Dénouement de l'Event de la Horde - Sauvetage

▬ Dénouement - Sauvetage

Feat Les Cinq Clans et la Horde || Lune 1212

Résumé a écrit:

Petit Pingouin, gravement blessé, est dans un coin de la prison sans bouger

arôme de cassis & les clans & la horde - lune 1212
Ils avaient enfin été retrouvés. La prison des petits avait été découverte par la mission menée par Luciole Nuageuse et deux autres apprentis. Arôme de Cassis ne pût s'empêcher de sentir de la fierté pour la femelle au pelage noir dont il s'était rapproché, mais cette fierté prit bientôt place à de l'anxiété—bien que ce sentiment soit souvent présent dans sa vie quotidienne—mais cette fois-ci une anxiété liée au sauvetage des chatons dans lequel il avait décidé de rejoindre le groupe. Il avait peu dormi ses derniers jours, et sous l'effet du stress, il lui manquait quelques poils de plus que d'habitude sur ses pattes avants, qu'il avait l'habitude de mordiller pour tenter de calmer son anxiété. Et si la horde gagnait ? Non. Il devait laisser ces pensées de côté. Tous les clans de Valeemar était prêts à sauver les chatons et se venger, lui y compris. Il allait aider à sauver les chatons, et surtout Boule Arachnéenne, Petit Pingouin et Petite Baleine.

Arrivant près de la prison des chatons, son odorat avancé pouvait déjà lui signaler l'odeur nauséabonde de l'humidité et du sang. Les poils de son échine s'hérissaient sous l'anxiété ; il força à ignorer ses pensées qui voulaient prendre contrôle de son corps pour le figer sur place et accéléra le pas. Le tunnel menant à la cachette avait déjà été agrandi ; il s'y faufila facilement et le plus silencieusement possible pour ne pas effrayer les chatons—après ce qu'il avaient vécu, il ne voulait pas leur affliger plus de peur. Il cligna plusieurs fois des yeux pour s'habituer au manque de lumière avant de regarder autour de lui. « Écoutez-moi, je ne vais pas pouvoir m’occuper de tout le monde. J’vais avoir besoin de votre aide à tous. Il faut sortir les chatons, mais hors de question de traverser le champ de bataille, il faut trouver une issue. Et garder les galeux à distance. Je dois procurer des soins d’urgence à ce petit, je ne peux pas le déplacer dans cet état, ses blessures risquent de se rouvrir. » La sentinelle lança un rapide regard aux chats présents avant de s'arrêter en voyant un pelage tricolore bien trop familier qui ne devrait pas être ici. Une once de colère mélangée à une profonde inquiétude montait en lui quand il comprit que sa soeur était là. « Fraise des Bois ! » miaula-t-il avant de se précipiter vers sa soeur gestante, son ventre semblable à la taille de la lune. « Tu ne devrais pas être là. » Il analysa anxieusement sa soeur, l'esprit en ébullition, avant de pousser un profond soupir. « Écoute, je ne sais pas si c'est ton esprit maternel trouvé ou ta soif d'aventure, ou les deux, qui t'ont ramené là mais je te connais assez pour savoir que te donner une leçon de vie sur ton insouciance va rien changer au fait que tu resteras toujours têtue comme un âne. » Son miaulement avait un mélange d'anxiété qu'il tentait de cacher et une once de déception, mais sûrement pas de la colère. Il connaissait trop bien le caractère de sa soeur. « Au moins, mets ta fierté de côté et laisse-moi te protéger. Reste près de moi. » Dans un soupir, il se posa entre sa soeur et le monde extérieur, prêt à la protéger. Son anxiété aveuglante l'avait empêché de réaliser que la femelle tricolaire avait des contractions.

Calmé après ce moment de surprise, il laissa son regard balayer la prison et se poser sur les chatons, avant qu'il ne se pose sur une boule de poils brune aux portes des Etoiles. Son choc et sa peur le figea soudainement. « Petit Pingouin... » réussit-il à murmurer dans sa peur tandis que sa respiration s'accélérait.

résumé : Arôme de Cassis arrive. Immédiatement, il voit sa soeur, gestante, qui ne devrait pas être là et arrive vers elle, lui demandant d'au moins le laisser la protéger et de rester près de lui. Il voit Petit Pingouin blessé et est figé par le choc et l'anxiété.

Petit Mouton

Le ciel n’existait plus. La lumière n’existait plus. Le vent n’existait plus. Même le temps était suspendu. Et bientôt, Mouton, qui n’avait jamais arrêté de conter des histoires, d’inventer les aventures des nuages qu’il aimait tant, s’était tu aussi, tel un canari s’arrêtant de chanter. La fin du chant des oiseaux, la mort qui approche.

Bien malgré lui, il avait commencé à oublier le ciel. Oubliée la brillance de ce bleu pur, et des milles autres nuances dont il se teintait, oubliée la sensation de la neige pur qui tombe de tout là haut et vient se poser sur le museau, oubliés le défilement des nuages voguant comme milles rêves éparpillés dans les cieux. Oublié le rire d’Empyrée, la voix de Mousse presque. Oubliée l’odeur de maman, la couleur des yeux de papa. Il avait eu beau s’attacher au souvenirs en les racontant encore et encore à qui voulait bien les entendre, l’odeur du sang, de la peur et d'urine avaient finies par tout emporter.

Mouton faisait partie des plus jeunes, voilà à présent deux lunes qu’on ne les avaient pas sortis du trou, contrairement aux plus âgés des chatons qui revenaient de leurs excursions à l’exterieur encore plus choqués, blessés, silencieux. Mouton ne comprenait pas, le ciel n’existait-il tout simplement plus au dehors ?

