PETIT RAISIN.

CARACTÈRE
- Comment tu décrirais le caractère de ton perso ? N'oublie pas ses qualités et ses défauts :

Impulsif, chaotique, téméraire. Âme sauvage empreinte de liberté, chaos ambulant. Raisin est capable des plus soudains et vifs extrêmes. Ainsi possédé d'une extase déchaînée, plus l'ascension est vertigineuse, plus la chute est brutale. Égocentré, Raisin vit dans un perpétuel présent qui ne connaît qu'une spontanéité immédiate, dépouillée de toute réflexion préalable : tête baissée, il fonce. Ce qu'il veut, il le fait ; piqué au vif, il agit, sans jamais accorder une pensée aux valeurs morales de ses actions ni à leur conséquences sur autrui. Bagarreur, tête brûlée, dépourvu du bon jugement préservant la sécurité de soi, Raisin possède un don inné pour se fourrer dans les situations les plus périlleuses. Danger pour lui même comme pour les autres, cette bravoure que louent certains n'est en réalité que le résultat d'une profonde inconsciente, font remarquer les autres.  

Apathique, asocial, possessif. Car autrui est pour lui un concept étrange. Cruelle farce de l'univers à sa naissance ou réaction de l'inconscient face à une petite enfance mouvementée, il demeure que Raisin est incapable de ressentir la plupart des émotions comme le font ses pairs. Dénué de toute cruauté volontaire comme de bonté, Raisin expérimente la vie d'une manière différente. Il ne saisit ni les raisons de larmes lors de la mort d'un proche, ni celles de joie à la naissance d'un enfant ; les émotions de ses camarades lui sont un royaume à jamais étranger. L'empathie le frappe d'anathème. À jamais exilé de ces émotions que tous semblent ressentir et comprendre d'un seul corps, Raisin demeure indifférent. Sa façon d'aider les autres est aussi crue que sa vision des choses : vide de tout tact et d'égards. Muré dans une incompréhension profonde des voies sentimentales de ses camarades, l'amitié et l'amour ne se traduisent pour lui qu'en tolérances plus ou moins familières de certains êtres, forgée par le temps et la proximité. Il se montre alors férocement jaloux de l'attention de ces quelques âmes ayant réussi à le côtoyer son plan d'affection.

Franc, impudique, marginal, amoral. Décomplexé, départi de toute pudeur émotionnelle ou physique, Raisin ne garde aucun secret. Ce qu’il lui passe par la tête est aussitôt régurgité. Peurs profondes, animosités, affections, opinions ; tout ressort sans un cillement.  Cette franchise absolue déborde souvent sur de la impolitesse, déconcertant ses interlocuteurs. Cette attitude désemparent n'existe en réalité qu'à la frange d'une attitude plus générale de Raisin : les règles de politesse, normes sociales, concepts de chef, de mentor, d’aîné lui passent par la tête. Il ne saisit pas plus le Code du Guerrier que les distinctions entre les Clans. Perdu, démuni de tout compas avec lequel naviguer cet environnement, Raisin ne trouvera jamais sa place dans ce monde qui l'a vu naître, et où il demeure par dépit. Antisocial décalé sans le réaliser, il s’abroge de ces codes et s’élève au-dessus de ces structures dans une ascension folle qui l'entrave de ne jamais s'intégrer réellement. Antithèse du manichéen, Raisin ne distingue pas le bien du mal. Les notions lui sont abstraites, se placent sur une échelle d'appréciation du monde qu'il n'a jamais comprise ni adoptée.

Sensible, complexé. Ce gouffre creusé entre lui et les autres ne fait pas de Raisin une carcasse machinale traversant l'existence par automatisme. Au contraire. Car Raisin est une âme à extrêmes ; pièce à deux faces, s'il ne sourcille pas devant ce qui est d'ordinaire considéré comme émouvant, un millier d'autres situations anodines peuvent  l'enflammer. Doté d'une grande sensibilité, il suffit de quelques secondes pour que son attitude détachée se décompose et que soient provoquées sa colère, sa passion ou ses larmes. Pleurant à cinq lunes comme à quinze sans pudeur aucune, Raisin porte son coeur à fleur de peau.  Flanqué d'un complexe d'infériorité, le mâle nourrit une envie admirative et rancunière envers ses camarades, qu'il voit tous mieux intégrés, plus intelligents et habiles que lui en bien des domaines.

Et autres...

Curiosité maladive — fasciné du ciel et des terres — dévoué — ...

- Quels sont ses projets ? En vérité rien de bien défini. Raisin demeure pour lors balloté par les lunes, conduit d'âge en âge sans autre poussée que celle du temps. Le passé et le futur font peu de sens. Cloîtré dans un perpétuel présent, il ne goûte qu'aux plaisirs et volontés immédiates : aucune ambition ne le transporte au lendemain.
- Et au contraire, sa plus grande peur ? Être délaissé de Serment des Corneilles, probablement.
- A-t-il un point de vue sur les rivalités claniques ? La notion est abstraite. Il ne pose sur ces rivalités qu'un jugement indifférent, incertain d'en saisir les raisons et mécanismes.
- Quel est son point de vue sur le Clan des Étoiles ?  Fasciné par la voûte céleste et les âmes qu'on prétend y loger, il passe de longues heures à fouiller le ciel, reliant points lumineux en silhouettes passées. Sa mère y réside, lui a-t-on dit. L'idée le séduit.
- Quel est son point de vue sur les terres de Valeemar ? Son voyage à lui fut bref et terrible. De la pouponnière à la sécurité d'une colline hors du camp, le périple d'une vie. Le gamin n'a jamais connu les anciennes terres de son Clan ; un tremblement les a pétries d'une main frémissante. Tapi dans la pouponnière, il fait des landes de bruyères un océan de jade balayé par les vents, qu'il rêve d'entendre chanter.
- Et sinon, quelle réputation a-t-il : au sein du clan, dans l’ensemble de la forêt ? La réputation de Raisin, en grandissant, fait l'exploit de se garnir d'une variété d'adjectifs péjoratifs. Enfant terrible, enfant sauvage, on prévient ses rejetons de jouer avec lui, dangereux et déchaîné. On le dit malpoli, les adultes s'irritent de cet irrespect constant dont il ne se rend pas compte. Ses pairs le font tour à tour lunatique, simple d'esprit, monstre ou loser. De manière générale, les opinions tendent à converger vers la même conclusion : Raisin rend mal à l'aise.

