« Méfie-toi de celle qui crache du venin et de l'ombre blanche,

ils s'attaqueront aux fondements des clans... »
 
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 SPECTRES | Shura & Willa.

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Hurlement de la Louve
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Hurlement de la Louve

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MessageSujet: SPECTRES | Shura & Willa.   SPECTRES | Shura & Willa. 3horlo10Lun 10 Aoû 2015 - 14:24

SPECTRES.

Willa sentit son cœur faire un nouveau battement, puis elle n'y prêta plus aucune attention. Elle était focalisée sur la seringue dans sa main, au liquide vert peu commode. La jeune jeune file la rangea dans la poche arrière de son jean, pensant l'utiliser plus tard. Voir jamais. Elle se sentait fatiguée, abandonnée. Il devait être minuit passé, ses parents ne lui avaient même pas téléphoné pour demander ou elle était. Comme d'habitude, leur fille n'existait pas à leurs yeux, ce n'était qu'une personne de plus sur cette terre, juste quelqu'un de leur sang qu'ils avaient à gérer. Et bien sur, leur argent passait avant tout. Une fille s'arrêta près de Willa et saisit un verre d'alcool, et cria d'une voix cassée et repartit dans la mêlée d'adolescents ivres qui formaient une fasse de vêtements multicolores. La brune prit un des verres de vin dans sa main, le liquide était foncé, de couleur bordeaux, presque noir. Et merde. Se dit-elle, puis avala la boisson. Une sensation de chaleur mêlée à un goût amer la firent s'adosser contre le mur. Elle commençait à avoir l'esprit trouble. Elle prit un nouveau verre. Puis un autre, et encore un, jusqu'à ce que la sensation de fatigue disparaisse pour laisser place à un état d'ivresse. Bien sur, comme toute personne ayant abusé de l'alcool, Willa ignorait être ivre. Elle se sentait bien, tellement bien qu'elle allait danser. Oui, bonne idée, n'est-ce pas ? Je danse. Eh, regardez-moi. Je me sens bien... Si bien que je pourrais m'évanouir. S’évanouir ? Ça veut dire quoi ça déjà ? Un petit rire naquit dans sa gorge à cette pensée. Décidément, elle s'en foutait bien que ses parents l'aiment ou pas, elle se fichait de tout. Elle poussa la porte de la boite de nuit et sortit dehors. Il y avait une forêt pas loin. Elle se dirigea vers celle-ci. Les phares des rares automobiles qui passaient éclairaient les arbres, qui se dressaient majestueusement sur le rebord de la route. Leurs feuilles étaient vertes, ce qui fit repenser à Willa la seringue qui contenait le liquide vert. C'est quoi ça ? Du jus de pomme ? Elle fronce les sourcils. Non, on dirait pas du jus de pomme. Elle prit l'objet entre ses mains et plaça l'aiguille sur son bras. Après une demie seconde d'hésitation, elle s'injecta son contenu. Un frisson parcourut son corps, une sensation de légèreté l'envahit. Elle voyait des ombres autour d'elle, tout lui semblait tourner. Elle voyait des spectres, tout pleins de spectres qui voulaient l'emmener avec elle. Elle sourit et avança vers la forêt, vers les fantômes de son imagination qui l'appelaient. Elle brandit la seringue et lança d'une voix cassée:

« Vous, euh... Vous... Je voulais dire quoi ? Ah, oui, en voulez aussi ? »

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MessageSujet: Re: SPECTRES | Shura & Willa.   SPECTRES | Shura & Willa. 3horlo10Ven 14 Aoû 2015 - 1:24

S H U R A – Like you're used to being told that you're trouble.