Tout aussi prostré que les autres, la laine jadis immaculée du chaton avait perdu de toute sa superbe, il semblait simplement une tête claire ensevelie sous un amas de saletée pendouillant autour de son corps amaigri. Il se portait néanmoins encore mieux que certains de ses camarades à qui il offrait volontiers sa maigre portion de nourriture, lui avait été protégé du froid par son épaisseur. Et les secondes, les minutes, les heures s’écoulaient ainsi, sans jamais que le soleil ne leur indique un nouveau jour, sans qu’ils ne voient les signes de l’arrivée du printemps. Jusqu’aux cris, et bientôt la lumière.

Mouton ne comprit d’abord pas, il y avait des adultes, pleins d’un coup, et puis une femelle plus jeune qui venait parfois leur apporter à manger ou emmener les plus vieux dehors, et pleins de bruits et de gens. Et une sortie ouverte. Péniblement, il se releva de sa position recroquevillée au milieu des autres chatons, certains avaient à peine la force de se lever. Mais pour lui, l’appel de liberté était plus fort que tout, comme un élan instinctif qui se manifestait pour la première fois, une bulle qui enflait du plus profond de ses entrailles. D’une voix piaillante qu’on ne lui avait plus entendue depuis longtemps, il s’exclamait, des larmes aux yeux.

« S’il vous plaît, s’il vous plaît est-ce qu’on peut aller au ciel ? »

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dénouement et sauvetage des chatons

lune 1212 - souffle de givre & les chatons & les clans vs la horde

Souffle de Givre était partagée entre deux sentiments, tandis qu'elle courait derrière des membres des clans de la Lune, de l'Ombre et du Vent - dont leur guérisseur, Saule Pleureur. Son cœur s'était même emballé un court instant à l'entente de son rang mais elle avait tenu bon et regagné les rênes de son organe vital avec autant de fermeté qu'elle pouvait se permettre - c'est-à-dire peu. Donc, deux sentiments : celui de l'imposteur, hérité du regard sévère de son père lorsqu'elle s'était portée volontaire pour aider à sortir les pauvres chatons de leur prison de terre et un autre, plus doux, plus réconfortant, qui était de savoir qu'elle allait enfin être utile. Tantôt son cœur balançait vers l'un, tantôt sa tête penchait vers l'autre. Silencieusement, elle ne cessait de peser le pour et le contre, mais plus leur groupe se rapprochait de leur but, plus la jeune guerrière sentait qu'elle avait pris la bonne décision, quoi qu'en dise son paternel. L'espoir qui gonflait ses poumons à chacune de ses respirations ne serait pas vain.

Malgré ses pattes musclées, Givre se retrouva facilement à l'arrière du groupe. La cicatrice à côté de son œil gauche s'était mise à la démanger peu de temps avant que son clan ne se mette en route pour le point de rendez-vous avec les autres clans et la sensation n'avait fait qu'empirer depuis qu'ils étaient arrivés. Sa vue n'était pas encore trouble mais elle savait par expérience que plus le temps passerait et plus la démangeaison se ferait sentir, tirant sur sa chair scarifiée. Lorsqu'elle arriva sur les lieux, la reine de la Lune - Fraise des Bois - était en train de creuser frénétiquement l'ouverture du tunnel pour l'élargir. Du coin de l'œil, elle vit l'apprenti du Vent - Nuage Silencieux - s'engouffrer dans le petit orifice, ce que lui permettait son corps fin et anguleux. D'autres guerriers arrivèrent pour leur prêter patte forte et bientôt l'ouverture fut suffisante pour permettre à plusieurs d'entre eux de pénétrer à l'intérieur de la prison. Mais ce qui les y attendaient... Souffle de Givre retint un haut-le-cœur tant la puanteur la prit à la gorge. Jamais elle n'avait été confrontée à pareille infamie. Jamais elle n'aurait pensé que des chatons, des bébés puissent être traités de la sorte, sans aucune forme d'état d'âme. Elle avait même du mal à le concevoir, pourtant les preuves étaient là, irréfutables devant ses yeux. Tant de haine, de violence... Elle ne comprenait pas. Alors, ce ne fut pas la rage ou la colère qui domina ses pensées ; ce fut un mélange de compassion et d'amour pour ces petites vies qui n'avaient rien demandées, si ce n'est grandir et explorer le monde, à l'abri de tout danger.

Alors qu'elle se faufila à l'intérieur, les paroles rageuses de l'apprenti brun retentirent dans toute la galerie. Elle eut à peine le temps de se demander s'il y avait d'autres membres de la Horde en bas qu'elle émergea à l'autre bout du tunnel et eut sa réponse. Elle n'était pas la première à descendre dans l'optique de récupérer un chaton pour le ramener le plus vite possible à la surface. Ecoutant d'une demie oreille les paroles du guérisseur, son regard s'arrima à celui d'une jeune femelle toute en finesse, fermement campée sur ses pattes. Dans son odeur, dans sa posture, le doute n'était pas permis : il s'agissait bien d'une hordeuse. Mais son attitude était calme, posée ; incertaine, si Souffle de Givre laissait parler son intuition, et plus encore. Cet éclat-là, elle le reconnaîtrait entre tous. Cette expression, elle la connaissait par cœur. C'était purement et simplement de l'espoir.