PHYSIQUE
- Ton personnage, il a quel type de pelage ? Arlequin crème moucheté de roux,  comme des grappes de raisin lui grimpant sur la peau.
- Et il a de beaux yeux ? Verts forêts, semblable à ceux de sa soeur — et de son père.
- Il est plutôt grand, de taille moyenne, ou petit pour son âge ? Il deviendra évident, durant son apprentissage, qu'il sera un mâle de haute taille.
- Et au niveau de sa corpulence ? Normale.
- Quant à ses habilités, il est plus ou moins bon en quoi ? Raisin est un coureur né ; là dominent les gènes de son Clan de naissance. Taillé d'élans soudains, on le voit filer, pelage au vent. Au combat comme en chasse, il ne brille ni ne s’avilit. C'est un mauvais nageur.
- Pour finir, a-t-il des signes particuliers ? /

HISTOIRE
- Ton perso est-il de sang pur ou de sang mêlé ? Sang mêlé.
- Et ses parents, ils venaient d'où ? Son père vient de la Rivière, sa mère du Vent.
- Les liens familiaux de ton perso : (a-t-il des frères ou des sœurs, sont-ils encore en vie ?)

Chouette Tachetée : Mère. ✞
Nuit des Météores : Père.

Petite Passion : Frère.
Petite Noisette : Soeur.

Serment des Corneilles : Oncle.

Prince des Nuées : Oncle.
Fragments d’Onyx : Tante.
Gouffre du Soleil : Grand-père.
Mâchoire du Tyran : Grand-oncle.


- Pourquoi porte-t-il ce nom ? (facultatif, si raison particulière en rapport à la vie ou au physique du perso)
- Raconte-nous un ou des événement(s) particulier(s) de sa vie (naissance, baptême, cérémonie, ...) : Tu t'appelles Petit Raisin. Tu le sais, Rai, parce qu'on te le dit. On t'le rabâche, on t'harangue d'un bout à l'autre de la pouponnière. Ça part des mères — on les dit reines, t'sais pas trop pourquoi. Où sont leurs rois ? Quand tu t'en enquiers, on s'esclaffe. Les gloussements filent comme une onde dont tu perçois mal les rides, bientôt c'est la moitié des autres chatons qui se gondolent, alors qu'tu restes de marbre. C'la chose la plus drôle qu'ils aient jamais entendus de leur vie. En même temps, à trois lunes, le quota est vite atteint.

T'entends toutes sortes de choses, toi, Rai. T'entends Petite Noisette qui rêve. Elle rêve bruyamment, ça te dérange. Parfois tu la bouscule un peu, voir si elle s'arrête de remuer dans son sommeil. T'sais pas de quoi elle peut rêver. Tes songes à toi sont coulés d'encre, la plupart du temps n'y nagent que des ombres qu'tu nommes pas. Tes rêves préférés, ce sont ceux piquetés d'étoiles. Tu cours sur un océan de jade, tu fends des herbes hautes qui te chatouillent les flancs et te fouettent le visage. Ça ne fait pas mal. Rien ne fait jamais mal, dans tes jolis rêves mouchetés d'étoiles. Quand tu racontes ces songes à Serment des Corneilles ou aux autres, de but en blanc, impassible, t'omets aucun détail, et tu dis que c'est un océan, même si t'en as jamais vu de ta vie. L'eau, tu n'en connais que les gouttes. Celles qui tombent du ciel en larmes de cristal ou celles qui dévalent les joues de Petite Passion.

Il pleure, lui. Ça te dérange aussi. Tu l'pousse un peu, parfois, pour le faire cesser. Dans ses rêves, lui, il réclame maman à voix haute. « Elle est pas là, » t'assènes, parce que c'est vrai, elle n'est pas là. « Elle est partie, Serment des Corneilles l'a dit. Elle est dans les grandes herbes. » Dans tes jolis rêves aussi, parfois. Tu voudrais y inviter Petite Passion, qu'il arrête de geindre et qu'il te laisse dormir. Mais ça ne marche pas. Alors Petite Passion pleure et t'abandonnes ton sommeil. Tu les laisse pelotonnés contre votre oncle et tu t'postes au seuil de la pouponnière. Tu regardes le monde passer, énormité qu'tu déchiffres pas. Ce n'est pas très grave. T'as juste à lever la tête, là — sous ton ciel parsemé de diamants, t'as juste à fermer les yeux et retrouver ton océan. Qui sait, y nage peut-être maman.

EVOLUTION
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(à ne pas remplir à l'inscription, sert à mettre à jour l'évolution de votre personnage au fil des événements qu'il aura traversé en RP)