« Méfie-toi de celle qui crache du venin et de l'ombre blanche,

ils s'attaqueront aux fondements des clans... »
 
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 Musée et histoires naturelles |AëlAmy|

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Ruisseau Onirique
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MessageSujet: Musée et histoires naturelles |AëlAmy|   Musée et histoires naturelles |AëlAmy| 3horlo10Dim 18 Sep 2016 - 22:14

Un mois déjà depuis mon arrivée hasardeuse. On peut dire qu’en seulement quelques semaines rapidement consumées, mon existence s’est trouvée sujette à de nombreux changements et rebondissements qu’il m’apparaît pertinent de relater. Après la nuit mouvementée passée dans les rues de Manhattan, j’ai eu l’occasion de dénicher ma mère et de m’installer chez elle dans les plus brefs délais, en retrouvant ma vieille chambre à l’étage de sa demeure nantie des quartiers huppés. La maison étroite de trois étages borde un joli parc et demeure accessible au reste de l’île par le transport en commun. Avec ses planchers cirés, son allure européenne et son intérieur moderne, on est loin de la maison de style mexicain à quelques pas de l’océan pacifique où j’habitais avec mes trois frères et mon père. Je m’habitude rapidement néanmoins à tous ces détails sans importance. Ce qui attire mon attention véritablement, c’est ce bien-être intouchable dans lequel je baigne depuis mon arrivée, et la sensation grisante qui accompagne ma nouvelle vie auprès de ma mère. Car il faut tout de même nous attarder un peu sur elle, qui aura largement motivé ma décision à faire ce grand pas encore mitigé chez ma fratrie, et encore plus chez mon père, auquel je refuse encore d’adresser la parole malgré ses tentatives manipulatrices pour parvenir à ses fins. Loin de ses plans tout tracés pour me dicter la moindre de mes actions, je respire enfin et jouis d’une vie que je souhaitais avoir. Même si celle-ci me paraît parfois bien solitaire.

Ma mère. Une personne hors norme. Élevée dans la tradition juive, elle en porte encore quelques symboles et mœurs. Néanmoins, elle est aussi particulièrement progressiste. Elle est un élément important de la culture et de l’art parmi la ville, possédant plusieurs galeries où elle se plaît à exposer le talent de jeunes artistes prometteurs. Elle y fait sa fortune d’ailleurs, sous forme de soirées à petits fours et canapés, où s’entassent entre quelques tableaux qu’aurait pu peindre un bambin une foule saucissonnée dans de chics complets et des robes démentes, tout en riant autour de quelque coupe de champagne. J’ai du accompagner quelques fois ma mère lors de ces événements lors de ce dernier mois, où je n’ai que de plaisir à finir pompette à fumer une clope en cachette dans la salle de bain des femmes. Ma mère est cette… figure intouchable, elle est belle et grande, ses cheveux noirs et ses sourires, son rire et sa chaleur. Elle est cette mère, cette famille, sans s’investir véritablement auprès de la sienne. Elle trouve son comble dans la générosité et la protection de ses proches, mais auprès de moi, je peux encore sentir son malaise. Mais nous essayons. Toutes les deux. Au moins elle a su comprendre qu’il ne suffit que de me laisser tranquille pour m’apprivoiser, et puis ce qu’elle me fournit en argent de poche compense pour le reste. Mais il est des moments où j’aimerais tenter de faire ce pas, et d’autres où nous parvenons à communiquer. À prendre plaisir dans la compagnie de l’autre, comme lors de certaines soirées passées à bricoler ou à boire un verre en scrutant le parc. La majorité du temps, nous nous contentons d’exister l’une pour l’autre, dans un silence prudent.

Dans ce contexte, j’en viens à désirer ardemment le retour en classes qui me fournira de quoi remplir ma faim sociale. En attendant, la jolie rouquine rencontrée au McDonald’s lors de mon arrivée m’offre une distraction grandissante. Aëliane. Nous échangeons régulièrement par texto et au téléphone. Certaines de nos conversations s’éternisant jusqu’aux petites heures du matin. Entendre sa voix me fait un bien fou, et je la considère désormais telle une amie même si notre dernière et seule rencontre remonte à un mois.

«Tu devrais prendre ton courage à deux mains.»

«Hm?»


Surprise d’entendre la voix de ma mère percer le silence, je redresse la tête de ma lecture nonchalante d’un article paru sur Facebook… Oui, bon, d’accord, je regardais des photos sur le profil d’Aëliane, et alors? Je jette un regard interrogateur à ma génitrice qui, de derrière le New York Times, me scrute avec malice.

«La jeune fille avec qui tu converses jusqu’à des heures impossibles. Celle qui te fait rougir chaque fois qu’elle te traverse l’esprit. Tu devrais l’inviter… tu sais, à un rencart. Ou peu importe ce que vous faites à votre âge.»

