent énormément de point commun, ce fut même le parfait contraire. Et les contraires s'attirent, n'est-ce pas? Plusieurs rencontres comme cela et ils se mirent à avoir plus que de simples sentiments d'amitiés. De l'amour? peut-être, ou bien juste une profonde attirance qui s'étendait au delà du physique. L'amour est aveugle, le leur surement un peu trop éclairé par la lucidité. L'expliquer? Impossible. Tout ce qui est possible de dire sur eux-deux étaient qu'en dehors du camps, ils filtraient l'amour parfait, mais qu'aussi non, ils faisaient comme s'ils n'existaient pas. Logique, d'un certain côté. Ce que je ne comprend pas, c'est leur tendance à l'auto-destruction. Les deux, de chaques côtés, sortaient retrospectivement avec un autre chat. Essence de Nymphéa flirtait avec son ancien mentor, Flèches des mondes; Fourrure auburn s'assignait une femelle du nom de Brise d'Argent. Pour cacher leur relation? Pour découvrir d'autre saveurs, d'autre côté de l'amour et la passion? Je ne pense pas qu'ils se rendaient compte du fait qu'ils se trouvaient sur la corde raide.
Le point est que, plusieurs lunes après, fourrure auburn décida de rejoindre ma mère dans son clan. Impossible, me direz-vous. Et pourtant… il me semble qu'il décida d'emprunter la même technique que son paternel. Un beau jour, il partit du clan de la rivière, laissant derrière lui sa compagne officielle et sa mère malade. L'on pourrait appeler cela de l'égoïsme, oui. A la différence que sa tactique ne marcha pas aussi bien que celle de son prédécesseur. Pourquoi? Premièrement, plusieurs chats du clan du vent le conaissait déjà, ce qui le fit repérer de suite. Deuxièmement, suite à cela, il ne pouvait pas expliquer pourquoi cette décision, pour la simple et bonne raison qu'il lui étais impossible de dire : je viens pour essence de nymphéa. Impossible. Néanmoins, ne pouvant plus repartir dans son clan, le chef qui régnait à ce moment pris pitié de lui et accepta, sous une certaine surveillance, de l'inclure dans le camp. Il réussit à s'y faire accepter avec grande peine, et ne décida de commencer à séduire ma mère que quand les autres lui feraient confiance. Pendant ce temps, celle-ci avait quitté Flèches des mondes, et attendait patiemment que l'élu de son coeur vienne l'aborder. Ce ne fut que bien plus tard que celui-ci se décida à se lancer, et bientôt, ils devinrent un couple officiel. Certains voyaient bien sur cette union d'un oeil mauvais, mais beaucoup les félicitaient, inconscient du lien morbide qui unissaient les deux concernés, tout aussi aveugle que les autres. Les mois passèrent, et à la saison des chaleurs naquirent de leur union trois chatons : deux jeunes chats tigrés aux yeux ors, semblable en tout point, et un autre chaton entièrement noirs aux iris recouvert d'une couche rouge. Celui-là, c'était moi. Mon frère fut nommé petit esprit, et ma soeur petit ange. Quand à moi, ils choisirent de me nommer patte de plénitude. Une belle naissance, qui aurait dût continuer à leur porter bonheur. Mais hélas, comme on dit : les problèmes vont en avançant...
Partie II:
Mon histoire débute à partir de là. A cet âge là, je n'étais encore qu'un chaton emprunt d'innocence et de naïveté, comme la plupart de mes camarades.. sauf peut-être ma soeur et mon frère, les deux seul qui sortaient un temps soit peu du lot. En quoi? Petit ange avait la manie de s'imposer et de chercher les ennuis, ce qui entraînait une surveillance constance et bien vite fatiguant. Quand à petit esprit, je ne dirais pas qu'il était attardé, mais.. juste d'une innocence et d'une idiotie qu'on pourrait qualifier de hors du commun. Le petit dernier, avec un accouchement difficile. Autant dire de suite que j'étais plus que protecteur à son égard. Des trois, on pouvait dire que j'étais l'aîné. Une sorte de responsabilité m'incombait. Cependant, j'étais bien trop jeune pour m'en rendre encore compte. Cette révelation viendra plus tard. Pour l'instant, nous étions à la pouponnière, entre ses murs protecteurs et chauds. La seule chose un temps soit peu agaçante était le regard constant que dirigeait vers nous une vieille femelle noire. On m'a appris que c'était elle, ma grand-mère. La plupart du temps, ses yeux se dirigeaient vers l'entrée de la tanière, et personne ne s'approchait d'elle. Même notre propre mère nous l'interdisait, chose que je ne comprenais pas à l'époque. Alors je grandis sans vraiment me soucier de savoir si oui ou non, je devais considérer cette femelle comme un membre ou non de ma famille. J'étais relativement social à l'époque, à la différence du reste de ma famille. Mon père était tout ce qu'il y a de plus agréable et aimant, tout comme ma mère. Ce que je ne savais pas, c'était que la jalousie d'un chat risquait de briser notre bulle de paix.
