À choisir entre une pomme ou un marron, je préfère la première. -Terminé

 
A choisir entre une pomme ou un marron, je préfère la première

Nuage d’Ivoire ft. Nuage Enchanté

 
Je lance un regard froid à ma sœur, me rappelant de l’ignorer la prochaine fois qu’elle me parlera. Et une nouvelle dispute dans la poche, je sors du camp, fumant de colère. Séquelles du Passé a décidé que nous ne nous entraînerions pas aujourd’hui, et ça me rends folle de rage. Pourquoi retarder encore plus ma nomination de guerrière ? J’ai six lunes, et je compte bien accéder au rang de mes parents le plus rapidement possible, quitte à terrasser tous les autres apprentis qui me mettront des bâtons dans les pattes.
 
Je poussais un soupir de soulagement et m’assis, droite, aux aguets, en face de l’entrée du camp. Le soleil sur ma fourrure, la brise dans mes moustaches, la solitude, le silence… je frémis de bonheur. Aucun petit morveux ne viendra me courir dans les pattes aujourd’hui, c’est décidé ! Je fais ce que je veux, et personne, pas un même un membre du conseil, ne pourra venir me déloger de mon poste. Je souris, ravie d’être seule. Le soleil est déjà haut dans le ciel, et j’ai passé ma matinée à gambader dans des champs accompagnée de quelques guerriers, qui, heureusement, ne m’adressaient pas la parole. Je regarde l’herbe osciller doucement au rythme du vent, les branches des arbres danser et les effluves salées de la mer parvenir à ma truffe. Alors j’inspire, j’inspire tout le bon, et j’expire tout le mauvais. Je suis bien, tranquille. Seule.
 
Mon bonheur est stoppé net quand j’entends la voix d’un guerrier me demandant de partir à la chasse avec Nuage d’Ivoire. Je me retourne et m’insurge, mais le matou s’est déjà éclipsé, ayant eu vent de ma réputation de râleuse. Nuage d’Ivoire ? Je le déteste. Enfin, je ne le connais pas, mais je sais que je ne l’aimerais pas. De toute façon, je n’aime personne qui pourrait me causer n’importe quel problème vers ma quête de la gloire. Pff. Je le vois, là-bas au fond du camp. Je lui adresse un signe de tête et commence à partir vers le jardin aux pommiers. Une merveilleuse journée s’annonce ! Je suis sarcastique, bien sûr. 
 
Je marche le plus lentement possible, prenant des repères au cas où il faille que je m’enfuisse. Et voilà qu’il se met à parler. Oh par le Clan des Etoiles ! Ne peut-il pas se taire ? Je n’aime parler qu’aux adultes, aux vieux, et aux morveux, mais pas à ceux de mon rang. Je le dévisage, le regard plein de dégoût.
 
« Bien sûr je suis déjà aller chasser là-bas ! Pff, quelle question. » Bien sûr, je mens, mais ça, il ne doit pas le savoir, alors je brode. « Mon mentor m’y a emmené plusieurs fois, c’est vrai qu’il y a pas mal de rongeurs m’enfin… y’a… Y’a aussi d’autres choses quoi, la normale. »
 
Je ne sais même pas à quoi ressemble ce lieu, et même s’il y a vraiment des pommiers. Mais je compte bien faire comprendre au petit imbécile devant moi que ce n’est pas le cas.
 
« Pourquoi, t’as jamais été toi ? Oups pardon, c’est peut-être la faute de ton mentor ? »
 
J'y suis peut-être allé un peu fort… Je hausse les épaules et soupire. Au moins, peut-être que cette stupide après-midi de chasse se transformera en combat ? Je jubile. Je suis partie pour qu’il devienne fou, alors, à mes paroles horripilantes, j’ajoute un petit regard condescendant.
 

 
A choisir entre un pomme ou un marron, je préfère la première

Nuage d'Ivoire ft. Eclat de Rire

 
Je pousse un long soupir lorsque Nuage d’Ivoire me réponds. Ce morveux ne mérite même pas que je me prenne la tête pour lui, alors je préfère tourner la situation à mon avantage. Quoi de mieux qu’un combat non autorisé ? De quoi le faire accuser sans aucun problèmes : la seule chose que je sais de lui est qu’il a le sang chaud et, de mon côté, j’ai bien veillé à être calme durant toute la matinée. Preuve, presque nulle, mais preuve quand même, de ma potentielle innocence.