Sa bouche s'ouvrit avant même qu'elle ne puisse réfléchir à ce qui allait en sortir. Pour elle, c'était comme une évidence, si prégnante qu'elle ne comprendrait pas pourquoi les autres ne la verrait pas. « Si la survie des chatons compte autant pour toi, alors s'il te plaît, montre-nous le chemin. » Les miaulements des chatons n'avaient pas cessés. Leurs questions, marquées d'incohérences pour la plupart, étaient un signe avant-coureur d'une sévère désorientation. Les relents âcres et putrescents des plaies lui faisait froncer le museau à répétition. Il était tout bonnement hors de question que leurs chatons restent ne serait-ce qu'une seconde de plus dans cette prison de la honte. Faisant fi de toute notion de sécurité, Givre s'approcha de la jeune féline et lui glissa d'une voix qu'elle espéra forte : « Je te fais confiance. » D'une voix qui cachait une supplication : s'il te plaît, si je me porte garante de toi, ne nous trompe pas.

La guerrière blanche se tourna vers les autres, une nouvelle parole sur le bout de la langue, quand la question d'un tout jeune chaton la coupa dans son élan. Baissant les yeux, Givre découvrit un petit mâle au pelage - auparavant - immaculé, son épaisse fourrure pendante de chaque côté de son petit corps, des larmes perlant de ses prunelles bleutés. Une inspiration soudaine plus tard, elle se pencha sur le chaton et frotta sa tête contre la sienne, dans l'espoir de le réconforter ne serait-ce qu'un peu. « Ne t'inquiète pas petit, nous allons te ramener à tes parents. » Sur le moment, il lui était impossible de savoir à quel clan il appartenait, l'odeur de son appartenance totalement disparue. Se détournant de lui un court instant, elle s'adressa finalement aux autres, qu'ils soient guerriers, guérisseurs, apprentis - ou même reine. « Nous n'avons pas le temps de tergiverser. Chaque seconde est précieuse. » Givre n'avait jamais fait ça. Parler à une assemblée. Et elle sentait déjà sa confiance des dernières minutes s'étioler. Mais pour tous ces chatons, pour celui qu'elle avait près d'elle, pour cette hordeuse qui semblait se remettre en question, elle était prête à - essayer - de convaincre les autres.

givre est convaincue qu'il faut accepter l'aide de cannelle pour pouvoir sortir les chatons en dehors des zones de combat. après avoir réconforté petit mouton, elle essaie à son tour de convaincre (maladroitement) les autres chats présents.

Event: Sauvetage

ft les clans et les chatons

Lune 1212

Le revoilà de retour face à la prison des chatons. Cette fois-ci, hors de question de faire demi-fond, les petits seraient libérés de leur geôle de terre et de feuilles. Depuis combien de temps étaient-ils coincés là dedans, entassés les uns sur les autres? Avaient-ils pu avoir accès à de l’eau? A de la nourriture? Nuage d’Orage planta ses griffes dans le sol humide. Si le pelage immaculé de Petite Némésie avait été souillé d’une seule cicatrice, elle qui tenait tant à sa jolie fourrure… Le même voile sombre qui lui avait obscurci le jugement pendant la mission aux côtés de Luciole Nuageuse et Nuage de Muflier menaça de s’abattre de nouveau sur son esprit mais il le chassa d’un violent mouvement de tête. Il devait garder la tête froide.
Nuage Silencieux fut le premier à se faufiler à l’intérieur, sa silhouette fine lui permettant de se glisser à travers une ouverture pas plus grande qu’une petite longueur de queue. Anxieux, l’Ombreux s’attela avec d’autres félins à agrandir l’entrée afin qu’un maximum de guerriers et apprentis puissent s’y rendre afin de sortir les chatons.
Soudain, la voix du novice du Vent éclata à l’intérieur de la prison, faisant grimper la tension dans les muscles du matou immaculé d’un cran:

- On les ramènes chez nous et tu devras me passer sur le corps si tu veux toucher à un seul de leurs poils !

Un hordeux se tenait dans la grotte! Nuage d’Orage accéléra sa cadence et bientôt d’autres guerriers purent se glisser vers les petits.

- Écoutez-moi, je ne vais pas pouvoir m’occuper de tout le monde, declara alors une voix qu’il ne connaissait pas mais qui portait une certaine sagesse. J’vais avoir besoin de votre aide à tous. Il faut sortir les chatons, mais hors de question de traverser le champ de bataille, il faut trouver une issue. Et garder les galeux à distance. Je dois procurer des soins d’urgence à ce petit, je ne peux pas le déplacer dans cet état, ses blessures risquent de se rouvrir.

Un chaton avait été gravement blessé? L’Ombreux crut défaillir. N’y tenant plus, il pénétra à son tour dans le trou, suivant de près son oncle, Esprit des Marais.
Lorsqu’il rejoignit la petite assemblée se trouvant à l’intérieur, il fut pris à la gorge par l’odeur insoutenable qui y régnait. Urine, chair blessée non soignée, humidité. Bon sang, ces petits allaient ressortir de cet enfer soit traumatisé à jamais, soit avec une force de caractère qu’aucun chat de clan n’avait eu jusqu’à présent!
Nuage d’Orage lança un regard circulaire sur l’ensemble de la prison, cherchant une silhouette fine, un pelage blanc et deux yeux bleus familiers, en vain. Chaque seconde sans trouver Petite Némésie accentuait sa panique. Ses prunelles électriques se posèrent finalement non pas sur son amie mais sur une femelle dégageant l’odeur caractéristique des hordeux. Aussitôt, son poil se hérissa et il retint de justesse un grondement de colère. Alors c’était contre elle que Nuage Silencieux avait craché plus tôt? L’inconnue observait le venteux depuis son regard clair puis lâcha une information intéressante:

- Je connais un chemin.