Shura sentit son cœur rater un battement.
Elle avait rêvé de Niko. Son frère adoré, ses yeux bleus rieurs, ses cheveux noirs comme l'ébène. Il avait eu un visage fin et harmonieux, volé le cœur de beaucoup de jeunes filles, son jumeau avait été d'une élégance parfaite, de sa naissance à sa disparition. Où était-il à présent ? Que faisait-il ? Et simplement était-il en vie ? Elle avait l'impression que oui, tout au fond de son être une petite voix brisée lui hurlait d'y croire encore, parce que Nikolaï était fort et que jamais elle ne pourrait le perdre à la suite d'un simple règlement de compte... Elle ouvrit les yeux.
Pourtant c'était bien ce qui s'était passé, notre père n'a pas bougé le petit doigt pour aider son fils bâtard. Dans cette ville la mafia fonctionne un peu comme la noblesse du Moyen-Age, c'est vous dire s'ils sont évolués intellectuellement... Ils sont tous très croyants et surtout ils pensent tous qu'un enfant né hors mariage ne vaut rien. Vivent les préceptes tels que « aide ton prochain » etc... A croire qu'ils n'ont retenu que les passages de la Bible qui les arrangent. Mais à vrai dire presque tous les croyants du monde procèdent ainsi. Il fait nuit quand je quitte la maison, le gardien me salue à peine mais je m'en moque, je ne l'ai jamais apprécié non plus. Je n'ai pas d'heure pour rentrer, Isaak s'en moque, surtout depuis que Niko est parti, son fils, même bâtard, constituait un espoir possible, moi je ne constitue qu'une gêne, la honte des Vitaïev. J'ai encore un filet de sueur qui dégouline dans mon dos, ma peau parcourue de frissons, mes cheveux teints en un gris pâle ébouriffés. Ils étaient noirs avant, comme ceux de Niko, et puis j'ai décidé de l'oublier, ou du moins d'essayer.
La nuit réveille la ville, les rues grouillent littéralement de vie, je me fais bousculer par au moins une centaine de personnes, un ou deux hommes tentent de me parler avant de remarquer le tatouage dans ma nuque, une flèche fichée dans un crâne humain, la famille Vitaïev dans toute sa splendeur. Généralement j'essaie de le dissimuler mais il faut avouer que dans certaines situations cette appartenance vous sauve la vie. Ils me laissent en paix et je progresse lentement, hébétée, un spectre blafard et éteint, tout juste bon à avancer, mais sans jamais savoir vers où. La musique qui s'échappe des trop nombreuses boîtes me parvient assourdie, comme dans un rêve, je reconnais parfois les paroles hachées d'une chanson, le rythme effréné d'une autre, j'observe de trop jeunes gens tituber le long des caniveaux, parfois se pencher pour vomir, d'autres hurler de rire pour rien, une ou deux jeunes filles fondre en larmes au spectacle de leur petit ami embrassant quelqu'un à pleine bouche. Moi je souris, indéfiniment, inlassablement. Je me sens plus vieille qu'eux alors qu'ils ont mon âge ou presque, j'ai cents ans, mille ans de plus, autant que de points de sang au creux des bras. J'ai vu la pluie se changer en goudron liquide, les bâtiments fondre autour de moi, les yeux des gens disparaître et se mouvoir en cercle, leurs cheveux prendre feu, j'ai connu des couleurs qui n'existent pas, des sons inaudibles. J'ai été invincible. Jusqu'à ce qu'on me retire la flèche de cupidon, pas celle qui fait tomber amoureux, celle en acier, qui s'enfonce dans votre bras jusqu'à ce que la mémoire décide de vous abandonner en même temps que la douleur. Je repense aux effets du manque quand je tombe sur elle. Elle est maigre, perdue, appuyée contre un arbre comme accrochée à un phare, elle est seule, ses yeux sont dissemblables, presque comme les miens. Mais l'un des miens est vert, l'autre est noir comme l'abîme que j'ai eu tant de mal à quitter. Ils s'attachent à elle tandis que ma main s'attache au petit badge dans la poche de mon jean déchiré : le badge qui assure que je suis clean depuis six longs mois.
« Qu'est-ce que tu fous ? »
Je lui arrache la seringue des mains plus violemment que je ne le voudrais, je la lance dans le bois derrière elle, je la balance dans la nuit comme je le ferais d'un démon. Je me retourne lorsque j'entends un bruit qui n'a rien à voir avec la musique de la boîte la plus proche. Un groupe de jeunes approche.

« Ils sont avec toi ? Putain.. Tu peux te lever ? » Elle a clairement trop bu. Je devrais m'en moquer, abandonner là ce déchet, continuer ma marche, pourtant je ne peux m'empêcher de me voir en elle, et c'est cet égoïsme qui me pousse à lui passer les bras sous les aisselles pour essayer de la remettre sur pieds.  

