•• Conteur Céleste ♪ « Il est la sagesse et l'indifférence. Il est la passion et la haine. Il est l'orgueil et l'abandon. Il est l'imperfection et le mensonge. »
• Noms du chat ; Patte Céleste - Nuage Céleste - Conteur Céleste - Conteur des Étoiles. • Age ; 7 ans. • Mâle ou Femelle ? ; Mâle. • Clan ; Clan du Vent. • Rang ; Vétéran.
Cette présentation a été écrite dans un ordre bien précis - du moins pour le caractère, le physique et l'histoire -. Il faut donc la lire dans cet ordre là. (: Et, désolée pour la médiocrité de la fin, je suis juste ... fatiguée. x]
Cette histoire commence un après – midi. L’été touchait à sa fin, et le feuillage des arbres commençait déjà à se parer de milles et une teintes dorées. La forêt ressemblait à un immense patchwork automnal. Le soleil entamait sa longue et sempiternelle descente à travers le ciel, lequel se colorait peu à peu d’orange et de jaune. La terre et les cieux étaient en parfaite harmonie. Une légère brise soufflait en permanence sur la plaine toute proche des bois. Dans le camp du Clan du Vent, tout était calme. La journée se finissait à peine. Un imposant guerrier était allongé près du repaire des chasseurs, profitant des ultimes rayons qui réchauffaient son pelage et son âme. Un groupe de chatons s’approcha alors timidement de lui. Hésitants, ils se lançaient des regards interrogateurs pour décider qui irait le premier. Une boule de poils plus téméraires que les autres s’avança alors, d’abord lentement, puis prenant de plus en plus d’assurance au fil de ses pas. Il s’arrêta devant le vétéran et toussota pour attirer son attention. Ce dernier ouvrit un œil, et découvrit le minuscule être tigré qui lui faisait face. Il se releva avec un sourire mal dissimulé, pris un air menaçant et grogna un « C’est pour quoi ? » tout en riant intérieurement de la mine déconfite du petit. Il n’en menait pas large. Grattant le sol de ses pattes fébriles, il baissa la tête, incapable de soutenir le regard perçant du matou. Puis, prenant son courage à deux mains, il s’adressa à celui – ci en se redressant. « Conteur … Vous accepteriez de nous raconter une histoire ? » Cette fois, le dénommé Conteur eut un franche sourire, et son visage se fit plus doux. « Il était une fois … »
• Physique du Chat ; Il était une fois un grand guerrier, aussi redouté que redoutable. Il était si féroce au combat que la vue même de sa haute silhouette suffisait à dissuader n’importe quel ennemi d’une attaque. Larges épaules, carrure imposante. Du haut de son perchoir il vous toisait, de son regard profond et impénétrable. Ses yeux verts qui vous transperçaient et paraissaient lire en vous étincelaient dans la pénombre, comme deux astres solitaires. Et alors, un sourire se dessinait sur ses lèvres, un rictus fendant son visage. Un sourire qui se moquait de vous, vous narguait, vous provoquait. Il sautait agilement de son promontoire, faisant rouler ses épaules puissantes à chaque pas, et se rapprochait lentement mais inexorablement de vous. On ne pouvait lui échapper, vous le saviez aussi bien que lui. Il ne vous restait donc qu’à attendre la mort en silence. Ou alors, s’il vous restait un brin de courage – ou de folie ? – vous pouviez tenter de vous défendre. Tandis qu’il sortait du couvert des arbres, vous distinguiez enfin son pelage bicolore, tantôt gris foncé, tantôt noir, et blanc selon la luminosité. Comme si la part de lumière qui restait en lui tentait désespérément de reprendre le dessus sur les ténèbres. Impression d’autant plus renforcée à la hauteur de son visage, ou le combat entre les deux parties est le plus féroce : un masque couvrant sa face, où les deux camps étaient à égalité et se disputaient la moindre parcelle. Le sombre au dessus, et le clair au dessous des yeux. Et entre ces derniers, une remontée du blanc, comme s’il cherchait à atteindre le sommet du crâne du matou. Mais au lieu de s’attarder sur cette particularité, votre regard était immédiatement arrêté par un détail insolite : sa queue fendant l’air, dont le bout était couleur neige. Cet élément pouvait faire sourire quelques uns, mais cette mimique ne durait guère longtemps. Car pendant que vous étiez occupé à analyser la fourrure du guerrier, celui – ci s’était déjà rapproché, et vous observait de nouveau avec cette lueur d’amusement dans ses prunelles vert pâle. Sa démarche lente et boitillante, signe de ses nombreuses batailles, vous hypnotisait un instant, tandis que ses pattes immaculées foulaient la terre de vos ancêtres. Sans bruit, il se mouvait, sans bruit il s’arrêtait. Alors seulement il ouvrait la bouche, et ses rares paroles étaient les dernières que vous entendiez.