Méfiance et intérêt se mélangèrent dans la tête du petit chat blanc. Disait-elle la vérité? On ne pouvait se fier à une solitaire appartenant à la Horde. Mais le temps était compté, chaque seconde perdu à hésiter augmentait leur chance de s faire prendre par les hordeux.
La féline scanna l’assemblée du regard avant de se focaliser sur Souffle de Givre et insister:

- Je ne vous demande pas de me faire une confiance aveugle, mais la survie de certains dépend de cette issue.

Nuage d’Orage lança un regard vers le chaton allongé auprès d’Esprit des Marais et d’un chat du Vent, sûrement guérisseur au vu des toiles et feuilles qu’il avait ramené.
Après une hésitation, la jeune guerrière de l’Ombre accepta puis se tourna vers le reste du groupe:

- Nous n'avons pas le temps de tergiverser. Chaque seconde est précieuse.

Ses raisons étaient valables. De plus, une chatonne elle-même avait pris la défense de cette solitaire. Mettant sa rancoeur de côté, Nuage d’Orage miaula, un peu impressionné de prendre la parole pour la première fois devant un si grand groupe de félins:

- Je me fie à ton intuition Souffle de Givre.

Puis il repartit à la recherche de Petite Némésie, son inquiétude pour elle prenant le pas sur tout le reste.

Codage par Libella sur Graphiorum

"Résumé:

— Lune 1212 — La liberté est un état d'esprit — Ft. Les Cinq Clans - la Horde —

Il a faim. Loki se blottit davantage auprès de sa sœur au pelage court. Il y a peu, c’était contre celui de sa mère qu’il se lovait, enlacé par les effluves sucrés du lait mêlé à la belladone. Où est-elle à présent ? Depuis combien de temps sont-ils ici, dans ces ténèbres nauséabondes ? Bien moins que ses autres résidents, ça, c’est certain. Mais trop pour Loki.

Au début, la situation lui plaisait bien. Une multitude d’odeurs nouvelles inondaient les lieux, provenant d’arbres, de terre et d’endroit dont il serait bien incapable d’imaginer les contours. Et les noms ! Tous ces noms inconnus gémis lamentablement par les captifs ! Qu’est-ce qu’il ne donnerait pas pour pouvoir mettre une image dessus. Alors il écoutait en silence, tâchant de faire des liens, de comprendre.

Mais il commence à s’ennuyer. Les mots se répètent. Les effluves s’évaporent. Même celle du sang et de putréfaction, pourtant assez récente, arrive à le lasser. Il veut sortir. Il veut manger. Il veut être libre.

Il tend l’oreille. Des bruits, des grattements lui parviennent. Une explosion de lumière le contraint à fermer ses yeux. Aussitôt, une marée de chats s’introduit dans l’antre, accompagnée par les doux rayons de la lune. Ce n’est pas normal, il le sait, ses parents seraient furieux de trouver ce nid ainsi éventré… Alors un sourire nait sur ses babines.

Loki embrasse la scène de son regard lavande, avide d’en saisir le moindre détail. Il découvre pour la première fois les pelages des détenus, il met des museaux sur les noms, et observe avec attention les intrus s’approcher de la source même de putrescence pour tenter de l’endiguer. Les paroles rassurantes, pleines d’espoir, ne laissent aucun doute, ils sont là pour les sauver.

Il a faim. Il veut sortir. Être libre. Alors quand un grand mâle s’avance et se penche pour se saisir d’un chaton dans la pénombre, Loki se détache de sa fratrie, sans hésitation, et se glisse sous les crocs de l’inconnu. Lorsque ceux-ci se plantent dans sa nuque et le soulèvent, son sourire s’étire d’autant plus. Son cœur s’emballe, ses yeux scintillent, et une foule de questions se bousculent dans sa tête.

Où va-t-on l’amener ? Que va-t-il voir ? Il est impatient de le découvrir.

LOKI

Résumé:

arôme de cassis & les clans & la horde - lune 1212
Sa respiration s'était accélérée quand il prit en compte l'état de Petit Pingouin et de l'odeur fétide qui se glissait dans ses narines et sa vision commençait à devenir trouble. Ce n'est pas le moment de paniquer. Soudain, il sentit sur son épaule le contact de la queue de sa soeur sur son épaule et cette action réconfortante l'aida à le ramener à la réalité. « Ne t'en fais pas, Saule Pleureur pourra le soigner, j'en suis persuadée. » Arôme de Cassis prit quelques secondes pour calmer sa respiration avant de lancer un regard de gratitude à sa soeur. Il tourna un moment la tête vers l'assemblée de chats ; une membre de la Horde était présente, mais elle semblait prête à les aider. Il reposa son attention sur sa soeur, qui avait été rejointe par Eclipse Solaire. « Je n'arrive pas à voir Boule Arachnéenne. » Son souffle a été retrouvé, mais sa voix légèrement tremblante gardait une certaine anxiété que même sa soeur ne pourrait pas chasser. « Je pense qu'il faut rassembler les chatons qui n'ont pas besoin de soins urgents pour faciliter la sortie et mieux garder un oeil sur eux. » Il posa un regard déterminé sur les deux femelles tricolores malgré sa voix qui vacillait. « Les petits ont vécu quelque chose de traumatisant, il faut apaiser leurs moeurs le mieux que possible. » Les miaulements apeurés des chatons résonnaient dans ses oreilles. « S'il te plaît, Fraise des Bois, partages un peu de ta lumière pour les réconforter. Je sais que tu es douée pour ça. » Malgré le fait que la décision de sa soeur d'être présente lui semblait peu responsable, il refusait tout de même que Fraise des Bois se sente inutile et qu'elle puisse briller dans cette mission. Il posa son regard sur Eclipse Solaire, qui avait semblé chercher une once de réconfort auprès de la reine dans cette prison. « Toi aussi, Eclipse Solaire, je pense que tu en es capable. Concentrez-vous entièrement sur les chatons, je surveille vos arrières. » Son regard balayait la tanière pour se poser sur quelques un des chatons collés aux murs humides. « Et s'il te plaît, Fraise des Bois, ne te jette pas la tête la première si jamais quelque chose arrive. Laisse Eclipse Solaire et moi nous en occuper et cherche un endroit sûr. » Son regard suppliant croisa celui de la femelle pleine. « Je comprends que tu veuilles aider les chatons, mais pense aussi à tes chatons. » Il marqua une légère pause. « Reste saine et sauve pour que je puisse leur raconter l'histoire où leur tête brûlée de mère a décidé de jouer les héros lors du sauvetage. » Il réussit à laisser échapper un ronron taquin à sa soeur avant de se diriger vers un petit groupe de chatons.