Abasourdie, je considère l’adulte en rougissant violemment. Je n’aurais jamais cru possible de telles paroles chez ma mère, qui fait toujours mine de ne pas s’intéresser à mes histoires de peur de me voir me braquer. Bien sûr, ce genre de réflexion provoque aussitôt chez moi un mouvement défensif. Je croise les bras sur ma poitrine avant de m’adresser à elle. Provocatrice et arrogante.

«Non mais de quoi je me mêle? T’as fini de fouiner dans ma vie?»

Un rire lui échappe, provoquant un jet de colère au creux de mon estomac. Je déteste qu’on me prenne de haut, telle une vulgaire adolescente.

«Tu devrais te voir, tu es toute rouge! Oh Amy, c’est normal de s’intéresser à quelqu’un voyons, tu n’as pas besoin de le cacher. Être amoureuse, ce genre de choses…»

Avant d’atteindre une teinte impossible de cramoisie, je me redresse en jetant ma cuillère contre mon bol de gruau, abandonné sur la table à moitié consommé. Incapable de faire face aux railleries de l’aînée, je fuis la salle à manger en m’écriant lâchement :

«L’AMOUR C’EST POUR LES NAZES, VA TE FAIRE FOUTRE!»

Avant de grimper à ma chambre et de claquer violemment la porte. Je me jette sur le lit et me mets machinalement à écrire un texto à Aëliane, quand je réalise que ma mère a probablement raison. Si je ne désire rien de bien sérieux avec la jeune fille, je ne peux nier m’intéresser de très près à elle. Une attirance qui frôle l’obsession je le crains. Malheureusement, je n’ai pas l’habitude des rencarts. Plutôt de rencontres intimes qui ne durent que le temps de s’amuser… Et Aël mérite certainement mieux. Bien, bien mieux. Dans tous les cas, je dois provoquer une seconde rencontre, cherchant déjà toutes sortes d’excuses pathétiques pour que mes véritables intentions passent inaperçues. J’ignore encore l’orientation sexuelle de la rouquine, et même dans le cas où nous nous trouverions dans la même équipe subsiste encore le doute que l’attirance ne soit réciproque. Je soupire. J’imagine qu’il n’existe qu’une façon de découvrir la vérité. Une montée d’adrénaline me saisit alors que j’effleure le clavier de mon téléphone en composant son numéro, connu par cœur. Lorsqu’elle décroche, j’attends à peine qu’elle me salue avant de balancer :

«Toi, moi, musée des sciences naturelles, vers 11 :00.»

Puis en prenant conscience que j’ai parlé avec une voix robotique et tendue, je me secoue et me redresse sur mon lit, nerveuse et mal assurée.

«Je veux dire… euh salut Aëliane… Je voulais qu’on sorte toi et moi, hum… aujourd’hui au musée des sciences naturelles, si ça te branche, vers 11 heures. Ça… te dirait?»

Je ne cesse de gigoter contre mon lit en attendant sa réponse en rougissant d’embarras à la perspective qu’elle pourrait refuser tout en émettant des limites au sujet de notre amitié. Mais encore, cette invitation n’a rien d’évidente quant à mes intentions, et peut-être croira-t-elle que je ne propose en fait qu’une simple sortie entre amies. Il faut dire qu’il y a plus «romantique» que de passer une journée entourée d’animaux empaillés, mais dans ma panique, je ne suis pas parvenue à trouver mieux. Puis bon. Amy ne fait pas romantique. Je n’ai pas l’intention d’en faire ma copine, il ne faut pas se faire d’idées.

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MessageSujet: Re: Musée et histoires naturelles |AëlAmy|   Musée et histoires naturelles |AëlAmy| 3horlo10Mar 20 Sep 2016 - 10:37

Aëliane.



« Putain Lucas, dégage de là et range tes affaires ! »