Je me souviens de ce jour. Notre baptême approchait, à tous les trois. Tout le monde l'attendait avec impatience, notamment nous trois. L'idée de pouvoir m'élever parmis les plus grands me remplissaient d'une joie futile et puérile, mais tellement confortante. Nous n'avions jamais quitté la pouponnière, et notre père venait rarement, le temps de passer un peu de temps avec nous et ensuite de parler avec mère. Mais son passage était innoubliable, et nous ne lui en voulions aucunement de ses absences. L'amour rend aveugle. L'amour rend stupide, oui. Le jour précédent notre baptême, il se produisit quelque chose. Une chose qui marqua l'esprit de beaucoup de monde, à ce moment là. Le début d'un long cauchemard, auquel s'ajouteront des années de souffrances inutiles, causé par "l'amour". De ce sentiment, j'apprendrai à en tirer ma haine et ma colère. Pour en revenir à ce fameux jour, tout allait pour le mieux et rien d'inabituel n'arrivait. Je n'ai pas vraiment compris ce qui s'est passé, du haut de mes quelques lunes et mon regard d'enfant, pour moi, cela était trop rapide et trop peu familier. Mais un souvenir reste un souvenir, aussi pénible soit-il. C'était le jour où notre père devait venir pour une visite. Nous l'attendions tous avec impatience et bonheur. Mais il ne vint pas. La journée s'écoulait, et pourtant, son museau ne s'était pas pointé dans la tanière. Pas une seule fois. Ma mère s'inquiétait. Tout le monde s'inquiétait. Et il me semble que j'étais le seul à avoir remarqué l'absence étrange de notre grand-mère. Et tout commença avec un cri. Un hurlement si horrible que je m'en souviens encore aujourd'hui, un cri gorgé de peur et de désespoir. Ma mère était sortis, et s'était figée sur le seuil. Ses membres ne bougeaient plus. Sa gueule était ouverte. Ses yeux.. ho, ses yeux. On dit souvent qu'ils sont la fenêtre de l'âme. Quand je leva mon regard vers eux, je la vis, la sienne, tomber en morceau et s'écouler en fine goutte d'eau le long de ses joues. A mon tour, je tourna ma tête dans la direction qu'elle fixait. Et je le vis. Mon père, avec Flèches des mondes, les membres désarticulés et baignant dans une flaque de sang. Son Sang.
Je ne dis rien, ne pouvait rien dire. C'est à peine si je sentis ma mère bouger vers le cadavre qu'était désormais mon paternel. J'entendis vaguement gémir mon frère derrière moi, et ma soeur grogner. Mais le monde autour me sembla flou désormais. Les sons avaient disparus. Je ne voyais que le rouge qui serpentait le long de ses poils tigrés, longeant les rayures avec délicatesse. Mettez-vous à ma place : un chaton qui, la veille de sa nomination, se trouve devant le cadavre de son père et le guerrier qui l'as ramené. Son explication résonna dans mes oreilles : Meurtre. Pas de lui? Non. Il l'avait trouvé ainsi. Je ris. Mon innocence s'était volatilisé, tâché de tristesse, d'angoisse et d'une colère que je ne me connaissais pas. Une enquête eut bien évidemment lieu, ainsi que notre baptême. Mais je n'en avais cure. Peu de temps après, grand-mère refit son apparition. Je n'en avais que faire. Le corps fut enterre, le clan était en proie à une tension palpable. Tout le monde se méfiait de tout le monde. Moi des autres. C'est là où mon caractère devint ce qu'il fut aujourd'hui. Ma mère ne devint plus qu'un fantôme. Une pâle imitation de ce qu'elle fut autrefois, une coquille sans âme.. vide. Mon mentor fut flèches des mondes. Coïncidence, ou malédiction? Je le haïssais. A cette époque, j'étais persuadé qu'il l'avait tuer. Beaucoup se le demandait. Et quand je le vis à la pouponnière tenter de réconforter ma mère, mes soupçons n'en devinrent que plus grand, plus féroce. Jusqu'à ce que la vérité éclate. Cela arriva plusieurs lunes après mon baptême, la relation avec mon mentor était plus que tendu. Raisons simples : je le voyais comme le meurtrier de mon père, et lui comme le fils du mâle qui s'était accouplé avec celle qu'il aimait depuis longtemps. Quand j'y repense maintenant, je ne peux pas lui en vouloir. Mais à cet âge là, je n'avais la maturité pour prendre un recul suffisant et voir ce qui se tramait. Personne ne l'a vu, je crois.