résumé : Arôme de Cassis est rassuré par sa soeur, puis lui propose à elle et Eclipse Solaire de rassurer et  réconforter les chatons les moins blessés pour pouvoir les regrouper, faciliter leur sortie et mieux assurer leur protection.

La femelle écaille avait quittée le champ de bataille comme elle était arrivée, tel un éclair, elle devait à tout prix préparer les pièges qu'elle avait anticiper en cas de situation d'alerte, parce que finalement, tous ce qui lui importait, c'était de se venger, même si elle devait y laisser sa vie, elle emporterait avec elle l'espoir des Clans, et leurs laisseraient une longue cicatrices béantes dans le cœur pour les lunes à venir, elle laisserait sa trace, aveuglée d'un folie meurtrière, elle ne remarqua même pas les nombreuses gouttes de sang qui s'étalaient sous ses coussinets, rouvrant les nombreuses plaies de ses ulcères aux pattes, bientôt une silhouette blanche se dessinait dans son champ de vision, elle le rattrapa, Ninja était là, il allait rejoindre les combats.

" - Ninja. Attends, je dois te parler, tu as un ordre à respecter en cas d'échec ce soir, elle plongea son regard bleuté violacée dans le sien, s'il te plaît, emmène nos petits loin d'ici. Tout le monde peut mourir, mais pas eux, ils sont notre dernier espoir. Morsure, Loki, Ryko et Ecaille, ils seront ceux qui relèveront La Horde de ses cendres si nous échions. Elle marqua une pause, elle n'avait jamais été douée pour les mots, mais lui dire de s'en aller avec leurs petits était aussi une promesse inavouée, prend soin de toi, prend soin de nos enfants. Merci pour cette collaboration, je ne sais pas ce qu'il va arriver, mais promets moi que tu veilleras toujours sur eux. Promets moi qu'ils sauront qui j'étais et montre leur ce que ça fait de porter en soit le sang d'Elixir de Belladone et de Ninja."

Belladone n'était pas du genre à renoncer, mais elle savait, elle savait que peut-être c'était leur dernier échange, que peut-être ils n'allaient pas se recroiser, et que peut-être, c'était sa dernière chance de lui dire ce qu'elle n'avait jamais oser dire. Elle fit une révérence, et reprit aussitôt son chemin vers les tunnels, où du moins vers la sortie inverse des tunnels, car elle le savait, ils devaient déjà être envahis des chats des Clans, tous ce qu'elle pouvait faire ici, c'était de leur tendre un dernier piège. Elle prit un ballot de belladones déjà préparé pour cette raison, et a en renverser quelques unes à l'entrée du tunnel, mais ce n'était pas suffisant, elle le savait, le jus seul au contact de la peau, ne tuait pas, il fallait l'ingérer d'une quelconque façon, c'est pourquoi, elle prit les pics qu'elle avait minutieusement préparée à cet effet, et commença à en imbiber une soigneusement, puis une deuxième avant de les planter dans le sol à l'intérieur du tunnel, juste avant l'entrée, des échos de voix résonnèrent au loin dans les tunnels, merde, siffla-t-elle, elle n'avait pas le temps pour en planter plus, elle fit marche arrière. N'importe qui pourrait tomber sur ces deux piques, même un chat de la Horde, mais ceux-ci connaissaient le piège et pourrait l'éviter, tandis qu'un chaton maladroit et épuisé, ou encore un guerrier ou apprenti pressé par l'urgence de la situation pourrait se le prendre en plein dans le corps, et là, la blessure serait fatale. Elle misa sur cette possibilité et arriva sur le champs de bataille.

résumé:

Lune Givrée s'était faufilée à la suite de la femelle gestante du Clan de la Lune, tel une ombre furtive, elle n'avait qu'une idée en tête ; retrouver ses chatons. Elle n'avait pas relevée l'état de la femelle calicot, bien qu'elle trouvait ça inconscient, elle l'a comprenait, comment pourrait-on rester sagement au Clan à attendre alors que les graines des Clans devaient être secourus ? Alors même que ses frères, ses compagnons, ses camarades de Clans se battaient pour l'espoir de leurs familles ? La mise bas compliquée de Lune Givrée lui faisait dire que cet endroit, n'était clairement pas un endroit adaptée une femelle pleine jusqu'au cou, mais elle se doutait que cette jeune future reine n'aurait rien voulu entendre et que seul lui importait de retrouver les siens. Bientôt le frère de la jeune reine qui semblait se nommer Arôme de Cassis s'interposa et insista auprès de sa sœur pour la protéger, pendant ce temps un jeune apprenti venteux doubla de volume et Lune Givrée vit la silhouette rousse d'une jeune femelle de La Horde, la rage qui l'avait frappé quelques jours plus tôt s'empara d'elle à nouveau, et elle eut envie de se jeter sur la nouvelle venu sans même réfléchir, mais bientôt, la voix de Saule Pleureur résonna, il intima à tout le monde de l'aider, un chemin se dégagea et la vision qui s'offrit à elle, l'horrifia.

