Petit Héros

CARACTÈRE
- Comment tu décrirais le caractère de ton perso ? N'oublie pas ses qualités et ses défauts :

Qualités : À l’écoute — Affectueux — Altruiste — Amical — Audacieux — Bienveillant — Brave — Charismatique — Comique — Curieux — Débrouillard — Explorateur — Honnête — Loyal — Optimiste — Ouvert d’esprit — Travailleur

Défauts : Ambitieux — Bavard — Besoin d’affection et de reconnaissance — Bruyant — Compétiteur — Collant — Délirant — Désobéissant — Expressif — Exubérant — Fantasque — Fouineur — Hyperactif — Inconscient — Impulsif — Présomptueux — Survolté — Têtu — Rêveur

- Quels sont ses projets ? Maintenant qu’il a appris l’existence du Clan des Étoiles, Petit Héros est persuadé qu’une grande destinée l’attend. Futur sauveur des cinq clans, chef, ou peut-être les deux à la fois, le rouquin n’a aucun doute sur la présence d’une prophétie à son sujet. Il est convaincu que chacune de ses pertes, tout comme ses victoires, l’en rapproche inexorablement. Après tout, comment justifier autrement la mort de sa famille ?

- Et au contraire, sa plus grande peur ? Perdre sa famille adoptive. Être abandonné. Être détesté. Découvrir que ses parents sont morts « pour rien ». Être inutile.

- A-t-il un point de vue sur les rivalités claniques ? Petit Héros est loyal à son clan d’adoption. Mais il l’est d’autant plus à ses amis, peu importe d’où ils proviennent. Il ne ressent pas d’animosité envers les autres et, au contraire, cherchera à papoter avec eux du moment qu’ils n’empiètent pas sur les terres de la Rivière. Il respecte suffisamment le Code du Guerrier pour chasser ceux qui osent le faire à moins qu’ils aient besoin d’aide.

- Quel est son point de vue sur le Clan des Étoiles ? Aussi étrange que ça puisse paraître pour un ancien solitaire, il leur voue une foi inébranlable et espère leur venue dans ses rêves.

- Quel est son point de vue sur les terres de Valeemar ? Il a débuté son existence en dehors de celle-ci. Il ne les voit pas comme un territoire finit et espère un jour pouvoir explorer au-delà.

- Et sinon, quelle réputation a-t-il : au sein du clan, dans l’ensemble de la forêt ? Pour certain, il est le courageux chaton qui osa braver trois lieutenants, ce sauveur qui les guida au camp de la Horde malgré le danger. Pour d’autre, il est une insupportable boule de poil qui à peine arrivée à la pouponnière s’est déjà échappé trois fois pour explorer le camp, en particulier les alentours de la tanière réservée au chef. Mais en fin de compte, beaucoup finissent par l’aimer, cet aventurier au cœur d’or.

PHYSIQUE
- Ton personnage, il a quel type de pelage ? Un pelage mi-long chocolat aux racines blanches (chocolate smoke). Ces éclaircis donnent à sa fourrure une teinte rousse notamment là où elle est longue, à savoir sa crinière, son poitrail, ses oreilles, ses pattes et sa queue touffue. Sous le soleil il semble s’embraser, ce qui ne manque pas d’attirer l’attention.

- Et il a de beaux yeux ? Un bleu tendant vers le vert d’eau dans lesquels on aime se perdre.

- Il est plutôt grand, de taille moyenne, ou petit pour son âge ? Parfaitement dans la moyenne.

- Et au niveau de sa corpulence ? Typé oriental longhair, Héros est haut sur patte, élancé, avec des oreilles et un museau plutôt long.

- Quant à ses habilités, il est plus ou moins bon en quoi ?

Héros est un explorateur, un messager. Ses longues pattes le portent aisément là où il le souhaite, que ce soit sur les plaines, au sommet des arbres et à travers une rivière. Il peut courir des heures sans s’arrêter, et est suffisamment débrouillard pour s’adapter aux obstacles rencontrés en chemin.

Mais si ses os particulièrement légers l’aident à voler au-dessus du sol à toute allure, ils en font aussi un chat facile à plaquer ou maitriser lors d’un combat. Il manque de force, et devra utiliser ses réflexes et son agilité pour se défendre.

Et il faut aussi admettre que, sans être un complet idiot… Héros n’est pas le plus malin du lot. En plus de souvent rêvasser quand il devra être sur ses gardes, il peine à lire entre les lignes ou à apprendre quoi que ce soit par cœur. Une fois qu’il a saisi un concept il est acquis, mais bon sang qu’il en faut du temps pour que ça rentre ! Heureusement pour lui il est aussi adorable que bienveillant, alors on le lui pardonne.

Points forts : Vitesse, Endurance, Adaptabilité
Points faibles : Force, Attention, Intelligence


- Pour finir, a-t-il des signes particuliers ? Il est radieux, plaisant à regarder et magnifique sous le soleil, mais c’est tout.

HISTOIRE
- Ton perso est-il de sang pur ou de sang mêlé ? Sang impur.

 - Et ses parents, ils venaient d'où ? Deux solitaires, nés de chats errants en ville. Ex-membres de la Horde.