La vulgarité. Ce n'est pas un défaut que l'on m'attribue en général: j'ai toujours su paraître douce et polie, n'utilisant des mots familiers que très rarement, notamment au Lycée et au McDo. Mais mon petit frère et ma mère sont deux entités qui savent me mettre hors de moi en un rien de temps, même si crier après ma génitrice ne mène à rien. Lucas m'écoute cependant, la plupart du temps. Et je m'en veux aussitôt après avoir piqué une crise: le gosse va avoir 11 ans et il est déjà particulièrement autonome et mature comparé aux enfants de son âge. Sans père et avec une telle mère en même temps, il ne pouvait pas vraiment faire autrement. Et je n'ai jamais été la grande sœur rêvée, trop plongée dans ma propre rancœur, ne le considérant même pas comme mon frère. Alors depuis un an ou deux, je tente de me racheter en le protégeant un peu plus, lui offrant des jouets à l'occasion et de nouveaux habits pour qu'il paraisse beau à l'école. Autant dire que l'argent que je gagne à McDo ne me revient presque pas. Mais bon, on s'y fait. Me voilà donc à 8h du matin en train de ranger les affaires de Lucas, lui allongé sur son petit lit en train de jouer à Pokemon sur sa Nintendo DS. Je ne peux pas m'empêcher de lever les yeux au ciel: depuis que je lui ai acheté, il y passe sa vie. J'entends mon téléphone sonner mais dans tout ce bazar, je n'arrive pas à le trouver, et bientôt la colère de ma génitrice se fait entendre. Forcément, couchée à trois heures du matin dans un état lamentable, elle n'allait pas se lever à 8h du matin de bonne humeur. Donc le bruit de mon téléphone n'est pas le bienvenu. Heureusement je finis par le retrouver entre les draps et mon visage s'illumine lorsque je vois « Amy » apparaître sur l'écran.

«
Salut, Amy ! Tu vas bien ?
_ Toi, moi, musée des sciences naturelles, vers 11:00. Je veux dire… euh salut Aëliane… Je voulais qu’on sorte toi et moi, hum… aujourd'hui au musée des sciences naturelles, si ça te branche, vers 11 heures. Ça… te dirait ? »

J'explose de rire face à la gêne de ma nouvelle amie que je peux ressentir à travers l'appareil collé contre mon oreille. Elle doit avoir l'habitude d'utiliser un ton catégorique envers ses interlocuteurs, mais pour une raison inconnue, elle semble faire un effort pour moi. L'idée exposée m'intéresse en tout cas: il reste une semaine avant la reprise des cours et je m'ennuie, puis malgré les nombreux textos et appels échangés, je n'ai pas pu revoir la brunette depuis son arrivée au McDo. Sa voix est agréable, mais je suis contente d'avoir une occasion de pouvoir revoir son visage, sa bonne humeur me détendra sûrement. J'ai appris en ces quelques semaines qu'Amy n'était pas vraiment du genre à se laisser abattre: retournée chez sa mère, elle a su reprendre ses marques en un rien de temps, du moins c'est ce que j'ai compris. Si son problème avec ses frères la ronge encore, j'ai pu découvrir une Amy vraiment drôle et intéressante et passer la journée en sa compagnie me semble une excellente idée. Pas de travail pour moi aujourd'hui de toute façon, je n'avais pas envie de rester enfermée à la maison.

«
C'est parfait Amy, je serai là à 11h sans problème ! A toute. »

Une voix joviale qui doit transmettre le sourire que j’arbore à cet instant même et une certaine excitation monte en moi. Je raccroche donc, pensant déjà à la tenue qui allait m'accompagner pour la journée. D'un côté, je suis extrêmement étonnée qu'Amy me demande de la rejoindre au... Musée. Je n'ai aucun doute que la brunette soit cultivée et intéressée par la science, mais je la pensais plutôt du genre à aller en soirée ou en boîte de nuit plutôt que de passer la journée au Musée d'histoires naturelles. Et j'aurais détesté lui dire non si elle avait proposé autre chose: les soirées avec des personnes que je ne connais pas, alcoolisées voire plus, ce n'est pas du tout ma tasse de thé. Me voilà donc une heure plus tard, douchée et tout le tralala, prise dans un dilemme face à ma tenue et mon maquillage. Je ne sais pas pourquoi je suis autant soucieuse de mon apparence: certainement que les gens se fichent des tenues portées au Musée mais... qu'en pense Amy ? Je n'ai pas l'habitude de bien m'habiller pour plaire en général, mais la dernière fois que la brunette m'a vue, j'étais dans ma tenue crasseuse de McDo et j'ai peut-être simplement envie de lui montrer que je peux être raffinée si je le souhaite.

«
Aël, tu vas voir ton chéri ? »

La question de mon petit frère, toujours affalé sur son lit depuis une heure, me surprend. Est-ce le genre de choses qu'une fille ferait pour rejoindre son rencard ? Certainement. Mais ce n'est pas, ça ne peut pas être un rendez-vous. Une simple sortie entre amies au Musée, c'est bien anodin. Je lève les yeux au ciel et fais taire Lucas d'un « chut » et je le vois se replonger dans son jeu. Je n'ai pas envie de participer à un interrogatoire. La pensée de partager un rencard avec Amy me plairait sûrement mais... c'est sûrement trop tôt et puis qui dit qu'une fille comme elle s'intéresserait de cette façon à une fille comme moi ? Elle va sûrement rencontrer un tas de gens au Lycée et je serai bientôt oubliée. Je sens mon cœur se serrer à cette pensée; il est vrai que si elle passe son temps à m'appeler et m'envoyer des SMS, c'est parce qu'elle ne connaît personne d'autre ici.. il y a un tas de personnes beaucoup plus intéressantes que moi, et il n'est qu'une question de temps avant qu'elle ne les rencontre et s'épanouisse avec elles. Je soupire. Tant pis, au moins j'aurai eu l'occasion de m'amuser en cette fin de vacances et de connaître la joie de partager une amitié.