Le silence s’était progressivement installé dans les rangs des chatons au fil du récit du conteur ; à présent, il régnait en maître. Tous se taisaient, n’osant pas interrompre le puissant chat. Ils se lancèrent des regards effrayés, et se blottirent les uns contre les autres, comme si le guerrier sauvage de l’histoire pouvait débarquer à tout moment et s’en prendre à eux. S’ils savaient … Seul l’audacieux petit ne tremblait pas. Fasciné, il ne pouvait décrocher son regard du grand félin. Dans ses yeux brillaient des milliers d’étoiles. Plus rien n’existait autour de lui, seulement le personnage de l’histoire. Il ne faisait que le voir mentalement, et son imagination faisait le reste. Cependant, sa curiosité restait insatisfaite ; et c’est elle qui parla à la place du petit. « Ce guerrier … Etait – il vraiment si impitoyable ? »
• Caractère du Chat ; Oh oui il était impitoyable. Il aimait combattre, il aimait se jeter dans les batailles sans attendre. Il était irréfléchi, et d’une grande inconscience. Mais malgré cela, son plus grand défaut était de se croire invincible. Facile quand on ne perdait jamais. Facile quand on n’avait rien à perdre. Pour lui, le monde était simple : il y avait les faibles d’un côté, et les forts de l’autre. Noir ou blanc ; pas de gris. Evidemment, lui avait choisi d’appartenir à ses derniers, et se faisait un plaisir de le prouver. Il était fier de la puissance de ses membres, et ne perdait jamais une occasion de s’en vanter. Malgré cela, il n’était pas bavard. Sa voix rauque, marquée d’hésitations, en surprenait beaucoup lorsqu’il ouvrait la bouche. Peu étaient ceux qui pouvaient rapporter ses paroles : la plupart mourraient peu après les avoir entendues. En effet, le matou avait pris l’habitude de glisser quelques mots à l’oreille de sa victime avant de l’achever. Plutôt asocial, il ne parlait qu’avec très peu de monde. Il était de l’avis que très peu méritaient de converser avec lui … C’était une autre facette de sa personnalité : il était extrêmement prétentieux. Il était persuadé que, ayant déjà fait ses preuves au champ de bataille, tous lui devaient le respect ... Mais attention, ce n’était ni un assoiffé de sang, ni une brute épaisse sans cervelle ou un génie du mal. Il pouvait paraitre ainsi aux premiers abords, mais en vérité ne l’était pas. Ce qui lui plaisait dans le combat, c’était la traque ; ce qui l’amusait, c’était de voir cette expression de peur sur le visage, de sentir l’adrénaline le gagner. Il adorait se jouer de ses proies. Savoir que c’était lui le prédateur le grisait. Il n’avait de respect pour quiconque ou quoi que ce soit, à l’époque. Ni pour son chef, ni pour la vie qu’il ôtait. C’était un renégat.