C'était pourtant un jour des plus banales : je rentrais d'un entraînement, et flèches des mondes avaient, quand à lui, décider de partir chasser pour une raison de ravitaillement. Ce n'était pas dans ses habitudes, mais je n'en avais que faire. Je rejoignis mon frère et ma soeur à la pouponnière, où nous étions censé rendre une visite à notre mère. Celle-ci était toujours à la même place, immobile, devant l'entrée, à attendre quelque chose, ou quelqu'un. A attendre un miracle. Les ragots fusaient, disant qu'elle était devenue aussi folle que sa mère, ou d'autre chose s'en rapprochant. Une seule de ces rumeurs attira mon attention. Celle de la vieille reine qui l'avait nourri. Elle soupirait tristement, avec un air de nostalgie, qu'elle avait déjà vu cette scène là. Ce ne fut que lorsque je remarqua la nouvelle absence de la vieille chatte noire qui nous servaient de grand-mère qu'un mauvais pressentiment me pris. Un de ceux qui vous laisse une sueur froide dans le dos, qui vous serre le coeur dans l'attente de pouvoir enfin le brisé. Je demanda alors si quelqu'un l'avait vu, dans le camp où ailleurs, mais personne ne semblait le savoir. Elle s'était volatilisée. Le temps passa, je m'inquiétais de plus en plus. Nuage D'Esprit et Nuage Des Anges s'occupaient de divertir les chatons. Moi, je restais à côté de ma génitrice, à attendre que la foudre tombe. Elle ne semblait même pas savoir que j'étais là. J'étais le fantôme du fantôme qu'elle devenait. Mais je n'y prêta pas d'attention. Mes yeux étaient rivés vers l'entrée, d'où quelque chose avait commencé à bouger. Le pelage noir de ma grand-mère en sortis alors, poussiéreux et sale. Elle semblait traînée lourdement quelque chose derrière elle. Et je vis dans sa gueule le cou qu'elle tirait avec le corps. Le cadavre. De mon mentor. Flèches des mondes étaient réduits en un tas de muscles déchirés et ensanglantés. La vieille folle le traîna devant la pouponnière, sous le regard des autres félins du camp, qui ne pouvaient être aussi choqué que je l'étais. Elle le laissa tomber devant ma mère, et, les babines rouges et le sourire maniaque, elle sussura qu'elle avait tué le compagnon de sa fille, sous prétexte qu'il n'y avait aucune raison que celle-ci vive dans le bonheur alors que le sien lui avait été arraché, que Flèches des mondes l'avaient aidés dans sa tâche, mais lorsqu'il avait été pris de remord, elle avait décider de l'achever, que ses petits-enfants connaîtront une histoire plus horrible que la leur et qu'elle se désolait de ne pas être là pour voir cela. Personne ne parlait vraiment. Au bout d'un certain temps, plusieurs chats se mirent à l’encercler et l’emmenèrent vers la tanière du chef. Ma mère, sortir de sa longue torpeur, souffla un faible "pourquoi lui?". A cela, La folle répondit, dans un sourire immense, et pourtant si triste:
-Une mère n'oublie jamais son fils
Quelques temps plus tard, elle fut bannie du camp. L'on ne l'a revis plus. Ma mère se laissa mourrir de faim. Ma soeur, mon frère et moi ne parlions plus à personne. Et personne n'osaient venir nous parler après cela. Non pas que je leur en tienne rigueur, j'arrivais déjà bien mal moi-même à cacher mon dégoût envers ma propre personne. Jusqu'au jour où celui-ci m'incita à partir du camp, partir d'un lieu où trop d'horreur avait déjà coulé. Dans mon esprit, je me disais que, peut-être, une vie meilleur pourrait exister hors de ces