10h30. Il faut absolument que je file si je ne veux pas m'attarder au métro et arriver en retard. J'ajoute une dernière touche à ma tenue soigneusement choisie: une robe aux motifs floraux, exotiques, des chaussures à talon noires (mes préférées) et un simple blazer noir pour accompagner le tout. Je m'empresse de remettre la chaîne d'Amy autour de mon cou - je l'avais enlevée pour la douche - et porte mes mains autour, nouveau réflexe. Mon maquillage est simple lui aussi: eye-liner, un peu de rouge à lèvres pâle et mes cheveux sont détachés mais pas lissés, laissant les bouclettes se former à leur guise au creux de mon dos. Je suis prête à partie, accompagnée de Lucas que je dois déposer chez un copain.

Une demi-heure plus tard, j'attends nerveusement devant le Musée, mon téléphone accroché à ma main comme si les deux ne faisaient qu'un: et si elle ne venait pas ? Si c'était une blague ? Et si... mais mon corps est pris d'un soupir de soulagement lorsque je vois la silhouette d'Amy s'approcher. Je range donc mon téléphone - plus besoin de ça maintenant - et rejoins la brunette à mi-chemin, un sourire aux lèvres. Je ne sais pas si un câlin serait approprié ou si la bise, ma petite touche française, serait bien accueillie, alors je me contente d'un signe de main timide.

«
Salut, Amy ! Tu vas bien ? Je dois t'avouer que j'avais peur que tu ne viennes pas. Hm la queue pour rentrer au Musée est un peu longue, on y va de suite pour y être tôt ? »

Aëliane ou comment ne pas savoir engager une vraie conversation. Je sens la timidité m'emprisonner, un peu gênée de revoir Amy bien que très heureuse. La dernière fois qu'elle m'a vue il faisait nuit après tout et elle était fatiguée, j'étais à peu près sa seule lumière de la soirée... si elle se lassait de moi ? Je cache un soupir, épuisée de toujours me poser mille questions quand aux intentions des gens envers moi. Je n'ai aucun doute qu'Amy est une personne sincère et honnête mais... et si ?

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MessageSujet: Re: Musée et histoires naturelles |AëlAmy|   Musée et histoires naturelles |AëlAmy| 3horlo10Mar 20 Sep 2016 - 16:27

Sitôt la conversation téléphonique terminée que je repose mon portable contre le lit aux couvertures éparpillées, peinant à réaliser la portée de mon action. Je viens d’inviter Aëliane dans un véritable rencart, du moins… Le genre qui correspond davantage à son style qu’au mien. Il faut dire que lorsque je choisis une sortie auprès d’une personne ayant provoqué mon attirance, j’agis de manière à rendre bien évident l’issue possible de la soirée. Il ne m’est jamais arrivé de chercher à impressionner mes partenaires, car chacune de mes relations s’est rapidement consumée. Mais la rouquine… bien différente de mon cercle d’amis vulgaires de la Californie, je ne saurais la traiter au même titre que mes conquêtes précédentes. Elle mérite bien mieux. Elle m’apparaît de par sa grâce naturelle, tel un objet fragile et rare auquel je devrais porter un soin méticuleux. Aëliane a tout d’une demoiselle, et non du genre de racaille avec qui je traînais auparavant. Puis un autre élément vient brouiller les cartes et ajouter à ma timidité : je la considère aisément telle une amie. Or, je n’ai jamais eu l’habitude de sortir de façon intime avec les gens préalablement pris en affection. Dans tous les cas, cette situation me sort délibérément de ma zone de confort, et s’ajoute à la perspective de cette journée le malaise de détourner la jeune fille de mes véritables intentions. Je devrai suivre le conseil de ma mère (malgré son indiscrétion) et prendre mon courage à deux mains afin de lui prouver que je n’ai pas qu’une sortie niaise au musée en tête.