« Il tuait vraiment les gens de sang froid ? » Une petite voix tremblante et terrorisée s’était élevée dans l’auditoire, coupant le matou dans son récit. Il sembla alors au reste des chatons qu’ils s’éveillaient brusquement d’un rêve, et que toute la magie qu’avait fait apparaître le félin s’était envolée en même temps que ses paroles. La boule de poils tigrée au premier rang se retourna vers le fautif, et le fusilla du regard. « Chuut ! » Il reporta son attention sur le vétéran, et eut un air désolé comme pour excuser son compagnon malpoli. Le grand mâle lui adressa un discret signe de tête, et tenta de rassurer l’autre. « Non bien sûr ; il ne faisait que blesser ses ennemis, et cela suffisait à les mettre en déroute. » Le petit semblait plus serein. « Un bon conteur exagère toujours ... Maintenant, laissez – moi continuer. »
Et puis, soudainement il s’est mis à changer. Peut – être était – ce le temps qui lui apporta la sagesse qui lui manquait ? Ou un évènement particulier ? Beaucoup se sont posé la question. Quoi qu’il en soit, le changement fut radical. C’était comme un retour à la vie pour lui ; une résurrection. Ou plutôt … comme s’éveiller d’un long rêve : les souvenirs étaient là, mais il se sentait différent. Un autre chat avait pris sa place, et ce n’était finalement pas si mal. Peu à peu, il s’était ouvert aux autres. Moins taciturne, il était devenu social, voir bavard avec certains. C’était un sentiment étrange que de discuter entre amis, de s’amuser innocemment sans penser à autre chose. Il n’était plus dépendant de rien, libre de tout. Le combat ne l’attirait plus autant qu’avant. Ca avait perdu le charme que ça avait eu, perdu l’emprise que ça avait exercée. A présent, il avait d’autres centres d’intérêts. On lui découvrit un don pour raconter des histoires, et il se tailla peu à peu une réputation de conteur. Sa voix, devenue douce et fluide, avait le pouvoir de transporter quiconque l’entendait. Lorsqu’elle retentissait, on oubliait tout. Il pouvait tour à tour faire pleurer ou faire rire ses auditeurs. C’était tout simplement magique. Peu à peu, alors que le conte évoluait, on voyait des images irréelles, sentait des odeurs enivrantes, entendait des bruits insolites. Il vous faisait imaginer l’inimaginable. On le surprenait parfois à admirer le lever du soleil, chose qu’il ne faisait jamais autrefois. C’était si beau. La vie aussi était une chose magnifique ; et de cela il ne se rendit compte que très tard. Trop tard peut – être. Car même avec tous ces changements, qu’est – ce qui pourrait sauver tous ceux qu’il avait tués ? Qui pouvait effacer ses actes ? Qui pouvait modifier le passé, et intervenir ainsi sur le présent ? C’était impossible. Lui aussi le savait, et c’est pourquoi un nouveau sentiment vint l’envahir : la culpabilité. Oh oui, il se sentit coupable pendant de nombreuses lunes … C’est pourquoi il se fit une promesse. Celle de ne plus jamais redevenir celui qu’il était.
L’auditoire du conteur était désormais attendri par le radical changement du personnage. Désormais, ils ne ressentaient plus de peur ; seulement une profonde admiration pour un chat qui avaient su mettre son passé de côté, et se concentrer sur son présent. Les paroles du vétéran avaient eu l’effet escompté. Tous murmuraient entre eux, chacun donnant son avis sur la suite de l’histoire. Allait – il réussir à racheter ses fautes ? Ou au contraire se laisser gagner par le vice ? Tous observaient le vétéran, fascinés. Dans leurs grands yeux bleus se lisait une seule et même question, qu’un seul osa formuler. Sa voix brûlait d’envie. « … Et ensuite ? Que s’est – il passé ? » Le grand félin ferma un instant les yeux, comme pour se concentrer, se préparer à la suite. Il murmura : « Je ne peux pas vous parler de la suite ; je ne la connais pas. Par contre … Je peux vous raconter le commencement. »