Les larmes lui montèrent aux yeux, elle tourna la tête, manquant de vomir tout le peu de nourriture qu'elle avait dans l'estomac et instinctivement elle eut envie de se lover contre Cœur de Pluie, mais il n'était pas là, il était au front pour défaire La Horde, elle se souvint de la promesse qu'elle lui avait faite, "Non vas-y, va te battre contre la Horde, je te promets que je suis capable de les retrouver et de me défendre seule, je te promets que je ramènerais nos petites, mais promets moi que tu reviendras en vie." Ravivait par la flamme de leur amour, Lune Givrée se fit violence pour observer à nouveau le paysage d'horreur qui se trouvait sous ses yeux. Les corps faibles, puant, ensanglantés et tremblant des petits, l'odeur répugnante de leurs besoins mêlés à la décomposition des petits corps blessés. Une nouvelle vague de rage s'empara d'elle, comment on pouvait faire subir ça à des chatons ? Elle eut envie de hurler, pire encore, la vengeance criait dans tout ses membres, faisant trembler ses muscles, faisant s'hérisser sa fourrure, ses yeux s'étrécirent en deux fentes avides de tuer cette jeune femelle hordeuse au regard triste, comme si elle s'en voulait presque du spectacle d'horreur qu'elle leur offrait, mais ça n'était pas assez, il lui en faudrait plus pour apaiser sa fureur, le sang devrait couler.

Lune Givrée remit ses idées en place, où était Petit Astre et Patte Nocturne, elle repoussait le plus possible l'idée de les retrouver sans vie, parce qu'elle n'y survivrait pas elle le savait, bientôt elle repéra le visage familier de Petite Pygargue qui s'était campé au côté de la petite femelle borgne pour défendre la Hordeuse, mais pourquoi faisaient-ils ça au juste, ils avaient complétement perdu la tête ? Lune Givrée ne voulait pas réfléchir, elle voulait juste savoir où étaient ses filles, alors elle se rapprocha de lui, et une odeur nauséabonde s'éleva de lui. Une blessure béante et infecté strié son flanc, s'émoussant de pue et de vers grouillant. Elle ravala son haut le cœur, il était lui aussi dans un sale état. Ses chats de La Horde n'avait aucune âmes.

" - Ne lui faites pas de mal, Petite Paix a raison, Cannelle est la seule à avoir veiller sur nous. Le chaton bicolore reconnut Lune Givrée et son regard s'illumina, des larmes perlèrent aux creux de ses yeux, Lune c'est grâce à cette femelle que Petit Astre et Patte Nocturne sont encore en vie, elle a gravé les interdits pour pouvoir les nourrir en cachette, elles sont au fond, lovés près de Petit Loup qui les réchauffe. "

" - Petit Loup ? Une apprentie à la fourrure blanche parsemée de rayures brunes et rousses déboula parmi les félins, et les autres ? Elle écarquilla les yeux en reconnaissant un chaton blanc à la fourrure frisé un peu plus loin, oh Petit Mouton tu es dans un sale état.. C'est moi, Nuage de la Libellule, dit moi où sont tes frères ? Et où sont les petites de Chant du Lion ? Vous êtes tous en vie ? "

La jeune apprentie semblait avoir dû mal à gérer ses émotions, ses paroles se déversaient comme une rivière en crue, elle était envahit par le stress, la colère, l'angoisse et tout plein d'émotions négative qu'elle n'avait pas l'habitude de ressentir, Nuage de la Libellule avait pour coutume de toujours laisser derrière elle les choses qui n'allaient pas, mais aujourd'hui confrontée à tant d'horreur, elle ne parvenait pas à trouver un repère d'apaisement, elle avait le sentiment qu'elle allait exploser d'une minute à l'autre, sa peau la picotait et bientôt sa respiration se faisait haletante, oh nan Lib c'est pas l'moment d'faire une crise d'angoisse, elle lança un regard suppliant à Silencieux qui semblait toujours près à en découdre avec la femelle de la Horde du nom de Cannelle, c'pas l'moment d'se battre, Givre et Saule ont raison, on doit se tirer d'ici, songea la jeune femelle en tentant de se détendre, elle se lova contre le petit corps frêle de Mouton, pour tenter de le rassurer et se rassurer elle aussi par la même occasion, l'ombre grise perle de la reine de l'Ombre fila sous ses yeux lorsque celle-ci découvrit les deux corps recroquevillés de ce qui semblait être ses chatons contre une silhouette sombre et famélique un peu plus grande qu'elle reconnut être Petit Loup, le chaton se leva en chancelant lorsque la mère retrouva ses petits et se dirigea vers Libellule et son frère, plus loin une autre silhouette qui lui été familière se réveilla de sa torpeur et se dirigea vers Silencieux, Boule de Neige ! Rassurée, Libellule soupira, il en manquait encore, mais les bouts se rassemblaient dans sa tête et elle inspira un grand coup, elle alla cherchait la petite.