- Les liens familiaux de ton perso :
Mère (morte) : Seda (Soie en espagnol)
Père (mort) : Kömür (Charbon en turc)
Frère (mort) : Sirgo (Noir et blanc en espagnol, argo)
Sœur (morte) : Nom inconnu
Mère adoptive : Nuit Polaire

- Pourquoi porte-t-il ce nom ?
Zirgouflex : Un mélange maladroit du prénom de son frère avec le sien déformé par son zozotement.
Petit Héros : Donné par Nuit Polaire, en honneur de la bravoure dont il a fait preuve en leur accordant sa confiance et en les guidant jusqu’au camp de la Horde.

- Raconte-nous un ou des événement(s) particulier(s) de sa vie (naissance, baptême, cérémonie, ...) :

« Ils savent que nous sommes là. »

L’immense féline rousse et blanche ne quitte pas l’horizon des yeux. Son compagnon, tout juste visible dans la nuit, vient s’asseoir auprès d’elle.

« On a combien de temps devant nous ?
— Quelques minutes, tout au plus. »

Le mâle tourne la tête derrière eux, vers deux chatons dont le souffle paisible s’entremêle. Une bouffée d’affection inonde son cœur à la vue de ces boules de poils emmitouflées dans le nid qu’il leur avait confectionné, entre des racines et à l’abri de la neige.

D’un gentil coup de museau, il secoue son reflet, une ombre au pelage ras et aux iris vert d’eau. Un miroir parfait, si ce n’est pour l’unique tache blanche qui cerclait son œil.

« Sirgo, debout. »

Pendant que son premier fils étire ses quatre pattes en bâillant, le noir se penche vers le second qui essaie de s’enfouir dans le sol pour y dissimuler sa longue fourrure rousse.

« Encore zinq minutes, P’pa.
— Pas cette fois, Üfle. »

Le ronron qui accompagne ces mots est vite étouffé par sa gorge serrée. Sirgo lève un regard perçant vers son père.

« Papa ? »
— Ce n’est rien. Vite, levez-vous, on doit partir.
— Encore ? gémit Üfle.
— Encore. », confirme leur mère qui les a rejoints.

*
« Kömür. »

La voix de la géante est tendue. L’Oriental est trop occupé à pousser leurs enfants de son museau pour lui répondre, mais ses oreilles tournées vers elle confirment qu’il l’écoute.

« Ils nous rattrapent.
— Tu en es sûre ?
— Certaine. »

À une longueur de queue, les petits peinent à placer une patte devant l’autre. La neige qui avait fondu à la venue de la saison des feuilles nouvelles s’est remise à tomber depuis plusieurs jours, apportant un épais manteau blanc et une bise glaciale. Le noir habituellement plus grand et large que son frère n’a plus que la peau sur les os et tremble dans la nuit polaire. Le rouquin au pelage plus long se colle contre lui dans l’espoir de partager le peu de chaleur qu’il possède.

« Embarque, Sirgo, je m’occupe d’Üfle. Nous ne sommes plus très loin des clans. Si l’on se dépêche en les portants—
— Ça ne suffira pas. »

La femelle tourne brusquement la tête. Au loin, entre les arbres, des ombres se glissent vers eux, sans autre bruit que celui de leur fourrure crissant sur la poudreuse.

« Kömür, prends les petits, et parts.
— Non Seda, non ! Jamais je ne t’abandonne—
— Va-t’en ! » Hisse-t-elle avec une violence qui le fait reculer.

Une branche craque. Des oiseaux s’envolent.

« Va-t’en, répète-t-elle plus doucement. Je vais les retenir.
— Seda, sans toi je ne peux les porter, sans toi je n’ai pas la force de—
— Il le faut. Tu as toujours été le plus rapide de nous deux. »

Des larmes tombent dans la neige en silence. Après quelques secondes, l’Oriental fourre sa tête dans le cou de sa compagne.

« Seda… Je… je… »

Sa voix se brise.

« Moi aussi je t’aime, Kömür. »

Elle inspire longuement son odeur, s’en imprègne, s’en enivre. Puis elle s’écarte, presse son museau contre le sien, fait volteface et disparait dans les ténèbres.

« Elle va zoù Maman ? »

Le père tourne sous visage encore humide vers deux paires d’yeux identiques aux siennes.

« Elle est partie occuper les mangeurs de chatons. »

Sa tentative de plaisanterie se noie dans un sanglot.

« Venez, je vais vous porter. »

Il attrape ses fils par la peau du cou et doit se cambrer sous l’effort. Les deux petits ont beau être encore des chatons, à deux lunes, ils ont déjà bien grandi. Ils piaillent de détresse sous les crocs de leurs paternels, qui est contraint de les enfoncer plus que la normale afin de les tenir ensemble.

L’Oriental s’élance dans la nuit. Sa progéniture vient frapper violemment contre ses pattes, mais il ignore la douleur et leurs cris tandis qu’il louvoie entre les arbres.

*
Depuis combien de temps cour-t-il ? Chaque fibre de son corps hurle. Sa vision est trouble. Mais il ne peut s’arrêter. La liberté est si proche.