• Histoire ; Cette histoire commence et finit par une bataille. Le guerrier dont je vous parle est né de l’union sans amour de deux félins - leur nom n’a aucune importance pour la suite de l’histoire. Ils étaient de simples guerriers, loyaux envers leur clan et n’ont vécu que pour lui … sont morts pour lui, d’ailleurs. Ils étaient de sang – pur, et contribuaient à préserver cette lignée au sein de leur tribu. Ils n’étaient en vérité que de simples marionnettes au service de leurs supérieurs, sans pensées personnelles ni ambitions. Ils se contentaient d’obéir aux ordres ; on leur demandait de se battre, ils se battaient, on leur demandait de sauter du haut d’une falaise, ils sautaient. Leur vie n’était pas compliquée, puisque rythmée par celle des autres et du clan. Ils se laissaient balloter par le courant, sans chercher à s’en défaire. C’était ce qui révoltait le plus leur fils. Lui rêvait de grandes aventures, de guerres féroces et d’une renommée légendaire. Il était intrépide, et avait la fâcheuse habitude de s’attirer les ennuis. Pourtant, ses parents le remettaient toujours dans le droit chemin. Ils l’empêchèrent de sortir du camp avant le début de son apprentissage, afin de le ‘préserver des dangers qui guettent les chatons un peu trop téméraires comme toi’. Au début, il se rebella, protesta tous les jours … Mais finit par se lasser. Les leçons de morale de ses paternels eurent raison de lui, et il finit par rentrer dans les rangs – comme eux. Il devint un apprenti modèle sous la tutelle de sa mère, qui lui enseigna ce que tout bon guerrier se devait de savoir, et lui inculqua les principes les plus importants : fidélité, altruisme, solidarité et compassion. Les phrases préférées de cette dernière demeurèrent longtemps gravées en sa mémoire, tant elle se faisait un plaisir à les lui répéter … « Bats – toi pour ta tribu », ou encore, sa préférée : « Le Clan passe avant tout. »
C’est ainsi que se déroula son enfance, bercée par les entrainements, les sorties et les assemblées. Lorsqu’il s’y était rendu pour la première fois à cette dernière, il était resté muet d’admiration devant toutes les légendes vivantes que comptait la forêt réunies sous la protection des immenses chênes centenaires. Fasciné, il s’était nourri de leur image, avait bu leurs paroles sans se soucier du reste. Il avait passé la soirée à les fixer tout en s’imprégnant de la magie du lieu. Son pelage lui paraissait bien terne par rapport à ceux, brillants sous le clair de lune, des imposants félins. Il s’était alors promis qu’il leur ressemblerait. Qu’un jour, il montrerait ce dont il était capable. Qu’un jour, il prouverait qu’il était digne de devenir un grand guerrier … Peut – être même le plus grand guerrier que la forêt ait connu. L’occasion de faire ses preuves arriva bien plus vite que prévu.
C’était un matin d’hiver. Le sol avait revêtu son manteau blanc, les arbres leurs parures de diamants. Son apprentissage touchait à sa fin, il ne lui restait plus qu’à réussir une dernière épreuve avant passer au rang suivant. Celle – ci était simple : son clan organisait une attaque surprise contre une tribu ennemie le lendemain, et les apprentis les plus aguerris participants seraient surveillés et jugés. S’ils s’en sortaient bien, ce seraient leur ultime bataille en tant que novice. S’ils ne s’en sortaient pas, ce seraient leur ultime bataille tout court. Lui, contrairement à ses compagnons, ressentait une excitation et une impatience mal dissimulées. Il avait hâte de connaître les sensations que provoquerait en lui son premier vrai combat ; pire, il avait hâte de se jeter dans la mêlée. Cela, les autres de son âge ne le comprenaient pas. Mais il s’en fichait. Plus rien ne comptait en cette veille d’un jour mémorable.
Quand vint enfin le moment tant attendu de donner l’offensive, il ne ressentait ni peur ni honte ; juste de l’ivresse et de l’exultation. L’ivresse d’un prédateur traquant sa proie, et l’exultation au moment de l’achever. C’était … grisant. Il prit du plaisir à se battre, griffant, mordant, oubliant tout le reste. Il n’existait pour lui que son adversaire. Il ne voyait plus la bataille qui faisait rage, n’entendait plus les hurlements et les ordres qu’on lançait. L’adrénaline courait dans ses veines, tandis que son cerveau était vide de pensée. Il faisait fi de toutes les techniques, parades et coups qu’on lui avait appris durant son apprentissage. Son corps agissait seul, poussé par l’instinct. Ses pattes se mouvaient comme dans un rêve, rapides et précises. Il s’était transformé en une véritable machine de guerre.