" - Oh toi aussi tu es saine et sauve Boule de Neige, qu'est-ce que je suis contente de te voir, t'as pas idée ! Où sont tes soeurs et les autres frères de Mouton et Loup, viens nous rejoindre on va faire un groupe et restés près de moi."

Elle lui lécha le crâne et un goût ignoble s'imprégna de sa gueule mais elle l'ignora parce qu'elle ne voulait pas que le chaton pense que c'était de sa faute, elle la poussa doucement vers le petit groupe qu'elle avait composée et partit rapidement à la recherche des autres.

Pendant ce temps, des larmes inondaient le visage de Lune Givrée tandis qu'elle se lovait contre ses petites, leurs respirations étaient faibles, leurs corps fiévreux et leurs fourrures dans un état pathétique, mais elles étaient vivantes ! Maintenant elle devrait les sortir de là, rien n'était encore joué. Elle lança un regard désespérée vers les chats présent, elle ne pourrait pas porter ses chatons toute seule, elle avait besoin d'aide !

Petite Brise n'était plus que l'ombre d'elle même, parfois, elle sombrait dans la folie et riait toute seule dans l'obscurité, elle avait perdu le contrôle, elle qui aimait tant avoir le contrôle. Elle qui aimait tant que les choses soient faites dans la droiture et l'ordre, peu à peu, son esprit avait basculé, peut-être était-ce une façon de se protéger pour ne pas sombrer réellement dans la folie, ou peut-être qu'il était déjà trop tard et que la chatonne était déjà en perdition d'elle même ? En tout cas, lorsque les félins des Clans se présenta, elle ne réagissait pas, confondant leurs silhouettes avec celles des Hordeux, elle ricana à nouveau, prise d'un quinte de toux et s'élança à toute allure vers la direction opposé sans réfléchir, bientôt, elle dépassa Cannelle qui lui barrait le passage.

Elle s'écria ; Lumière, lumière ahahaha !

résumé :

petite némésie & les clans & la horde - lune 1212
Petite Némésie ne comptait plus les jours ; tous se ressemblaient. Blottie dans un coin de cette prison, la petite s'était laissée tombée depuis quelques jours, toujours proche de Petit Astre et Patte Nocturne pour rester prête à les défendre et agir comme barrière—elle s'était promis elle-même qu'elle protégerait les petits de Coeur de Pluie dû au respect qu'elle vouait au lieutenant. Mais difficile de défendre qui que ce soit dans cet état-là ; elle avait abandonné depuis plusieurs jours maintenant l'idée de garder sa fourrure propre qui était maintenant méconnaissable, couverte de saletés et d'égratignures. Allongée sur le ventre, les yeux mi-clos, elle n'était plus que l'ombre d'elle-même—pourtant, comparé à d'autres des prisonniers, elle avait échappé au pire.

Un éclat de lumière l'attaqua au visage, la forçant à fermer les yeux et attendre la sentence. Peut-être que les Etoiles étaient enfin venue la chercher ? Mais arriveraient-ils à la trouver dans cette prison de ténèbres ? Pourtant, une nouvelle effluve des clans lui attaqua les narines, elle qui était devenue habituée par l'odeur de la décomposition et de l'angoisse. Et puis, des voix. Petite Némésie n'arrivait pas à se concentrer sur elles. Mais c'est la vue d'une figure s'approchant de Petit Astre et Patte Nocturne qui ramena Petite Némésie à la réalité. Se relevant durement, elle commença à hérisser son échine et à feuler avant de se rendre compte que ce n'était que la mère des petits. Ils sont donc venus les chercher ? Sa mère viendra la chercher, elle aussi ? Face au regagrd désespéré de la reine au pelage gris, Petite Némésie laissa éclater un sanglot. « J'aurais voulu mieux les protéger. Je suis désolée, Lune Givrée. » Sa voix tremblante n'était à peine qu'un murmure. Ravalant ses pleurs, elle prit enfin compte du nombre de chats présents pour les sauver. « Est-ce que ma maman est là ? » murmura-t-elle en cherchant sa mère du regard. Mais ce dernier ne s'est pas posé sur la figure fine de sa génitrice, mais plutôt sur deux prunelles électriques qui occupaient bien ses pensées. « Nuage d'Orage ! » Elle tenta de miauler fort pour que le matou puisse l'entendre, mais sa voix semblait cassée par la fatigue et le manque d'hydratation. Ses membres tremblaient et sa vision devenait trouble : elle voulait plus que tout courir vers lui mais elle n'y trouvait pas la force.

résumé : Petite Némésie, qui restait près de Petit Astre et Patte Nocturne, se rend compte uniquement du sauvetage quand Lune Givrée s'approche des petits. Cherchant sa mère du regard, elle finit par voir Nuage d'Orage et l'appeler.

Si d'autres chatons étaient, à raison ! terrifiés, et pleuraient, ce n'était pas le cas de Boule Arachnéenne... Lui, se trouvait tout seul dans son coin, une blessure non cicatrisée à l'épaule, mais il n'avait pas l'air d'avoir peur. À la place, il regardait dans le vide, n'affichant aucune expression sur son visage, mais à l'intérieur, il bouillonnait. Il était en colère ; envers la Horde, oui, mais surtout, envers lui-même. Si seulement il avait été plus grand et plus fort ! Il aurait mis une raclée à ces fichus chats galeux ! Ses griffes étaient sorties et griffaient le sol, quand soudain de l'agitation se fit entendre en dehors de la tanière, mais le chaton roux ne réagit pas plus que ça. Des chats entrèrent ; étaient-ce des chats des Clans ? Était-ce vrai ? Ou juste un rêve, une hallucination, causée par tous ces jours enfermés dans le noir ? Boule Arachnéenne décida de ne pas bouger, mais il se demandait quand même si son père était de la partie. Il ne repéra pas sa silhouette dans la pénombre, et il s'imagina qu'il était, de toute façon, déçu de son fils. Déçu qu'il se soit fait prendre si facilement par la Horde.

