Hurlement Silencieux

CARACTÈRE
 - Comment tu décrirais le caractère de ton perso ? N'oublie pas ses qualités et ses défauts : Hurlement Silencieux est généralement gentille avec les autres, elle essaie toujours de se rendre le plus serviable possible. Elle se propose toujours pour toutes les taches s’il manque quelqu’un, ne dit jamais non lorsque l’on lui demande un service. Elle s’efforce d’avoir toujours les yeux  brillants de joie pour camoufler sa plaie béante. Plus que dans son dos, c’est dans son âme que la griffe de ce félin s’est enfoncée ce jour-là. Hurlement Silencieux est une femelle traumatisée jusque dans le plus profond de ses songes. Elle ne compte plus les nuits qu’elle a passé à mourir de peur, cette peur étouffante qui l’empêche de dormir. Lorsqu’elle ferme les yeux, elle peut voir ses pupilles bleues face à elle, et ses griffes tranchantes. Dans ses cauchemars, il lui arrive de sentir sa cicatrice comme si la blessure venait d’être infligée, comme si sa plaie était encore ouverte. Chaque soir, elle a une peur panique de s’endormir et de replonger dans cet enfer, de sentir à nouveau cette douleur qu’elle n’oubliera jamais. Apprentie, elle rêvait de paix, que tous les clans vivent sans frontières et que chacun s’entende. Elle voulait pouvoir explorer tout Valeemar, s’affranchir des frontières. Aujourd’hui, la féline ne veut plus poser une patte en dehors de son territoire. Elle a une peur panique du Clan de l’Ombre et de l’odeur de ses membres, plus précisément, elle est terrorisée par ce mâle de l’Ombre. Mais Hurlement Silencieux développe de plus en plus un sentiment de malaise, presque de peur face à n’importe quel inconnu.
 Et malgré cette peur permanente qu’elle traîne comme son ombre, elle s’efforce de garder une attitude joyeuse. Elle ne montre à personne à quel point elle va mal, elle enfonce ses démons au plus profond d’elle-même, peut-être dans l’espoir qu’ils disparaissent d’eux-mêmes.
 Hurlement Silencieux est une féline qui laisse traîner ses oreilles un peu partout. Elle est muette, mais loin d’être sourde. Elle aime bien se placer non-loin de certains chats, et se contenter d’écouter leur discussion, murer dans son silence habituel. Etrangement, elle trouve très reposant d’écouter les autres parler, et en serait presque à dire que cela la calme. C’est également une femelle très patiente, qui ne manifeste, semble-t-il, jamais d’impatience.
 Mais elle est aussi une féline assez solitaire. Hormis passer du temps à tendre l’oreille pour écouter les conversations du clan, son passe-temps favori est de simplement se balader sur le territoire de son clan, seule, pensant à tout et rien. Quand elle va mal, elle s’enfuit dans un coin de la lande, déversant son ressentit dans le vide, avant de rentrer, ayant récupérer son masque de jovialité.
 - Quels sont ses projets ? Hurlement Silencieux n’a pas vraiment de projet, si ce n’est qu’un simple espoir d’un jour reparler.
 - Et au contraire, sa plus grande peur ? Elle a peur d’être rejetée à cause de son mutisme, ou d’agacer les autres avec.
 - A-t-il un point de vue sur les rivalités claniques ? Elle est simplement loyale envers son clan.
 - Quel est son point de vue sur le Clan des Étoiles ? Elle y croit simplement.
 - Quel est son point de vue sur les terres de Valeemar ? Hurlement Silencieux a toujours connu Valeemar, et se sent parfaitement bien au sein du territoire de son clan.
 - Et sinon, quelle réputation a-t-il : au sein du clan, dans l’ensemble de la forêt ? Elle est réputée pour être une féline serviable, travailleuse et joviale.
 

PHYSIQUE
 - Ton personnage, il a quel type de pelage ? Hurlement Silencieux possède un long pelage brun plutôt clair en majorité. Sa mâchoire inférieure, son poitrail, son ventre ainsi que le bout de chacune de ses longues pattes et de sa queue sont d’une teinte plus claire. Deux rayures plus foncées barrent sa poitrine. Au-dessus de ses petites chaussettes claires s’étendent des bandes sombres, plus petites sur les pattes avants qu’arrières. Des rayures tantôt foncées, tantôt claires suivent le bout brun clair de sa queue, qui prend une forme relativement ronde et épaisse. Ses oreilles sont de la même teinte foncée que les trois petites taches se trouvant sous chacun de ses yeux, et que la fine bande partant de sa truffe jusqu’à son front. Son dos est constellé d’une multitude de petites taches claires et foncées.
 - Et il a de beaux yeux ? Elle possède deux prunelles vert-jaune.
 - Il est plutôt grand, de taille moyenne, ou petit pour son âge ? Hurlement Silencieux est plutôt de grande taille comparée à certains membres, bien que cela reste peu visible.
 - Et au niveau de sa corpulence ? C’est une féline relativement fine, postée sur de longues pattes.
 - Quant à ses habilités, il est plus ou moins bon en quoi ? Hurlement Silencieux est très rapide. C’est un éclair de fourrure que l’on voit à peine filer. Mais malgré cette vitesse, elle n’est pas très endurante et n’est donc un éclair que pendant un laps de temps relativement court. Elle est aussi assez agile. Elle manque cependant de force, et doit donc, en combat, user de sa rapidité et  son agilité pour esquiver les coups et attaquer rapidement.
 - Pour finir, a-t-il des signes particuliers ? Elle possède une longue cicatrice partant d’entre ses épaules jusque la fin de son arrière-train.
 