*
Des bruissements. Sans s’arrêter, le mâle tend l’oreille vers l’arrière. Son sang ne fait qu’un tour au son de nombreuses pattes martelant le sol. Son cœur se brise en réalisant leur signification. Il dépose ses fils à terre, aux pieds d’un pin aux branches basses recouvertes d’aiguilles.

«  Cachez-vous là-haut.
— Et toi Papa ?
— Tu vas nous laizer ?
— Jamais. Dépêchez-vous, ajoute-t-il en les aidant à monter de sa tête.
— Papa, zai peur. »

Son âme chavire de nouveau à la vue des deux chatons tremblants au-dessus de lui. Elle est suivie par une chaleur intense qui le prend aux tripes, balaie ses doutes, sa fatigue et ses craintes. Il lèche le front de ses enfants.

« N’ayez pas peur. Maman et moi, on sera toujours avec vous. Où que vous soyez, vous ne serez jamais seuls. »

Il les aide à se hisser un peu plus haut, puis presse son museau contre celui de Sirgo, puis d’Üfle, avant de descendre.

« Ne bougez pas. Si des inconnus approchent, retenez votre souffle. Je serais de retour avant même d’avoir pu vous manquer. »

*
De sa queue, il dissimule sans mal la piste menant à ses fils.

« Attrapez-moi si vous le pouvez ! » Hurle-t-il aux étoiles avant de détaler dans la forêt.

*
J’ai froid. Si froid. Mais Sirgo l’est d’autant plus. Sans arrêter de me cramponner à la branche, je me frotte à lui.

« Je suis si fatigué.
— Dors, ze zurveille zi Papa revient. »

Il se colle contre moi. Bientôt, sa respiration se calme. Je lui lèche le sommet de sa tête puis scrute la forêt. Papa, tu as menti. Tu nous manques déjà.

*
Le soleil pointe son museau à l’horizon. Je le fixe bêtement tandis qu’il se traine dans le ciel, toujours plus haut, jusqu’à nous dépasser.

« Réveille-toi, Zirgo, faut qu’on cherche Papa et Maman. »

Comme il ne bouge pas, je lui donne un petit coup de tête. Son corps se détache du mien avant de chuter de la branche.

« Zirgo ! »

J’essaie de le rattraper, mais il est trop tard. Il tombe deux longueurs de queues plus basses, dans la poudreuse. Je bondis sur le tronc et le descends en catastrophe sans me préoccuper de mes griffes. La neige commence à fondre sous la douceur du matin, mais elle a réussi à amortir sa chute. Je renifle mon frère, pas la moindre odeur de sang.

« Zirgo, za va ? »

Pas de réponse.

« Zirgo, z’est pas drôle. »

Je pose mes deux pattes sur son épaule et le secoue. J’ai froid. Si froid. Mais Sirgo l’est d’autant plus. Sans arrêter d’écouter les alentours, je me frotte à lui.

*
J’ai faim. Je me traine vers la forêt. Maman nous avait souvent parlé de baies, surtout celles grosses et noires, dangereuses, avec lesquelles l’une des adultes aimait jouer. Au passage, elles nous avaient aussi montré les comestibles. Peut-être que si j’en ramène à Zirgo, il se réveillera.

*
Il ne s’est pas réveillé.

*
J’ai trouvé des restes d’une souris à moitié enterrés. Je crois qu’ils appartiennent à un grand groupe. On vivait avec eux avant, jusqu’à ce que ma sœur disparaisse. Papa et Maman pensent qu’ils l’ont mangé. Je devrais les fuir, mais ils laissent souvent des os derrière eux, et, sur eux, un peu de viande. Alors je les suis.

Au moins je sais qu’ils n’ont pas mangé Sirgo.

*
Ils se sont installés dans des souterrains. Il devient plus difficile de leur échapper, je dissimule mon pelage flamboyant sous de la boue et je dors dans les arbres. Entre les feuilles, je peux les espionner et même à voir où ils enterrent leurs restes. Mais pourquoi sont-ils si prudents avec ? C’est comme s’ils craignaient quelque chose.

*
Ils ont ramené tout un tas de chatons. Papa et Maman avaient raison. Il faut absolument que je les sauve, mais je n’arrive pas à creuser la terre qu’ils utilisent pour bloquer les tunnels dans lesquels ils les cachent.

*
Trois inconnus trainent un peu trop près des arbres dans lesquels je dors. Ils observent les traces laissées par mes griffes comme s’ils remontaient une piste. Ils sont à l’aise, bien plus que les autres, même s’ils tournent en rond. Qu’ils sont bêtes !

Peut-être bien que je pourrais les chasser, en fin de compte. Après tout j’ai l’habitude de vivre seul dans la forêt, à la dure. Ils m’ont l’air tout ramollos et stupides, à se disputer bruyamment. Et puis au pire, je cours super vite, s’ils sont forts, je n’aurais qu’à fuir.

Jamais ils ne m’attraperont.

Le cœur battant, je patiente sous un buisson, les yeux rivés sur la queue d’une chatte grise tigrée. Et dès lors qu’elle est à portée…

« YATAAA ! »

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