Les oreilles du chatons se levèrent lorsqu'il entendit son nom, mais il n'avait pas été prononcé par Sombre Éclipse, plutôt par une guerrière de son Clan, qui partageait une partie du nom de son père ; Éclipse Solaire. Boule Arachnéenne se leva, et il se traîna vers la femelle, sa queue au sol ramassant toute la poussière et la saleté sur le chemin. Il s'arrêta à côté d'Éclipse Solaire, et il leva la tête vers elle, les griffes toujours sorties.

« Mon père n'est pas là. » Ce n'était pas une question. Il avait affirmé ça d'une voix sans émotion. « Je suis inutile, et il le sait. »

Il n'y avait toujours aucune tristesse dans son regard. Juste une colère froide.

Résumé :

Note :

Event: Sauvetage

ft les clans et les chatons

Lune 1212

Plus les secondes passaient sans qu’il ne trouve Petite Némésie, plus l’angoisse enserrait la gorge de Nuage d’Orage. Il se surprit même à supplier le clan des Étoiles, toute l’aide au monde pouvait bien lui être utile.
Il aperçut un peu plus loin Lune Givrée auprès d’un groupe de chatons, sûrement les siens. L’apprenti s’approcha alors. Peut-être les petits Ombreux sauraient où se trouvait son amie. Il s’approcha doucement, laissant son regard errer sur les silhouettes faméliques et recroquevillées des chatons gisant de part et d’autres la prison. Il reconnut Petit Astre et Patte Nocturne blotties contre la reine de l’Ombre au pelage argenté et commença à ressentir un début de soulagement. Les petits de Coeur de Pluie étaient vivants. Mal en point, comme la plupart des félins dans cette cage de terre, mais au moins en vie. Soudain, ses prunelles électriques accrochèrent deux petits yeux bleus aux paupières mi-closes, visiblement épuisés.

- Petite Némésie, s’étrangla-t-il à moitié en reconnaissant la jolie chatonne qui n’avait pas quitté ses pensés depuis sa disparition.

Le novice se précipita vers elle et avisa rapidement de son état. Son cœur se serra devant sa fourrure sale et emmêlée et une bouffée de haine le fit trembler sur ses pattes en notant les égratignures parsemant son pelage. Ils avaient osé lever la patte sur elle. Ils allaient le payer. Il espéra de tout son cœur que, sur le champ de bataille, les guerriers des Cinq Clans faisaient couler le sang des hordeux.
Le jeune félin inspecta sa camarade avec attention, à la recherche d’une blessure grave nécessitant une intervention au plus vite.

- Comment vas-tu? commença-t-il avant de s’interrompre, agacé par sa propre maladresse.

Tout chat doté d’yeux en état pouvait dire qu’elle n’allait pas bien. Cervelle de souris, super retrouvailles ça Nuage d’Orage. Il précisa alors sa pensée:

- As-tu une grosse blessure? Il y a un guérisseur du Vent, on peut aller le voir s’il y a urgence.

Il se pelotonna contre elle, lui transmettant ainsi un peu de sa chaleur et de l’odeur de son clan, lui lécha le haut du crâne, faisant fi du goût âcre qui imprégna alors sa langue, puis commença à ronronner doucement d’un air réconfortant, espérant ainsi l’apaiser un peu. Le soulagement s’empara de lui. Elle était en vie. Il allait la ramener au camp et il s’assurerait qu’elle reprendrait du poil de la bête, redevant cette chatonne curieuse et pleine de vie qu’il connaissait.
Il l’observa une énième fois. Serait-elle en état de marcher jusqu’au camp? Leur faible écart d’âge ne lui permettrait jamais de la porter. Il pourrait l’épauler tout au plus. Cela serait-il suffisant? Une fois n’étant pas coutume, Nuage d’Orage maudit sa jeunesse et sa carrure juvénile. Si seulement il était plus grand, plus musclé. Plus tout.
Il releva la tête et avisa Lune Givrée et ses filles. Les deux chatonnes semblaient bien mal en point. Elles avaient quoi? A peine une lune? Et elles avaient déjà été séparées de leur mère et jeter dans cette fosse puante. Il serra les crocs, retenant une énième montée de haine à l’égard des chats responsables de l’état des petits. Mais il se contint une nouvelle fois. Sa rage et sa rancoeur ne serviraient à rien ici. Il devait être fort pour les plus jeunes et les blessés.
C’est donc d’une voix douce et rassurante qu’il miaula à la reine argentée:

- Lune Givrée, je t’aiderai à ramener tes petites au camp. Je pourrai en porter une.

Il avait suffisamment grandi pour transporter une des boules de poils blotties contre le pelage maternel. Il ne connaissait que très peu Lune Givrée, cette dernière s’étant installée dans la pouponnière alors même que le baptême d’apprentis de la fratrie approchait. Mais elle était la compagne de Coeur de Pluie, le guerrier qu’il considérait comme son exemple. Si le lieutenant l’avait choisi, c’était que Lune Givrée devait être toute aussi exceptionnelle.
Il se tourna de nouveau vers Petite Némésie et lui murmura des paroles rassurantes à l’oreille.

- Ce calvaire est fini Petite Némésie. On t’a retrouvé. On va te ramener à la maison maintenant

Codage par Libella sur Graphiorum

"Résumé:

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