Dans l’immédiat, il m’importe plus de l’impressionner, d’un premier regard. Je m’empresse de rejoindre la douche dans la salle de bain adjacente à ma chambre, puis à sécher mes cheveux qui forment des boucles capricieuses mais miraculeusement égales contre ma tête. Un peu de produit et elles s’emballent pour donner corps à la mixture. Je mets une éternité à parcourir ma garde-robe à la recherche d’une tenue convenable pour un musée, mais assez aguichante pour attirer l’attention la mademoiselle. Ni l’une ni l’autre nous trouvions à notre meilleur lors de notre première rencontre, et j’ai bien l’intention de lui faire voir les véritables couleurs qui m’animent. Je revêts un débardeur ajusté aux motifs de style amérindien ainsi qu’une jupe noire sertie de légers motifs blancs, avant de casser le tout d’une veste de style militaire, plus ajustée et féminine que le manteau revêtu lors de notre première rencontre. Je termine le tout d’un maquillage plutôt simpliste mais qui me donne l’air plus âgée, et d’une touche d’un vermeille intense contre mes lèvres. Une invitation peut-être? Je quitte quelques minutes ensuite, réalisant que j’ai bien trop traîné, l’esprit entravé par quelques spéculations au sujet de l’allure de mon amie. Je passe tout près de manquer ma station de métro tant je rêvasse. Il me faudra me montrer plus alerte si je compte impressionner Aëliane.

En replaçant mon chapeau de style fedora sur ma tête, je me presse parmi la foule qui s’active en direction du musée, tout en tâchant de repérer ma date. Heureusement pour moi, l’adolescente illumine tel un phare malgré la quantité impressionnante de personnes cherchant à entrer. De haute stature et avec cette chevelure de feu remontée dans une cascade de vagues élégantes, il faudrait être aveugle pour ne pas la remarquer. Une sensation vertigineuse me prend, tout comme une sorte de nervosité. Dans sa robe elle me paraît intemporelle, et je m’avance, intimidée, pour la rejoindre. En d’autres circonstances, il m’aurait tardé de lui offrir une étreinte amicale, mais ici, maintenant, je perds mes maigres moyens pour la gratifier d’un simple sourire incertain qui, je l’espère, lui paraîtra tel un rictus assuré. Je reste à une distance raisonnable, contemplative, inquiétée du moindre contact physique alors qu’il s’agit de tout ce que j’espère.

«Ouais, allons-y. Mais… tu as vraiment cru que je t’inviterais pour te poser un lapin, Aël? Sincèrement c’est mal me connaître. Puis j’avais hâte de te revoir.»

Je détourne le regard pour lui éviter le spectacle embarrassant de mes rougeurs. Pour prendre un peu de courage, j’attrape son bras et l’entraîne vers l’entrée de la bâtisse décorée d’impressionnantes colonnes. Je nous dirige vers l’un des comptoirs où je paie pour nos deux billets. Sans qu’elle ne l’aille véritablement exprimé, je connais à peu près les moyens de mon amie. Je peux jouir de la fortune de ma mère, alors j’ignorerai toute forme de protestation de sa part.

«Je suggère de débuter la visite dans la section des dinosaures. À cette heure, les gens se seront lancés dans les premières expositions et nous aurons le champ libre!»

Effectivement, l’exposition des dinosaures s’affiche au quatrième et dernier étage de l’immeuble dans lequel je déambule avec aise. Si j’ai choisi cette destination, c’est parce que le lieu me plaît. J’avais l’habitude de le visiter lors de mon enfance et il fait bien des années que j’ai l’ambition d’y retourner. Le bras d’Aëliane toujours sous le mien, je lui souris, bien déterminée à semer chez elle le doute. Je réalise que la jeune fille aurait très bien pu inviter son petit frère d’âge scolaire… Il lui aurait probablement plu toutes ces expositions. Peut-être après tout sait-elle que je désirais la voir seule. Ou peut-être a-t-elle pensé que d’inviter son jeune frère serait de me l’imposer. Nous montons les marches jusqu’au quatrième étage pour faire face à d’imposantes structures : les squelettes monstrueux de créatures ayant foulé la terre des millions d’années auparavant. Je pointe le stégosaure aux plaques pointues juchées sur le dos et ricane.

«Celui-là me ressemble le matin à mon réveil. Eh, viens, on doit prendre un selfie devant mon pote.»

J’approche un peu brusquement la rouquine de moi pour nous presser devant le dinosaure. Je prends le selfie et me retourne précipitamment vers Aëliane pour la gratifier d’un nouveau sourire quand je réalise la proximité de nos visages. À vrai dire, je peux sentir son souffle contre le mien. Par réflexe, je me redresse, électrisée par ce rapprochement inattendu, et grisée à l’idée d’aller plus loin.

«Mmm… Désolée.»

Ou pas.

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MessageSujet: Re: Musée et histoires naturelles |AëlAmy|   Musée et histoires naturelles |AëlAmy| 3horlo10Mer 21 Sep 2016 - 10:59

Aëliane.