Je presse la pas, impatiente de montrer à l’apprenti mes incroyables capacités à la chasse. Je sens les odeurs de l’automne, la douce fraicheur d’une fin d’été, le vent caresser les arbres, la mer, le soleil… Je n’ai presque pas envie de me battre. Mais un furtif regard à mon camarade fait remonter toute la haine du monde en moi, et je le défigure de la tête à la queue. Il possède un pelage blanc soyeux, des yeux vert émeraude, une corpulence moyenne. Mais le dépasse d’une tête au moins, preuve de mon évidente supériorité, même si je suis plus jeune. Je ricane.


« Ça ne t’as jamais posé de problèmes dans ta vie d’être si petit ? Enfin je veux dire… Malgré le fait que Moustache Brillante est surement un merveilleux mentor… » Ironie, bien sûr. Et je le luis fait parfaitement comprendre avec mon rictus condescendant et ma « quinte de toux ». « Ça doit être compliqué pour tout ce qui est course… Au moins, me diras tu, tu peux justifier ta hum… Nullité ? »

Heureusement que Nuage de Menthe ou un de mes parents n’est pas en ma compagnie, ou ils me hurleraient dessus, littéralement. Mais dans ces moments où je suis seule, je profite ! Je sais pourtant bien que je ne devrais pas, que ce n’est pas correct, que je m’attire des ennuis mais… Par le Clan des Etoiles ! Je ne serais jeune et énergique qu’une fois dans ma vie, alors autant vivre comme je le veux ! Je paierais pour mes bêtises et mes idioties plus tard, pour le moment, je me concentre sur le présent, et ce présent ci, est celui où j’attends le combat avec impatience.


« Je ne sais pas si la chasse sera bonne en ta compagnie, mais en tout cas, le lieu est adéquat pour ta petite taille… Tu pourrais te fondre dans les plantes et attaquer par surprise, les mulots te prendront pour un des leurs… »

Je suis peut-être exécrable, mais je pense tout de même qu’il faut se dresser des limites. Et j’étais à un pas de les dépasser. Je regrette immédiatement ce que j’ai dit : les insultes sur le physique, d’après Séquelles du Passé, ne sont jamais les bienvenues. Comme toutes les autres bien sûr, mais en particuliers celles-ci. Alors, pour qu’il comprenne que je m’en veux ne serait-ce qu’un tout tout petit peu, je tousse d’un air gêné et me retourne vers le paysage, de dos à lui.

Il pourrait me prendre par surprise que j’en saurais rien : mais je plante mon regard dans les fourrés, et remarque une souris. J’ai bien vu que lui-même l’avait vue, mais, avant qu’il ne me saute dessus, je me rue vers le buisson et, en position pour attraper ma proie, tire la langue à mon cher compagnon.
 
 
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(c) Candies

 
A choisir entre une pomme ou un marron, je préfère la première  

Nuage d’Ivoire ft. Nuage Enchanté

 
Je me mets en position, ignorant les remarques de mon camarade et me penche, me collant le plus près possible du sol. Je sens le vent dans mes moustaches, face à moi, de sorte à ce qu’il ne transporte pas mon odeur au petit rongeur en face de mes yeux. Le soleil étant déjà haut dans le ciel, je veille à ce que l’astre solaire ne fasse revenir mon ombre et informe n’importe qu’elle bête de ma présence. Et puis j’attends, j’attends de me sentir prête, comme me l’a conseillé Séquelles du Passé une centaine de fois. Je n’aime pas la chasse, et je sais que je n’aimerais jamais. C’est ennuyant de courir après une proie sans avoir la certitude de l’attraper, et c’est tellement frustrant ! Le combat pourtant… Même si l’on perds, on gagne un peu en quelques sortes, on s’impose…

Mais pour le moment, je chasse, et ma proie est toujours au même endroit. Alors, je pousse sur mes pattes arrière en tentant de garder de l’équilibre sur celles avant, et je décolle. Mais je n fais pas attention, et en retombant, je ne sors pas mes griffes et dérape dans la boue. Un simple bruit, pourtant étouffé par celui du vent dans les feuilles, qui effraie ma souris et l’envoie courir et chercher son bonheur à l’autre bout de la vallée. Ah ! Je hurle. Encore une raison de plus de détester chasser : la proie a toujours peur de tout et s’en va trop vite. Je regarde rapidement du côté de Nuage d’Ivoire en espérant qu’il n’a pas vu mon échec, mais je le vois occuper à chercher de quoi nourrir le clan. Parfait, mon échec restera inconnu.

Je m’avance vers lui au pas de course, le voyant à l’autre bout de la plaine, attentif comme je ne l’ai jamais. Il faut dire que je n’ai vraiment pas souvent fait attention à lui, mais assez pour savoir que bien que se ne soit qu’un morveux, c’est aussi un potentiel adversaire. Arrivée à sa hauteur, je marche plus doucement dans l’optique de l’effrayer.