Finalement, son clan se retira. Les pertes étaient bien trop importantes ; parmi elle, ses parents. On racontait que sa mère s’était sacrifiée pour sauver son compagnon, mais que son geste avait été en vain …. Il avait péri quelques minutes après, succombant à ses blessures. Leur fils fut nommé guerrier la nuit d’après, alors que le clan pleurait encore ses morts. Etrangement, il ne se sentait pas plus triste que ça. L’euphorie avait disparue, laissant place à un grand vide dans son esprit. Cela dura quelques jours, où il fut incapable de prononcer le moindre mot, le regard toujours vague. C’était sa façon à lui de faire son deuil. Et puis, peu à peu, un autre sentiment, tout aussi inconnu pour lui, vint remplacer le manque. Le sentiment d’être libre. Il avait perdu à la fois son mentor et ses parents en un jour. Il était un chasseur désormais, et plus rien ni personne ne serait là pour lui faire la morale ou le contraindre. Il s’était enfin débarrassé des chaînes qui l’entravaient depuis si longtemps.
Et puis les lunes passèrent, puis les années. Il ne pensa plus à ses parents qu’à de rares occasions. Il perdit peu à peu l’innocence de son enfance, et acquit de l’expérience au fil du temps. Il ne se débarrassa pas pour autant de sa passion pour le combat … Jusqu’à se tailler une certaine réputation. Celle d’un guerrier sans pitié et sans peur. Et cela dura longtemps … Jusqu’à ce jour de printemps. Sa tribu était de nouveau en guerre. Celle – ci battait son plein tandis qu’il était en duel contre un adversaire. Comme depuis sa première fois, son corps agissait tout seul. Comme depuis sa première fois il ne pensait plus à rien. C’était devenu une sorte de routine pour lui, une habitude. Tellement que ça devint presque une drogue. Son clan finit par remporter la victoire, et tous rentrèrent chez eux panser leurs blessures. Lui pourtant, resta sur le champ de bataille. Il aimait sentir cette atmosphère si particulière du calme après la tempête. Le silence était partout, oppressant, inquiétant. Il n’avait pas peur, et pourtant il sursauta lorsqu’il entendit un bruissement. Un corps meurtri sortit du couvert des arbres, se trainant plus que marchant. Une partie de son pelage était maculé de boue, l’autre était tâchée de sang. Ses flancs étaient striés de griffures, certaines encore ouvertes. Mais le pire, c’était ses yeux. Ses yeux dont on devinait à peine la teinte bleu délavé. Ses yeux, dont on voyait qu’ils avaient été crevés par un coup de patte puissant. Le nouveau venu renifla l’air et s’agita soudain ; il était peut – être aveugle, mais n’avait pas perdu son odorat. Il voulut rebrousser chemin, sentant que l’autre n’était pas du même clan, trébucha, puis tomba. Le félin s’approcha alors de lui, à la fois menaçant et moqueur. Il se planta devant lui, rendant vain tout espoir de fuite. « Quel est ton nom, petit ? » L’interpelé leva la tête vers lui, puis répondit qu’il s’appelait Nuage de Cendre. Il se sentit alors très embarrassé. Qu’allait – il faire d’un apprenti ennemi à moitié mort ? Il avait peu de chances de s’en sortir, même avec les soins d’un guérisseur. Fallait – il … l’achever ? Cela mettrait un terme à ses souffrances. Pourtant, il ne pouvait s’y résigner. Il n’avait jamais tué, encore moins de sang froid. Il commença à douter. Incertain, il resta muet quelques instants à contempler le triste spectacle du novice en piètre état. Ce dernier dut interpréter son mutisme ainsi, car il ne dit rien non plus. Ils restèrent des heures, immobiles, sans un mot, l’un contemplant l’autre d’un regard vide, et celui - ci, résigné à sa mort prochaine. Il ne pouvait plus rien voir, et pourtant il sembla au guerrier qu’il le fixait derrière ses paupières à demi fermées. Il prit alors la parole. « Le ciel … De quelle couleur est - il ? » Cette