« Ouais, allons-y. Mais… tu as vraiment cru que je t’inviterais pour te poser un lapin, Aël ? Sincèrement c’est mal me connaître. Puis j’avais hâte de te revoir. »

Justement, là est le problème. Bien que nous ayons beaucoup échangé, je ne connais pas vraiment Amy. C'est trop tôt après à peine un mois, surtout lorsque l'on pense que c'est seulement la seconde fois que nous nous voyons réellement. Je ne sais rien de l'attitude de la brunette au quotidien et n'ai aucune idée de comment la journée va se dérouler. Mais je me rends compte qu'elle ne connaît rien de moi non plus, certainement bien moins que ce qu'elle m'a racontée sur elle. Elle n'a jamais vraiment posé de questions sur ma famille et je lui en suis reconnaissante. Je n'ai pas envie de me lancer sur ce sujet et je ne sais même pas si j'aurai la force de vraiment lui dire ce qui se passe chez-moi. Sa dernière phrase cependant est toute douce et emplie d'une gêne adorable, et je crois sincèrement que oui, elle voulait me revoir. Je souris donc, soulagée. C'est alors qu'Amy attrape mon bras, me prenant par surprise et m'échappant un frisson incontrôlé. Pas comme s'il faisait froid, mais mon corps ne peut pas s'empêcher d'être parcouru par une chair de poule. Nous voilà donc à attendre dans la queue interminable mais, avec Amy à mes côtés, j'ai l'impression que nous n'avons pas attendu du tout. Et la voilà qu'elle paie mon entrée et je suis trop gênée pour dire quoique ce soit, un simple « merci » murmuré après un tel geste. J'aurais pu me payer ce Musée, mais égoïstement je suis un peu soulagée de pouvoir garder cet argent pour autre chose et je n'ai donc pas la force de sermonner Amy. En même temps, elle a 50$ à me rembourser, on peut marquer cette action comme le début du paiement sans que ça me gêne vraiment.

La brunette me traîne donc à la section des dinosaures: il est vrai que l'endroit est pour l'instant vide. En bonne touriste, je me serais ruée vers les expositions également mais Amy a eu plus de jugeote que moi. Serait-elle une habituée du Musée ? Certainement. En imaginant une bébé Amy se balader ici, émerveillée par tout ce qu'elle voit, je ne peux pas m'empêcher de sourire. La scène a tout d'adorable et n'est pas si contradictoire avec la grande Amy qui se pavane devant moi, me racontant des anecdotes sur chaque squelette. Je suis impressionnée par le nombre de dinosaures qui se trouvent ici; j'ai rarement eu l'occasion de me rendre à des Musées, mais je me rappelle d'un en France qui ne possédait même pas le quart de ce qui se trouve ici. Un dinosaure en particulier attire l'attention de mon amie - je n'ai aucune idée de son nom, ma culture paléontologique étant très limitée - et sa réplique me fait rire. Avec son style féminin et élégant actuel, j'ai du mal à l'imaginer avec une tête mal réveillée. Mais là encore, la scène qui s'inscrit dans mon esprit est plus mignonne qu'autre chose. Je suis certaine qu'elle est du genre à baver, la nuit. A l'entente du mot « selfie », je prends une mine boudeuse: je déteste les photos et encore plus les selfies, mais cette idée a l'air de réjouir Amy alors je fais un effort et nous voilà collées l'une contre l'autre devant le grand dinosaure. Hashtag sortie au Musée. Je lève les yeux au ciel avant de me retrouver nez-à-nez avec Amy, littéralement. Je ne sais pas si j'ai déjà été aussi proche avec une personne et je peux sentir mes pommettes s'empourprer, son souffle entre en contact avec le mien et ne forment bientôt qu'un air commun et... et Amy se redresse, s'excusant de s'être retournée ainsi. Je m'éclaircie la gorge et lui souris.

«
Euh hm pas-pas grave... hm au moins si tu veux savoir, ton haleine ne sent pas mauvais, t'aurais pu simplement demander je te l'aurais dit ! »

Suivi d'un rire, un peu forcé. Parce qu'il y a un autre moyen plus... efficace de savoir si Amy a bon goût ou non... enfin je veux dire, si elle son haleine est fraîche. Bref. Je prends son téléphone des mains histoire de faire passer la gêne et regarde la photo prise précédemment. Je fais une grimace en voyant ma tête mais explose de rire en voyant le dinosaure derrière: sur la photo, on pourrait presque croire qu'il regardait l'appareil.

«
Bon, j'en ai marre des dinosaures. J'ai faim, on s'arrête à la cafet' du Musée avant de continuer ? Tu pourras me raconter un peu ton mois passé ici ! »

Comme elle l'a fait tout à l'heure, je ne lui laisse pas le choix et l'attrape par la main pour l'entraîner vers l'espace restauration. J'ai toujours les mains froides et je culpabilise un peu de lui imposer ce contact glacé, mais il n'est pas désagréable pour autant. Arrivées à la cafétéria, je nous place à une table un peu reculée - je déteste les foules et encore plus entendre les conversations des gens - et je me rends compte que je tenais encore sa main. Je la retire aussitôt, rouge comme une tomate, mais ne prends pas la peine de m'excuser comme Amy. On va faire comme si je n'avais rien fait et commande deux sandwichs histoire d'avoir quelque chose à dire.