« Saches que je n’ai pas tenu rigueur de ta remarque de tout à l’heure, mais elle reste bien rangée dans un coin de ma tête. Tu as intérêt à ne pas m’embêter plus que tu ne le fais déjà, ou je te transforme en pâtée de chat. »

Je lui lance un regard rempli de haine, de mépris et de dégout, avant de me positionner pas très loin de lui, ayant repéré une proie. Et cette fois, je compte bien réussir. Je plisse les yeux, aveuglée par le soleil, veille à ce que tout soit caché, et me fond sur ma proie. Je jubile en voyant l’animal mort entre mes pattes : ça y est ! Je pourrais bientôt devenir guerrière ! Mais je cache ma joie : il ne faut pas que Nuage d’Ivoire pense que je ne réussi que rarement. Je me tourne vers lui, indifférente extérieurement, mais enchantée intérieurement.


« Pff, pendant que tu ne faisais rien, comme d’habitude, j’ai eu le temps de trouver une proie. Tu devrais te dépêcher un peu… »

Je ne sais pas si je rêve ou si ce n’est qu’une illusion, mais suite à mes mots, je crois voir la patte de mon camarade se lancer sur moi. Ou alors ne serait-ce qu’une branche…
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(c) Candies

 
A choisir entre une pomme ou un marron, je préfère la première

Nuage d’Ivoire ft. Nuage Enchanté

 
Eh bien non, ce n’est pas une branche qui s’abat sur ma tête, mais bien la patte de mon camarade. Je remarque bien que Nuage d’Ivoire n’agit pas dans l’optique de ma faire mal, tout du moins avant ce coup, mais ces gestes sont plus dictés par la colère. Comment ose-t-il me toucher ? Si Séquelles du Passé, ou bien Nuage de Menthe auvait été là, elles auraient surement été indignées…
 
Heureusement, sa patte tombe dans le vide et n’atteint pas ma tête, mais je vacille dans mon esquive et tombe dans un petit bruit sur le sol. Il me faut quelques secondes pour me rendre compte de ce qui se passe, je reste donc allongé dans la boue, les yeux grands ouverts, le visage rempli de surprise. J’espérais vraiment me battre, mais je ne me doutais pas que Nuage d’Ivoire était aussi susceptible, et je regrette quelques instants de ne pas avoir été prête pour l’attaque.  
 
Alors je me relève, le regard plein de haine, un rictus de dégoût sur le visage. Pourtant, je ne dis rien. J’ai appris à apprécier les bons moments dans la vie ; et rien n’est plus satisfaisant que de voir son adversaire dans l’attente, épaté par mon calme. Il m’amuse avec son air si perdu…
 
Je me tourne face à lui, et m’assois, tranquille, le fixant d’un regard indifférent. Puis je lui souris et commence à nettoyer mon pelage, comme si de rien était. Pourtant dans ma tête, c’est le grand boum. Auparavant, tous les combat que j’ai mené se sont déroulés sans accros, tout était prévu à la minute près, pourtant, aujourd’hui, Nuage d’Ivoire ne fait que me surprendre. Serait-il comme moi finalement ? Je prends une grande respiration, tentant d’être la plus discrète possible. Il en faut plus pour me déstabiliser qu’un simple coup de patte ! J’en suis sûre… Ou du moins, je tente de m’en persuader.
 
Après être de nouveau présentable je me redresse et hausse la tête d’un air dédaigneux. Ce petit jeu se passe en silence, jusqu’au moment où je m’approche de lui d’un pas. Alors, je le regarde dans les yeux, de la pitié plein le regard et ricane gentiment. Jamais, au grand jamais je ne me laisserais faire.
 
« Tu croyais vraiment que tu pourrais lever la patte sur moi comme ça hein ? Tu croyais vraiment que j’allais me laisser faire ? » Au fur et à mesure que je parle, je rougis et hausse le ton. « Je suis peut-être insupportable, exécrable, mais laisse moi te dire une chose ! Je ne suis en aucun cas lâche et si tu n’avais pas envie d’être énerv, rien à faire, j’énerve QUI JE VEUX ! »
 
Je hurle mes derniers mots et me jette sur lui dans un bond, le faisant tomber par terre et m’agrippe à lui en plantant mes griffes dans son pelage. Mais il reprends rapidement le dessus, l’effet de surprise étant passé, et me plaque contre le sol. Mais je me pousse vers l’avant, mords sa queue, et m’éloigne d’un coup de patte sur une racine. Je recule de quelques pas, et reprends ma respiration, doucement, comme me l’a appris Séquelles du Passé. Je le regarde du coin de l’œil et pour la première fois, j’ai peur. Il a l’air bien plus coriace qui n’en a l’air, alors je sens mes moustaches frétiller. De peur ou d’impatience ? A mon camarade d’en décider. Je suis prête à accueillir toutes les options, du combat à la diplomatie… Mais j’ai une petite préférence pour la première alors, malgré ma peur, je me retourne et lui crache, littéralement, dessus.  
 
