Fantôme des Prairies [Pv Cavalier Fantôme]

Alors que les bourgeons commencent à revêtir les arbres, que les oiseaux chantent de nouveau et que les multiples proies reviennent, un tout nouvel air se créait sur les terres nouvelles de Valeemar. Doucement, petit à petit, une ambiance pour le moins festive s'était créer. Étais-ce le retour des feuilles qui donnait cette envie soudaine de chasser ? Cavalier Fantôme n'en savait rien. Mais, quand il sentait que ce n'était non pas les cauchemars qui le réveillait mais bel et bien les doux rayons de soleil et les chants des oiseaux, il se sentait euphorique et particulièrement heureux. Et cette joie le fit se réveiller plus tôt avec la ferme attention de ramener encore plus de proies que d'habitude au camp. C'est ce soudain challenge qui vint attiser dans ses yeux une flamme de défi. Un défi qu'il se lançait à lui même. Alors, plein d'enthousiasme, le gris se leva de sa litière, s'étira lentement, plongea ses pattes vers l'avant, sortant les griffes et bailla pour la dernière fois de la journée. Il fit une toilette méticuleuse, remettant de l'ordre dans son pelage et sortit de la tanière des guerriers, le visage simple. Quand il s'avança dans le camp, lançant des regards à droite à gauche pour observer l'éveil de ses camarades, il sentit une odeur alléchante lui monter aux narines... Une belle proie avait été ramener. Il regarda en direction de la réserve et piocha cette généreuse part, un beau mulot bien gras qui devait avoir eu suffisamment à manger durant la mauvaise saison !

Cavalier Fantôme n'eut même pas le temps de prendre plaisir à manger l'animal, il était si bon qu'à chaque fois que ses crocs se plantaient dans la chair, ils faisaient en sorte de vite le mâchouiller pour en avoir d'avantage. Jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien à part des petits os. Agréablement satisfait de son repas, l'estomac plein et l'humeur encore plus joyeuse, il décida de partir. L'air était bon, ni étouffant ni trop frais. Le temps parfait pour de la chasse ! Il marcha lentement, la tête haute, le torse bombé, plein de fierté, il se dirigeait vers la sortie du camp, éloignant d'un simple geste de la patte les quelques végétations qui lui gênaient le passage. D'abord, il se contenta du territoire du Clan du Tonnerre, mais ensuite ça ne lui suffisait plus. Il avait chassé quelques proies communes mais voulait quelque chose de plus appétissant ! Et quoi de mieux que des souris ? Il se mit à réfléchir à l'endroit idéal pour trouver facilement des souris. Il ne connaissait pas bien les nouvelles terres et s'habituait peu à peu mais il se souvenait d'un endroit qu'il affectionnait tout particulièrement pour la dose de nourriture qu'il contenait ! Le Phare Éteint ! Cette grande construction qu'avait construit les Bipèdes mais que finalement ils avaient abandonnés, laissant les souris y héberger au plus grand bonheur des chats sauvages !

Il se mit d'abord à trottiner, puis finalement accéléra jusqu'à finir par courir. Il slalomait entre les branches et les arbres puis arriva à une plaine rousse claire. La plage. Il aperçu au loin, gigantesque et majestueux, le Phare. Il s'y dirigea à pas de loup, redoutant l'arriver d'un félin solitaire qui chercherait la bagarre. A l'entrée du Phare, il sentait une odeur... Le Clan de la Lune ? Y aurait-il un guerrier dedans ? Il jeta un coup d'oeil et en effet il vit une silhouette... Un félin à la grande carrure, le pelage roux feu tigré et les yeux vairons, l'un bleu comme l'océan l'autre vert comme l'herbe. Cavalier Fantôme s'avança vers le chat et fit signe de sa présence :

« Bonjour. Tu es du Clan de la Lune, n'est-ce-pas ? Je suis Cavalier Fantôme, je ne cherche pas le combat, je suis venu pour chasser. Qui es-tu ? »