«
Bon alors, ça va avec ta mère, tu as pu reprendre tes marques ? En tout cas, je peux voir que tu connais déjà Manhattan comme ta poche, moi qui suis là depuis des années je suis jalouse ! Je n'avais même jamais mis les pieds ici, c'est une honte.. »

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MessageSujet: Re: Musée et histoires naturelles |AëlAmy|   Musée et histoires naturelles |AëlAmy| 3horlo10Sam 24 Sep 2016 - 20:05

Quelque part, je doute encore. Oscillant sans cesse entre mes diverses hypothèses à son sujet, la source d’un mystère bien gardé. Et encore accessible par le biais de questionnements que j’ai préféré éviter jusqu’à présent, l’esprit occupé ailleurs lors de nos conversations téléphoniques. Mais à l’instant où nos souffles se frôlent, il devient impensable désormais de contrôler les élans dévastateurs de mes pulsions adolescentes. Si j’ai eu le réflexe de me redresser à temps, la tentation d’un baiser m’électrise encore et je dois rapidement détourner le regard afin d’éviter de me soumettre aux désirs qui s’emparent de moi suite à notre proximité surprise. Après une rapide tournée oculaire de la pièce, mon regard trouve une nouvelle fois le sien où je tente de déchiffrer les intentions encore nébuleuses. Le discours qu’elle me sert ensuite me plonge dans une confusion teintée de perplexité. Il fallait vraiment qu’elle parle d’une des parts les plus embarrassantes de l’existence humaine : l’haleine? Je secoue la tête tout en me demandant pourquoi elle s’est aventurée sur cette pente glissante avant d’insérer discrètement une gomme à la menthe dans ma bouche. Qui sait, peut-être était-ce simplement une façon de me passer un message? Avec un soupir, je lui montre la photographie que je compte chérir. Avec nos joues rosées et nos regards pétillants, nous ressemblons à deux gamines devant un sympathique dinosaure. La tournée se poursuit, puis Aëliane en a marre et nous propose de manger. Je me demande comment on peut se lasser de créatures ayant foulé la terre des millions d’années auparavant, mais j’accepte d’un haussement d’épaule avant de me faire entraîner par la jeune fille.

Sa main dans la mienne me paraît si naturelle, ses doigts froids, nerveux au creux de mes petites menottes maladroites. Je la suis sans plus porter la moindre attention à la foule que nous traversons en direction de l’appétissant fumet s’échappant de la cafétéria où nous nous posons. Nous commandons deux sandwichs et nous nous asseyons à l’écart après qu’elle ait retiré vivement sa main dans la mienne. Une fois assise, je m’empresse de la reprendre en rougissant quelque peu, consciente de franchir un pas dans notre relation, un pas vers une ambiguïté qui me plaît. Le déséquilibre, le vide, le saut, jamais ressenti auparavant. Avant, il n’y avait plus qu’une ligne à franchir, il y avait le avant et le après, la chasse et le prix. Je lui offre un petit sourire gêné, vulnérable en immobilisant ses mains entre les miennes dans une tentative de les réchauffer.

«Désolée, elles étaient tellement froides.»

Et ce sourire qui étire mes lèvres alors que j’ose me jeter dans le bleu de son regard dans un grand frisson. Timide, authentique, sans la moindre prétention pour une fois. Vulnérable. Je lui laisse ses mains pour prendre mon sandwich, encore remuée par mon propre geste, tâchant de mettre de l’ordre parmi mes pensées confuses.

«Tu oublies que j’ai grandi ici pendant douze ans. New York est mon berceau tout autant que le tien, j’en adore chaque recoin. Puis quand j’ai dû vivre en Californie, cela a fait en sorte que j’appréciais d’autant plus chaque visite. Pour ce qui est de ma mère… Bah. Je ne peux pas véritablement me plaindre, c’est juste difficile de lui parler. Mais j’imagine qu’elle pourrait en dire tout autant de mon côté. Au final, on se ressemble beaucoup elle et moi, tout en étant de parfaits opposés.»

Je mange ensuite en silence, tout en pensant à la conversation étrange de ce matin, la façon dont je me suis emportée. J’imagine qu’elle n’en méritait pas tant, néanmoins je n’aurais aucune idée comment m’excuser auprès d’elle. Il en va de soi que j’éviterai de le faire.

«Sinon j’ai hâte que les cours reprennent. Voir des gens, former un nouveau réseau social, et ma place au sein de la pyramide. La reine du lycée.»