terres. Je laissa mon frère et ma soeur derrière, eux qui ne voulait pas me suivre, trop de souvenirs les attachaient à leur terre. Je m'en voulais de partir sans eux, m'étant toujours senti responsables de leur sécurité. Maintenant, je me dis que c'était pour le mieux, et que nous avions chacun besoin de grandir de notre côté et de gérer, d'une manière ou d'une autre, ce dont notre enfance nous avait accablé. J'avais prévu d'entrer dans un autre clan. Peut-être bien celui de la rivière, d'où mon père et Oncle venait, comme, sans le savoir, mon grand-père. Je m'attendais à pouvoir reprendre une vie normale, sans mort et sans douleur, une vie paisible. Mais s'il était si simple d'échapper au destin, alors le monde serait surement meilleur. Malheureusement, c'est une fatalité qui me colle à la peau, comme une sangsue. Et une autre histoire débuta, dés le moment où je franchis la sortie. Une nouvelle oui. Une meilleur... non.
HORS JEU - Dis-nous tout, c'est quoi ton p'tit nom ? JE SUIS UN PINGUOIN NOM D'UN MORSE :omgomg: - Tu as sûrement un Puf ou un surnom ? Saty - Satan - Chess - Niveau disponibilités, tu pourras passer nous voir souvent ? je passe.. bah vous le savez - Tu connais les codes du règlement ? On veut des preuves :Elle est passée par ici, la Nighty du bois mesdaaaames ♪ - Tu as déjà des conseils, des remarques ou des critiques sur le forum ? ouais.. touchez à rien, laissez le comme il est *^* - Comment t'es tombé(e) dessus ? On est curieux : je mange souvent des cookies. Pas vous?
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too beautiful for this world <3 (je t'aime mystou !):
Cadow:
Dernière édition par Tragédie Satirique le Lun 18 Aoû 2014 - 16:08, édité 19 fois
Poussière de Lune Intéressé.e.
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Sujet: Re: Discorde [FINIS] Jeu 21 Aoû 2014 - 14:31
Pioup, reuh! Juste un passage express pour m'excuser du retard, & t'informer que tu as le droit de frapper si je ne fais pas ta fiche ce soir au plus tard o/
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Envol D'Icare Intéressé.e.
Date d'inscription : 18/06/2014 Nombre de messages : 476
Sujet: Re: Discorde [FINIS] Jeu 21 Aoû 2014 - 21:58
Bon, ça y est, j'ai lu. & j'ai adoré d'un bout à l'autre, c'est original & sadique à souhait (& vaguement glauque aussi, mais alors très vaguement hein).. Mais putain, pauvre de Discorde xD Y'en a qu'ont vraiment pas (eu) une vie facile, j'te jure! Enfin bref j'vais pas philosopher cinq siècles ; bien sûr je valide cette fiche sans l'ombre d'une hésitation, & pour le reste.. Hé bien, tu connais le chemin!
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Envol D'Icare Intéressé.e.
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Sujet: Re: Discorde [FINIS] Ven 29 Aoû 2014 - 1:35
Je viens de lire ta fiche et gnuuu Sati, c'est super bien écrit ! *___* J'ai particulièrement aimé le prologue de l'histoire, vraiment, c'était passionnant à lire. Très belle personnification de la nuit ! Le reste de l'histoire se lit comme du petit lait aussi, terriblement cruelle mais bien ficelée ! J'avoue que la grand-mère me fait peur. éè Et le caractère de Discorde est très intéressant et bien amené, franchement chapeau. °° Faudra qu'on se fasse un RP un de ces jours si ça te dit !
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Envol D'Icare Intéressé.e.
Date d'inscription : 18/06/2014 Nombre de messages : 476