question surprit l’autre. Il resta indécis, puis le ton suppliant du jeune eut raison de lui. « Le ciel …, commença – t – il d’une voix rauque, hésitante, le ciel est entre chien et loup. On dirait une grande robe de velours pourpre ou on aurait cousu quelques pierres précieuses. La porteuse de cette robe s’en va au bal tous les soirs, virevoltant et tournoyant au rythme de la musique. Son ballet est éternel. Seulement, elle n’est pas monochrome … Non, elle est constituée d’une multitude de teintes, dérivant du bleu outremer au rouge bordeaux. Tu sais, on dirait qu’on a mis feu au tissu, et qu’il s’est embrasé dans d’immenses flammes qui laissent de longues trainées derrière elles. Seulement, une partie est encore intacte, c’est celle qui abrite les étoiles. Cette partie là, c’est l’océan. Tous vont s’imaginer que cette immensité d’eau est loin, très loin derrière les montagnes et sont prêts à voyager des années pour l’atteindre … Pourtant, il a toujours été là, au – dessus de nos têtes, tout près. Il suffit de tendre la patte pour toucher sa texture si fluide, de fermer les yeux pour voir ses vagues déferler sur le sables, de ne plus rien entendre pour percevoir son chant maritime. Il te suffit d’ouvrir son esprit, et ton imagination fait le reste … Et cela, très peu s’en rendent compte. Pourtant, les cieux sont bien plus complexes et passionnants qu’on ne l’imagine. C’est l’unique endroit où l’eau et le feu peuvent cohabiter … Et puis, c’est seulement en l’observant, à toute heure de la journée ou de la nuit, que tu peux te rendre compte de ton insignifiance. Eux, ils sont grand, majestueux, immortels … Et nous ? Nous, nous sommes minuscules à côtés d’eux. Nous ne sommes que de passage sur la terre de nos ancêtres, éphémères durant une vie. » Et il parla, parla encore. Les mots lui venaient tous seuls, sans qu’il sache d’où ils viennent. Nuage de Cendre l’écouta jusqu’à la fin sans émettre un son. Lorsqu’enfin sa voix s’éteignit dans un murmure, il le remercia. Un sourire illumina son visage tandis que son âme quittait lentement son enveloppe charnelle. L’autre le veilla toute la nuit.
L’auditoire du vétéran se dispersa peu à peu, les ultimes notes de la voix du conteur demeurant en eux. Un seul chaton resta à sa place. Le même qui avait osé lui adresser la parole en premier. Il fixait le guerrier d’un air de celui qui sait. Celui – ci lui lança un regard interrogé et, d’un signe de tête, l’incita à parler. « Conteur … Le guerrier de l’histoire … C’est vous n’est – ce pas ? » Il lui sourit. Ses yeux brillèrent d’une étrange lueur. « Oui. » Son sourire fut partagé. « Vous avez bien changé. »
• Liens Familiaux du Chat ; Rêves en Couleur : Ma fille. Si au début je n’ai accordé que trop peu d’attention à ma progéniture, je crois m’être rattrapé avec ta génération. Tu m’as tout de suite charmé avec cette gentillesse infinie dont tu débordes et tes airs protecteurs, en particulier avec ton frère, Jus de Pomme. Bien que promue guerrière, tu gardes toujours cette âme d’enfant si chère à mon cœur. Je continue néanmoins à garder un œil sur toi, ne pouvant si rapidement se séparer de mon instinct paternel. Te voir devenir une légende ou une grande chasseuse m’importe peu ; seul ton bonheur compte.
Éclipse du Fantôme : Mon fils. Quelque part, j’ai l’impression que tu me ressembles. Nous avons la même carrure, et tu es devenu presque aussi grand que moi. Nos yeux sont d’une grande similitude, eux aussi … Néanmoins tu restes d’une grande réserve sous tes airs intimidants. Je le sais, parce que je te vois bien, assis à l’écart, le regard perdu dans le vague. A quoi penses – tu ? A quoi rêves – tu ? Je sais aussi qu’on se moque parfois de toi, qu’on te laisse sur le côté. Ne te laisses pas influencer par les autres, ils ne comprennent pas. Reste tel que tu es.