J’offre un clin d’œil à la rouquine accompagné d’un sourire assuré. Vivement la reprise des cours, la vie accompagnant le contexte scolaire, les fêtes, les rencontres, les comités, les soirées.

«Et toi aussi tu dois avoir hâte de retrouver tes marques, tes amis… un copain peut-être?»

Technique aussi ancienne que l’humain lui-même, ici prononcée sur un ton détaché sous en prenant une bouchée de mon repas, comme si je m’en fichais. Enfin, si, oui, je m’en fiche quand même. Genre.

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MessageSujet: Re: Musée et histoires naturelles |AëlAmy|   Musée et histoires naturelles |AëlAmy| 3horlo10Mar 1 Nov 2016 - 11:26

Aëliane.

Je mange mon sandwich avec une certaine perplexité, mes mains désormais réchauffées par celles d'Amy. La jeune fille a parfois des gestes d'une incroyable douceur, contrastés par des paroles ou une allure d'une brutalité surprenante. Le sandwich en soit n'a rien de bon, mais le manger permet de faire passer une gêne ou des rougeurs sans problème. J'écoute mon interlocutrice parler de son enfance et de sa relation avec sa mère, attendrie par le regard vide d'Amy, signe d'un souvenir qui assaille son esprit. Il est rare de croiser des personnes - surtout des adolescents - qui ont des relations fusionnelles avec leurs parents. Le cas de la brunette est d'autant plus compliqué de ce que je peux comprendre, mais je sais qu'elle parviendra à trouver sa voie dans le monde malgré tout. Je n'ai aucune inquiétude pour elle mais, quand elle aborde le sujet du Lycée, c'est pour moi que je m'inquiète.

«
Sinon j’ai hâte que les cours reprennent. Voir des gens, former un nouveau réseau social, et ma place au sein de la pyramide. La reine du lycée. »

Cette phrase confirme mes doutes et je la redoutais depuis plusieurs semaines. Je m'oblige à rire, à lui rendre son clin d'oeil, mais je m'empresse d'avaler une autre bouchée de ce satané sandwich. Il est évident qu'avec une allure et une personnalité comme la sienne, Amy ne peut être personne d'autre que la reine du Lycée, la fille populaire dont tout le monde veut être amie, désirée par tous les mecs qui lui offrent des fleurs à tout va. Et dans un tel monde, il n'y a pas de place pour la fille paumée que je suis. Je ne peux pas me plaindre, j'aurai eu la chance de la connaître avant que tout ne bascule, mais si seulement... enfin. Je ne vais pas l'empêcher d'accéder à ce titre et encore moins risquer qu'elle se fasse moquer pour traîner avec moi. Si mon physique plaît aux gens aux premiers abords, ils finissent bien vite par me détester en découvrant une fille timide et susceptible. Au Lycée, ce n'est pas ce genre de fille qui triomphe. Vient alors la question fatale de savoir si j'ai personnellement hâte d'y retourner. Passer le reste de ma vie avec ma mère serait une souffrance moindre à vrai dire et je manque de m'étouffer à la mention d'un copain.

«
Je ne doute pas du fait que tu sois la reine du Lycée ! Sinon... reprendre mes marques, retrouver mes amis... oui oui ahah. Bien sûr que j'ai hâte. »

Je lui offre un sourire que je veux sincère, mais je me trouve plus gênée qu'autre chose. Je déteste le Lycée et je ne considère pas les deux hypocrites avec qui je traîne comme des amis. Ce que je ne compte pas dire à Amy de peur de la faire fuir, la rentrée n'est que dans quelques semaines, pourquoi la déchoir de suite de son illusion ? Elle comprendra bien vite que je ne suis pas cool et qu'être avec moi ne permet pas d'atteindre la popularité visée par la brunette. Je peux cependant le lui faire croire pendant un temps, peut-être finirai-je même par me convaincre moi-même. Puis... si elle m'apprécie vraiment, elle ne me laissera peut-être pas tomber ?

«
Et euh non, pas de copain. Ni de copine, d'ailleurs ! C'est pas bien d'assumer que les gens sont hétéros Amy, voyons ! Et toi, tu as laissé quelqu'un en Californie ? »

J'espère sincèrement que la brunette ne soit pas la petite hétérosexuelle de bonne famille comme on peut en trouver au Lycée, mais je n'ai pas à juger les gens sur leur orientation sexuelle. Puis une si jolie personne, extravertie comme elle l'est, doit bien avoir un copain ou une copine, il ne peut en être autrement. Enfin pour le moment je me contente de baisser les yeux: j'aurai peut-être pas dû manger mon sandwich aussi rapidement, je sens que sa réponse va me mettre mal à l'aise.

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