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(c) Candies

 
A choisir entre une pomme et un marron, je préfère la première

Nuage d'Ivoire ft. Nuage Enchanté

 
J'ai bien vu que Nuage d'Ivoire était surpris lorsque je lui ai sauté dessus, pourtant, il a particulièrement bien réagit et a rapidement repris le dessus. Malgré l'assurance que je prends lorsque le combat s'arrête provisoirement, je suis bien inquiète de la suite des événements. J'espère bien être innocentée lorsque nous nous présenterons devant nos mentors, ou même Rosée du Matin, mais j'en doute. Et malheureusement, j'ai bien du mal à réfléchir. Je sens ma patte et mes flancs me piquer, mais je n'ose même pas regarder, de peur que mon adversaire se rende compte de mes potentielles blessure.
 
Et le voilà qui saute d'un bond à mes côtés, et je prends peur. Perdue dans mes pensées, je n'ai même pas pensé à vérifier sa trajectoire avant de réagir comme une idiote. Lorsque je recule de quelques pattes, je vois bien dans son regard qu'il se moque de moi. Très bien. Pour une fois, je ne m'énerve pas : Séquelles du Passé me répète tout le temps de penser tactique avant tout, alors c'est ce que je fais. Je fais comme si j'étais effrayée et le regarde, effarée.
 
Je me retiens de hurler lorsqu'il me dit qu'il m'apprendra à vivre autrement… Quel idiot ! Je n'arrive même pas à me rendre compte qu'il ose me parler… Mais je respire, et tente de ne pas réagir trop brusquement. Alors je continue mon jeu, et respire très vite, le regard plein d'une fausse peur. Et puis, je commence à danser, en quelques sortes, en faisant comme si je cherchais ma prochaine attaque. Mais bien entendu, je ne prévois rien. Enfin, pas pour tout de suite.
 
Pendant mon petit manège, je cherche l'endroit idéal pour "m'échapper". C'est après quelques secondes d'un jeu qui devient pathétique, et presque suspect que je le trouve, ce fameux endroit. A l'ombre, à quelques pattes de là, le feuillage des pommiers se fait plus touffu, et recouvre tout le ciel, presque comme dans la forêt. Quelques racines en plus pour se cacher, ou même trébucher, et une ouverture au bout de quelques mètres, sur un autre partie du jardin aux pommiers, où je pourrais le semer.
 
Alors une dernière fois je fais mine d'hésiter, puis je me jette vers l'arrière et prends le chemin en question, n'oubliant pas de regarder derrière moi où mon adversaire me suit. Mais j'ai déjà repéré du regard les lieux et je sais qu'il y a des racines : emportée par le vent, l'adrénaline… Je cours de plus en plus vite et arrive rapidement à la sortie. Je ne perds pas de temps : me voilà quelques instants plus tard à me frayer un passage parmi les ronces afin de retrouver le petit chemin par le côté. Le minutage est parfait : je me jette sur mon adversaire de plein fouet, et le voilà déséquilibré. Mais idiote comme je suis, je n'ai pas pensé à respirer, et me voilà très vite essoufflée. Coups de pattes, morsures, tout s’enchaîne, jusqu'à ce que je n'en puisse plus et m'écarte d'un coup violent de patte sur le ventre de Nuage d'Ivoire.
 
Mais en me repoussant, je me retrouve face à moi-même, mon image étant reflété par une flaque d'eau. Je ne peux retenir un miaulement d'inquiétude. Mon pelage est tout ébouriffé, j'ai des griffures sur les flancs et je saigne un peu d'une patte. Malheureusement, mon adversaire s'en est mieux sorti, mais est toujours sale. Je le regarde, inquiétée comme jamais je ne le fus, et j'oublie toute ma haine.
 
"Hum… Je crois qu'on est… Dans un beau pétrin ! Malgré toute la haine que je ressens pour toi, il va falloir que l'on s'aide je le crains… On ne peut pas rentrer comme ça au clan, ou l'on se ferra déchiqueter…" J'espère qu'il ne dira rien et me comprendra. "Que fait-on ?"
 
J'ai pris quelques libertés concernant la suite du RP, je voulais faire avancer les choses. Dis moi si ça ne te vas pas par MP et je changerais tout ça sans soucis ^^

(c) Candies