• Goûts du Chat ; Conteur aime plus que tout observer le ciel. Il sait apprécier chaque variation de teinte de celui – ci, détaillant avec attention le moindre dessin céleste. Rien ne peut lui faire plus plaisir que de raconter de vieilles histoires, véridiques ou non. La passion du combat ne lui a toujours pas passé, bien qu’il affirme le contraire. Malgré tout, sur le champ de bataille il sait se contrôler, et tente tant bien que mal de rester maître de lui. En vieillissant, il a pris de plus en plus l’habitude de dormir jusque tard dans la matinée …
• Craintes, Rêves, Projets ; Conteur craint tout simplement de redevenir ce qu'il était. Il rêve de continuer à vivre tel qu'il le fait, simplement. Dire qu'il a totalement abandonné ses ambitions passées serait mentir ...
Conteur, c'est tout et rien à la fois. Conteur, c'est des histoires vécues et racontées. Conteur, c'est sa vie, la tienne, et celles de beaucoup d'autres ...
•• Quelques précisions ;D
• Disponibilité ; Tous les jours. • Comment avez vous découvert le forum? ; Google, sûrement. • Votre avis sur le forum ; Il est laid, les membres sont désagréables, l'ambiance est pourrie ... c'est pour ça que je suis là depuis plus de deux ans. D'autres questions ? • Codes du règlement ; AHAH.
•• Identité du Membre (facultatif)
• Prénom ; Candice. • Age ; 14 ans, bande de poulpes ! • Lieu de vie ; Près de Paris. • Niveau en RPG ; Vétéran. • Autres (Quelque chose à rajouter ?) ; Oui, il est 3h du mat' ... ET ALORS ? èwé
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Prêle des Champs. Fidèle.
Date d'inscription : 04/12/2010 Nombre de messages : 1869
Yeaah, ma Chérie ! Tu as finalement réussis à la terminer. Reuh-Bienvenue. ♥ J'ai pas trop le temps de lire ta Présentation - Ménage - mais je le ferais plus tard. ;D (Bonnes vacances !).
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prêle des champs ; spleen ; apache
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Danse des Esprits ♥ Fidèle.
Date d'inscription : 12/02/2010 Nombre de messages : 1575
Sujet: Re: Conteur Céleste. Mer 3 Aoû 2011 - 10:47
Purée la longueur du truc quoi O.o *se prosterne* Bref, j'ai pas tout tout lut (c'est assez décourageant en fait) mais en même temps j'ai pas le temps mais promis je la lit tout à l'heure :D♥ Ton nom, c'est une tuerie ;)
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SANGRIA ♥
Merci Jud' ♥
Invité Invité
Sujet: Re: Conteur Céleste. Mer 3 Aoû 2011 - 11:11
Re Bienvenue ! Ta pésentation est géniale ! :D
Faveur de Judas Curieux.euse.
Date d'inscription : 26/03/2011 Nombre de messages : 331
Sujet: Re: Conteur Céleste. Sam 13 Aoû 2011 - 21:33
Awh, tu me fais penser. Je l'ai lue, et je l'ai adorée ! *u* <3 J'aime vraiment la façon dont tu as présentée cette... Présentation. x] En tout cas, tu manies à merveille les mots. ♥
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prêle des champs ; spleen ; apache
Anyway :
Ruse du Renard Fidèle.
Date d'inscription : 24/08/2009 Nombre de messages : 1574
Sujet: Re: Conteur Céleste. Dim 14 Aoû 2011 - 0:32
Superbe Présentation Destiny Tu peux t'auto-validée, mais comme j'ai envie de le faire, c'est moi qui te valide ^__^ Et puis, j'adore le nom 8D
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Plume de Cardinal
Esprit Ensanglanté
Patte d'Epice
Nuage du Renard Esprit Nébuleux
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Invité Invité
Sujet: Re: Conteur Céleste. Dim 14 Aoû 2011 - 12:14
Re-bienvenue!
Invité Invité
Sujet: Re: Conteur Céleste. Dim 14 Aoû 2011 - 13:03
C'est fou, j'étais sûre d'avoir déjà posté ici O.O Bon, comme c'est pas le cas, j'en profite pour te dire que ta présentation est superbe, j'adore ton style d'écriture *^* La signa' et le nom sont superbes aussi ! ♥