HISTOIRE
 - Ton perso est-il de sang pur ou de sang mêlé ? Sang pur
  - Et ses parents, ils venaient d'où ? Du Vent
 - Les liens familiaux de ton perso : Hurlement Silencieux avait une soeur, morte-née. Quant à ses parents, ils sont bien en vie.
- Pourquoi porte-t-il ce nom ? Parce qu'elle est muette (captain obvious)
 - Raconte-nous un ou des événement(s) particulier(s) de sa vie (naissance, baptême, cérémonie, ...) : Le vent soufflait dans ses oreilles dressées, faisant valser son épais pelage brun. Ses pattes martelaient le sol au rythme de sa course rapide à travers un territoire qu’elle se plaisait de découvrir pleinement. Son regard vert-jaune curieux se baladait d’un bout à l’autre de tout ce que ça vision lui permettait d’observer, avide de toujours plus de découvertes. Elle cavalait depuis un temps indéterminé dans la lande, le territoire de son clan, qu’elle s’émerveillait de voir défiler tout autour d’elle. La voilà, insouciante, courant à en perdre haleine, se sentant capable de maintenir ce rythme effréné jusqu’à ce que ses pattes lâchent. L’air soulevant sa fourrure lui procurait une sensation de liberté infinie, l’impression qu’elle pouvait cavaler ainsi indéfiniment sans jamais rencontrer une seule frontière. Elle voulait voir tous les territoires des clans, découvrir chacun d’eux.
 La jeune chatte poussa un petit cri de joie, poussant ses pattes à aller plus vite encore. Le temps passait d’une manière inconnue, dansant entre la lenteur suffisante pour observer le paysage à une rapidité déconcertante, l’emmenant toujours plus loin sans qu’elle ne se rende compte de la distance parcourue. C’est lorsqu’enfin le souffle lui manqua qu’elle s’autorisa à ralentir progressivement, jusqu’à s’arrêter. Elle prit de profondes goulées d’air, remplissant ses poumons jusqu’à n’en plus pouvoir. Ainsi, se fut après que son rythme cardiaque se soit calmé et que sa respiration revint à la normale qu’elle se pétrifia. Tout autour d’elle, la lande avait disparu, laissant place à des arbres qu’elle ne connaissait pas et une odeur qui n’appartenait certainement pas à son clan. Un long frisson courut sur son échine, tandis que ses pattes faisaient immédiatement marche arrière. Seulement, un grondement s’éleva autour de la jeune féline, la faisant trembler de la truffe au bout de la queue. Elle fit volte-face, tombant museau-à-museau avec un mâle à la robe d’un noir d’ébène, et deux iris bleus la fixant avec agressivité.
 L’insouciance, la soif de découvrir et le plaisir de cavaler disparurent en même temps que ces griffes affutées faisaient siffler l’air jusqu’à sa truffe. Le temps, cette fois, stoppa sa danse dans la lenteur, alors que son corps réagit automatiquement. Un cri de peur s’échappa de sa gorge sans qu’elle ne puisse le retenir, ses pattes la faisant bondir en arrière. Quelques poils volèrent face à ses yeux écarquillés avant qu’un feulement ne retentisse. Son attention revint sur l’inconnu dont la courte fourrure était hérissée sur chaque partie de son corps. Puis, aussi soudainement qu’il était apparu, il disparut. Paniquée, la féline brune tourna sur elle-même, cherchant de ses yeux apeurés l’endroit où se cachait le mâle noir. Mais elle ne put rien voir. Sa seule possibilité fut d’entendre un bruissement, puis de sentir le tranchant d’une griffe aiguisée tracer la courbe de son échine. Son monde parfait, où tous pouvaient s’entendre, où les conflits pouvaient être en premier lieu réglés oralement, où la violence n’existait que chez les grands méchants, vola en éclats. Elle était apprentie depuis peu, elle ne connaissait que les coups de pattes légers d’un début d’apprentissage, elle n’avait jamais connu la douleur, sous aucune forme. Suivant la cadence de cette griffe sur son dos, sa gueule s’ouvrit instantanément, laissant échapper un hurlement de douleur. Sous l’intensité du cri, sa voix se brisa comme ses rêves de paix. Au moment même où cette lame tranchante c’était abattue sur elle, ses espoirs d’une vie paisible s’envolèrent, son innocence de jeune féline la quitta et la réalité la frappa violemment. La paix éternelle n’existait que dans ses rêves.
 Son corps réagit avant elle. Dès que le contact disparut de son dos, ses pattes se remirent en marche, et elle décolla de sa position à une vitesse qu’elle n’aurait jamais cru possible. Elle traversa ce territoire qui n’était pas le sien, ses mouvements animés par la peur. Derrière elle, le mâle, satisfait de l’avoir fait déguerpir, lissa son pelage par endroit rebelle avant de partir, comme si de rien n’était.
 La jeune féline ne voulait plus découvrir les territoires de tous les clans. Elle ne voulait plus sympathiser avec des félins d’autres clans. Elle ne voulait plus cavaler jusqu’à briser les frontières. Elle savait que, plus que sa voix, ce sont ses rêves, ses espoirs, son innocence qui venaient de se briser. Plus jamais Nuage du Hurlement ne verra la vie de la même façon.