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Hurlement de la Louve
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MessageSujet: Re: SPECTRES | Shura & Willa.   SPECTRES | Shura & Willa. 3horlo10Ven 21 Aoû 2015 - 17:43

« Ils sont avec toi ? Putain.. Tu peux te lever ? » Lui demanda la mystérieuse inconnue, après avoir jeté la seringue de Willa dans la forêt environnante. Bien sur, Willa n'avait pas idée de la situation, ni du groupe d'adolescents qui approchaient vers elles, ni de la possibilité de terminer à l'hôpital, ou pire être jugée pour avoir consommée ce que nous humains appelons drogue, et ce qui doit être l'une des pires merdes de ce monde. La brune essaya de se lever comme le lui avait demandé son interlocutrice, mais tout bougeait trop vite autour d'elle. Son corps refusait d'obéir, elle se sentait molle, sans aucune force musculaire, ni mentale d'ailleurs. Avec l'aide de l'autre fille, Willa arrivait à tenir debout malgré ses jambes vacillantes. Elle ne voyait devant elle que des formes corporelles floues, mêlées à des flash de lumière aveuglants. Elle avait un goût amer dans la bouche, l'alcool lui donnait envie de vomir, et elle ne s'en priva pas. Le peu de raison qu'elle avait l’incita à se retourner pour rendre ce qu'elle avait ingurgité, la terre se teinta de rouge bordeaux, des gouttes de vin perlaient encore sur ses lèvres. Après avoir fini et s'être essuyé la bouche d'un revers de main, Willa constata que sa gorge la brûlait et qu'elle n'avait absolument pas idée de l'endroit ou elle se tenait, et de qui était cette personne debout à côté d'elle. « T'es qui toi ? » Elle réussit à articuler. Non, décidément cette fille ne lui disait rien, elle se demandait même ce qu'elle pouvait bien faire là, de bout à côté d'elle. Est-ce qu'elle était pote avec la bande d'ados qui approchaient ? Est-ce qu'elle allait lui faire du mal ? Il semblait à Willa que oui, que le monde entier et tous les êtres vivants présents voulaient la torturer, la juger et la mettre en prison pour consommation de drgoue. Elle ne se sentait pas en sécurité, à la lisière de cette forêt sombre, qui semblait vouloir l'engloutir. Willa, prit enfin appui sur ses jambes et se décala. « M'approche pas... Je, elle tituba, refuse que tu me touches. » La peur la gagnait peu à peu, sa gorge se serra. Elle eût un pincement au cœur en pensant qu'elle pouvait mourir ici, frappée par d'autres gens ivre comme elle.     L'image de son corps ensanglanté étendu sur la route, couvert de poussière et laissé abandonné avec les voitures qui rouleraient dessus sans y prêter la moindre attention. Cette vision mortuaire fit frémir la jeune fille, elle refusait de n'être qu'un amas de chair voué à l'oubli. Elle ne désirait pas marqué éternellement les mémoires, elle savait bien que tout s'estompe, que même les plus grands génies ne sont pas voués à traversé tous les âges, et leur souvenirs s'évanouira, faisant sombré dans l'abîme le monde qu'ils ont battis. Willa désirait juste qu'on parle d'elle, comme un slogan signalant la mort de Willa Queen aux infos, ou un truc du genre. Mais nourrir l'inspiration d'écrivains de biographies ou sculpteurs, non merci, elle s'en fichait. La brune n'aimait pas les stars qui parlent d'elles, elle n'aimait pas ces gens. Mais elle ne pouvait s'empêcher de vouloir compter pour quelque chose, compter pour quelqu'un. Si elle venait à mourir, ses parents seraient-ils triste ? Oui, bien sûr, il le seraient. Pourtant, elle n'arrêter pas de penser qu'un jour, ils arrêteront de la voir comme une personne ayant appartenu à ce monde, ils la verront comme un mythe supposé être leur fille. Ils oublieront le son de sa voix, et la lumière de ses yeux. Ils oublieront son rire et ses expressions de visage, et elle ne deviendra plus qu'un mort de plus. Une personne parmi tant d'autres brisée par le destin. Ces pensées n'améliorèrent pas son humeur, au contraire. Elle inspira profondément pour essayer de faire partir le bourdonnement qui lui vrillait le crâne, elle avait l'impression d'étouffer de l'intérieur. Elle se détruisait elle même, elle le savait au plus profond d'elle. Pourtant, tout à l'heure, il lui avait semblé qu'il n'y aurait aucune conséquence à ses actes.

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